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Point de presse de M. Martin Ouellet, leader parlementaire du troisième groupe d’opposition

Version finale

Le vendredi 5 juin 2020, 8 h 15

Salle Louis-Hippolyte-La Fontaine (RC.184), hôtel du Parlement

(Huit heures trente-deux minutes)

M. Ouellet : Bon matin, tout le monde. Ce matin, le Parti québécois y va d'une proposition-phare pour lutter contre la pandémie. Dans le fond, notre slogan est très clair : Prévenons une deuxième vague, encourageons le télétravail. On le sait, la Santé publique, lors de la première vague de la pandémie, a recommandé fortement aux entreprises de favoriser le télétravail. Donc, les entreprises, pendant cette première vague, ont contribué à mettre en place des mesures pour permettre à leurs employés d'être à la maison, donc ont dû acquérir des logiciels, s'assurer que les infrastructures technologiques soient adéquates. Bref, ils ont mis la main à la pâte pour participer à cet effort collectif.

Il y a une deuxième vague qui pourrait arriver, et la Santé publique nous demande de s'y préparer. Et nous, on pense que, si on veut éviter les risques de propagation d'une deuxième vague, on devrait encore et encore plus encourager le télétravail. Et la meilleure façon de le faire, c'est de donner des incitatifs financiers et fiscaux aux entreprises, financiers pour les aider à mettre de l'avant toutes les technologies possibles pour permettre aux entreprises d'avoir leurs travailleurs à la maison. Ça, ça veut dire acheter des licences technologiques, s'assurer que la sécurité informatique, les ordinateurs soient en nombres suffisants. Et donc on veut que le gouvernement mette la main à la pâte et donne de l'aide directe aux entreprises pour l'achat de ce matériel.

La deuxième chose qu'on voudrait que le gouvernement fasse aussi, c'est de donner des allégements fiscaux aux entreprises qui vont permettre le télétravail. Et donc chacun des travailleurs qui seront à la maison, un, deux, trois jours par semaine, bien, il pourrait y avoir un avantage fiscal qui serait consenti aux entreprises pour le permettre.

On le sait, pendant cette crise, les entreprises ont eu ça dur et même très dur. Il y en a qui ont de la misère à se relever de la crise. Ils ont dû mettre de l'avant aussi des mesures sanitaires, ils ont dû acheter des plexiglas dans certains cas, acheter des produits. Bref, ils ont mis la main dans leurs poches pour continuer à être actifs, et d'opérer, et d'être en opération.

Ce qu'on dit aujourd'hui, c'est qu'on veut continuer à les aider... si on veut continuer à les aider, pardon et si on veut qu'ils embarquent dans ce mouvement de télétravail. parce qu'on ne se fera pas de cachette, le télétravail est là pour rester, bien, il faudrait que le gouvernement du Québec soit à l'écoute de leurs besoins, et un de leurs besoins, c'est d'avoir de l'aide directe aux entreprises pour l'achat de technologies et d'infrastructures informatiques, mais aussi des incitatifs fiscaux qui vont permettre aux entreprises de déduire une certaine partie des salaires pour les travailleurs qui seront à la maison.

Pour nous, c'est la chose à faire. Chaque contact évité en deuxième vague est un risque de contamination de moins. Donc, pour nous, c'est la proposition qu'on va faire ce matin, et je vais déposer une motion en ce sens. Et on espère que tous les parlementaires, incluant le gouvernement, vont l'appuyer et mettre de l'avant ce genre d'aide qui va, nous, on pense, aider les entreprises, mais surtout nous protéger dans cette deuxième vague. Alors, protégeons-nous de la deuxième vague, favorisons le télétravail. Merci.

M. Lacroix (Louis) : Comment va M. Bérubé?

M. Ouellet : Il va très bien, M. Bérubé.

M. Lacroix (Louis) : J'aurais aimé ça lui poser des questions, mais je ne le vois nulle part.

M. Ouellet : Bien, il était au salon bleu hier. Il va très bien, M. Lacroix.

M. Lacroix (Louis) : Mais pourquoi il ne vient pas... Ça fait deux jours de suite qu'il ne vient pas en conférence de presse.

