(Quinze heures quarante-sept minutes)
Mme
Hivon
:
Bonjour, tout le monde. Alors, je voulais réagir à l'annonce qui a été faite en
début d'après-midi par la ministre de la Santé et la ministre de la Justice au
sujet de l'aide médicale à mourir.
D'abord, première chose importante, je
crois, c'est que nous étions tous au courant, le gouvernement avait déjà
annoncé qu'il ne porterait pas la décision Gladu-Truchon, donc, de la Cour
supérieure, en appel. Alors, de ce côté-là, il n'y a rien de neuf. Mais ce qui
était attendu, c'est de voir comment on allait donner suite concrètement à ce
jugement qui fait en sorte que le critère de fin de vie n'est plus là, par
quels moyens, par quel encadrement.
L'autre remarque préliminaire que
j'aurais, c'est de dire qu'il faut bien distinguer la question du jugement
Gladu-Truchon et de l'élimination du critère de fin de vie au Québec et de mort
raisonnablement prévisible au fédéral de l'autre question qui fait l'objet d'un
débat, à savoir la possibilité que des personnes qui deviennent inaptes, comme
des personnes atteintes de démence ou de maladie d'Alzheimer, puissent avoir
accès à l'aide médicale à mourir. Ça, c'est vraiment un dossier sur lequel on
travaille de manière transpartisane. Il va y avoir un forum là-dessus la
semaine prochaine, puis éventuellement des consultations. Aujourd'hui, ce n'est
pas ce dont il est question.
Écoutez, l'annonce de la ministre m'a
beaucoup surprise, elle laisse beaucoup, beaucoup de questions, et je suis
surprise de par le moyen qui est mis de l'avant pour répondre au résultat du
jugement Gladu-Truchon. Sur le fond des choses, moi, je l'ai déjà dit, j'étais favorable
à ce qu'on n'aille pas en appel. Je pense que c'est important qu'on puisse
permettre à des personnes qui ne sont pas en fin de vie de pouvoir avoir accès
à l'aide médicale à mourir. Ceci dit, ça soulève... et je pense que vous en
avez eu un petit aperçu tantôt, puis plus ça va décanter, je pense que plus la population
québécoise aussi va réaliser que c'est une décision qui a des impacts très, très
importants.
Et une chose qui est claire, c'est que la
ministre nous a dit aujourd'hui qu'elle estimait que, désormais, l'aide
médicale à mourir pourrait être accessible aux personnes atteintes de maladie
mentale. Il faut comprendre qu'à ce jour ce n'était pas nommément exclu, mais,
vu qu'une personne devait être en fin de vie... Il n'y a pas de maladie mentale
qui t'entraîne à être automatiquement en fin de vie comme un cancer ou une
maladie dégénérative comme la sclérose latérale amyotrophique. Donc, dans les
faits, ce n'était pas possible parce que le critère de fin de vie ne pouvait
pas être rencontré. Alors là, la ministre, aujourd'hui, nous amène donc dans un
autre univers avec la question des maladies mentales.
Mais, avant de rentrer dans le fond de ça,
il faut juste être conscient que la ministre, aujourd'hui, ce qu'elle a dit,
c'est qu'elle ne changera pas la loi ou elle n'amènera pas une autre loi ou
elle n'ira pas par règlement, elle confie l'entièreté des nouveaux éléments
d'encadrement au Collège des médecins, et que tout ça va se faire via le guide
de pratique du Collège des médecins. Ça, ça me cause un gros problème parce que
ça veut dire que tout ce débat-là va se faire à l'abri des parlementaires. Il
n'y aura pas, comme tel, de débat public, il n'y aura pas de transparence.
Juste pour essayer, je viens d'essayer d'aller voir le guide de pratique du
Collège des médecins, il n'est pas disponible sur leur site Internet, il faut
faire une demande au responsable de l'accès à l'information. Il n'est
disponible que pour les membres du Collège des médecins, donc que pour les
médecins.
