(Quinze heures cinquante-cinq minutes)
M. Fortin :
Merci. Merci. D'abord, je vais essayer de faire ça rapidement avant que ma voix
s'éteigne. Mais essentiellement j'étais fier de déposer aujourd'hui le projet
de loi n° 399 pour le consentement présumé de don d'organes. C'est un projet
de loi qui, à la base, peut faire une différence dans la vie de plusieurs
centaines de Québécois.
En ce moment au Québec, il y a 805 personnes
qui attendent pour un don d'organes, des gens qui sont dans l'incertitude, des
gens qui ne savent pas ce qui s'en vient pour eux, des gens qui sont entourés
de membres de leur famille qui aimeraient aider, mais qui ne peuvent pas toujours
aider, des gens qui n'ont simplement pas accès en ce moment à un système de
santé qui est organisé pour favoriser, pour tout mettre en place, pour s'assurer
que ces gens-là ont toutes les possibilités, au Québec, de recevoir un don
d'organes. Alors, c'est pour ça que ça nous faisait plaisir aujourd'hui de
répondre aux attentes de beaucoup de Québécois et de Québécoises et de déposer un
projet de loi qui fait en sorte que le consentement, au Québec, serait présumé.
Alors, tous les Québécois, toutes les Québécoises seraient présumés être
consentants au don d'organe, sauf s'ils en font une indication contraire. Pour
nous, ça va de soi, c'est du gros bon sens, c'est une question de respect, puis
ça représente bien le Québec généreux, le Québec bon, le Québec qui pense à son
prochain, qu'on connaît tous comme Québécois.
Alors, c'est quelque chose qui nous rend
très fiers, et je vous dirais, à la lecture des témoignages et à entendre les
témoignages qu'on a entendus au cours des derniers jours, ça vient nous
chercher encore plus, on a la conviction que c'est un projet de loi positif,
que c'est quelque chose qui peut contribuer à améliorer la vie et à sauver des
vies.
Au Québec, en ce moment, on n'est pas un
leader en matière de don d'organes. Oui, il y a des dons d'organes, oui, ça se
fait, François, ici, qui est à mes côtés, en est la preuve. Mais on peut en
faire plus. On peut présumer du consentement, comme la Nouvelle-Écosse vient
tout juste de le faire, comme l'Espagne le fait depuis longtemps, comme la
France le fait, comme beaucoup de juridictions où il y a plus de donneurs qu'au
Québec, en ce moment, le font. Ça fait partie des outils qu'on peut se donner
et qu'on doit se donner pour favoriser le don d'organes. Alors, j'étais
particulièrement heureux de déposer le projet de loi en ce sens-là aujourd'hui.
Je ne sais pas si... François, veux-tu
dire quelques mots ou ça va? Peut-être s'il y avait des questions.
Une voix
: Moi, je n'ai
rien préparé, là. S'il y avait des questions, ça serait mieux, mais je n'ai pas
vraiment rien préparé.
M. Fortin :O.K. Très bien, très bien.
La Modératrice
: Pas de
questions? Non?
M. Fortin :
Non.
La Modératrice
:
Merci...
M. Fortin :Faut-u que je le dise en anglais maintenant?
La Modératrice
: Ah
oui! s'il vous plaît.
M. Fortin :
So, I was proud today to introduce Bill 399 to presume the consent of organ
donors across Québec. So, what the bill would essentially do is, instead of
signing your RAMQ card to say that you are a donor, the State would presume
that you're automatically a donor, unless you sign a card stating otherwise.
In other jurisdictions,
we've seen that this has improved the number of organ donors by double compared
to what we have here in Québec. It's not the only solution that we want to see,
but it's part of a solution, it's part of an array of solutions that would make
it easier to receive an organ donation in Québec right now.
And, as we speak, there
is about 800 people waiting on the list, unsure about their future, unsure
about their survival, unsure about how their family is seeing it. And there are
family members of those 800 people who simply don't know what's next for them
and their families. So, we think this can go a long way, this can make a
positive difference, and we certainly hope that the Government will accept to
move on this bill quickly. Thank you.
(Fin à 15 h 58)