M. Ouellet : Bien, ce matin, j'ai une motion à présenter. Ce matin, j'ai une proposition à faire. Je suis le porte-parole du Parti québécois en matière de PME et d'économie. C'est moi qui est ici ce matin. Ne voyez pas de cachette à M. Bérubé. Ce matin, c'est moi...

M. Bélair-Cirino (Marco) : Bien, pas de cachette, mais il n'est pas offusqué par la déclaration du premier ministre? Il a été peu présent dans le salon bleu, on l'a peu entendu au cours des derniers jours, là, depuis qu'il est parti précipitamment.

M. Ouellet : Bon, écoutez, on a des mesures de distanciation physique. Moi, à titre de leader, je dois décider qui je mets sur le banc, quelles sont les questions que nous avons à poser, quels sont les joueurs qui doivent poser les questions avec les motions.

M. Lacroix (Louis) : Ça fait que vous mettez de côté votre chef? Comme leader, là, vous mettez le chef de côté?

M. Ouellet : Non, non. Ce que je dis, c'est qu'à chaque matin on doit décider qui est là, sur la patinoire. Et effectivement, notre chef a voulu, bien avant la situation avec M. Legault, donner la place à tous nos joueurs d'être présents en distanciation physique au salon bleu. Donc, il ne faut pas voir en l'absence de M. Bérubé mercredi, parce qu'il était là hier et il sera là ce matin, une absence qui est reliée, je vous dirais, à la situation vécue avec M. Legault.

M. Laforest (Alain) : Il l'a-tu digéré?

M. Ouellet : Bien, vous poserez la question à M. Bérubé...

M. Laforest (Alain) : Bien non, on ne peut pas, il n'est pas là. Vous devez vous parler, là. Vous devez vous parler. On l'a su, il était fâché puis il est parti.

M. Ouellet : M. Bérubé est en excellente forme.

M. Laforest (Alain) : Non, je ne vous parle pas de sa santé, là, je vous parle de...

M. Ouellet : Bien, vous me parlez de comment est-ce qu'il va. M. Bérubé va...

M. Laforest (Alain) : ...comment il se sent moralement, là. Il était fâché, il a quitté le salon bleu.

M. Ouellet : M. Bérubé va très bien. C'est notre chef parlementaire...

M. Laforest (Alain) : ...ce n'est pas grave ce qui s'est passé là.

M. Ouellet : Bien, vous lui demanderez. Tu sais, je veux dire...

M. Laforest (Alain) : On ne peut pas. Il n'est pas là. Il est où?

M. Ouellet : Il est à l'Assemblée nationale. Tu sais, je veux dire...

Journaliste : Il ne vient pas en conférence de presse depuis deux jours.

Journaliste : On veut voir Pascal Bérubé.

M. Ouellet : Oui, c'est ça, c'est un mouvement...

M. Lacroix (Louis) : C'est de la distanciation physique politique.

M. Ouellet : Non, non, écoutez, on a des propositions importantes à mettre de l'avant, et je pense qu'il faut que vous compreniez que le Parti québécois...

M. Laforest (Alain) : ...parler de Pascal Bérubé, qu'est-ce que vous en pensez des mises à pied?

M. Ouellet : Bien, écoutez, effectivement, c'est dramatique, et, pour nous, Bombardier a dû faire face à des défis financiers importants pour mettre à pied autant d'employés.Cela étant dit, pour nous, la situation, elle est très claire, s'il y a une aide directe ou une aide financière qui doit être donnée à Bombardier, il faut assurément légiférer sur les bonis, et s'assurer qu'il n'y ait pas d'augmentation de salaire, et s'assurer qu'il n'y ait pas de boni qui soit versé.

Donc, avant même de parler, là, d'une aide à Bombardier, moi, j'aimerais que la haute direction nous annonce que, pour toute demande ou pour toute discussion avec le gouvernement du Québec pour une aide, ils vont renoncer à des augmentations de salaire, ils vont renoncer à des bonis, et ça, pour une bonne période.

Journaliste : M. Nadeau-Dubois nous disait justement qu'il aimerait les voir, les patrons, venir à l'Assemblée nationale, expliquer pourquoi ils ont besoin d'argent puis comment ils vont l'utiliser. Est-ce que vous seriez d'accord aussi de faire venir les patrons...