Et là la ministre nous évoque des critères
qui pourraient, par exemple, être mis de l'avant pour des personnes atteintes
de maladie mentale, supplémentaires par rapport à la loi actuelle. Il pourrait
y avoir un troisième médecin, on pourrait prévoir un délai de 30 jours,
alors que, dans la loi québécoise, je vous le rappelle, il n'y a pas de délai
de prévu entre la première fois, où on le dit, et la deuxième fois, donc,
toutes sortes de nouveaux éléments qui pourraient être mis de l'avant, mais
sans aucune transparence, sans débat public, sans que les élus soient
impliqués, sans que la population du Québec soit impliquée. Et quelle pérennité,
quelle garantie on a si le Collège des médecins adopte des critères pour le
mois de mars et qu'il décide, dans un an ou dans deux ans, qu'il faut les
modifier? Quel regard on va poser là-dessus, nous, comme société québécoise ou
comme élus?
Donc, je pense qu'il y a un énorme enjeu
là. Parce que je fais juste vous rappeler que pour ce qui est de la maladie
mentale, c'est un enjeu qui est important. C'est un enjeu qui est sensible. Et
ce qui m'inquiète, ce n'est pas la question de la maladie mentale en elle-même,
je pense que c'est légitime de se poser cette question-là et de se dire est-ce
qu'il devrait y avoir discrimination entre maladie physique et maladie mentale,
mais ça prend un débat. Il faut avoir des experts qui vont venir nous dire est-ce
qu'il y en a beaucoup, de situations de maladies mentales, qui sont totalement
sans issue, où vraiment les souffrances sont inapaisables. Qu'est-ce que ça
peut représenter? Donc, moi, c'est ça qui me rend très inconfortable.
Je pense que vous le savez comme moi,
depuis que ce débat-là se fait, la question de la maladie mentale revient
périodiquement, et là on... la ministre semble nous dire que ça va être tout à
fait possible, mais sans débat public et sans savoir quels critères vont être
mis de l'avant, et c'est uniquement le Collège des médecins qui va décider des
critères. Donc, moi, j'ai le sentiment qu'on est un peu en train d'abdiquer.
Sans compter que... Qu'est-ce qui va arriver juridiquement s'il y a des
contradictions entre ce qui est contenu dans la loi en termes de processus et
ce qui est déterminé par le Collège des médecins? Donc, je pense que c'est un
élément important.
L'autre chose que je voulais porter à
votre attention, c'est qu'il y a toutes sortes de situations qui, là,
deviennent possibles. Par exemple, une personne qui a la maladie d'Alzheimer,
mais qui n'est pas dans les tout derniers stades, donc elle a encore des
épisodes d'aptitude, elle est dans des stades, mettons, mitoyens de l'évolution
de la maladie, elle va pouvoir demander l'aide médicale à mourir. Donc, comment
on va juger si c'est tout à fait acceptable? Est-ce que l'aptitude est
correcte? Est-ce que, donc, une personne qui est apte par épisodes va pouvoir
avoir accès à l'aide médicale à mourir? En enlevant le critère de fin de vie, c'est
une question qui se pose.
Même chose pour des personnes jeunes qui
viennent de subir, par exemple, un accident et qui deviennent quadraplégiques,
tétraplégiques, est-ce que, donc, maintenant ça va être possible? Est-ce que c'est
le guide du Collège des médecins qui va venir mettre un encadrement
supplémentaire ou il n'y aura pas d'encadrement supplémentaire? Est-ce qu'on va
assimiler ça à une maladie grave et incurable?
Donc, l'idée aujourd'hui, c'est de dire
que moi, je suis heureuse que le Québec n'aille pas en appel. Je n'étais pas
non plus de l'école de modifier la loi sur les soins de fin de vie parce
qu'elle est un tout, elle parle aussi des soins palliatifs et elle s'occupe des
personnes en fin de vie. Donc, on pouvait difficilement avoir une section de la
loi qui soit pour toutes les personnes, alors que l'ensemble de la loi est pour
les personnes en fin de vie. Mais il y aurait eu d'autres moyens. On aurait pu
y aller par une loi très, très spécifique d'application du jugement Gladu-Truchon,
par exemple, on aurait pu y aller par règlement, on aurait pu trouver d'autres
moyens. Mais ce qui me surprend énormément, c'est qu'on choisisse un moyen qui
n'implique aucun débat public, aucune transparence, aucune accessibilité pour
les Québécois, alors qu'il y a des enjeux énormes, et le premier, je pense que
vous allez le voir avec moi, c'est celui de l'aide médicale à mourir pour les
personnes atteintes de maladie mentale. Donc, dans ce contexte-là, je demande à
la ministre de peut-être réfléchir davantage, à savoir si vraiment c'est le bon
mécanisme pour faire des changements d'une telle ampleur. Si elle décide de
rester dans cette voie-là, est-ce qu'elle va au moins permettre un certain
débat public qui va impliquer les parlementaires?
