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Conférence de presse de Mme Isabelle Charest, ministre déléguée à l’Éducation

Annonce concernant la reprise graduelle des activités sportives, de loisir et de plein air

Version finale

Le mercredi 13 mai 2020, 15 h 30

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Quinze heures trente-trois minutes)

Le Modérateur : Alors, bienvenue à cette conférence de presse de la ministre Isabelle Charest et du directeur général de la Santé publique du Québec...

M. Massé (Richard) : Conseiller médical.

Le Modérateur : …conseiller médical — on vient tout mêlés dans les titres — M. Richard Massé. À vous la parole, madame.

Mme Charest : Oui, merci. Bien, bonjour à tous. Comme vous vous en doutez, comme plusieurs Québécoises et Québécois, je souhaite un retour graduel et sécuritaire à la vie normale le plus rapidement possible. Et, bien entendu, vous vous doutez bien aussi que j'encourage la pratique régulière d'activités sportives, de loisirs et de plein air, parce qu'on le sait, hein, bouger, s'amuser, ventiler, c'est bon pour le corps et c'est bon pour l'esprit.

À travers les épreuves que nous traversons, comme c'est le cas en ce moment avec la pandémie de la COVID-19, s'activer nous aide, entre autres, à conserver un équilibre et nous permet de mieux gérer notre stress. Beaucoup d'activités ont dû être mises en suspens au cours des dernières semaines, mais aujourd'hui, je suis ici pour vous annoncer une bonne nouvelle, la reprise graduelle de la pratique de certaines activités sportives, de loisirs et de plein air qui sera autorisée, à partir du 20 mai, dans tout le Québec, incluant la Communauté métropolitaine de Montréal.

Avant d'aller plus loin, je veux être très claire, on demande aux gens de continuer de faire preuve d'une grande prudence malgré ce début de déconfinement du sport. Les consignes de santé publique demeurent toujours aussi importantes et doivent être respectées. La pratique du sport n'est pas une raison de faire des déplacements non essentiels entre les régions ou encore des rassemblements.

Nous ouvrons aussi ces activités aux citoyens de la Communauté métropolitaine de Montréal. Nous ne souhaitons donc pas favoriser les déplacements non essentiels d'une région à l'autre et nous croyons qu'il est possible pour la population de la CMM de pratiquer des activités physiques, sportives et de loisir tout en demeurant sur leur territoire. Les Montréalais et les Montréalaises ont eux aussi besoin de s'activer et de profiter des plaisirs de l'été, tant qu'ils restent en sécurité.

Et maintenant, je pense qu'on peut faire confiance au jugement des Québécoises et des Québécois quant aux respects de règles, de sorte que nous avons planifié une reprise graduelle qui se déroulera en plusieurs phases. La première phase permettra la reprise des activités extérieures qui se pratiquent de façon individuelle ou à deux lorsqu'il est possible de garder une distance pratique... une distance physique, pardon, de deux mètres. Pour l'instant, il n'est pas question de cours en groupe ou encore de sports d'équipe, même lorsqu'on reste à deux mètres, même lorsqu'on est à l'extérieur. Je vous le rappelle, on procède de manière graduelle et prudente.

Les activités ont été évaluées en tenant compte de cinq critères d'analyse qui sont les suivants. Premièrement, la distanciation physique durant l'activité. Est-ce qu'on est capables d'assurer un deux mètres de distance? Ensuite, le lieu de pratique, parce que les risques, on le sait, sont moindres lorsqu'on les pratique à l'extérieur. L'équipement requis : est-ce que l'activité nécessite le partage d'équipement ou d'accessoires? Ensuite, le contexte de pratique, donc : est-ce qu'il s'agit d'une pratique libre, versus un entraînement supervisé ou une compétition? Et finalement, le critère d'est-ce qu'il y a des déplacements qui sont nécessaires pour la pratique de ces activités-là, donc, évidemment, on favorise... bien, on a favorisé les activités qui sont locales.

Concernant les dates des prochaines phases, elles seront annoncées graduellement en tenant compte des recommandations des autorités de la Santé publique. L'objectif premier demeure que tous les Québécois et Québécoises soient en santé et en sécurité. Personne ne doit se placer en danger en pratiquant une activité sportive ou de loisirs. Donc, nous avons opté pour une reprise prudente dans le but de minimiser les risques de contagion et de s'assurer que la pratique des activités physiques, sportives ou de loisirs et de plein air demeure sécuritaire.

