L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur

Version finale

Le mercredi 3 juin 2020, 9 h 35

Salle Louis-Hippolyte-La Fontaine (RC.184), hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-six minutes)

M. Roberge : Oui. Bonjour. J'hésite à dire que, moi aussi, mon masque a été fait au Québec par la compagnie Bo Bonhomme. Mais ça a de l'air que... Je ne l'avais pas faite encore, cette petite introduction.

Bien, je suis content d'être ici encore. C'est le fun de retrouver un peu de normalité dans ce qui est si différent. Je suis content d'être avec vous. Et on a vécu un 24 heures assez enthousiasmant, assez palpitant. Il y a un petit peu moins de 24 heures, je faisais la belle annonce avec ma collègue Marguerite Blais et le premier ministre, et aux derniers chiffres, là, peut-être que ce n'est déjà pas à jour, mais il y avait plus de 60 000 dossiers, donc près de 60 000 personnes qui avaient levé la main, posé leurs candidatures en disant qu'ils étaient intéressés à ces nouvelles formations de préposés en CHSLD.

Donc, je veux vous dire, je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi fort, à ce que ça soit reçu avec autant d'enthousiasme, mais évidemment on s'en réjouit, on est contents. Donc, on a grande confiance à, finalement, être capables de former plus de 10 000 préposés en CHSLD, de les diplômer quelque part autour de la mi-septembre et donc de donner un sérieux coup de main puis d'améliorer nos soins aux aînés. Parce que c'est ça, l'objectif, hein? L'objectif, ce n'est pas la formation, c'est la qualification et les soins. Donc, voilà, je suis très content.

M. Laforest (Alain) : L'objectif, en deux semaines, là, c'est la sélection et la rétention. Et êtes-vous capables d'en former plus de 10 000 ? Voulez-vous en former plus de 10 000 avec 52 centres?

M. Roberge : Je vous dirais qu'en ce moment notre cible, elle est de 10 000. Finalement, si on a vraiment davantage de locaux et suffisamment de professeurs et d'enseignants, peut-être qu'on pourra aller un peu au-dessus de 10 000. Mais je vous dirais qu'à ce moment-ci notre cible, c'est de bien sélectionner les gens en fonction des critères. Puis nos critères, bien : secondaire III minimum, 18 ans minimum, évidemment, pas d'antécédent judiciaire, bonne santé physique. Donc, une fois qu'on a ces critères de base, on peut être convoqué en entrevue pour vérifier ensuite la motivation et les habiletés relationnelles, mais... Donc, je suis confiant qu'avec toutes ces personnes-là qui ont levé la main, qu'on va être capables de trouver 10 000 excellents candidats et excellentes candidates.

Mme Lajoie (Geneviève) : Bonne santé physique, là, comment on détermine ça, M. Roberge?

M. Roberge : Bien, au départ, c'est un questionnaire que les gens vont devoir remplir, on va se fier à leur bonne parole. Après ça, bien, il y aura une entrevue, puis après ça, bien, les gens vont se déplacer, puis on les verra...

M. Bergeron (Patrice) : ...en train de dire que cinq personnes sur six vont donc être rejetées, là, dans ceux qui se sont présentés comme étant candidats, là?

M. Roberge : D'abord, juste dire quelque chose, c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui ont levé la main, là, qui sont intéressés. On nous dit que jusqu'à présent, là, juste par un traitement informatique, il y a presque 10 % de doublons. Donc, il y a des enthousiastes qui se sont même inscrits deux fois. Et je veux vous dire que, devant l'affluence, on veut laisser le temps aux gens de mûrir la décision, mais en même temps on n'a pas tant de temps. Donc je veux juste dire que le site et les mises en candidatures, tout ça sera mis sur pause vendredi qui vient à 17 heures. Donc, les gens qui veulent aller sur le site poser leur candidature ont jusqu'à vendredi 17 heures.

M. Lavallée (Hugo) : Mais, compte tenu de l'engouement que ça suscite, est-ce qu'il n'y aurait pas lieu d'ajouter des critères additionnels, entre autres demander un engagement formel, par la suite, à rester au service de l'État un certain nombre de mois, par exemple? Parce que, là, en ce moment, on peut suivre la formation puis, en septembre, dire : Merci beaucoup, bonsoir, là.