L'autre chose, elle a dit qu'il y aurait
des consultations pour les groupes qui représentent les personnes atteintes
d'un problème de santé mentale, mais que ce serait la Commission sur les soins
de fin de vie qui ferait ça. Donc, encore une fois, est-ce qu'il va y avoir un
caractère public à ces débats-là? Pourquoi ce ne seraient pas les élus qui
permettraient à un tel forum d'exister?
Donc, bref, je pense que vous voyez qu'il
y a énormément de questions, et j'espère que la ministre va pouvoir préciser
les choses parce que je suis inquiète sur l'absence, comme je vous dis, de transparence,
mais aussi sur quel contrôle, dans la suite, on va avoir si le Collège des
médecins a, en quelque sorte, carte blanche pour venir modifier au fil du temps
certains critères, à l'abri de tout débat.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Est-ce que ça risque de faire en sorte que l'acceptabilité sociale dont jouit présentement
la législation québécoise s'effrite?
Mme
Hivon
:
Bien, je vous dirais que c'est ma crainte principale. Au-delà du fond des
choses, c'est que c'est important, le débat public, dans des enjeux sensibles
comme ceux-là, pour bâtir le consensus, pour s'assurer du maintien du consensus.
Ça fait que, comme je vous dis, je trouve ça particulier d'être là aujourd'hui
à émettre des réserves puis des questionnements parce que moi, je suis favorable,
je me suis réjouie, vous m'avez entendue, quand le gouvernement a dit qu'il
n'irait pas en appel, parce que je pense qu'il faut élargir. Mais, en même
temps, il faut élargir correctement, en contenant et en maintenant ce consensus
social là. C'est ça qui a fait la beauté... c'est ça qui a fait en sorte que ça
a si bien fonctionné quand la loi québécoise est entrée en vigueur, parce que
même les gens qui avaient des réserves se sont rendu compte, par les faits,
puis par le fait aussi qu'on s'est donné du temps, on a fait des débats
publics, que leurs craintes, on pouvait leur donner des réponses.
Mais moi, je le sais, que les questions de
maladie mentale — parce que ça fait des années que je suis dans le
débat — ça soulève beaucoup de sensibilité chez toutes sortes de
personnes. C'est comme si on voit ça comme un autre élément. Alors, de dire que
là les législateurs vont s'en laver les mains, puis que ça va être le Collège
des médecins qui va décider ça dans un guide de pratique, je pense
effectivement que ça peut insécuriser des gens. J'espère que ça ne sera pas
l'effet, mais c'est pour ça que je dis à la ministre McCann : Il faut
s'assurer de mettre en place un processus qui ne nous fera pas perdre tout ce
qu'on a conquis au Québec comme avancées, puis comme consensus social, puis
comme fierté collective d'avoir avancé puis d'avoir été un précurseur sur la
question de l'aide médicale à mourir. Donc, le processus, dans ces questions-là,
le débat public, la transparence, c'est aussi important que le fond des choses,
selon moi, pour que les choses puissent bien se faire.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Puis est-ce que vous y voyez une façon... une abdication d'une prérogative de
la part du gouvernement du Québec? Parce que, là, le Collège des médecins va
revoir son guide de pratique, mais, à la lumière... ou le guide de pratique,
plutôt, du Collège des médecins va être évalué à la lumière de la législation
fédérale uniquement.
Mme
Hivon
:
Bien, écoutez, déjà, moi, j'avais certaines réserves parce que... Je fais juste
vous expliquer ça : quand la loi fédérale est arrivée, ils sont venus
mettre le fameux critère de 10 jours entre le premier moment où une
personne peut le demander et le moment où elle va le répéter, en disant :
Il faut absolument que ça soit 10 jours. Au Québec, on avait fait exprès
pour ne pas mettre de 10 jours parce qu'une personne qui souffre
intensément, qui a un cancer en phase terminale, on se disait : Une journée
peut représenter... une heure peut représenter un mois de souffrance, on se
comprend. Alors, tout ça pour dire que là, en fait, on n'a aucun contrôle.