M. Ouellet : Bien, je pense que les Québécois seraient d'accord d'entendre les gens de Bombardier. On a mis 1,3 milliard dans cette aventure-là, si on peut qualifier ça d'aventure. Donc, il y a une reddition de comptes, effectivement, qui pourrait être demandée.

Cela étant dit, est-ce qu'ils vont vouloir se présenter? Permettez-moi d'en douter, mais évidemment, dans le cas de Bombardier, lorsqu'on pose la question à plein de citoyens partout au Québec, le 1,3 milliard a mal passé et surtout de la façon dont s'est terminée l'aventure et de quelle façon aussi le P.D.G. est parti avec une certaine partie de la cagnotte. Ça a horripilé les citoyens et citoyennes. Donc, ce serait une bonne chose de les entendre, mais permettez-moi de douter de leur bonne volonté d'être ici et d'en discuter. 

M. Bellerose (Patrick) : ...maintenir en vie artificiellement une industrie qui a autant de difficultés à vivre...

M. Ouellet : Excusez-moi, vous avez parlé en même temps. Voulez-vous répéter, s'il vous plaît?

M. Bellerose (Patrick) : Oui, je disais, sur le fond, est-ce qu'il faut encore mettre de l'argent, aider à maintenir en vie artificiellement une industrie qui a de la difficulté à vivre au Québec?

M. Ouellet : La véritable question à se poser, c'est : Qu'est-ce qu'on fait avec notre industrie d'aéronautique? Bombardier en fait partie, il y a d'autres joueurs. C'est une immense filière qui donne des emplois à 4 500 personnes ici, au Québec. Donc, je pense qu'il faut ne pas voir la situation de Bombardier comme étant une situation unique, mais faisant partie d'un écosystème, mais je pense que le gouvernement du Québec doit et a le devoir de regarder ça de façon concrète, de quelle façon on peut aider la filière, de quelle façon on peut aider l'industrie.

Mais c'est sûr qu'avant de donner une aide directe, je vous le dis, là, ça me prend un coming out de Bombardier. Nous n'allons aucunement augmenter les salaires, nous n'allons aucunement avoir des bonis, et ça, pour moi, c'est fondamental, et c'est ce que les Québécois et Québécoises s'attendent.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous n'êtes pas contre.

M. Ouellet : Avant de parler, M. Lacroix, j'aimerais qu'ils fassent acte de bonne foi puis qu'ils disent : Si on a besoin d'aide, voici le pas qu'on veut franchir. Mais tant qu'ils ne font pas ce pas-là, permettez-moi de douter de la justesse de leur demande.

M. Lavallée (Hugo) : Concernent le projet de loi n° 61, là, on apprend ce matin qu'au ministère de l'Environnement, il y a une directive qui circule, là, de faciliter la vie des promoteurs. Est-ce que ça accentue les inquiétudes que vous aviez à l'égard des clauses environnementales dans le projet de loi n° 61?

M. Ouellet : Bien, effectivement, on ne veut pas que les fonctionnaires deviennent des promoteurs de projets. Dans certains cadres de métiers, dans certains cadres... dans des ministères, pardon, les fonctionnaires ont un rôle de contrôleurs. Et pour nous... Et c'est la même question qu'on a depuis le début, l'article 50 sur les contrats de marchés publics, c'est ça qui nous interpelle le plus, là. Le gouvernement se donne le droit, en matière de contrats, de déterminer des conditions différentes. Alors, nous, là, ce qu'on veut, c'est les connaître c'est quoi ces contrats-là, c'est quoi ces dispositions-là.

Dans le projet de loi en question, là, le gouvernement peut tout faire. Moi, je demande au président du Conseil du trésor qu'est-ce qu'il veut faire dans ce projet de loi là. Est-ce qu'il va redonner des contrats de gré à gré? Si c'est oui, qu'il l'inscrive dans le projet de loi. Est-ce qu'il veut baisser le nombre de soumissionnaires? Si c'est oui, qu'il l'inscrive dans le projet de loi.

Ce qu'on demande à M. Dubé, c'est d'enlever, je vous dirais, l'article 50 qui permet de tout faire et qu'il le remplace par : Dans le cas des contrats publics, voici qu'est-ce qu'on va faire. Et ça, pour les contribuables du Québec, c'est la bonne chose à faire. Et pour nous, c'est ça qu'il faut qu'on fasse.

