(Onze heures une minute)
M. Ouellet : Merci. Bonjour, tout
le monde. Donc, d'entrée de jeu, je voudrais remercier la compagnie Entre amies,
de Portneuf-sur-Mer, une jeune entreprise qui a vu le jour pendant la crise
COVID-19. Mme Marie-France Dréan et Mme Nadine Émond m'ont offert le couvre-visage
que je mets ce matin, qui est très représentatif de ma circonscription. Il y a
des baleines, il y a de l'eau. C'est une circonscription qui va vivre de
nombreux défis, notamment dans le milieu du tourisme. Donc, aujourd'hui, je
suis solidaire avec les gens de ma région.
On est bien contents aujourd'hui d'être de
retour ici, à l'Assemblée nationale, pour la reprise des activités normales,
activités, soit dit en passant, qui auront effectivement une tournure particulière
puisque nous aurons effectivement des mesures sanitaires à adopter. Nous allons
siéger à seulement 37 députés. Et ça faisait partie des négociations que nous
avions entre les oppositions et les leaders parlementaires pour rapidement être
de retour à l'Assemblée nationale parce que, oui, nous avions des questions à
poser. On en a encore.
C'est le temps de faire certains constats.
C'est le temps aussi d'avoir des réponses du gouvernement sur certains enjeux.
La situation des aînés dans les CHSLD, dans les maisons, dans les hôpitaux,
nous préoccupe grandement, la situation de Montréal aussi. On a des questions à
poser à ce gouvernement. Mais surtout le déconfinement de l'économie, avec ce
qu'on a appris hier, on est restés sur notre faim. Donc, on aura des questions
encore très concrètes à poser au sein du gouvernement.
Évidemment, on a une grande préoccupation.
C'est-à-dire que ce qui se passe en conférence de presse ne se transforme pas
nécessairement partout dans le réseau. On le voit, il y a des gens qui
dénoncent la situation. Il y a des gens qui dénoncent dans les médias. Il est
temps effectivement d'assurer une meilleure protection aux lanceurs d'alerte.
Donc, je vais laisser la place à mon chef,
Pascal Bérubé, pour vous entretenir à ce sujet. Merci.
M.
Bérubé
: Merci,
Martin. À mon tour, je porte l'un des masques de la Société Saint-Jean-Baptiste
de Montréal, créé par l'entreprise québécoise Image Folie. Pour chaque masque
qui est vendu, un masque est remis à une organisation communautaire
gratuitement. Donc, c'est une série de masques dans le cadre de cette pandémie,
mais également de notre fête nationale. Alors, c'est ce masque que je porte aujourd'hui.
Ceci étant dit, c'est reparti pour trois
semaines parlementaires intensives et qui seront intenses. Le gouvernement du
Québec prend des décisions importantes sur trois enjeux fondamentaux dans notre
société, trois enjeux qui touchent les Québécois, sur notre santé publique, sur
nos droits et libertés et sur les fonds publics, et il est temps d'avoir une
reddition de comptes en bonne et due forme. Le Parti québécois va poser des
questions importantes, des questions que se pose le public sur la gestion
actuelle de la crise, pas sur la gestion des CHSLD des 30 dernières
années, sur la gestion des 30 dernières heures.
Ces décisions ont un impact majeur et
contribuent, à bien des égards, à ce qu'on ait un des pires résultats dans le
monde présentement. Les 4 000 morts, 4 000 Québécois et
Québécoises, sont vrais, sont réels, portent un nom, et leurs survivants
portent un deuil. C'est une situation qui est dramatique et qui nous impose
tous de garder le focus sur l'essentiel : comment faire en sorte de mieux
supporter les victimes au plan de la santé et les victimes au plan économique?
Et une des propositions qu'on fera
aujourd'hui et qu'on met au jeu, vous en avez déjà une copie, c'est une motion
importante qui sera déposée cet après-midi par le député des
Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, et qui demande prestement au gouvernement
du Québec d'abolir les dispositions liées aux représailles pour tout employé du
secteur de la santé ou cadre qui, dans l'exercice de ses fonctions, serait
témoin d'un acte répréhensible ou de la potentialité d'un acte répréhensible.
