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Point de presse de M. Pascal Bérubé, chef du troisième groupe d’opposition et M. Martin Ouellet, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de finances et d'économie

Version finale

Le mardi 26 novembre 2019, 11 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures trente-quatre minutes)

M. Ouellet : Merci beaucoup. Donc, bon matin à tous. Aujourd'hui, c'est la suite de la commission parlementaire qui s'est tenue, la semaine passée, sur le vol de données, notamment qui ont eu lieu du côté de chez Desjardins. Donc, cet après-midi, on a une rencontre de travail pour convenir ensemble, à titre de députés, des recommandations qu'il devrait y avoir dans le rapport.

Et, pour le Parti québécois, après l'exercice qui s'est tenu la semaine passée, mais après tout ce qu'on a vécu et avec toutes les personnes avec qui on a discuté, on arrive avec trois recommandations quand même assez succinctes mais simples. La première, on croit qu'il est temps au Québec de créer une identité numérique, une espèce de carte à puce dans laquelle pourrait être encodé un numéro d'identification unique. Le Québec est déjà organisé présentement, est capable de faire de l'identification déjà avec ce qu'il émet comme équipement, comme carte. Donc, pour nous, je pense que ces recommandations-là devraient se retrouver dans le rapport cet après-midi.

La deuxième chose, la suppression des données périmées, donc ce qu'on appelle le droit à l'oubli ou, du moins, le droit à l'effacement. Donc, les citoyens et citoyennes qui ont contracté des informations ou qui ont... les informations ont été utilisées par d'autres entreprises, pourraient demander le droit à l'oubli et demander qu'on efface effectivement les données qui les concernent.

La troisième, et celle-là, elle est fondamentale aussi, c'est la divulgation obligatoire des fuites par les entreprises privées. On le voit ailleurs, notamment du côté de l'Union européenne, on va jusqu'à 72 heures pour obliger les entreprises privées de divulguer s'il y a eu, effectivement, vol de données. Ça, on pense que ça va redonner la confiance aux citoyens et citoyennes, parce que les entreprises qui ont été victimes de vol devront montrer patte blanche et surtout répondre aux questions des citoyens et citoyennes quant à la façon dont ils vont répondre de ces vols et les mesures mises en places.

Donc, pour nous, ce sont trois recommandations essentielles. Nous allons en discuter avec le comité cet après-midi, qui va se pencher sur les suites à donner, mais, pour nous, c'est un incontournable, et ce qu'on a entendu, en commission parlementaire, résume très bien la position du Parti québécois.

Le Modérateur : D'accord. Alors, en questions, M. Laforest.

M. Laforest (Alain) : Bonjour à vous deux. M. Ouellet, qu'est-ce que vous allez demander à M. Paradis cet après-midi?

M. Ouellet : Bien, écoutez, je pense qu'il est tout à fait légitime pour M. Paradis de convoquer les leaders. Vous l'avez vécu la semaine passée, le climat est un peu acrimonieux. Évidemment, nous avons toute notre confiance à travers le président, mais... Les gens pointent beaucoup le président, M. Paradis, comme étant l'acteur clé à l'intérieur de la situation que nous vivons, mais il y a un acteur essentiel, c'est le leader du gouvernement. M. Simon Jolin-Barrette est effectivement celui qui est le chef d'orchestre des travaux.

Alors, je m'attends effectivement que M. Jolin-Barrette, lors de notre rencontre, prenne acte de la situation et gouverne ses travaux en conséquence. Il n'est pas normal que les oppositions aient tant de frustrations dans la façon dont les travaux sont gouvernés, de la façon...

M. Laforest (Alain) : C'est quoi qui ne marche pas, là, simplement?

M. Ouellet : Bien, écoutez, M. Laforest, les commissions parlementaires sont souvent convoquées à la dernière minute. Ça cause effectivement des problèmes d'agenda pour les députés. On essaie de se rendre disponible, mais des fois ça ne fonctionne pas. Et malheureusement, là, M. Jolin-Barrette gouverne effectivement comme si c'était le seul maître à bord et force la majorité à aller de l'avant selon ses propres priorités.