M. Lavallée (Hugo) : Qu'est-ce que vous pensez des amendements déposés hier?

M. Ouellet : Bien, écoutez, j'en ai pris connaissance. Dans le cas des amendements... puis vous allez me permettre une certaine réserve parce qu'il y a les amendements qui me touchent personnellement, notamment pour les évictions, je ne peux pas en parler. Je suis en attente d'une décision de la Commissaire à l'éthique à ce sujet. J'ai un commerce dans un centre d'achats, et cette disposition-là pourrait effectivement s'appliquer à ma situation personnelle. Donc, pour ce qui est de ça, je ne peux pas commenter.

Mais pour ce qui est des amendements considérant la Régie des alcools et des jeux, et des courses, bien, effectivement, ça reprend un peu les premières demandes que nous avions. Lorsqu'on avait parlé à l'Association des restaurateurs, il restait des dispositions à adopter dans le décret qui devait être en juin 2020, donc on les met à l'intérieur. C'est une chose qui satisfait les restaurateurs, qui va leur donner un coup de pouce. Donc, ça, pour nous, c'est un pas vers en avant, oui.

M. Bergeron (Patrice) : Sans le retrait de l'article 50, vous votez contre le projet de loi?

M. Ouellet : Il n'est pas question de voter contre. Encore hier, j'ai offert ma pleine collaboration au leader parlementaire du gouvernement. On lui a dit : On est prêt à augmenter le nombre d'heures pour siéger en commission parlementaire. On devrait s'entendre sur une motion ce matin pour les consultations qui devraient débuter plus tôt ce lundi et finir plus tard.

Donc, on a offert notre pleine collaboration, et je suis content d'apprendre, juste avant d'entrer ici, en conférence de presse... On avait demandé le comité de suivi de la commission Charbonneau, il nous avait été refusé. Bien là, ce matin, ils nous ont dit : O.K. Donc, ça, pour nous, on chemine dans ce projet de loi là. Donc, on a offert toute notre collaboration, et s'il faut siéger après le 12, j'ai donné ma certitude à M. Jolin-Barrette que je serai disponible, et on fera le travail. Mais évidemment on a encore des questions, et je vous dirais que notre analyse se continue. Mais surtout, c'est qu'on aura des consultations, et on pourra entendre les experts, et on pourra leur poser des questions sur les craintes que nous avions. Est-ce qu'elles sont fondées? Et, si oui, de quelle façon on peut les amoindrir.

M. Lavallée (Hugo) : On voit que le taux de chômage est déjà en recul, là, 13,7 % par rapport à 17 % le mois précédent. Est-ce que ça rend moins nécessaire ce projet de loi là?

M. Ouellet : Bien là, tu sais, vous me donnez les chiffres, je n'ai pas eu le temps de les analyser, mais ma première prétention, ça serait qu'on a commencé tranquillement à déconfiner. Des entreprises ont recommencé à travailler et à offrir des services et des produits, donc il y a probablement un effet. Cela étant dit, je ne m'attends pas qu'il rechute au taux que nous avions avant la pandémie.

Donc, est-ce qu'il est important de relancer le Québec? Le Parti québécois dit oui. Est-ce qu'il est important de travailler à relancer le Québec par les infrastructures? Le Parti québécois dit oui. Mais nous, ce n'est pas le quoi, ce n'est pas le quand, c'est le comment. Et c'est là-dessus qu'on veut travailler en commission parlementaire pour amener le président du Conseil du trésor à préciser, dans sa loi, qu'est-ce qu'il veut déroger et de quelle façon il veut le faire.

M. Bergeron (Patrice) : Sur votre proposition sur le télétravail, est-ce que vous avez chiffré, là? Est-ce que ça pourrait représenter un allégement... fiscaux et aide financière, par exemple?

M. Ouellet : Pas nécessairement parce qu'il y a différentes façons, là, de l'appliquer. Évidemment, on veut que ça ait un impact significatif pour que les entreprises embarquent dans le mouvement, mais ça, évidemment, ça fait partie de la proposition qu'on met au jeu. Mais, si le gouvernement veut qu'on en débatte et qu'on peut convenir de certaines modalités, on est tout à fait parlables, là.