Autrement dit, tout employé du secteur de
la santé qui fait part, en public ou auprès des médias, d'un acte
potentiellement dangereux ou mortel pour les patients du Québec pourrait
pouvoir s'exprimer sur la place publique ou auprès des médias sans crainte de
représailles, et c'est la motion que nous déposons aujourd'hui. Et nous sommes
d'avis qu'avec plus de 4 000 morts on ne peut pas faire l'économie
d'avoir rapidement des informations pour que les choses bougent. Et, on l'a vu
à bien des égards, le gouvernement du Québec bouge quand c'est médiatisé, quand
ça sort du cadre de ses présentations habituelles. Bien, il se trouve qu'il y a
plusieurs exemples qui tendent à démontrer qu'entre ce gouvernement nous dit et
ce qui arrive, ce n'est pas tout à fait la même chose.
Je terminerais avec un exemple. La
ministre de la Santé a dit sur un plateau télévisé dimanche dernier que c'était
interdit, le transfert d'employés du réseau de la santé d'un établissement à
l'autre, d'une zone chaude à une zone froide ou l'inverse. Ce n'est pas vrai.
On a plein d'exemples qui nous proviennent des employés du secteur de la santé,
qui nous disent : Ce n'est pas le cas, ça n'a jamais été interdit, ça
s'est toujours poursuivi. Alors, c'est le contraire de la réalité et c'est un
exemple parmi plusieurs.
Et on pourrait se poser également des
questions sur notre degré de préparation pour une deuxième vague parce qu'on
l'a manqué pour la première vague. D'ailleurs, une de vos collègues de
Radio-Canada, Martine Biron, pour la nommer, a bien indiqué qu'on était en
retard sur les autres provinces canadiennes. Alors là, on n'a pas de raison de
ne pas être prêts pour la deuxième vague.
Et vous allez voir, à travers nos
questions et nos motions, le sens des responsabilités qui nous habite. Et on
n'est pas moins responsables que le gouvernement du Québec en ce qui a trait à
notre rôle dans le cadre de cette pandémie, à la différence que nous, on n'a
pas toutes les données que le gouvernement du Québec a, qui est le seul à avoir
accès aux données de la Santé publique et à d'autres informations privilégiées.
Donc, on est du côté du public et on pose les questions du public. On est
redevables envers les Québécois et on pose des questions parce que, bien qu'on
est en crise sanitaire, on n'a pas suspendu le parlementarisme. Merci.
M. Lacroix (Louis) : Bon, si
vous demandez une reddition de comptes, quand on demande une reddition de
comptes, c'est pour démontrer une responsabilité. Alors, est-ce qu'à votre avis
le gouvernement de François Legault est responsable des 4 000 morts
qu'il y a actuellement?
M.
Bérubé
: Une
question assez... de la manière qu'elle est posée, elle est un peu sans appel.
Je dirais que le gouvernement du Québec a certainement pris des décisions qui
auraient pu être meilleures. Les 4 000 décès, quelle que soit la
façon de les calculer, là, ils sont morts pour vrai, là. Alors, c'est un des
pires bilans au monde, la ville de Montréal, notamment. Alors, je vous ai nommé
un certain nombre d'éléments qui n'ont pas contribué à ce qu'on ait un bon
bilan. La question, tardive, du port du masque, le transfert du personnel de la
santé d'un endroit à l'autre, le manque de préparation qu'on avait au début de
la crise, les messages divergents qui relèvent de la communication politique,
tout ça, c'est le gouvernement actuel. Alors, bien sûr qu'il y a des choses qui
sont perfectibles, qui sont à améliorer.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Mais devraient-ils payer un prix politique pour ça?
M. Lacroix (Louis) : Ils sont
responsables ou ils ne sont pas responsables?
M.
Bérubé
:
Bien, ils sont l'unique gestionnaire de la crise, pour ce qui est du Québec,
avec le gouvernement du Canada. Alors, je pense que, quand on pose la question,
pourquoi 4 000 morts, puis plusieurs se posent la question, le recteur
de l'Université de Montréal, Guy Breton, entre autres, il doit bien y avoir des
raisons. Peut-être qu'il est trop tôt pour faire le bilan. Mais moi, je vous
dis qu'il y a des décisions qui ont été prises, du gouvernement actuel, qui
n'ont pas contribué à ce qu'on ait un bon bilan. Le transfert du personnel
entre un endroit et l'autre, c'est toujours bien le gouvernement actuel qui a
permis ça.
M. Lacroix (Louis) : Alors,
juste pour être clair, c'est oui ou c'est non, qu'ils sont responsables?