Donc, malheureusement, ça cause de la frustration, et ce manque de collaboration là amène effectivement les partis d'opposition à faire valoir ces points-là. À quelques reprises, nous l'avons fait lors des renseignements sur les travaux. Donc, pour nous, je pense que M. Simon Jolin-Barrette doit...

M. Laforest (Alain) : Ça n'a rien à voir avec la présidence.

M. Ouellet : Bien, écoutez, le président doit arbitrer les débats. Et là, d'un côté, on a un leader parlementaire qui ne fait pas les choses qui doivent être faites pour assurer une bonne collaboration, et d'autant plus, le fait que le leader parlementaire interpelle directement le Président, ça aussi, ça nous inquiète. M. Simon Jolin-Barrette est le leader, oui, mais ce n'est pas lui qui a tous les pouvoirs à l'intérieur même de l'Assemblée nationale. Il ne peut pas se permettre d'interpeler directement le président. Donc, je m'attends effectivement que le président remette à l'ordre le leader du gouvernement, à savoir il ne peut pas l'interpeler directement de son banc et le tutoyer en plus directement de son banc pour lui donner des instructions.

M. Jolin-Barrette en mène large dans ses travaux, en a mené large lors de la dernière session. Mais pour ce qui passe au salon bleu, il y a un seul et unique arbitre, c'est M. Paradis.

M. Laforest (Alain) : Concernant le fameux lien qui vous unit tous les deux, là, à travers le Saint-Laurent, outre le Parti québécois, il y a une lettre qui a été envoyée au ministre des Transports. Qu'est-ce que vous réclamez et qu'est-ce que vous pensez de cette lettre?

M. Ouellet : Bien, on réclame ce qui nous a été promis et discuté lors de la campagne électorale. Tout à l'heure, je vais déposer une motion à l'Assemblée nationale, qui rappelle les engagements du bureau de projet que tout le monde avait adhéré et qui rappelle aussi le fait qu'en campagne électorale M. Legault avait dit qu'il voulait laisser travailler le bureau de projet. Alors, pour nous, toute la communauté de la Côte-Nord s'était rassemblée...

Une voix : ...

M. Ouellet : ...et même ceux de Charlevoix, effectivement, s'étaient rassemblés pour qu'on mette à jour ces études-là, M. Laforest, et qu'on permette de faire le débat sur des vrais chiffres.

Or, présentement, il ne se passe rien dans le bureau de projets, et on attend effectivement que le gouvernement bouge. Donc, la motion, ça va dans ce sens-là. M. Bonnardel, gouvernement du Québec, la CAQ, lancez l'appel d'offres pour que les firmes puissent faire les études et qu'on puisse avoir des frais... des chiffres justes, pardon, et qu'on puisse avoir un débat politique sur des faits financiers.

M. Laforest (Alain) : Sur la lettre, M. Bérubé, en vous approchant du micro.

M. Bérubé : Alors, la lettre, celle de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, elle réitère une demande du milieu que Martin et moi, on a faite, à l'effet d'avoir un véritable dédommagement des usagers, des camionneurs, des entreprises qui sont lésées par l'absence de traversier depuis près d'un an. C'est des pertes considérables, et le gouvernement du Québec n'a toujours pas décidé de considérer les régions, là, de l'Est du Québec, ce qui est plus que triste, ce qui est pathétique en matière, là, de soutien à notre région.

Je réitère que, pour nous, la Société des traversiers du Québec n'est plus un interlocuteur crédible. Nous sommes des élus, on va faire appel à un élu. Alors, le ministre Bonnardel, on lui a adressé plusieurs questions lors de notre point de presse vendredi matin à Baie-Comeau. Je n'exclus pas même de les réitérer encore en sa présence aujourd'hui, mais ce qui est important, c'est qu'il a une responsabilité ministérielle à l'égard des citoyens de notre région. Il s'assure du transport d'une rive à l'autre, et on ne l'entend pas, on ne le voit pas dans nos régions. Ça ne pourra pas faire encore très longtemps.

Le Modérateur : M. Lecavalier.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour. M. Bérubé, est-ce que M. Paradis est un bon président?