Donc, à partir du 20 mai 2020, la pratique individuelle ou à deux, sans contacts, sera permise pour les activités extérieures suivantes : les activités de cyclisme; athlétisme, donc les épreuves de course et de lancer qui se déroulent, évidemment, à l'extérieur; l'aviron, pour les embarcations en simple seulement; canoë et kayak de vitesse, embarcations simples seulement; canot et kayak d'eau vive et d'eau calme; course à pied; escalade de rocher; kayak de mer; kitesurf; natation en eau libre, par exemple dans les lacs; patin à roulettes sur route ou sur piste; pêche à la journée; planche à pagaie; plongée sous-marine, apnée sportive extérieure; randonnée à cheval extérieure; randonnée pédestre; ski à roulettes; surf; tennis en simple et à l'extérieur; triathlon, la portion de natation en eau libre seulement; le vélo; la voile, pour les embarcations simples seulement; et je pense que je n'ai pas mentionné le golf, mais le golf aussi pourra reprendre.

Alors, cela implique, vous l'aurez compris, la réouverture des parcs du réseau de la SEPAQ. Cette réouverture se fera aussi de manière graduelle et progressive, alors que seulement les activités journalières seront accessibles dans un premier temps.

Cette annonce en réjouira plusieurs, mais je suis tout à fait consciente que d'autres seront déçus de savoir qu'ils devront encore attendre pour pouvoir pratiquer à nouveau leur activité favorite. Je le rappelle, le mot d'ordre demeure la prudence et la reprise graduelle. Et, dès que nous le pourrons, nous vous ferons connaître les prochaines étapes.

En terminant, j'aimerais préciser que nous établissons ce plan de reprise en collaboration, évidemment, avec les autorités de la Santé publique, mais également avec le soutien des différentes fédérations sportives et organismes nationaux de loisir et de plein air, que je remercie d'ailleurs. Donc, les fédérations et les organismes collaborent avec le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur à développer des consignes adaptées à leurs disciplines ou à leurs champs d'intervention respectifs. Ces organismes seront chargés d'en faire la promotion auprès de leurs membres tout en spécifiant que les consignes de santé et de sécurité, notamment les règles d'hygiène, devront être respectées pour que la pratique soit sécuritaire. De plus, un guide de la CNESST a également été élaboré afin que ce secteur soit sécuritaire pour tous.

Je tiens d'ailleurs à souligner la collaboration exceptionnelle du milieu du sport et du loisir au Québec. Les dernières semaines ont été difficiles pour tout le monde, et nos partenaires ont assumé un leadership hors du commun. Sans le travail de ces partenaires, de nos professionnels du ministère, nous ne pourrions pas faire cette annonce aujourd'hui. Et je vous le confirme, le sport et le loisir au Québec n'a jamais été autant mobilisé. On forme une équipe extraordinaire, et j'en suis excessivement fière.

Alors, j'en profite pour souhaiter à toutes et à tous un très bel été. Chaque région du Québec, on le sait, possède d'extraordinaires lieux pour pratiquer des activités en plein air, alors n'hésitez pas à sortir des sentiers battus, peut-être à essayer de nouvelles activités, mais aussi, peut-être, de découvrir des beautés cachées de votre propre région tout en respectant, évidemment, les consignes de santé publique. Alors, merci à tous.

Le Modérateur : Est-ce que M. Massé souhaite dire un mot à ce moment-ci? Pas pour l'instant? Ça va. On va passer à la période de questions maintenant. On va commencer avec Patrick Bellerose, du Journal de Québec.

M. Bellerose (Patrick) : Oui. Bonjour à tous les deux. Écoutez, le cyclisme, la plongée, le tennis, golf, c'est intéressant, mais ce n'est pas ce qui fait triper la plupart des jeunes Québécois, on s'entend. Est-ce que les jeunes du Québec peuvent espérer jouer au soccer, à la balle molle, voire au hockey l'automne prochain? Et quels seront les critères qui vont déterminer si on peut rouvrir ces types d'activité?

Mme Charest : Oui. Bien, comme je vous le mentionnais, on y va vraiment par phases. Donc, la première chose, le premier critère, c'était évidemment le lieu où est-ce qu'on pouvait pratiquer, donc les activités qui sont à l'extérieur, la… En fait, je dis le premier, mais les cinq critères, là, ont été évalués de façon très rigoureuse. Donc, la distanciation qui est nécessaire, donc, d'être capable d'être à deux mètres, le lieu de pratique, que ce soit à l'extérieur, bon, le partage d'équipement, et tout ça. Donc, je vous ai nommé les cinq critères.

