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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Le mardi 10 mars 2020, 10 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures quarante-cinq minutes)

M. Nadeau-Dubois : Bonjour, tout le monde. Québec solidaire, d'entrée de jeu, souhaite la bienvenue au ministre des Finances sur la patinoire de l'environnement, mais on veut lui rappeler qu'en matière de lutte aux changements climatiques, les Québécois sont comme les fans du Canadien. Ils veulent plus que des efforts, ils veulent plus qu'une équipe qui travaille fort, ils veulent des résultats, et c'est ce à quoi on s'attend aujourd'hui, à des résultats.

Ce budget doit être le premier budget de l'urgence climatique. Le gouvernement nous laisse entendre qu'il y aura des centaines de millards de dollars investis en infrastructure. En matière d'infrastructures, en 2020, ce qu'il nous faut, là, ce qu'il faut s'assurer, et c'est le strict minimum pour nous, c'est que, pour chaque dollar qu'on met dans les autoroutes, il y ait un dollar qui s'en aille en transport collectif. L'Ontario le fait depuis longtemps, il est temps que le Québec aussi arrive en 2020 à cet égard-là, en matière, donc, d'infrastructures.

Deuxièmement, ce... Et, en fait, sur la question des infrastructures également, pour nous, c'est absolument essentiel qu'il n'y ait pas un seul dollar d'investi dans des projets qui vont faire augmenter les émissions de gaz à effet de serre au Québec. Je pense bien sûr au projet de GNL Québec et au projet de troisième lien qui sont des mauvais projets. On espère qu'ils ne figureront pas dans ce budget qui est soi-disant un budget de l'environnement, parce que s'ils sont là, bien, ça va complètement décrédibiliser l'effort environnemental que souhaite faire le gouvernement.

Ce budget-là également doit signifier la fin de l'essoufflement généralisé dans nos services publics. Ça fait des années maintenant que les gens qui travaillent en santé, en éducation, font les frais de l'austérité budgétaire, que leurs conditions de travail se détériorent. Il faut mettre fin à ça, il faut leur redonner du souffle, il faut réinvestir dans ces services-là. C'est urgent.

Et, en terminant, je pense qu'on a assisté, au Québec, dans les derniers mois, à une prise de conscience collective en matière de violence conjugale. Malheureusement, il y a des féminicides qui ont fait l'actualité. Ça nous a rappelé à quel point il reste du travail à faire pour endiguer la violence conjugale au Québec et pour venir en aide aux femmes qui sont victimes de violence conjugale. Ce budget-là, il faut absolument que ce soit un budget où on réinvestit d'urgence dans les centres d'hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale. Il faut absolument que ce soit là, c'est un incontournable pour nous.

En terminant, on souhaitait aussi, à Québec solidaire, disons, partager notre inquiétude au sujet des turbulences sur les marchés financiers depuis les derniers jours, et cette inquiétude-là, pour nous, ici, au Québec, elle s'incarne spécifiquement... disons, elle tourne autour de ce qui va arriver avec la Caisse de dépôt et de placement du Québec. On sait que la Caisse de dépôt et de placement du Québec a encore beaucoup trop d'argent investi dans le secteur des hydrocarbures. Avec la chute vertigineuse des prix du pétrole, c'est les investissements des Québécois et des Québécoises, c'est le bas de laine des Québécois qui est en danger. Alors, nous, on réitère, ce matin, la nécessité qu'on désinvestisse du secteur des hydrocarbures. Ce n'est pas normal qu'en 2020 on investisse notre bas de laine collectif dans un secteur économique qui n'a pas d'avenir et qui est en train de piquer du nez. À chaque minute qu'on garde notre argent dans le pétrole et dans le gaz, bien, on met en danger les épargnes des Québécois et des Québécoises.

Donc, pour nous, tout ce qui se passe sur les places boursières depuis deux jours, là, ça démontre la nécessité qu'on désinvestisse de ce secteur-là, comme l'ont fait de nombreux fonds d'investissement dans les derniers mois et même dans les deux, trois dernières années.

Mme Plante (Caroline) : Oui. M. Nadeau-Dubois, si le budget Girard est réellement très vert, très écolo, est-ce que votre ultimatum 2020 pourrait tomber?

M. Nadeau-Dubois : Nous, on a mis sur la table trois conditions très claires, il y a à peu près un an. Il y a une date qui est celle du 1er octobre. Ce qui est clair, c'est un gros test. C'est un gros test, ce budget-là. Le premier ministre a monté les attentes, hein, dans les dernières semaines. Alors là, elles ont été élevées, les attentes, là, il doit les remplir. Et on va être, oui, très attentifs à ce qu'il y a dans ce budget-là et ça va faire partie de notre réflexion, à savoir si on cesse de collaborer ou pas avec le gouvernement.

Mme Plante (Caroline) : Peut-être sur un autre sujet, la motion qui va être présentée par Mme Soucy aujourd'hui, sur la charge mentale et le travail invisible des femmes, pouvez-vous nous dire pourquoi vous appuyez cette motion?

M. Nadeau-Dubois : C'est déposé, je pense, par Mme Soucy à titre de vice-présidente.

Mme Plante (Caroline) : ...c'est ça, le Cercle des femmes.

M. Nadeau-Dubois : Du Cercle des femmes parlementaires. Pour, en fait, être bien honnête, il y a eu plusieurs échanges. Je n'avais pas vu la dernière version de la motion. On l'a travaillée en collaboration, l'ensemble des partis, mais je n'ai pas vu la dernière version. Ça fait que je vais peut-être attendre de lire la dernière version avant de vous répondre, là. Je ne suis pas sûr d'avoir le libellé...

Mme Plante (Caroline) : Généralement, avez-vous un commentaire à faire par rapport à ça, là, la charge mentale, le travail invisible des femmes?

M. Nadeau-Dubois : Bien, c'est parce que, comme je vous dis, là, c'est que je n'ai pas vu la dernière version, puis je ne me rappelle plus exactement si la motion porte sur cette question-là spécifiquement pour les femmes en politique ou de manière générale. Ça fait que je vais vraiment la lire avant de vous répondre.

Mme Plante (Caroline) : Pas de problème. Et puis croyez-vous qu'on devrait annuler les championnats du monde de patinage artistique, là, qui commencent, là, dès lundi, à cause du coronavirus? Est-ce qu'on devrait annuler ça?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je fais confiance aux experts de santé publique. C'est à eux de nous dire quelles sont les mesures à prendre. Et,moi, ce que je m'attends... en fait, à Québec solidaire, ce dont on s'attend de la part du premier ministre, c'est qu'il fasse la même chose, c'est qu'il suive les recommandations des experts de santé publique et que la santé publique... le contrôle de ce virus-là soit la priorité numéro un et que tout le reste passe en deuxième.

Donc, moi, je vais me ranger derrière les experts de santé publique. C'est à eux de nous dire quelles mesures prendre, dans quelle séquence, pour avoir le bon équilibre entre, oui, le contrôle du virus, mais aussi une volonté de ne pas alerter les gens pour rien.

Mme Plante (Caroline) : Moi, ça me va.

M. Nadeau-Dubois : Merci.

(Fin à 10 h 51)

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