(Neuf heures cinquante minutes)
Mme Laforest : Oui, alors, c'est
sûr qu'aujourd'hui je suis vraiment heureuse d'annoncer qu'on annonce le programme
en habitation, le... voyons, les PSL d'urgence, évidemment. On en ajoute
1 800 pour tous les gens, toutes les familles qui ont besoin d'avoir un
logement au Québec. Alors, aujourd'hui, c'est à la hauteur de 21,5 millions
qu'on ajoute les PSL d'urgence partout au Québec.
Alors, évidemment, notre programme en
habitation comporte également l'aide pour ceux qui ont besoin d'être hébergés
temporairement dans les hôtels, si leur maison n'est pas prête, pour entreposer
également des meubles, pour payer le déménagement. On a aussi un prêt sans intérêt
pour payer les mois des loyers qui n'auraient pas été payés au propriétaire,
alors, à la hauteur de 1 500 $ par personnes qui ont besoin d'avoir
des montants pour payer le logement. Puis on vient compléter le programme
d'urgence dans toutes les municipalités pour aider les municipalités qui en ont
besoin évidemment pour pouvoir héberger des gens qui sont en attente de
logement.
Alors, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on fait?
On est quand même en avance, on est trois semaines avant le 1er juillet.
Puis je suis quand même très fière d'annoncer les 1 800 PSL, Programme
de supplément au loyer, parce qu'il faut comprendre que c'est du jamais vu.
Mais, en même temps, avec la COVID-19, on ne voulait pas que personne ne se
retrouve à la rue. Alors, les gens, même les associations sont plutôt
favorables à notre annonce évidemment parce que, sur les 1 800 PSL,
il y en a 200 qui sont concentrés pour la région de Montréal. Et évidemment
j'ai travaillé avec Danielle McCann, la ministre à la Santé, parce qu'on touche
200 PSL pour les personnes en situation d'itinérance pour la ville de
Montréal, avec Chantal Rouleau, également, puis la mairesse, Valérie Plante.
Alors, aujourd'hui, moi, ce que je viens
annoncer, c'est qu'on aide les municipalités, on aide les locataires, on aide
également les propriétaires, alors notre programme est vraiment complet, c'est
une très belle nouvelle aujourd'hui. Puis j'invite les gens à communiquer avec
la SHQ, parce que la SHQ est mobilisée à temps plein pour loger des familles au
Québec et les gens qui en ont besoin, également. Alors, les appels se font le
jour, la fin de semaine, à la SHQ, j'invite les gens à communiquer avec les
offices d'habitation du Québec. Tout le monde est prêt, on attendait ces
montants, on attendait ces PSL d'urgence, alors c'est vraiment une situation
intéressante qui va sécuriser tout le secteur de l'habitation et tous les
locataires du Québec.
Alors, c'est vraiment une belle nouvelle,
aujourd'hui, j'en fais part à tous les offices d'habitation, et les
associations, et tous les locataires, les propriétaires qui auraient besoin de
sentir que le gouvernement les appuie. Alors, on est là aujourd'hui pour
l'annoncer.
La Modératrice
: Merci.
Donc, on peut commencer avec une première question.
M. Gagnon (Marc-André) : Mme
la ministre, les municipalités, là, qui craignent d'avoir à augmenter les taxes
parce qu'elles ne peuvent pas faire de déficit, est-ce qu'avec l'annonce
d'aujourd'hui, là, ça couvre tous les besoins ou est-ce que les villes peuvent
s'attendre, là, à d'autres formules d'aide dans les mois à venir pour justement
éviter d'avoir à hausser les taxes municipales?
Mme Laforest : Bien, ça, c'est
sûr que, là, on touche le secteur de l'habitation. Donc, comme je le disais,
les municipalités sont très favorables à ce programme-là, cette annonce-là
aujourd'hui. Les municipalités, on parlait des camps de jour, on a dit qu'on
les appuyait également financièrement. On n'est pas à l'heure des bilans parce
que moi, je discute beaucoup avec les municipalités puis on s'est dit qu'on
allait prendre le temps de voir vraiment les coûts de la COVID-19, le transport
en commun et la majeure partie des coûts pour la COVID-19. Alors, il y a
d'autres montants qui vont s'ajouter, puis quand on va avoir le bilan final...
Puis toutes les unions municipales, la FQM, l'Union des municipalités, Québec,
Montréal, tout le monde est en faveur de prendre le temps de vérifier vraiment
les bons montants que va engendrer la COVID-19.
M. Gagnon (Marc-André) :
Mais, autrement dit, là, qu'est-ce qu'il reste à couvrir, sans faire les
annonces maintenant, je comprends qu'il y a des trucs qui ne sont pas encore
prêts, là, mais quels besoins il reste à couvrir pour les villes?
Mme Laforest : Bien, je vais donner
un exemple. Les camps de jour, on sait que la majorité des municipalités vont
l'offrir. Mais combien ça coûte exactement? On n'a pas le montant. Alors, on ne
peut pas annoncer un montant sans avoir les coûts exacts. Le transport en
commun, la même chose. Alors, avant de fixer le montant qu'on va donner aux
municipalités...