M. Roberge : Je pense que c'est une excellente question et je pense que ça va faire partie vraisemblablement des questions à poser lors de l'entrevue. Parce que c'est une entrevue pour vérifier les habiletés relationnelles, la motivation. S'il y a quelqu'un qui est prêt, là, à être en formation à temps plein pendant trois mois consécutifs, tout l'été, et qui est prêt aussi à accepter un emploi à temps plein... Et à temps plein ça peut vouloir dire les soirs, ça peut vouloir dire la fin de semaine. Donc, ça, ça va faire partie des questions à poser aux candidats. Et les gens, bien, vont évaluer, comme lors de n'importe quelle entrevue d'embauche quand il y a plus de candidats que de postes. Bien, ça va être à évaluer par les gens qui vont faire ces entrevues.

M. Lavallée (Hugo) : ...engagement moral, si on comprend, il n'est pas question...

M. Roberge : Bien, de ce que je comprends, à ce moment-ci, oui. Écoutez, c'est une situation qui évolue. La question que vous posez est très bonne. C'est certain que c'est un critère de sélection pour l'entrevue. Est-ce qu'il pourrait y avoir même un engagement plus formel? Ce n'est pas exclu, je vous dirais, à ce moment-ci, ce n'est pas exclu.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Comment vous allez vous assurer, M. Roberge, qu'on ne répétera pas l'expérience de Je contribue? Il y en a probablement déjà, des doublons, parce que des personnes sont enthousiastes justement. Comment vous allez faire pour qu'on ne se retrouve pas, dans deux semaines, avec finalement 5 000 candidatures, une fois qu'on les aura épurées, ou qu'on n'en perdra pas, ou qu'on va rappeler tout le monde?

M. Roberge : Bien, on va traiter toutes ces... D'abord, on a un système informatique qui nous permet de voir les doublons comme ça, facilement, on voit déjà tout de suite s'il y a des doublons, donc c'est bien bâti. Ensuite, chaque personne va être convoquée, va recevoir une communication personnelle, et puis ils vont devoir fournir davantage d'informations pour qu'on puisse appliquer nos critères de base, et ensuite il va y avoir une entrevue. Donc, je pense que c'est quelque chose de rigoureux, de sérieux. Je suis convaincu qu'à la fin on va avoir 10 000 bons candidats.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce que ça va être géré autrement que la plateforme Je contribue?

M. Roberge : Je n'ai pas été impliqué dans la gestion de la plateforme Je contribue. Ce que je peux vous dire, c'est... le système qu'on applique pour trouver nos 10 000 candidats. Puis je pense que c'est un système qui est rigoureux, qui est tout à fait rigoureux.

M. Bergeron (Patrice) : Dans tous les programmes de formation, il y a toujours un taux d'abandon estimé ou une moyenne qui s'établit à chaque année. Est-ce qu'on a une idée du taux d'abandon qu'il pourrait y avoir pour ce type de programme là, par exemple, de préposés aux bénéficiaires ou d'un nouveau programme? Est-ce que vous avez une estimation là-dessus?

M. Roberge : Je n'ai pas d'information spécifique sur le taux d'abandons à ce moment-ci. Donc, c'est possible aussi, comme j'ai dit tout à l'heure, qu'on en accepte un petit peu plus de 10 000 au départ, à condition, bien sûr, d'avoir les locaux et le personnel enseignant. Et là on a offert des primes de 10 % pour les enseignants qui, évidemment, ont toutes les capacités, toutes les habilités pour donner cette formation-là. Parce que pour les enseignants aussi, c'est exigeant, on ne s'en cache pas. On est confiants d'avoir suffisamment d'enseignants. Avec cette prime, peut-être qu'on en aura un peu plus pour avoir un peu plus que 10 000 au départ. Mais la cible, c'est 10 000.