Est-ce que là, d'ici le 11 mars, le Collège des médecins va venir mettre
certains critères? Moi, je ne sais pas c'est quoi, les critères qu'ils veulent
mettre.
Là, la ministre disait : Peut-être un
troisième médecin si on est dans un cas de maladie mentale. Pourquoi un
troisième médecin? Pourquoi pas plutôt un médecin, puis un deuxième qui est un
expert psychiatre? Est-ce que les deux premiers vont déjà être des psychiatres?
Donc, pourquoi? Elle disait : Peut-être on va mettre 30 jours. Bien,
pourquoi 30 jours? Pourquoi pas zéro jour, 10 jours, 100 jours?
Qui va débattre de ça? Et, en plus, quand le fédéral — on ne sait pas
ce qu'il advient avec le fédéral — va venir modifier les choses,
bien, est-ce que le Collège des médecins, de son propre chef, va peut-être
venir rejouer dans son guide de pratique pour venir changer des éléments
d'encadrement?
Donc, normalement, le guide de pratique
est là pour appliquer la loi puis la réglementation décidée par le pouvoir
législatif et exécutif. Là, sur quelle base il va regarder le jugement? J'ai
l'ai regardé à nouveau, le jugement, tantôt, Gladu-Truchon. Il ne parle pas
comme tel spécifiquement de maladie mentale, ni la décision de la Cour suprême
à l'époque. Donc, comment... sur quoi il va se baser? Qu'est-ce qui nous dit
que, dans six mois, il ne dira pas : Oui, finalement, 30 jours, ce
n'était peut-être pas le bon critère, on va mettre 90 jours? Puis nous,
comme élus, puis la société québécoise qui s'est investie dans ce débat-là, ça
va être quoi, le rôle qu'on va jouer? Ça fait que c'est ça qui me rend
profondément inconfortable, puis je dois vous dire que je suis très surprise
que le gouvernement ait décidé de procéder de cette manière-là sur des enjeux quand
même importants, sensibles.
Donc c'est sûr qu'on peut se dire :
ça va vite, puis pas besoin... Comme je vous le dis, moi, je le réitère, je
n'étais pas de celles qui pensaient qu'il fallait modifier la loi sur les soins
de fin de vie, parce que je pense que c'est un tout très cohérent. Mais je
pense qu'il y avait d'autres moyens d'y arriver, sans éliminer la transparence,
le débat public, et pour s'asssurer — vous avez vraiment mis le doigt
dessus — que le consensus demeure, qu'on ne crée pas de nouvelle
crainte soit par la manière de faire parce que ça manque de transparence puis
que c'est juste entre les mains des médecins ou parce qu'il y a des nouveaux enjeux,
des nouveaux sujets comme la maladie mentale sur lesquels on n'aura pas débattu
correctement.
Puis, en terminant, peut-être juste vous
dire, je trouve qu'il y a quand même quelque chose pour les personnes atteintes
de maladie d'Alzheimer. On va s'engager, là, dans un processus de consultations
quand même assez élaboré pendant, là, les prochains mois. Mais pour, je dirais,
l'application de ça, c'est comme si même aucun débat à l'Assemblée nationale,
ce serait correct. Je pense que la ministre doit se questionner par rapport à
ça, puis trouver vraiment un meilleur équilibre pour rassurer tout le monde
puis être sûre qu'on avance ensemble, comme société québécoise, en maintenant
le consensus.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Dernière question en ce qui me concerne. Vous avez toujours parlé d'aide
médicale à mourir dans une perspective de soins de fin de vie, dans un
continuum. Est-ce que la décision de la cour vient légaliser ce que vous avez
toujours eu des réticences à qualifier de suicide assisté, d'euthanasie?
Mme
Hivon
:
Bien, c'est une bonne question. Moi, en ce qui me concerne, je pense que le
vocable «aide médicale à mourir» est le bon vocable. C'est vrai qu'au Québec on
est les seuls au monde, je le dis, on est toujours un peu chauvins par rapport
à ça, mais à avoir une loi qui se contient en elle-même sur toutes les étapes
et pour les personnes qui sont en fin de vie sur le continuum. Moi, je pense
que le terme est encore le bon terme, aide médicale à mourir.