Mais ce que je peux dire, c'est que notre
gouvernement est prêt à appuyer les municipalités financièrement. Puis les
unions sont très, très en accord avec notre décision. Parce que, si les
municipalités ont donné un montant aujourd'hui, puis il y avait des coûts en
surplus dans le futur, puis là on aurait dit : Non, on vous donne
seulement ce montant-là, les municipalités auraient été déçues.
Alors, je pense qu'on est là, on les appuie,
ça se passe quand même très, très bien. Je parle à toutes les unions à chaque
semaine puis je travaille avec Chantal Rouleau surtout, pour Montréal, parce
qu'on sait que Montréal, Laval, a été très, très touché avec la COVID. Alors,
même au niveau de l'habitation, il y a des situations à Laval, à Longueil qui
sont préoccupantes, les taux d'inoccupation sont bas. Alors, on vient vraiment
sécuriser, au bon moment, tous les locataires du Québec, puis les municipalités
aussi parce que l'aide, les PSL d'urgence pour les municipalités et les fonds
d'urgence pour les municipalités en habitation sont reconduits également.
Alors, je pense que c'est une belle nouvelle aujourd'hui.
M. Dion (Mathieu) : Juste
pour comparer avec les autres années, quand ça se fait pour le
1er juillet, est-ce qu'il y a une grosse différence cette année en raison
de la COVID-19?
Mme Laforest : Bien, en
fait, c'est qu'on prévoit. L'année passée, on a offert, par exemple, les
1 400 PSL. Alors, cette année, on augmente tout de suite de 400 pour
être sûrs de ne pas en manquer. Ça fait que c'est sûr que, si les PSL ne sont
pas utilisés, on les reprend, mais, en même temps, le temps de passer au
Conseil du trésor et au Conseil des ministres, et les démarches sont quand même
longues... Alors là, on a prévu le coup, on a tout de suite demandé
400 PSL de plus. Puis c'est pour ça qu'on peut tout de suite en offrir 200
pour Montréal. Ça fait que c'est... on prévoit vraiment que les demandes vont
être en augmentation, c'est certain.
Mme Lévesque (Fanny) :
Mme Laforest, je serais curieuse de vous entendre sur le projet de loi
n° 61. Hier, la Vérificatrice générale a parlé précisément de ses
préoccupations sur le milieu municipal, pour le milieu municipal. On sait qu'il
va y avoir des amendements qui vont être apportés aujourd'hui, mais est-ce
que... j'aimerais... je serais curieuse de savoir c'était quoi, votre réaction
par rapport aux préoccupations qui ont été soulevées par Mme Leclerc hier.
Mme Laforest : Oui. Bien,
en fait, il faut voir qu'il y avait des préoccupations, par exemple, à la
consultation publique, à la consultation des citoyens, à l'adjudication des
contrats. Alors, on ne vient pas changer l'obligation du tout.
Qu'est-ce qu'on fait, c'est qu'on vient
raccourcir les délais. Par exemple, nous, on travaille avec la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, on vient raccourcir les délais parce que les
délais peuvent aller jusqu'à 390 jours pour faire adopter un schéma
d'aménagement. Alors, c'est certain que nous, par exemple, si on nous dit :
Dans cette municipalité-là, on va construire une maison des aînés, alors
automatiquement on va changer la manière d'analyser le schéma d'aménagement
puis on va pouvoir tout de suite permettre la maison des aînés dans une
municipalité parce que ça passe par les MRC, ça passe par les municipalités,
les schémas d'aménagement, mais là on va travailler directement avec le milieu
local. Ça fait que c'est quand même très positif.
Puis la FQM, je ne sais pas si vous l'avez
entendue, la Fédération québécoise des municipalités, ils sont très satisfaits
parce qu'il y a une prévisibilité, puis les municipalités nous disent que c'est
la première fois qu'on peut prévoir quel projet va arriver dans nos municipalités.
Puis tout ce qui est au niveau, comme je
le disais... l'adjudication des contrats, les contrats de gré à gré, ça, tout
est bien clair, on ne change pas cette mesure-là, au contraire, on vient
vraiment spécifier que les délais seront plus rapides, mais on garde les mêmes
obligations.
Mme Lévesque (Fanny) : ...la
VG avait des... est-ce que c'était légitime, ses préoccupations? Est-ce que
vous les partagiez?
Mme Laforest : Bien, c'est
toujours légitime, ses préoccupations, c'est certain. Mais, en même temps,
nous, on n'est pas inquiets, parce qu'on répond à la demande. Puis ce n'est pas
parce qu'évidemment... qu'on accélère les délais avec les municipalités qu'on
touche... qu'il va y avoir des problèmes de collusion, là, et de corruption. Ça
fait que c'est sûr qu'il faut être capable de dire : On va aller
rapidement. C'est demandé par les municipalités, puis on va le faire en toute
légalité. Merci.
(Fin à 9 h 58)