Dans une deuxième, troisième, quatrième phase, évidemment, l'évolution va se mettre en branle. Il y a déjà beaucoup de travaux qui sont faits, justement, avec les fédérations pour pouvoir adapter l'offre, pour pouvoir justement faire en sorte qu'on puisse évoluer puis arriver à offrir d'autres sports et d'autres activités. Mais, évidemment, puis, dans les critères, il y a aussi le fait de limiter les rassemblements. Donc, dans un deuxième, troisième temps, l'offre va évoluer, mais, évidemment, on est en travail avec les fédérations, avec la Santé publique, et l'évolution va se faire au cours des prochaines semaines, des prochains mois. Mais ça va aussi être en fonction de tout le portrait épidémiologique, puis le Dr Massé pourrait peut-être en parler davantage.

Mais il y a déjà beaucoup de travail qui est fait avec les fédérations pour adapter l'offre pour pouvoir, éventuellement, effectivement, faire en sorte que les jeunes... Et, étant une athlète qui a tripé en soccer aussi, évidemment, moi aussi j'ai cette préoccupation et j'ai hâte de faire... de jouer au soccer parce que je joue encore au soccer. Mais vous pouvez peut-être...

M. Massé (Richard) : Est-ce qu'on pourrait penser à des façons alternatives ou est-ce que ces choses-là pourraient être jouées... Est-ce qu'on a besoin d'avoir autant de joueurs ensemble? Est-ce qu'on a moyen d'avoir des jeux dans lesquels on va minimiser les contacts? Donc, il faut penser dans ce sens-là. Donc, la volonté, c'est clairement que les gens recommencent à jouer parce que c'est important pour tout le monde, mais peut-être pas de la même façon tant qu'on n'aura pas une protection assurée pour les sports dont vous avez fait mention, là.

M. Bellerose (Patrick) : Pour le soccer, par exemple, ça pourrait être seulement de l'entraînement, mais pas des matchs?

M. Massé (Richard) : Genre.

Mme Charest : Donc, c'est sûr qu'on n'aura pas l'offre sportive qu'on avait par le passé. Évidemment, il y aura une adaptation. Est-ce que ce sera des entraînements pour favoriser le développement de... j'allais dire un mot en anglais, mais les habilités des jeunes. Donc, évidemment, ça fait partie de tous les scénarios qui sont mis en place par les fédérations qui sont aussi en collaboration avec les gens au ministère, qui sont en collaboration avec les gens de la Santé publique, mais... Puis, comme je le disais tantôt, là, il y a beaucoup de travail qui se fait et qui se fait très bien jusqu'à maintenant.

M. Bellerose (Patrick) : Dans une forme ou dans une autre, on devrait pouvoir permettre de la balle molle ou du soccer cet été pour les enfants?

M. Massé (Richard) : Bien, on n'est pas rendu à lancer cette chose-là parce qu'on n'est pas là, il y a encore du travail à faire. Mais c'est certain qu'il va falloir penser en termes d'alternatives, d'autres façons de faire. Donc, c'est là qu'on est rendu à ce jour.

Le Modérateur : Fanny Lévesque de LaPresse.

Mme Lévesque (Fanny) : Bonjour. Qu'est-ce qui en est... Qu'en est-il des piscines extérieures et, évidemment, intérieures aussi?

M. Massé (Richard) : Bien, les piscines extérieures, c'est des choses qui peuvent être potentiellement annoncées un peu plus tard, pas maintenant, parce que les piscines extérieures… l'eau comme telle, avec le chlore, c'est quelque chose qui va être sécuritaire pour le coronavirus. Ceci dit, il y a toujours les enjeux de distanciation puis d'hygiène. Ça fait que la distanciation, ça veut dire qu'il y aurait probablement moins de personnes dans les piscines que ce qu'on pourrait voir à d'autres occasions. Donc, il va y avoir un espace à respecter, d'une façon; de l'autre, peut-être pas une utilisation des infrastructures pour se changer à l'intérieur. Donc, piscines extérieures, c'est plus simple que les piscines intérieures, où est-ce que. là, on est obligé de passer dans des espaces qui sont plus restreints, où est-ce qu'on a des zones où est-ce qu'ils sont plus à risque de transmettre l'infection.

Donc, on peut voir ça comme étant potentiellement faisable et puis faisable dans un... en adaptant, encore une fois, les entrées pour aller aux piscines et puis le nombre de personnes qui vont dans les piscines. Donc, cette chose-là va être annoncée plus tard, mais potentiellement, on le voit comme plus facile que les piscines intérieures, qui vont nécessiter plus d'ajustements à l'offre qui va être faite.

Mme Lévesque (Fanny) : Juste pour précision, on peut présumer que les piscines extérieures vont être ouvertes cet été, les piscines publiques, là, on va adapter ça en conséquence.

M. Massé (Richard) : On travaille dans ce sens-là, parce que c'est une volonté que cette chose-là arrive, mais, quand on sera rendus là, Mme Charest l'annoncera.