Le suicide assisté, ça fait plus référence
au moyen. C'est-à-dire que, plutôt que d'être aidée par quelqu'un d'une équipe
médicale, et donc, par exemple, en se voyant administrer une injection, le
suicide assisté normalement, c'est la personne elle-même qui va donc prendre
les moyens qu'on va lui avoir fournis, par exemple en buvant quelque chose ou
avec... Donc, c'est beaucoup ça, la nuance, mais c'est vrai que ça fait
référence, ces termes-là, à un acte beaucoup plus isolé que quelque chose qui
se passe dans un contexte médical. Et c'est pour ça qu'il faut voir jusqu'où on
va aller dans des situations qui sont moins médicales. La maladie mentale, ça
demeure médical. Donc, c'est des gens qui sont malades. Mais toutes les
situations plus de handicap ou de personnes, donc, qui ont perdu leurs moyens à
la suite d'un accident, là, je vous parle du cas d'une personne jeune qui est
tétraplégique, par exemple, vous avez votre diagnostic, et puis, un mois après,
même si vous avez une espérance de vie très, très longue parce que vous n'avez
pas de maladie comme telle... Aujourd'hui, je trouve que la ministre n'a pas
répondu à cette question-là. Parce qu'un des critères, c'est une maladie grave
et incurable. Au fédéral, les handicaps pouvaient être considérés, mais avec le
critère de mort raisonnablement prévisible, donc ça limitait énormément.
Donc, là, vu que ces critères-là de fin de
vie puis de mort raisonnablement prévisible sautent, est-ce que ça veut dire
qu'une personne lourdement handicapée, mais qui n'a pas de maladie grave et
incurable, qui peut avoir des dizaines d'années devant elle va pouvoir avoir l'aide
médicale à mourir? Qui va décider de ça? Est-ce qu'encore une fois c'est le Collège
des médecins avec son guide de pratiques? Moi, je pense que c'est des enjeux
qui méritent qu'on sache, au moins, en toute transparence, vers quoi on s'en
va. Puis là le Collège des médecins, comment il va tenir informés les gens puis
comment il va arriver avec ses critères, je n'en ai aucune idée.
Mme Crête (Mylène) :
Sur la course à la direction du Parti québécois, qu'est-ce que vous pensez du
fait que, pour l'instant, il n'y a pas de candidate, de candidature féminine,
ni officialisée ni présumée?
Mme
Hivon
: Je
pense que ce serait toujours souhaitable qu'il y ait des candidatures
féminines.
Mme Crête (Mylène) :
Est-ce que vous travaillez à ce qu'il y en ait? Je sais que vous, vous avez
choisi de ne pas vous lancer, mais est-ce qu'il y a des efforts...
Mme
Hivon
: Je
travaille sur plein de choses au Parti québécois...
Mme Crête (Mylène) :
Est-ce que ça en fait partie?
Mme
Hivon
: ...mais
je veux juste vous rappeler que, quand j'avais fait mon annonce puis que les
gens disaient : Oh! mon Dieu, qu'est-ce que ça veut dire pour la suite des
choses, j'avais dit : Inquiétez-vous pas, il va y en avoir, une course,
puis il va y en avoir, des candidatures au Parti québécois parce qu'on est un
parti très actif. Et vous voyez, c'est ça qui se dessine. À savoir s'il va y
avoir des candidatures féminines, je ne peux pas vous dire aujourd'hui s'il va
y en avoir, je ne le sais pas.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Mais, vous, le souhaitez-vous?
Mme
Hivon
: Oui,
ça serait souhaitable, certainement.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Est-ce que vous travaillez à réaliser ce souhait?
Mme
Hivon
: Ce
que... Je n'ai pas à dire, et comme je vous dis, je travaille sur plein de
choses.
M. Bélair-Cirino (Marco) : O.K.
Donc, vous ne dites pas que vous ne faites aucun effort pour qu'il y ait des
femmes...
Mme
Hivon
: Je
ne me prononce pas sur ça.
M. Bélair-Cirino (Marco) : O.K.
Merci. Merci pour la réponse.
(Fin à 16 h 5)