M. Bérubé : M. Paradis est notre président. Il commence, ça fait un an. Comme tous les présidents, il y a des aspects qu'on aime, il y a des choses qui sont à améliorer, et là je laisse le soin à notre leader de faire part de notre appréciation. Bien sûr que c'est un bon président, c'est quelqu'un qui est apprécié, je peux vous le dire. Mais je n'irai pas plus loin que ça, parce qu'ils auront un échange plus technique sur la façon de fonctionner.

Toutes les collaborations qu'on a eues jusqu'à maintenant avec François Paradis à l'extérieur de la Chambre ont été à l'image de son président : très cordiales, sympathiques. Il a du respect pour l'institution, il a du respect des parlementaires. Pour le reste, il n'y a rien qu'on ne peut pas régler ensemble avec de la bonne volonté.

M. Lecavalier (Charles) : J'ai une petite question peut-être sur la course à la chefferie du Parti québécois. Est-ce que ce serait intéressant pour le Parti québécois que Guy Nantel se présente?

M. Bérubé : Le plus de candidats possible, c'est une bonne idée, et je salue Sylvain, qui est candidat officiellement. Quant à d'autres candidatures, elles sont les bienvenues, s'ils adhèrent à notre déclaration et aux conditions pour être chef. Pour le reste, je ne veux pas commenter les candidatures, sauf leur souhaiter bienvenue lorsqu'elles sont officielles.

M. Lecavalier (Charles) : Est-ce que vous l'invitez, lui, à faire une réflexion...

M. Bérubé : Non, je n'invite aucun candidat à faire des réflexions. Une fois qu'ils sont officiellement en place, je leur donne un certain nombre de consignes. Par exemple, je leur indique qu'au caucus, puis ça me permet de le réitérer, il y a trois députés qui ne prendront pas position. C'est mon cas, c'est le cas du leader parlementaire, c'est le cas du whip. À l'exécutif national, la présidence et la vice-présidence ne prendront pas position aussi. Pour le reste, l'espace est là, ils peuvent faire campagne, ils peuvent faire adhérer des membres. La décision leur appartient.

Mme Gamache (Valérie) : M. Ouellet, on a l'impression que, selon vous, c'est Simon Jolin-Barrette qui est responsable du mauvais climat à l'Assemblée nationale. Est-ce que c'est ce que vous dites?

M. Ouellet : En bonne partie. M. Simon Jolin-Barrette essaie souvent d'avoir le dernier mot ou d'avoir le mot juste dans nos débats. Même quand M. le président tranche, il se relève et il veut effectivement avoir le dernier mot. Ce n'est pas nécessaire.

Une fois que le président a tranché, la décision a été connue, donc on doit poursuivre nos travaux. Et pour nous, dans l'opposition, et surtout de la troisième opposition, plus de temps le leader échange avec le président, ce sont des minutes importantes que nous perdons. Ce sont des questions importantes que les citoyens nous demandent de poser à l'Assemblée nationale, et, à cause de ça, on en perd. Donc, nous, on veut juste que ça fonctionne très bien, et les oppositions, c'est dans leur droit de faire des questions de règlement. On n'a pas beaucoup de droits dans l'opposition, mais celui-là, il est essentiel, donc c'est à nous de faire valoir nos droits. Le président préside et s'assure effectivement que l'ensemble des 125 députés, leurs droits soient respectés.

Alors, pour nous, si on veut améliorer le climat, je pense que M. Simon Jolin-Barrette doit effectivement mettre un peu d'eau dans son vin. Il ne peut pas tout gouverner. Il a déjà le Conseil des ministres à convaincre pour faire passer ses réformes, mais l'Assemblée nationale, c'est l'Assemblée nationale des 125 députés, et il a un rôle à jouer juste pour baisser la tension et ne pas toujours essayer de répondre et d'avoir le dernier mot lorsqu'il y a effectivement des échanges entre les leaders et la présidence.

Mme Gamache (Valérie) : Et concernant son rôle de ministre de l'Immigration, M. Bérubé, peut-être, sur l'enquête de l'UPAC sur le PEQ, quelles sont vos réactions?