Mme Charest : Oui, mais il reste toujours que ce sont les municipalités, là, si on parle des piscines municipales, qui auront la décision finale à dire est-ce qu'on ouvre les piscines ou pas, avec les contraintes et les mesures qui seront mises en place et dictées. Mais ultimement, ce seront les municipalités qui choisiront d'ouvrir ou ne pas ouvrir, avec, comme je disais, là, les mesures qui sont en place.

Mme Lévesque (Fanny) : Au niveau du sport professionnel, est-ce qu'il y a des discussions ou est-ce qu'il y a des choses qui sont prévues pour leur permettre de reprendre au moins l'entraînement pour l'été?

Mme Charest : Oui. On est en discussion avec les sports professionnels puis, je vous dirais aussi, avec les athlètes d'excellence. Je pense que vous vous doutez aussi que j'ai une grande préoccupation pour nos athlètes d'excellence qui n'ont pas accès à des infrastructures, n'ont pas accès à de l'entraînement spécifique. Et, bon, une inaction comme ça, à très long terme, peut compromettre leur carrière.

Alors, nous sommes en discussion avec l'Institut national du sport, avec la Santé publique, avec le ministère, pour voir justement une adaptation de l'offre. Bon, les équipes professionnelles aussi rentrent dans ces discussions-là, mais, oui, on est à voir comment on va pouvoir, encore une fois, là, adapter l'offre pour pouvoir leur permettre le plus rapidement possible de pouvoir revenir à l'entraînement. Évidemment, on ne parle pas de compétitions puis de joutes et tout ça, là, mais on parle d'entraînement.

Le Modérateur : Bien, juste une précision là-dessus. Donc, c'est illusoire de penser que la saison du Canadien pourrait se terminer cet été, par exemple? Ça serait impossible de tenir un match de hockey, même sans public, dans un aréna, au Centre Bell, par exemple?

Mme Charest : Avec les normes actuelles, c'est impossible, les rassemblements n'étant pas... Donc, les joueurs évidemment, ne seront pas capables de respecter la règle du deux mètres, à moins qu'ils soient très courtois dans leur échange sportif et qu'ils laissent monter la rondelle. Mais évidemment il l faut respecter la règle du deux mètres aussi.

Le Modérateur : Sébastien Bovet, Radio-Canada.

M. Bovet (Sébastien) : Bonjour, madame. Bonjour, monsieur. Donc, juste une précision sur le sport professionnel. C'est vous qui décidez, ce n'est pas la ligue de sport professionnel. Par exemple, l'Impact, là, qui joue au soccer à l'extérieur, supposons que la ligue, parce qu'il y a de la pression des États-Unis, veut relancer ses activités, les joueurs de l'Impact ne pourraient pas jouer à Montréal, mais ils pourraient jouer dans des juridictions où on permet le jeu. Est-ce que je comprends bien que c'est la Santé publique du Québec qui décide expressément de ce qui se passe sur le territoire du Québec et pas les ligues majeures?

M. Massé (Richard) : Bien, essentiellement, on donne les critères qui doivent être respectés pour protéger et les joueurs et le public, parce qu'il y a un enjeu avec le public, et il y a une discussion sur comment est-ce que cette chose-là peut être appliquée avec les ligues professionnelles. Donc, ces discussions-là ne sont pas finalisées. Il y a eu des demandes, il y a eu des contacts, et puis je pense que, dans les prochaines semaines, on va compléter les discussions avec elles pour voir comment est-ce que cette chose-là pourrait être faite.

M. Bovet (Sébastien) : Juste une précision. Est-ce que les joueurs de l'Impact pourraient éventuellement jouer, après une entente avec leur ligue, mais pas les jeunes ados, au soccer? Le même sport, mais deux barèmes différents.

M. Massé (Richard) : Bien, peut-être avec des choses différentes. Par exemple, vous connaissez le hockey, vous savez qu'au hockey, des fois, on met des joueurs en quarantaine pour certaines périodes de compétition. Est-ce qu'on peut penser que cette chose-là pourrait s'appliquer pour d'autres joueurs professionnels? Hypothèse, là. Je vous dis, il y a des façons de faire les choses qu'on peut peut-être pour certaines ligues, qu'elles sont capables de faire, qu'on ne peut peut-être pas faire pour des jeux de contact avec des plus jeunes, par exemple. Donc, il y a peut-être des accommodements physiques, organisationnels qu'on peut, dans certains cas, faire versus d'autres. Ça, c'est le genre de discussions qu'il devrait y avoir avec les ligues, par exemple.

