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Point de presse de Mme Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l’Habitation

Version finale

Le jeudi 11 juin 2020, 9 h 50

Salle Louis-Hippolyte-La Fontaine (RC.184), hôtel du Parlement

(Neuf heures cinquante minutes)

Mme Laforest : Oui, alors, c'est sûr qu'aujourd'hui je suis vraiment heureuse d'annoncer qu'on annonce le programme en habitation, le... voyons, les PSL d'urgence, évidemment. On en ajoute 1 800 pour tous les gens, toutes les familles qui ont besoin d'avoir un logement au Québec. Alors, aujourd'hui, c'est à la hauteur de 21,5 millions qu'on ajoute les PSL d'urgence partout au Québec.

Alors, évidemment, notre programme en habitation comporte également l'aide pour ceux qui ont besoin d'être hébergés temporairement dans les hôtels, si leur maison n'est pas prête, pour entreposer également des meubles, pour payer le déménagement. On a aussi un prêt sans intérêt pour payer les mois des loyers qui n'auraient pas été payés au propriétaire, alors, à la hauteur de 1 500 $ par personnes qui ont besoin d'avoir des montants pour payer le logement. Puis on vient compléter le programme d'urgence dans toutes les municipalités pour aider les municipalités qui en ont besoin évidemment pour pouvoir héberger des gens qui sont en attente de logement.

Alors, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on fait? On est quand même en avance, on est trois semaines avant le 1er juillet. Puis je suis quand même très fière d'annoncer les 1 800 PSL, Programme de supplément au loyer, parce qu'il faut comprendre que c'est du jamais vu. Mais, en même temps, avec la COVID-19, on ne voulait pas que personne ne se retrouve à la rue. Alors, les gens, même les associations sont plutôt favorables à notre annonce évidemment parce que, sur les 1 800 PSL, il y en a 200 qui sont concentrés pour la région de Montréal. Et évidemment j'ai travaillé avec Danielle McCann, la ministre à la Santé, parce qu'on touche 200 PSL pour les personnes en situation d'itinérance pour la ville de Montréal, avec Chantal Rouleau, également, puis la mairesse, Valérie Plante.

Alors, aujourd'hui, moi, ce que je viens annoncer, c'est qu'on aide les municipalités, on aide les locataires, on aide également les propriétaires, alors notre programme est vraiment complet, c'est une très belle nouvelle aujourd'hui. Puis j'invite les gens à communiquer avec la SHQ, parce que la SHQ est mobilisée à temps plein pour loger des familles au Québec et les gens qui en ont besoin, également. Alors, les appels se font le jour, la fin de semaine, à la SHQ, j'invite les gens à communiquer avec les offices d'habitation du Québec. Tout le monde est prêt, on attendait ces montants, on attendait ces PSL d'urgence, alors c'est vraiment une situation intéressante qui va sécuriser tout le secteur de l'habitation et tous les locataires du Québec.

Alors, c'est vraiment une belle nouvelle, aujourd'hui, j'en fais part à tous les offices d'habitation, et les associations, et tous les locataires, les propriétaires qui auraient besoin de sentir que le gouvernement les appuie. Alors, on est là aujourd'hui pour l'annoncer.

La Modératrice : Merci. Donc, on peut commencer avec une première question.

M. Gagnon (Marc-André) : Mme la ministre, les municipalités, là, qui craignent d'avoir à augmenter les taxes parce qu'elles ne peuvent pas faire de déficit, est-ce qu'avec l'annonce d'aujourd'hui, là, ça couvre tous les besoins ou est-ce que les villes peuvent s'attendre, là, à d'autres formules d'aide dans les mois à venir pour justement éviter d'avoir à hausser les taxes municipales?

Mme Laforest : Bien, ça, c'est sûr que, là, on touche le secteur de l'habitation. Donc, comme je le disais, les municipalités sont très favorables à ce programme-là, cette annonce-là aujourd'hui. Les municipalités, on parlait des camps de jour, on a dit qu'on les appuyait également financièrement. On n'est pas à l'heure des bilans parce que moi, je discute beaucoup avec les municipalités puis on s'est dit qu'on allait prendre le temps de voir vraiment les coûts de la COVID-19, le transport en commun et la majeure partie des coûts pour la COVID-19. Alors, il y a d'autres montants qui vont s'ajouter, puis quand on va avoir le bilan final... Puis toutes les unions municipales, la FQM, l'Union des municipalités, Québec, Montréal, tout le monde est en faveur de prendre le temps de vérifier vraiment les bons montants que va engendrer la COVID-19.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais, autrement dit, là, qu'est-ce qu'il reste à couvrir, sans faire les annonces maintenant, je comprends qu'il y a des trucs qui ne sont pas encore prêts, là, mais quels besoins il reste à couvrir pour les villes?