M. Bérubé : Bien, c'est parce
que ça nécessite une certaine nuance, là, parce que c'est sans appel si je réponds
oui à ça. Je vous dis que... Est-ce qu'on peut se poser la question, de façon
très sérieuse, pourquoi nous, on est plus touchés qu'ailleurs? Est-ce qu'il y a
des décisions qui n'ont pas été prises ou qui ont été prises qui y contribuent?
Je pense que c'est l'évidence de pouvoir questionner ces enjeux-là.
M. Bergeron (Patrice) :
Est-ce qu'un gouvernement de votre formation politique aurait fait mieux?
M. Bérubé : Question
hypothétique, mais je vais vous donner un exemple quand même. Parfois, les gens
disent : Ah! c'est facile de faire des questionnements lorsqu'on est dans
l'opposition. Mais j'ai un exemple très concret, puis vous étiez tous là. À
l'automne 2018, en campagne électorale, Jean-François Lisée, dans une
conférence de presse, avec Harold LeBel, ont mis en jeu notre cadre financier,
puis il y avait 100 millions de dollars qui étaient pour la climatisation
de l'ensemble des CHSLD pour 2019. Personne ne savait qu'il allait y avoir une
pandémie, mais nous, on savait que c'était une priorité. Je vous dis juste que
c'est le genre d'information qui est facilement vérifiable, qui date d'avant la
pandémie, tout comme le plan qu'on avait pour le télétravail, qui date également
de l'élection de 2018, qu'on vous rendra accessible.
Donc, est-ce qu'on aurait fait mieux? On
aurait été aussi présents que le gouvernement. Je pense que les crises
commandent d'abord qu'on soit présents, qu'on livre l'information puis qu'on
fasse pour le mieux. Mais nous ne disposons pas de l'information privilégiée
qu'a le gouvernement du Québec. Le directeur de la santé publique ne se
rapporte qu'au premier ministre. Il ne se rapporte pas aux députés de
l'opposition. Alors, on essaie de juger, notamment grâce à votre travail, des
informations dont on dispose, mais surtout des échos qu'on a de la population
qu'on représente.
M. Laforest (Alain) : Le
président du Conseil du trésor doit aller jusqu'où pour régler le dossier avec
les employés?
M. Bérubé : Bien, je vais y arriver.
Mais, très brièvement, si on avait un directeur du budget comme à Ottawa, on
pourrait connaître quelles sont les marges de manoeuvre financières du
gouvernement du Québec. Et ça serait une information préalable très importante
pour connaître la générosité du gouvernement, mais on n'a pas ça. Ni le
président du Conseil du trésor ni le ministre des Finances, à ma connaissance, n'ont
rendu public l'état des finances publiques actuel du Québec. Que les préposés
aux bénéficiaires obtiennent une majoration de leurs conditions, nous en sommes,
bien avant la pandémie. Pour le reste, il y a une négociation, et puis elle se
poursuivra, puis ça sera les travailleurs de la santé, notamment, qui pourront
apprécier si c'est suffisant ou pas.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
que c'est long pour vous, là? Depuis le début, le gouvernement nous dit... Ça
fait 73 jours que le gouvernement nous dit : On doit régler, on doit
régler. Ça prend 73 jours...
M. Bérubé : Non. En tout cas,
tant que ça ne se règle pas par loi spéciale, ça me va. Les parties négocient.
On les laisse négocier.
M. Lavallée (Hugo) : Mais ce
qui a été présenté, là, sur la place publique, c'est bon ou ce n'est pas bon?
M. Bérubé : Bien, pour les
préposés aux bénéficiaires, évidemment qu'on trouve que c'est une bonne idée,
évidemment. Mais là ce n'est pas nous qui doivent apprécier ça, c'est les
travailleurs de la santé. C'est eux qui... L'enjeu pour les préposés aux
bénéficiaires, c'est : est-ce que le salaire va faire en sorte de garder
les gens dans la profession ou en attirer d'autres? C'est ça, l'enjeu. C'est un
des enjeux. Il y a aussi les conditions de travail. Mais l'enjeu salarial,
évidemment, est important. Alors, ils seront en mesure d'apprécier l'offre qui
leur est faite.
M. Bergeron (Patrice) : Le gouvernement
Legault serait prêt à accélérer le traitement, là, des demandes d'asile, là,
pour les travailleurs de la santé. Est-ce que vous l'appuyez dans cette
démarche-là pour régulariser leur statut?