M. Bovet (Sébastien) : Toujours sur le soccer, mes collègues de la région de Québec ont parlé à l'association régionale de soccer qui, elle, prévoit, dans son déconfinement ou son plan de déconfinement, des exercices individuels avant de passer aux exercices collectifs. Comment ils doivent interpréter votre sortie aujourd'hui? Est-ce que ça veut dire qu'ils ne peuvent pas faire d'exercice individuel jusqu'à ce que vous donniez le feu vert pour des exercices collectifs ou, à partir du 20 mai, ils pourraient entreprendre des exercices individuels?

Mme Charest : Bien, comme je l'ai mentionné, dans la première phase, on parle de pratique libre, donc on ne parle pas d'entraînement supervisé. Donc, évidemment, un enfant, un jeune pourrait de lui-même... tu sais, son entraîneur pourrait lui envoyer des exercices à faire, qu'il pourrait faire, mais en pratique libre puis, encore là, la notion derrière le fait qu'on autorise la pratique libre, c'est pour éviter les rassemblements. Donc, un entraînement supervisé ferait en sorte qu'on se retrouverait en rassemblement. Donc, c'est pour ça que, dans la première phase, on parle de pratique libre et non d'entraînement supervisé.

Le Modérateur : Fanny Lévesque.

Mme Lévesque (Fanny) : Vous avez parlé, si je ne me trompe pas, là, par exemple, de randonnée… pas de randonnée, mais d'aller à la montagne, par exemple, ou… Je n'ai pas le nom exact, là, mais donc il y a possibilité, par exemple, d'aller dans un lac, faire de la natation, tout ça. Est-ce que, donc, vous autorisez le déplacement interrégional dans...

Mme Charest : C'est ce que je mentionnais, le déplacement interrégional n'est pas... En fait, le sport n'est pas un prétexte pour faire des déplacements. Donc, évidemment, on avait cette préoccupation-là aussi avec la CMM parce qu'évidemment les gens de Montréal aussi veulent... bien, et des alentours de Montréal aussi, veulent bouger, ont aussi besoin d'avoir accès aux infrastructures. Donc, pour eux aussi, ils peuvent reprendre les activités le 20 mai.

Donc, il n'y a pas de raison de se déplacer d'une région à l'autre. À Montréal, il y a des parcs aussi, il y a des terrains de tennis, il y a des terrains de golf. En région, dans la CMM, il y a des terrains de golf. Donc, c'est vraiment... On ne veut pas qu'il y ait de déplacements entre les régions. Le sport ou les activités ne sont pas un prétexte pour se déplacer.

M. Gagnon (Marc-André) : Juste une précision, M. Massé. Par exemple, qu'est-ce qui arriverait à un joueur d'une équipe professionnelle, du Canadien, par exemple, ou de l'Impact de Montréal, qui irait jouer à l'extérieur du Québec parce que la ligue le permettrait ou permettrait la reprise d'activité ailleurs, hors de la juridiction du Québec, aux États-Unis, par exemple? Quand ce joueur-là revient chez nous, qu'est-ce qu'il devrait faire? Est-ce qu'il devrait se mettre en quarantaine?

M. Massé (Richard) : Bien là, vous supposez que c'est après le 21 mai, parce que, déjà, il y a fermeture des frontières pour l'instant. Donc, pour l'instant, on se reporte déjà dans le temps...

Une voix : ...

M. Massé (Richard) : 21 juin, merci, excusez-moi, donc, oui, parce que c'est un mois après. Oui, parfait. Merci. Donc, on se reporte déjà après ça et puis, là, certainement qu'il y aura une discussion, à savoir : Est-ce qu'on garde les périodes de quarantaine ou non? Quand cette chose-là sera en effet, il va falloir considérer la chose, si c'est pertinent. Ce n'est pas une chose impossible, ce n'est pas une chose impossible, ce n'est pas une chose impossible.

Le Modérateur : Ce n'est pas une chose impossible. D'accord. Patrick Bellerose.

M. Bellerose (Patrick) : Oui, bonjour à nouveau. Je repose un peu la même question, mais un peu différemment. J'essaie de voir à quel moment les jeunes peuvent espérer jouer au soccer ou jouer au hockey. Quand vous nous dites : Bien, écoutez, le CH ne peut pas finir sa saison dans ces conditions-ci, est-ce que ces sports d'équipe là sont sur pause pour le restant de la pandémie?

M. Massé (Richard) : Les sports, tels qu'ils sont maintenant, vont être sur pause pas nécessairement pour tout le temps de la pandémie, mais pour tout le temps où la situation ne sera pas contrôlée, puis qu'on n'aura pas vraiment complètement baissé la transmission, puis qu'on verra qu'on est capables de le faire sans risque. Ça fait que ça, c'est clair, qu'il va y avoir une pause plus longue.