Bien, pour nous, on pense que c'est la chose à faire pour qu'un entrepreneur et un chef d'entreprise ne se posent pas la question à savoir : Bon, il y a un risque de pandémie, la Santé publique tolère qu'on puisse avoir des travailleurs au travail, mais, si je les mettais à la maison, je participerais à l'effort collectif et j'aurais un incitatif fiscal pour le faire. Donc, on aimerait effectivement que toutes les entreprises puissent embarquer dans ce grand mouvement là de prévenir la deuxième vague ou, du moins, sa contagion et sa force, et la meilleure façon de le faire, c'est de proposer des mesures qui permettent le télétravail.

M. Bergeron (Patrice) : Comment on peut contrôler le crédit d'impôt à partir du moment où un employeur pourrait toucher le crédit d'impôt mais, en même temps, demander à ses employés d'être sur place?

M. Ouellet : Bien, c'est une bonne question. La première chose, c'est, bon, on va s'accrocher à la masse salariale. Ça, je pense que c'est facilement quelque chose à vérifier. La première chose, c'est que l'employé aurait effectivement une déclaration solennelle en disant : Bien, effectivement, mon employeur me demande à travailler trois jours par semaine, je suis à la maison. Et par la suite, l'Agence du revenu du Québec, comme elle le fait d'habitude, aura des audits, elle fera du contrôle pour les mesures fiscales qui ont été mises en place dans tout son champ d'intervention.

Donc, pour nous, le contrôle est fait par l'Agence du revenu et, évidemment, avec un formulaire de déclaration solennelle d'un employé qui dit : Je suis en télétravail à tant de jours par semaine. Ça serait suffisant pour démontrer la bonne foi de l'entreprise, mais, encore une fois, s'il y a des entreprises qui essaient de tricher le système, l'Agence du revenu et ses contrôleurs vont se faire un devoir de les rappeler à l'ordre.

Le Modérateur : On va prendre une dernière question... En anglais.

Mme Senay (Cathy) : OK. I just would like to hear your reaction regarding the cuts at Bombardier, the fact that, among the 2,500 jobs that were cut today, 1,500 are in Montréal. How do you react about this situation?

M. Ouellet : I'm not surprised, but it is huge news today that now a lot of workers don't have jobs for the next few months. So, at the end of the day, we just ask later that, if Bombardier wants money, that have to tell us that : OK, we will not raise our salary and we will not give us bonus until, at the end, we have the perfect circumstances to going in good businesses.

So, at the end, the only thing we know, before discussions with the Government, we want that the «conseil d'administration», pardon me, just told to the people : If we need money, we will not raise our salary and will cut down our bonus.

Mme Senay (Cathy) : Statistics Canada just came out with the latest numbers. The employment rate is now at 13.7%. In April, it was 17% in Québec. So do you have the impression that there is hope or we should not celebrate?

M. Ouellet : I will. There will be hope, but of course, when the Government and the Santé publique decide to deconfine... that is the...

Mme Senay (Cathy) : To reopen the economy?

M. Ouellet : Reopen businesses, I think that that number maybe...

Mme Senay (Cathy) : Shows that.

M. Ouellet : Shows that. But I'm sure of one thing : before the pandemic, there was a «plein emploi». I'm not sure that, this time, we are going to have that kind of number. So, maybe it is a kind of hope, but I will be more patient, yes, more prudent. We are going to see that in fall. If the numbers continue to go down, maybe the hope will be the truth.

Mme Senay (Cathy) : Does that put you pressure to adopt Bill 61?

M. Ouellet : No. The only pressure we want is to make the pressure on the Government. We want to know how. Not when, not what, how you are going to do that. In the bill, at the rule 50, they can do everything. So I'm asking to the «président du Conseil du trésor», M. Dubé : What do you want to do with that kind of disposition? Do you want to give again contract «gré à gré»...

Mme Senay (Cathy) : Like, I don't even know what it is...

M. Ouellet : OK. Like «gré à gré»?

Mme Senay (Cathy) : So don't worry about it.

M. Ouellet : Do you want less contractors to put «soumission». Donc, we want to know what things need to be done to accelerate the construction, but, in this bill, we don't have that certitude and we just want to know what they want to do with that.

Mme Senay (Cathy) : Merci beaucoup.

M. Ouellet : Merci, Cathy. It's always a pleasure.

(Fin à 8 h 48)

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