(Huit heures cinquante minutes)
Mme Ghazal : Alors, bonjour, tout
le monde. Si on est ici, aujourd'hui, en ce samedi, c'est parce que le gouvernement
veut faire adopter son projet de loi sous le bâillon. Le projet de loi qui va
augmenter les tarifs d'Hydro-Québec, il veut nous le faire passer dans la
gorge.
Le gouvernement, quand il a présenté son projet
de loi, le premier ministre et le ministre ont dit que l'objectif était de
rembourser les trop-perçus, le 1,5 milliard de trop-perçus aux Québécois.
Et récemment le premier ministre a reconnu que ce n'était pas ça, que les Québécois
ne verront pas la couleur du 1,5 milliard de trop-perçus d'Hydro-Québec. Non
seulement ça, mais les Québécois, avec le projet de loi n° 34,
ils vont payer plus cher leur facture d'Hydro-Québec. Moi, ça, là, ce que
j'appelle cette chose-là, c'est que c'est un mensonge. Le gouvernement nous a
menti. Le gouvernement a menti aux Québécois. Et c'est extrêmement grave,
sachant ça, qu'il nous a menti, sachant que les Québécois seront perdants... Il
veut quand même continuer et insister à faire adopter son projet de loi sous le
bâillon.
Et, en plus, ce projet de loi va avoir des
conséquences graves puisqu'il réduit, il affaiblit énormément la Régie de l'énergie.
Puis la Régie de l'énergie, ce qu'elle fait, c'est qu'elle protège les
Québécois. Elle s'assure qu'ils paient le prix juste, qu'ils ne paient pas trop
cher leur facture d'Hydro-Québec.
Donc, moi, ce que je vois aujourd'hui... Je
suis totalement en colère contre ce gouvernement qui ment aux Québécois. Et
c'est extrêmement grave, ce qu'on est en train de vivre aujourd'hui.
Mme Massé : Moi, je veux
m'intéresser à M. Legault. M. Legault nous disait hier : Oui, ça
va vite, mais, attachez vos ceintures, on va continuer. Ça, là, ça n'a pas de
bon sens, trois bâillons en six mois. Trois bâillons en six mois, ça, moi,
j'appelle ça un déni de démocratie. M. Legault, vous n'êtes pas le P.D.G.
de l'Assemblée nationale. Vous avez d'ailleurs été élu seulement par 36 %
des votes. Ça veut dire que toutes les oppositions additionnées ensemble, là,
vous auriez avantage à nous écouter parce qu'on représente plus de Québécois et
de Québécoises que vous-même.
Alors, ça, ça a un nom, et c'est un déni
de démocratie. Et honnêtement, là, cette façon autoritaire de faire, je répète,
trois bâillons en six mois, ça ne permet pas aux parlementaires de faire leur
travail, ça ne permet pas aux oppositions de faire leur travail. Et, dans ce
sens-là, le bâillon, aujourd'hui, c'est une insulte à l'injure, en plus que
vous avez reconnu hier que ça n'allait pas répondre aux objectifs que vous
dites que ça allait répondre. C'est totalement inacceptable. C'est un mensonge.
Ruba a raison.
So, do you want us to...
Une voix
: Sure.
Mme Ghazal : OK. So, today, we are here in this closure because the Government wants
us to adopt Bill 34, which will increase the Hydro-Québec bill of
Quebeckers. And this bill has been presented by the Government saying to
Quebeckers that they will be reimbursed the $1.5 billion and also that the
price will be just. But, in reality, and the Prime Minister admitted, this
project, this Bill 34, will increase the cost of the bill of the
Quebeckers and they will never see the refund of $1.5 billion. And this
means that the Government has lied to the Quebeckers. They lied and today they
insist for us, the opposition parties, to be here in this closure to adopt this
project, this Bill 34, even if they know, and the Prime Minister admitted,
it's a lie to Quebeckers.
Mme Massé : Yes. And I want to
say to Mr. Legault : You know, three closures in six month, it's not
a democratic way to govern. You know, you're not the big boss of the Assemblée
nationale. The opposition, in the last election, got more votes than the 36%
that you've got. So don't act as if you are the big boss of the National
Assembly. This is a democratical deny and it's not good for democracy.
Mme Ghazal : Thank you. Merci.
Mme Massé : Merci.
(Fin à 8 h 55)