Maintenant, est-ce que des alternatives à ces sports-là pourraient être faites? On parlait d'entraînement tantôt, on parlait de diminuer le nombre de joueurs sur le jeu. Donc, il y a d'autres alternatives pour les jeunes, qu'on doit considérer, qui vont leur permettre de jouer, qui vont leur permettre de pratiquer des choses qui vont être dans leur intérêt, mais qui ne seront peut-être pas les sports de contact auxquels vous faites référence.

M. Bellerose (Patrick) : Par exemple, du hockey junior l'automne prochain, il y a peu d'espoir?

M. Massé (Richard) : Bien, encore une fois, on n'a pas pris la décision. On n'a pas eu la discussion avec les ligues, s'il n'y a pas des façons alternatives, mais comme ça se fait maintenant, dans les... Si on avait la décision aujourd'hui à faire avec ces choses-là, la réponse, ce serait non, aujourd'hui. Maintenant, on verra, l'automne prochain, où est-ce qu'on sera.

Le Modérateur : Sébastien Bovet.

M. Bovet (Sébastien) : Vous permettez le golf, hein, si j'ai bien compris. Est-ce que vous allez permettre le golf à quatre ou limiter le nombre de golfeurs?

Mme Charest : Le golf à quatre est permis. La fédération de golf du Québec a fait un guide qui est quand même très explicite sur les consignes à adopter pour pouvoir pratiquer le golf. Alors, oui, évidemment, toujours en gardant en tête qu'il faut garder la distanciation de deux mètres, mais je pense que, sur un terrain de golf, c'est quand même assez facilement réalisable. Il y a d'autres mesures qui sont en place aussi comme le moment, le temps qu'on peut se présenter sur le tertre de départ, sur... bon, on ne peut pas toucher les fanions ou les drapeaux sur les verts et tout ça.

Donc, il y a différentes mesures qui sont en place, mais le travail de la fédération de golf du Québec avec le ministère, avec la Santé publique, est quand même exhaustif et a fait en sorte que, oui, ils ont adapté le sport, puis ça pourrait se faire de façon tout à fait sécuritaire.

Le Modérateur : Mme Lévesque.

Mme Lévesque (Fanny) : Une dernière. Vous parlez de plusieurs phases. Est-ce qu'on peut avoir une idée de quel type de sport et dans quelle phase... qu'est-ce qui pourrait venir en prochain puis qu'est-ce qui pourrait venir à la fin, par exemple?

Mme Charest : Bien, il y a les cinq critères dont on a parlé, là, que ce soit la distanciation, que ce soit le lieu de pratique, que ce soit le partage d'équipements, que ce soit le contexte, donc une pratique libre versus de l'entraînement supervisé et de la compétition. Donc, il y a toute une gradation de ces différents critères là.

Donc, dans un deuxième temps, ce sera peut-être, justement, de l'entraînement supervisé. Ce sera aussi, bon, des contacts plus rapprochés, ça pourrait être un... puis là je donne un exemple d'un sport, là, mais c'est le premier qui me vient en tête, mais le baseball, par exemple, pourrait quand même, plus facilement que d'autres sports, être adapté.

Ensuite, ce sera aussi le lieu où on pratique, donc est-ce que c'est à l'extérieur, à l'intérieur et tout ça. Donc, il a vraiment, là, une gradation de plusieurs éléments qui sont pris en compte dans les cinq critères dont on parlait. Donc, les activités locales et éventuellement on ira vers des activités régionales peut-être ou on pourra permettre des compétitions aussi, là, mais il y a vraiment quand même une bonne gradation. Est-ce que vous voulez rajouter...

M. Massé (Richard) : Dans les cinq phases, actuellement, vous avez tout ce qui est les gens qui ont... des sports à l'extérieur, individuels ou à deux, mais avec distanciation. La deuxième, comme vous mentionniez, c'est les entraînements supervisés à l'extérieur. Donc, vous voyez qu'on privilégie vraiment les sports à l'extérieur. Dans une troisième phase, les compétitions à l'extérieur, sans public, donc, parce qu'il y a un enjeu... On parle tout le temps des athlètes ou des joueurs, mais il y a la question du public, donc sans public. Par la suite, on parle des entraînements supervisés, mais à l'intérieur, comme étant la quatrième phase, et, comme vous l'avez mentionné, la compétition par la suite. Donc, c'est une gradation comme celle-là.

Est-ce qu'il peut y avoir des phases qui peuvent être télescopées puis qui peuvent se faire ensemble, là? Bien, c'est des discussions qui pourront avoir lieu, mais on l'a divisé comme ça en fonction des risques. Puis vous voyez bien, on a fait extérieur, intérieur, avec public, sans public, et puis on y va progressivement, au fur et à mesure qu'on va être confortable puis qu'on va voir aussi qu'on est en plein contrôle de la situation épidémiologique.