M. Bérubé : Bien, d'abord, pourquoi on apprend ça maintenant? Qui a intérêt à ce qu'on apprenne maintenant qu'il y a une enquête de l'UPAC? Est-ce que c'est le ministère qui avait cette information puis qui a cru bon de la rendre disponible? Est-ce que c'est l'UPAC elle-même qui a cru bon en faire part? Ça, c'est une question que je me pose, d'abord.

Ceci étant dit, ça démontre qu'il y a des gens qui ont fraudé, qui ont usurpé les règles québécoises à profit, ce qui fait en sorte qu'il y a des gens qui sont ici, qui n'ont pas une connaissance suffisante du français. Alors là, on apprend l'existence d'une enquête active depuis 2006, si mon souvenir est...

Des voix : 2016

M. Bérubé : 2016. Bon, ça aurait pu être 2006 avec l'UPAC, remarquez. 2016, mais il y avait d'autres choses avant puis il y aura d'autres choses après.

Donc, je présume qu'il faut laisser aller l'enquête, mais ça ne change pas l'enjeu fondamental. C'est un système qui  fonctionnait bien, qui avait besoin de petits ajustements. Le fait que l'UPAC enquête, ça ne change absolument rien aux reproches qu'on avait à faire au gouvernement. Donc, c'est un autre dossier, et les gens qui ont usurpé les règles québécoises, bien, méritent d'être condamnés. Donc, c'est tout ce qu'on a à dire là-dessus, mais pourquoi c'est maintenant qu'on l'apprend? Ça vient du ministère? Ça vient de l'UPAC? C'est comme les deux choix, là.

Mme Gamache (Valérie) : Est-ce que vous avez l'impression qu'en quelque sorte ça vient justifier la réforme que...

M. Bérubé : Du tout, ça n'a rien à voir. Ça se passe surtout dans le milieu anglophone. Il y a des gens qui ont modifié les règles, ont fait de la fausse représentation, ont fait entrer des gens d'ici sous de fausses représentations, ce qui ne les aide pas parce qu'ils n'ont pas la connaissance du français. Donc, c'est un groupe isolé qui a profité de notre hospitalité québécoise pour faire du profit, donc ça n'a rien à voir avec les liens qu'on veut créer entre les nouveaux arrivants internationaux et les programmes de formation. Alors, quiconque voudrait faire un lien, ça serait non avenu, selon moi. C'est complètement d'autre chose, mais ça peut créer l'illusion de ça. Ah! c'est parce qu'il y avait enquête qu'il fallait changer ça. Du tout. Si c'est la tentation du gouvernement, je les mets en garde.

Le Modérateur : M. Croteau.

M. Croteau (Martin) : Bonjour, messieurs. Il existe, apprend-on en fin de semaine, un courant au sein du Parti libéral selon lequel Dominique Anglade ne pourrait pas devenir première ministre parce que c'est une Montréalaise noire. Qu'est-ce que vous pensez de ça? Qu'est-ce que ça vous dit sur la vision que le Parti libéral a des gens des régions?

M. Bérubé : Il y a effectivement un obstacle pour Dominique Anglade et Alexandre Cusson de devenir premier ministre, c'est essentiellement parce que ce sont des libéraux. Je n'en vois pas d'autre.

M. Croteau (Martin) : Est-ce que ça vous dit quelque chose sur l'état d'esprit qui règne au sein du Parti libéral et leur vision du Québec des régions?

M. Bérubé : Non, mais, en même temps, c'est des sources anonymes, puis on se fait toujours plaisir de les lire quand même lorsqu'ils sont dans les articles, mais je ne peux pas en dire plus.

Je vais parler de notre expérience à nous. Historiquement, le Parti québécois a toujours accueilli dans ses cadres importants du parti des gens qui provenaient d'ailleurs. Nadia Assimopoulos, qui était vice-présidente du Parti québécois sous René Lévesque, d'origine grecque; je pourrais parler de notre président actuel, Dieudonné Ella Oyono, qui est d'origine gabonaise; je pourrais parler d'Ève-Mary Thaï Thi Lac, qui est d'origine vietnamienne, qui est vice-présidente. Donc, chez nous ça ne fait pas de différence. Vous êtes des militants, vous avez votre place chez nous, et ça ne change absolument rien.