M. Bérubé : Oui, et on est
d'accord avec ce qu'il a annoncé hier. On l'évalue à peu près
800 personnes, selon Marjorie Villefranche, de la Maison d'Haïti, à Montréal.
Je pense que c'est la bonne approche de regarder chacun des cas parce que ce ne
sont pas tous des employés à temps plein du réseau de la santé. Certains sont
en périphérie. Certains sont à temps partiel. Certains travaillent dans
d'autres domaines. Alors, je pense qu'il ne faut pas généraliser les cas dans
un ensemble et je pense que le gouvernement du Québec a la bonne approche. Ça
serait la nôtre.
M. Bergeron (Patrice) : Vu le
triste bilan que le Québec affiche dans le monde, là, bon, votre parti s'est toujours
targué d'être fier du peuple québécois, de la nation québécoise, mais est-ce
qu'il y a de quoi être fier?
M. Bérubé : Bien, nous, on
veut être les meilleurs partout dans le monde, mais certainement pas avec notre
bilan de coronavirus. On est 23 % de la population canadienne puis on a
60 % des décès. Moi, ça ne me rend pas fier, ça me rend inquiet. Puis on
devrait tous porter une attitude sobre face à ça, avoir une pensée pour les
endeuillés. Quand j'ai vu la première page du New York Post — c'est
bien ça?
Une voix
: …
M. Bérubé : …New York Times,
c'est plus le site du New York Times — avec les
100 000 victimes, je me dis qu'il faudrait bien mettre des visages et
des noms derrière ces décès, toutes les familles endeuillées aussi. C'est ça,
la donnée qui est la plus importante. Tu sais, de se réjouir qu'on a atteint le
14 000 cas, bien, c'est juste normal, ce n'est pas une célébration,
là. C'est une nécessité vitale pour le Québec. Alors, les 4 000 décès,
là, c'est lourd à porter. Et moi, je ne veux jamais qu'on s'habitue à ces décès
chaque jour.
M. Larin (Vincent) : Est-ce
qu'on doit préparer mentalement la population à une deuxième vague, à un plus
gros confinement?
M. Bérubé : On commence à en
parler, du terme «deuxième vague», depuis quelques semaines. Manifestement, le
gouvernement du Québec a des informations que nous n'avons pas. Mais on écoute
ce que la communauté scientifique...
M. Larin (Vincent) : Ça fait
plus longtemps que quelques semaines qu'on parle…
M. Bérubé : Je parle des
autorités gouvernementales, là, qui disent : Deuxième vague. Je corrige
mon intervention. Là, on n'aura pas de raison de ne pas être préparés, là, pour
les masques, pour les respirateurs, pour l'organisation du travail. Si la
convention collective est signée, c'est un autre enjeu. Donc, je dis au
gouvernement du Québec : Cette fois, soyez prêts. Il n'y a pas de raison
de ne pas l'être, et je pense qu'il n'y a pas de raison qu'ils n'entendent pas
ce message-là.
Le Modérateur
: Y
a-t-il d'autres questions en français? Non? En anglais?
M.
Bérubé
:
Hello.
Mme Senay (Cathy) :Hi. Good morning. How do you see the fact that the ombudsman will
investigate...
M.
Bérubé
:
An inquiry?
Mme Senay (Cathy) : Exactly, an independent investigation on
what happened in CHSLDs during this pandemic. What are your expectations?
M. Bérubé : Well, I think it's a good thing. He's independent, first thing to
know about that. So it's good to have an investigation. So the more we know,
the more we can act in a good way for the elder people of Québec. So this is
all I have to say : Good thing.
Mme Senay (Cathy) : And you spoke about the fact that the New York Times, like,
basically, had… its' first pages was about the number of and the names of the
dead. Do you have an impression that this investigation, at some point, will
help to give a name, a voice to all people who died?
M. Bérubé : All those people have stories. They used to be fathers, grandfathers,
friends, neighbors, Quebeckers
first. They are one of us, all those people, daily, who died in difficult times
with big suffer, and they died hardly, and I do think that we need to put a face
on those people. The first thing we need to know, I wish that, every single
day, we can name those people if the families are in favor of that. Instead of
saying thank you to everyone, name the people, those men and those women who
died in our hospitals. This is the best way to honor those people. So this is
something I propose today. If the families are in favor of that, every single
day, we name those people and we honor those people who need that we don't
forget them.
Mme Senay (Cathy) : And we have to go to the bottom of this?