M. Gagnon (Marc-André) : Juste une petite question. Est-ce que le camping fait partie de votre juridiction? Est-ce que c'est un loisir, jusqu'à un certain point? Et est-ce que vous avez considéré le permettre? Parce que le camping, généralement, ça se fait en famille, donc des gens qui vivent généralement sous le même toit. Alors, est-ce qu'il y a des risques associés à ça?

Mme Charest : Bien, concernant le camping, les travaux sont en cours avec ma collègue au Tourisme. Donc, ça fait partie, là, des différents scénarios qu'ils mettent en place. Concernant la Santé publique, par contre, là, peut-être que M. Massé a plus de... Dr Massé, pardon.

M. Massé (Richard) : Ça va. Mais, en fait, on considère que la famille, c'est comme un écosystème. Les gens vivent ensemble et puis, à ce moment-là, les gens partagent. Ça fait que l'enjeu, ce n'est pas tant de se retrouver en camping en famille, mais c'est de se retrouver en camping avec d'autres, puis là on a des rassemblements, donc un partage de risque. Première chose.

La deuxième chose, c'est les infrastructures. Quand on fait du camping, on partage des infrastructures avec d'autres personnes, puis là, à ce moment-là, il faut être sûr qu'on ne va pas se mettre à risque de transmettre...

M. Gagnon (Marc-André) : Vous parlez des blocs sanitaires, par exemple?

M. Massé (Richard) : Par exemple, par exemple. Bien, on pourrait penser aux autres infrastructures, comme les piscines auxquelles on faisait référence tantôt. Il y a plein de choses qui sont partagées dans les campings, mais faire du camping dans une famille toute seule, du camping sauvage...

Le Modérateur : D'accord. M. Bovet.

M. Bovet (Sébastien) : Les camps de jour, est-ce que c'est dans votre juridiction?

Mme Charest : Bien, en fait, les camps de vacances sont dans ma juridiction. Et, en fait, je travaille avec le MAMH puis avec les différents partenaires... le ministère, pardon, de l'Habitation et les Affaires municipales... en fait, des Affaires municipales et de l'Habitation, pardonnez-moi. Donc, on est à travailler avec les différents partenaires, parce que plusieurs des partenaires qui gèrent, qui mettent en place, bon, que ce soit l'offre de loisirs, et la formation des moniteurs, et tout ça, font partie des partenaires avec qui je travaille déjà.

Donc, on est à travailler justement à l'offre de service puis à des guides aussi qu'on va mettre en place avec les différentes consignes puis différentes normes qui... par la suite, ultimement, la décision reviendra, par contre, aux municipalités qui verront, avec les différentes mesures, à voir s'ils veulent ouvrir les camps de jour. Mais, pour le moment, on a de beaux travaux, et les guides progressent quand même très bien, et on sera en mesure... Puis évidemment, aussi, on va voir avec ce qui se passe avec l'ouverture des écoles. On se fie aussi à ce qui se passe dans les services de garde. Donc, c'est de l'information qui est tout à fait pertinente et nécessaire aussi à la suite des choses.

Mais il y a quand même beaucoup de travaux qui sont déjà en cours sur les différentes normes et mesures qu'on doit mettre en place pour, évidemment, assurer la sécurité et la santé des enfants, des moniteurs, mais ça évolue quand même très bien aussi dans ce sens-là.

M. Massé (Richard) : Puis à l'instar de ce qui s'est fait dans les garderies puis en milieu scolaire, bien là, il y a des adaptations à faire puis peut-être... vous parliez de ratios, bien, à ce moment-là, il pourrait y avoir moins d'enfants par éducateur, éducatrice. Donc, c'est sûr qu'il y a des changements qui vont devoir s'opérer pour réduire le risque de transmission entre les groupes.

M. Bovet (Sébastien) : La phase 2, je sais que vous ne pouvez pas dire de date précise, mais vous la voyez dans quel échéancier, la phase 2, la prochaine étape pour le déconfinement du sport?

M. Massé (Richard) : On n'a pas de date arrêtée à ce stade-ci. Je pense qu'on va voir comment est-ce que les choses évoluent, mais il y a des choses qu'on voudrait clairement qui soient fonctionnelles pour cet été. Vous avez parlé tantôt des camps de jour, c'est sûr que tout le monde voudrait qu'il puisse y avoir des camps de jour qui puissent être disponibles pour les jeunes. Tout le monde voudrait qu'il y ait des piscines extérieures, à tout le moins, qui soient disponibles.

Donc, on n'annonce pas de date à ce stade-ci, mais vous pouvez voir qu'il y a des choses qui sont vraiment importantes pour tout le monde, pour la santé des gens, santé psychologique, la santé physique. Donc, on travaille pour que ces choses-là arrivent rapidement.