Mme Lévesque (Fanny) : Mais, M. Roberge, donc, à votre avis, c'est vraiment réaliste que d'ici deux semaines on va avoir épluché 61 000 candidatures, on va les avoir convoqués, ils vont être venus en entrevue, ils vont être sur les bancs d'école le 15 juin? C'est réaliste?

M. Roberge : Ce qui est réaliste, c'est qu'on en ait trouvé 10 000, bons candidats.

Mme Lévesque (Fanny) : Le 15 juin, à l'école?

M. Roberge : Je suis convaincu qu'on aura, le 15 juin, 10 000 élèves dans nos centres, 10 000 élèves qui sont motivés et qui satisferont aux critères de base.

M. Bellerose (Patrick) : ...10 000 postes à ces 10 000 candidats... Mais qu'est-ce qui dit qu'entre-temps, d'ici septembre, il n'y a pas 2 000, 3 000 personnes formées, avec un DEP, qui vont avoir pris les postes en CHSLD...

M. Roberge : Ce qu'on nous dit dans le réseau de la santé — ce n'est pas mon ministère qui va embaucher les gens — c'est que les besoins sont grands, et qu'on est prêt à en accepter un peu plus que 10 000, et qu'effectivement il y a des gens qui ont des postes de préposés, actuellement, qui se sont retirés pour toutes sortes de raisons. Si ces gens-là reviennent, on a quand même de la place pour embaucher nos 10 000 finissants.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Juste pour finir sur ce sujet-là. En ce moment, vous dites aux personnes qui sont dans les unités de soins d'attendre à l'automne avant de s'inscrire, pour ne pas qu'ils désertent les unités de soins pour aller à l'école. Est-ce que, donc, il va y avoir une deuxième formation payée à la même hauteur à l'automne?

M. Roberge : Pour l'instant, là, ce qui est prévu, c'est une cohorte. Éventuellement, il est possible qu'il y en ait d'autres, mais je vous dirais qu'en ce moment c'est une cohorte de 10 000. C'est maintenant.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Et donc les personnes qui restent sur le terrain sont pénalisées financièrement si elles ne vont pas à l'école cet été?

M. Roberge : Ça dépend des conditions de travail de chacun et chacune. Mais moi, je n'exclus pas... je ne serais pas surpris qu'il y ait des gens qui occupent en ce moment un travail, supposons, d'aide-soignant… je ne connais pas les termes précis de la santé, mais des gens qui ne sont pas préposés aux bénéficiaires, il y en a probablement qui seront intéressés à se joindre à cette formation-là. Et je sais que certains craignent, bien, à ce moment-là, qu'on vide nos lieux de soins. Mais ce n'est pas le cas parce qu'au départ il y a un trois semaines de cours intensifs, mais ensuite il y a facilement un trois jours semaine de travail en centre. Donc, moi, je pense qu'on est très bien capables d'accueillir des gens qui n'ont aucune expérience dans les soins de santé et qui sont vraiment intéressés par cet appel. Puis il y en aura quelques-uns, parmi les 10 000, qui sont peut-être des aides-soignants et qui veulent avoir une formation supplémentaire pour mieux s'occuper des résidents.

Le Modérateur : On va prendre une dernière question en français. On va y aller en anglais, ensuite.

Mme Lajoie (Geneviève) : ...rentrée scolaire de septembre, et l'Association des pédiatres vous le dit, il faudrait abolir le deux mètres dans les écoles. Qu'est-ce que vous en pensez? Est-ce que ça répondrait justement aux problèmes qui se posent pour la rentrée de septembre? Ça vous permettrait de faire rentrer tous les élèves.

M. Roberge : Bien, j'ai eu des conversations avec les gens de l'Association des pédiatres puis je partage avec eux le fait que mon premier choix, c'est une rentrée où tous les élèves ont accès aux classes dans nos écoles préscolaires, primaires, secondaires, formation professionnelle, formation générale aux adultes. C'est mon premier choix. Mais maintenant, la vraie décision, elle va être prise par la Santé publique. Et on leur a soumis nos scénarios. On attend leur décision, comme on le fait depuis le début de la pandémie.

Le Modérateur : On va passer aux questions en anglais maintenant...

Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce que vous pensez que c'est réaliste de penser qu'on pourrait abolir ce deux mètres là, notamment au primaire?