M. Bérubé : Sure. There's some major problems with Québec. How can we be proud
of what's happening in Québec? More than 4,000 people
died. This is hard to understand, why we're the… We have one of the baddest
records of the world. This is the reality. This is not a fiction.
M. Authier (Philip)
: Do you think the Legault Government is ready for the second wave?
M. Bérubé : I wish. We all wish that. They are in charge. This is what I hear
every single day : We are in charge. So you don't have any reason not to
be ready for the next wave, the second wave. So, this time, be ready, because,
obviously, you were not ready when the pandemic started in Québec. I remember
the first press conference of Mr. Arruda back in... maybe it's the end of
January or February, he said that it's not going to happen, what happened in
China. What happened in Québec is serious, pretty serious.
M. Verville
(Jean-Vincent) : But, last week, the Premier
said he was not prepared for the second wave. What would you like to see in a
preparedness plan for the second wave? What would you like him to put in that
plan?
M.
Bérubé
: Well, make sure that he has the masks, take a decision on the masks,
for once. First, the masks were not useful, then it was suggested to wear a
mask, then it was strongly suggested to wear a mask, then we asked for the
masks in the subway, or in the bus, or when you have crowds of people, then you
see the Government and the
Premier, last Friday, give away masks. If it's that serious, go to the next
step, just ask everyone in the subway and the buses of Montréal to wear a mask and maybe elsewhere in Québec. So it's about being clear about what we ask the people.
M. Verville
(Jean-Vincent) : There's the mask, but, to be
prepared, well prepared for a second wave, what would you like to see in this
plan? What are your proposals for the Premier? Last week, he said he doesn't
know. They said he's not prepared.
M.
Bérubé
: Well, it's not about me, it's about the people of Québec who are in confidence or not. We need
to put the best player on the ice rink. And I do think that Dr. Joanne Liu,
which is famous all around the world for her work on some big pandemics all
around the world, should be on the front row of the effort that we're going to
give all together for the second wave. This is something that I suggest to the Premier,
but he's the one calling the shots. So I'm just suggesting those kinds of
things.
M. Bergeron (Patrice) : Juste
une clarification. Vous avez fait référence au commentaire de M. Arruda à la
fin janvier, qui disait que...
M.
Bérubé
: Je
n'ai pas la date exacte.
M. Bergeron (Patrice) : Je me
rappelle, là. Quand vous faites référence à ces commentaires-là, est-ce que
vous reprochez à M. Arruda ces commentaires-là?
M.
Bérubé
: Moi,
mes questions s'adressent au politique et non à la santé.
M. Bergeron (Patrice) :
Pourquoi vous faites référence, d'abord, à ses propos?
M.
Bérubé
:
Parce qu'ils étaient publics, et ça démontre que, manifestement, on n'était pas
prêts à ce moment-là.
M. Bergeron (Patrice) : On
avait mal évalué la situation?
M.
Bérubé
: On
n'était pas en avance, disons, si on se compare avec des comparables, des
provinces canadiennes, par exemple.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Avez-vous une totale confiance à l'égard du directeur national de santé
publique?
M.
Bérubé
: Oui,
avec ce qu'on voit, il joue son rôle avec les informations qu'il a. Mais je
veux juste pointer une chose à nouveau. Nous ne sommes pas témoins, ni vous ni
moi, des arbitrages entre le politique et entre la Santé publique. Est-ce qu'il
y a des procès-verbaux qui sont faits? Est-ce que ces informations-là sont
connues du public? Est-ce que les études de McKinsey sur le déconfinement sont
rendues publiques? Bien sûr que non.
Alors, il faut avoir une grande confiance
à l'égard du gouvernement parce qu'on n'a pas accès aux informations. Vous
savez, le plan de déconfinement qu'on a obtenu hier, lundi, c'est exactement ce
qu'on a demandé dans ma question il y a deux semaines, avec, en main, le plan
de 51 pages de l'État de New York, du gouverneur Cuomo. C'est
exactement ce qu'on a demandé. Bonne chose. Ça arrive un peu tard. Puis comment
se font les arbitrages? Pourquoi, par exemple, le golf a été réglé pas mal plus
facilement que le camping? Qui est-ce qui fait les arbitrages? Quels sont les
lobbys qui s'exercent? Moi, je ne le sais pas.
Le Modérateur
: Merci à
tous et à toutes.
M.
Bérubé
:
Merci.
(Fin à 11 h 22)