M. Bovet (Sébastien) : Donc, c'est une question de semaines...

M. Massé (Richard) : Oui, puisque l'été s'en vient, c'est une question de semaines.

Le Modérateur : Une dernière, Patrick Bellerose, en français.

M. Bellerose (Patrick) : Dans le contexte où... en français. Dans le contexte où les écoles sont déjà réouvertes à l'extérieur de la région de Montréal, pourquoi on ne permet pas l'entraînement supervisé en gardant une certaine distance, alors que les enfants se retrouvent à l'école quand même, dans des classes et les cours d'école?

Mme Charest : Oui. Bien, encore une fois, c'est un travail qui est fait conjointement avec la Santé publique, hein, puis on parle toujours, bon, que ce soit en termes de risques ou que ce soit en termes de comportement aussi, parce qu'évidemment de déconfiner un milieu vient ouvrir un secteur puis peut-être aussi, dans l'imaginaire des gens et tout ça, faire en sorte qu'on change les comportements.

Donc, il y a ça qui est tenu en compte aussi dans tout ce qui est... puis là, je pense, la Santé publique pourrait davantage parler, là, de tout ce qui tenu en compte, là, quand on ouvre un secteur ou pas.

Maintenant, nous, ce qu'on a fait dans notre travail, puis je reviens encore à nos cinq critères, donc vraiment, le premier... bien, un des premiers critères, c'était vraiment le fait de pouvoir garder un espace de deux mètres entre les personnes en tout temps. Donc, évidemment, ça, c'est un élément important et de ne pas favoriser les rassemblements dans un contexte sportif.

Donc, il y a des choses qui ont été évaluées dans un contexte scolaire. Nous, dans le contexte sportif, dans la situation où on est présentement, c'est des normes et des règles que la Santé publique était confortable à appliquer. Alors, voilà, ça fait partie des différentes discussions qu'on a eues, mais, encore une fois, nous, on a évalué nos activités en fonction de ces critères-là qui ont été évidemment dictés par la Santé publique.

Le Modérateur : On va maintenant passer aux questions en anglais, si vous le voulez, avec Samuel... je pense que c'est Pouliot, voilà.

M. Pouliot (Samuel) : Hi. You said it in French, but maybe you can repeat it in English. What message do you have for soccer players and baseball players? Should they expect a season this year?

Mme Charest : Well, we're working really hard with all federations to make sure that we can adapt the sports with the rules and with the guidelines that we have from Public Health. Of course, the sport that we are used to have, we're not going to be able to provide with that kind of services this summer with the constraints we have now with the Public Health.

So we're working on an adaptation of the practice. We're working on ways to allow kids to be playing some kind of adaptation of that sport, but, again, we're working in phases. The first phase, we're saying that we can have a free practice... I'm not sure if it's the right translation, I'm sorry, I don't have the words in English, but it's individual training, I should say. In a few phases, we are going to see group training or... and, in that sense, kids may be able to play some kind of sports, but not the way they used to play, because we have rules and we have regulations that we have to apply.

M. Pouliot (Samuel) : And all the sports that you talked today about, that is for all regions? That includes the Greater Montréal?

Mme Charest : That is for all regions, yes. Yes, we are opening for Québec.

Journaliste : ...

M. Massé (Richard) : Sorry, we don't want people to go from one region to another, so that is why it is better to open outside, so that people are not tempted to go to Bromont to play golf or whatever.

M. Pouliot (Samuel) : You are asking the Montréal people to stay in Montréal this summer?

M. Massé (Richard) : Yes, exactly. That is an important message.

Le Modérateur : What about professional sports? Would it be possible, for example, for the NHL to restart its season this year?

Mme Charest :Actually, we are still working in providing ways to be training. We are very far from saying that they are going to have a season or they can be allowed to be playing. Our discussion we have with professional sports, with excellent athletes as well, Olympians and high level athletes is really to adapt again some kind of a way to be able to provide with training facilities or training opportunities. And we are working with professional sports, with the Canadian Olympic Committee, with federations and with l'Institut national du sport.

Le Modérateur : Samuel avait une autre question.

M. Pouliot (Samuel) : Just a few words about camping, will this be allowed this summer?

Mme Charest : Camping, again, we are working and it is more with the Tourism Ministry that they are working on providing as well an offer that takes in consideration the fact that, well, for now, where we cannot have many people in the same place. So, this is the kind of stuff that they are regarding but they are working with tourism to make sure they will be able, at some point, to have access to camping.

Le Modérateur : Bien, merci beaucoup.

Mme Charest : Merci.

Le Modérateur : Ça complète la conférence de presse.

(Fin à 16 h 8)

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