M. Roberge : Ce n'est pas à moi à dire si la décision de la Santé publique est réaliste. Ce sont eux, les experts de la santé publique. Moi, je me concentre sur la gestion du réseau scolaire.

Mme Lajoie (Geneviève) : Sur la fermeture des écoles à Montréal, c'est le gouvernement qui a décidé au bout du compte. Est-ce que vous pourriez...

M. Roberge : Je rouvre les écoles aussitôt que j'en ai l'autorisation. Ça, c'est certain.

Le Modérateur : On va passer en anglais maintenant.

Mme Senay (Cathy) : Hello, Mr. Roberge. About the orderlies, you have criteria that we haven't heard yesterday. Can you repeat those criteria? Only the people that are 18 years old and older, no criminal record and good shape?

M. Roberge : Thank you very much. Yes, the criteria to be admitted in this formation is to have a secondary III or more, more than 18 years old, no criminal record and to be in good shape, of course. So, if you have those criteria and you did submit to be in class, you will be called, and there will be an interview, a meeting to see if you are really serious, and so maybe you will be chosen to start your courses at 15th of June.

Mme Senay (Cathy) : OK. And being serious means having enough compassion?

M. Roberge : Well, if you are committed to do three months, three months of summer — in Québec, it's important — you will be full-time in class from the 15th of June to the 15th of September, and then no... you will go right after to work at full-time, maybe sometimes at night, maybe sometimes during the weekend, then you're serious.

Mme Senay (Cathy) : About the educational camps for vulnerable kids, parents are waiting for an answer. How will that take place in June? Three weeks, I think it is. Can you give us details? Because, I repeat, parents... some parents are waiting for this.

M. Roberge :OK. I can give you some tips, but there will be a letter this afternoon that will clarify those services. But, what I can say, right here, right now, is that I only received the authorization from «la Santé publique» that we can reopen for small groups within Montréal or for high schools all across Québec. So, we did receive this authorization only Friday. So, if I can reopen something for the kids, I will do so, but I have to respect the capacity to give those courses, to give those services. In some schools, you don't have no class anymore, you know, they are renovating the classes, right here, right now, as we speak. In some other schools, you don't have the staff, all the staff is committed to give some classes on e-learning. But if we have the classes, if we have the teachers, of course, we'll give each minute, each hour that we can give to the kids. But there will be a letter, and we will clarify this situation this afternoon.

M. Authier (Philip) : Do you have the list of… you said that the courses… Can you hear me?

M. Roberge : Yes. Of course.

M. Authier (Philip) : Sorry. The courses will be given in 52 centers around Québec, right? Do you have the list of the locations of these schools for the courses?

M. Roberge : We can give you this before noon.

M. Authier (Philip) : Because it could affect people's desire to apply if they know there's a local place where they could take class, right?

M. Roberge : I can understand it. I don't have it by heart, but we can give it to you within one or two hours. We have this information.

M. Authier (Philip) : And will the courses be given in English?

M. Roberge : Yes. As I said yesterday, we have some «centres de formation professionnelle» within the English speaking network.

M. Verville (Jean-Vincent) : One question. Many parents are struggling with all the works that are given to their children in the last few weeks. Can more be done to help them?

M. Roberge : Well, we want to finish strong, we want to give the best to the parents and, of course, to the kids. But we don't want the parents to feel overwhelmed with work. We don't want to transform parents into teachers. Teachers, real teachers should be there to help kids, to support kids and to support their parents. So, this is what's mandatory, to give some help to the family, not to give them too much work so that they are in this stressed situation.

M. Verville (Jean-Vincent) : So, what would be the message to help them? Because they're saying they're struggling...

M. Roberge : When you have an issue within a family and a teacher, or a family and a school, the best way, you know, is to call the teacher, to call the principal. It's not the Minister that will dictate all the homework that we'll give to one million students.

Le Modérateur : On me fait signe qu'on va devoir y aller. Merci beaucoup.

M. Roberge : Thank you very much. Merci, tout le monde.

(Fin à 9 h 52)

Participants


Document(s) associé(s)