M. Croteau (Martin) : Et, selon vous, est-ce que le Québec des régions est ouvert à élire...

M. Bérubé : Ah! il est très ouvert. Écoutez, Martin et moi, on a des cégeps qui accueillent un nombre important d'étudiants internationaux. Puis j'ai eu l'occasion de le valider à Baie-Comeau et puis à Matane, l'accueil est exceptionnel. C'est des gens qui parlent français, qui sont intégrés, qui travaillent, qui sont les bienvenus.

Alors, il y a énormément d'ouverture, puis ça passe beaucoup par les expériences des cégeps, qui sont comme une vitrine de ce que pourrait être une véritable immigration régionalisée comme on le souhaite. Nous, on souhaite 25 % de l'immigration en région.

Alors, non, bien sûr, dans toute société, il y a des gens qui ont des préjugés, mais c'est des préjugés qu'il faut combattre par l'éducation et c'est à la marge. Ça ne représente pas notre société du tout.

Le Modérateur : Merci. En anglais. Mme Senay.

M. Bérubé : Already?

Mme Senay (Cathy) : Good morning. Yes, already.

M. Bérubé : Long question?

Mme Senay (Cathy) : No, not really. UPAC is investigating 2016, the international students in different aspects of... How did you react with the fact that the UPAC is investigating the Québec experience program, the French...

M. Bérubé : Well, the question is to know how we're aware now that UPAC has an investigation on that specific case. It is UPAC trying to tell us something or the Government trying to tell us something. In both cases, this is the first question I have although we know now that UPAC has an investigation going on since 2016. So that's the first question.

The second thing is that's way different, completely different of the topic that we have two weeks ago about the PEQ program, which is to link the international students to different programs in mostly colleges and universities as well. So today it's a matter of people trying to not respect the Québec's laws and making money on people who decided to come to Québec to live their life here without knowing that they need to speak French. So it's a criminal matter, and this is why this is all about. So I do wish that — I guess it's not the first time I say that — that UPAC can get somewhere with that.

Mme Senay (Cathy) : It doesn't excuse what happened with the reform.

M. Bérubé : Absolutely no link between the two cases.

Mme Senay (Cathy) : OK. One last question. The fact that there is an agreement in principle between the CN and the Teamsters, do you have an impression that Premier Legault was too dramatic talking about the state of emergency and...

M. Bérubé : No, not really. I think he is taking charge, and the Parti québécois in Government will do the same thing. This is a crisis, but what we have to understand now, that we are a... we need too much of that propane — is that the word, propane — we need to switch to electricity or new technologies. It's not normal that we have to wait for wagon train from the Western Canada. I don't want to wait about the propane tanks of the rest of Canada. We should learn something with this crisis and make sure that we can switch the way we eat stuff in agriculture with new ways like electricity. So this is what I have in mind right now.

Le Modérateur : Mme Fletcher.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. I just want to go back to the UPAC, and UPAC has been investigated since 2016. Are you saying that you're skeptical or you don't have faith in UPAC to...

M. Bérubé : Well, I don't have any statement telling me that UPAC is on investigation. I read what is on the CBC, Radio-Canada news, which is like... says like UPAC is investigated. So is it the Minister trying to tell us something? He knows something, or maybe the other minister, or liberal ones before that, or UPAC. But, in any case, it doesn't have anything to do with the PEQ program. It's people trying to steal money from innocent people who just try to live the Québec life without knowing that French is a key to their success here. So this is what this is all about, and it's sad to learn that, but I do wish that UPAC can get somewhere, somehow, try to catch those people.

Mme Fletcher (Raquel) :But what I understand, what I hear you are saying is that you don't have very much faith in UPAC to be able to get to the bottom of this.

M. Bérubé : You know me. Yes, UPAC, you know, it keeps coming every single time, I have to let them work, surprise us.

Mme Fletcher (Raquel) :O.K. Do you think that the minister is playing a political game, telling the media that: Oh! there is a UPAC investigation in order to cover...

