L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de sécurité publique

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de sécurité publique

Version finale

Le mercredi 27 novembre 2019, 15 h 35

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures quarante-six minutes)

M. Leduc : Bonjour, tout le monde. Alors, je suis ici pour réagir à l'annonce de ce matin, de la nomination de Mme Johanne Beausoleil à la direction adjointe de la SQ. Je l'ai appris, donc, ce matin en même temps que tout le monde. Je viens d'écouter l'annonce plus détaillée à la présentation avec la ministre, Mme Guilbault.

Pour le peu de temps qui nous a été imparti, à Québec solidaire, de faire des vérifications, ça nous semble une candidature intéressante. On se réjouit que ça soit une civile. Je pense que, dans la conjoncture, c'est une bonne nouvelle. Et elle semble avoir un parcours intéressant comme femme, autant dans la sécurité publique.

La question que ça pose, par contre, au-delà de sa candidature à Mme Beausoleil comme telle, c'est tout ce qui se passe avec M. Prud'homme. On attend toujours des nouvelles. Et là-dessus je pense qu'il va falloir qu'on ait des nouvelles bientôt parce que le statu quo commence à être un peu insoutenable. Ce qu'on comprend, c'est qu'il est toujours chez eux, il n'aurait pas encore été rencontré par les enquêteurs, selon ce que je lisais dans revue de presse ce matin. Cette situation-là devient de plus en plus insoutenable, comme je le disais.

Je m'attends à ce que Mme Guilbault agisse en cette matière, qu'elle nous renseigne un peu plus sur ce qui se passe. Parce que l'intérim, c'est bien, cette personne-là semble intéressante, Mme Beausoleil, mais il va falloir qu'il y ait une solution définitive, rapide à cette situation pour qu'on puisse redonner confiance à l'ensemble des Québécois et Québécoises par rapport à notre service de police, la Sûreté du Québec. Merci.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Que demandez-vous précisément à la ministre Guilbault? De demander au DPCP de porter des accusations dans un délai déterminé?

M. Leduc : Non, je ne rentrerais pas dans un délai ou dans cette logique-là. Ce que je crains, par contre, c'est qu'on en arrive dans une situation comme on a connu avec l'UPAC, où là des enquêtes s'allongent, s'allongent, s'allongent. On a une perte de confiance du public avec le corps de police, puis, finalement, il n'y a même pas de dépôt d'accusations. Est-ce qu'on va attendre deux ans, trois ans? Où est-ce qu'on va être rendu? À la fin du mandat, est-ce qu'on aura réglé ça? Donc, je pense que Mme Guilbault, elle a plusieurs outils, elle peut fonctionner, elle sait quels leviers utiliser, mais...

M. Bélair-Cirino (Marco) : C'est-à-dire? Quels leviers que vous avez en tête?

M. Leduc : Mais, Mme Guilbault, elle a ses compétences, elle peut jouer avec ça. Moi, ce que je rassurer, c'est que les gens sachent qu'il y a une confiance envers le corps de police et que... Ce qu'on apprend dans la revue de presse, c'est qu'il n'aurait toujours pas été rencontré. On ne sait toujours pas sur quoi il est accusé. Qu'est-ce qui va se passer avec M. Prud'homme? Combien de temps on va attendre? Mme Guilbault, je pense, elle aura à bouger bientôt là-dessus.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui, oui. Bien, ça, je vous entends bien. Mais je ne comprends pas qu'est-ce que la ministre peut faire pour s'assurer que Martin Prud'homme soit rencontré par les policiers, ou qu'il y ait des accusations de portées, ou que le dossier soit mis de côté. Qu'est-ce que la... Quel est le rôle... La ministre, vous dites qu'elle a des leviers. Lesquels?

M. Leduc : Dans le fond, ce que j'émets, c'est le souhait, d'une manière générale, qu'on en apprenne le plus possible rapidement pour qu'on puisse retrouver confiance avec notre corps de police.

M. Bélair-Cirino (Marco) : O.K. Puis est-ce que la candidature de Mme Beausoleil est de nature à rassurer la population, à raffermir le lien de confiance entre la Sûreté du Québec et la population québécoise?

M. Leduc : Pour le peu de temps qui nous a été imparti de vérifier sa candidature comme telle, ça nous semble être le cas aujourd'hui. Elle a un parcours intéressant de femme. Ça peut être un beau portrait, une belle image pour les femmes, à l'intérieur du service de police, qui veulent progresser. C'est intéressant. Elle vient de la filière civile aussi. C'est intéressant. Donc, là-dessus, pour l'instant, on semble être satisfaits de notre côté.

On verra bien quelle sera la suite, si jamais elle applique, aussi, là. J'ai entendu les questions que vous lui avez posées tantôt. Il y aura le processus alentour du projet de loi n° 1, qui a été adopté, où il y aura en effet un vrai comité d'experts, les comités de députés qui auront l'occasion de la rencontrer, comme on l'a fait avec M. Gaudreau pour l'UPAC. Mais, d'ici là, ça nous semble une candidature intéressante.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Une dernière question. Est-ce qu'on devrait rompre le lien d'emploi entre Martin Prud'homme et la Sûreté du Québec, dans la mesure où les... si l'enquête piétine encore des mois? Est-ce qu'on... la ministre pourrait révoquer sans autre motif le mandat que le gouvernement avait octroyé à M. Prud'homme?

M. Leduc : Là, je vous avoue que je ne suis pas un expert en matière de droit civil, mais je pense que le gouvernement s'exposerait à des poursuites si c'était le cas. Donc, je pense que, pour l'instant, le fait qu'il soit chez lui, là, avec sa pleine rémunération, est la situation dans l'ordre des choses. Maintenant, combien de temps ça va durer? Plus ça dure, plus les gens se posent des questions, et c'est ce qu'on veut éviter.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Merci.

M. Leduc : Merci à vous. Bonne journée.

(Fin à 16 h 51)

Participants


Document(s) associé(s)