Mme Laforest : Bien, je vais donner un exemple. Les camps de jour, on sait que la majorité des municipalités vont l'offrir. Mais combien ça coûte exactement? On n'a pas le montant. Alors, on ne peut pas annoncer un montant sans avoir les coûts exacts. Le transport en commun, la même chose. Alors, avant de fixer le montant qu'on va donner aux municipalités...

Mais ce que je peux dire, c'est que notre gouvernement est prêt à appuyer les municipalités financièrement. Puis les unions sont très, très en accord avec notre décision. Parce que, si les municipalités ont donné un montant aujourd'hui, puis il y avait des coûts en surplus dans le futur, puis là on aurait dit : Non, on vous donne seulement ce montant-là, les municipalités auraient été déçues.

Alors, je pense qu'on est là, on les appuie, ça se passe quand même très, très bien. Je parle à toutes les unions à chaque semaine puis je travaille avec Chantal Rouleau surtout, pour Montréal, parce qu'on sait que Montréal, Laval, a été très, très touché avec la COVID. Alors, même au niveau de l'habitation, il y a des situations à Laval, à Longueil qui sont préoccupantes, les taux d'inoccupation sont bas. Alors, on vient vraiment sécuriser, au bon moment, tous les locataires du Québec, puis les municipalités aussi parce que l'aide, les PSL d'urgence pour les municipalités et les fonds d'urgence pour les municipalités en habitation sont reconduits également. Alors, je pense que c'est une belle nouvelle aujourd'hui.

M. Dion (Mathieu) : Juste pour comparer avec les autres années, quand ça se fait pour le 1er juillet, est-ce qu'il y a une grosse différence cette année en raison de la COVID-19?

Mme Laforest : Bien, en fait, c'est qu'on prévoit. L'année passée, on a offert, par exemple, les 1 400 PSL. Alors, cette année, on augmente tout de suite de 400 pour être sûrs de ne pas en manquer. Ça fait que c'est sûr que, si les PSL ne sont pas utilisés, on les reprend, mais, en même temps, le temps de passer au Conseil du trésor et au Conseil des ministres, et les démarches sont quand même longues... Alors là, on a prévu le coup, on a tout de suite demandé 400 PSL de plus. Puis c'est pour ça qu'on peut tout de suite en offrir 200 pour Montréal. Ça fait que c'est... on prévoit vraiment que les demandes vont être en augmentation, c'est certain.

Mme Lévesque (Fanny) : Mme Laforest, je serais curieuse de vous entendre sur le projet de loi n° 61. Hier, la Vérificatrice générale a parlé précisément de ses préoccupations sur le milieu municipal, pour le milieu municipal. On sait qu'il va y avoir des amendements qui vont être apportés aujourd'hui, mais est-ce que... j'aimerais... je serais curieuse de savoir c'était quoi, votre réaction par rapport aux préoccupations qui ont été soulevées par Mme Leclerc hier.

Mme Laforest : Oui. Bien, en fait, il faut voir qu'il y avait des préoccupations, par exemple, à la consultation publique, à la consultation des citoyens, à l'adjudication des contrats. Alors, on ne vient pas changer l'obligation du tout.

Qu'est-ce qu'on fait, c'est qu'on vient raccourcir les délais. Par exemple, nous, on travaille avec la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, on vient raccourcir les délais parce que les délais peuvent aller jusqu'à 390 jours pour faire adopter un schéma d'aménagement. Alors, c'est certain que nous, par exemple, si on nous dit : Dans cette municipalité-là, on va construire une maison des aînés, alors automatiquement on va changer la manière d'analyser le schéma d'aménagement puis on va pouvoir tout de suite permettre la maison des aînés dans une municipalité parce que ça passe par les MRC, ça passe par les municipalités, les schémas d'aménagement, mais là on va travailler directement avec le milieu local. Ça fait que c'est quand même très positif.

Puis la FQM, je ne sais pas si vous l'avez entendue, la Fédération québécoise des municipalités, ils sont très satisfaits parce qu'il y a une prévisibilité, puis les municipalités nous disent que c'est la première fois qu'on peut prévoir quel projet va arriver dans nos municipalités.

Puis tout ce qui est au niveau, comme je le disais... l'adjudication des contrats, les contrats de gré à gré, ça, tout est bien clair, on ne change pas cette mesure-là, au contraire, on vient vraiment spécifier que les délais seront plus rapides, mais on garde les mêmes obligations.

Mme Lévesque (Fanny) : ...la VG avait des... est-ce que c'était légitime, ses préoccupations? Est-ce que vous les partagiez?

Mme Laforest : Bien, c'est toujours légitime, ses préoccupations, c'est certain. Mais, en même temps, nous, on n'est pas inquiets, parce qu'on répond à la demande. Puis ce n'est pas parce qu'évidemment... qu'on accélère les délais avec les municipalités qu'on touche... qu'il va y avoir des problèmes de collusion, là, et de corruption. Ça fait que c'est sûr qu'il faut être capable de dire : On va aller rapidement. C'est demandé par les municipalités, puis on va le faire en toute légalité. Merci.

(Fin à 9 h 58)

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