M. Bérubé : Ah! that's another thing. I don't want to know the sources of the journalist, that's secret, but, if it comes from the minister himself, knowing that there is an investigation going on and want people to know that, for good reasons or for political reasons, that's different. It doesn't change the fact that people try to stole money of innocent people trying to live here without knowing French, so... But he's not going to mix us, mix our minds because we know that it's two different topics: the PEQ Program and those stolen... that program was like not respected to gain money for bad people. So that's two different things.

Mme Fletcher (Raquel) : Mr. Ouellet, on the problems, the chaos in question period, what are you hoping comes out of that meeting this afternoon?

M. Ouellet : I hope the climate will change, I hope that Mr. Simon Jolin-Barrette is going to put some water in his wine. He is the Leader of the Chamber, he is the one who can give us the call and, if he wants to help us to do our job in a better way, he has to make sure that all the Oppositions have the right condition to work. So it is his responsibility today to make sure that the Oppositions have time to talk, have time to work. But, at the end of the day, Mr. Jolin-Barrette is the Leader and he has to act with a little bit of more humility in that case.

Mme Fletcher (Raquel) : So you are saying it's his fault?

M. Ouellet : A big part is, because he's the Leader of the Chamber, he's the one who is calling the law, he's the one who is calling the work...

M. Bérubé : Calling the shot.

M. Ouellet : He's calling the shot, calling the work in the commission. And, you know, when you are an opposition, you are still waiting about the Leader what is happening next week, and we always know that thing at the last minute. Look what is happening with Desjardins commission last weekend, that was called at the last minute, some people were supposed to be there, and, at the end of the day, they just can't be there. We've got people who were supposed to be here and they were in Belgium, and we made the commission with telephones and videoconference. That's not the thing that will work on the commission.

So, of course, Mr. Simon Jolin-Barrette has to put some water in his wine and he has the opportunity, for us, to clean up...

M. Bérubé : The atmosphere?

M. Ouellet : The atmosphere, yes, the atmosphere at the «salon bleu».

Le Modérateur : Mme Greig.

Mme Greig (Kelly) : On that same topic, how would you describe the atmosphere in the «salon bleu» right now?

M. Ouellet : Oh! the atmosphere is very loud, and a lot of people are just talking and giving some... vindication? «Vindicatif»?

Mme Greig (Kelly) : Like they're venting?

M. Ouellet : Yes, in the «salon bleu». And now we are in intensive session, so, of course, it's a good timing for the President to call the leader and try to look how the things can be fixed. And, of course, we have to do that. People want their MNAs work in collaboration. They look at us, they see us, and I don't think that what they saw last week was a little bit more... «gratifiant». Excuse... Gratifying.

Mme Greig (Kelly) : Gratifying, yes.

M. Ouellet : Gratifying. Thanks.

M. Bérubé : I want to add something. We feel that the president should be more a referee than a TV host, without any bad intention, because, when he is calling the shot, we all have to respect what he said. He's the President, and this is going for Simon Jolin-Barrette or for any other leader. That's important, because we elect him, and we have respect for him, and we want the room to go pretty well together. And people watching us... I know they're watching us. I don't know how much people watching us, but people are watching us, and we want to be respectful.

Mme Greig (Kelly) : It's a bit more of a general question, but when we saw Mr. Tanguay last week very passionately... I guess the question is: What's the room for passion in politics in the «salon bleu»? When does that line get crossed?

M. Bérubé : For passion?

Mme Greig (Kelly) : When he's very passionate, does he...

M. Bérubé : Intense. Yes, that's...

Mme Greig (Kelly) : When does that line get crossed between just being passionate about something and then going too far?

M. Bérubé : An example. When the president is standing up, you sit. That's a basic thing in the National Assembly. You don't talk when it's not your turn and you don't have some familiar word with the President because it's the President. So this goes for Simon Jolin-Barrette. He needs to behave himself, and everything's going to be OK.

Des voix : Merci.

(Fin à 11 h 57)

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