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Point de presse de Mme Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation, Mme Jennifer Maccarone, porte-parole de l’opposition officielle en matière de diversité et d’inclusion, M. Gaétan Barrette, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’immigration, M. André Fortin, leader parlementaire de l’opposition officielle, et M. Gregory Kelley, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires autochtones

Version finale

Le lundi 17 août 2020, 18 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Dix-huit heures trente minutes)

M. Fortin :Je vous remercie d'être avec nous aujourd'hui. On avait hâte à l'étude des crédits de notre côté, là, du côté de l'opposition officielle, parce qu'il y avait beaucoup d'enjeux qui méritaient réponse de la part du gouvernement, beaucoup d'enjeux pour lesquels les ministres s'étaient peu ou pas prononcés au cours de l'été. Et pourtant les Québécois cherchaient des réponses à toutes ces questions. Et aujourd'hui, malheureusement, on a eu droit à un manque total, mais total, de prise de responsabilité de la part du gouvernement. Le gouvernement s'est soulagé de toutes ses responsabilités, a mis sa responsabilité sur le dos des autres.

Et surtout, là, ce qu'on a réellement vu, c'est un manque d'empressement dans certains dossiers, le dossier de l'éducation d'abord et avant tout. La rentrée s'en vient dans deux semaines. Les enseignants reviennent dans une semaine. Le ministre ne fait aucune excuse pour le manque de budget très flagrant, le manque de masques, de matériel de protection, les désinfectants, la formation santé et sécurité, le transport scolaire. Tous des éléments de base qui manquent au plan du ministre, et lui ne s'en soucie aucunement.

En matière du comité ou du groupe sur le racisme qui étudie le racisme en ce moment, on n'a été capables d'avoir aucune réponse de la part de la ministre de l'Immigration, à savoir quand le comité s'est rencontré, combien de gens ils ont rencontrés, qu'est-ce qu'ils ont entendu, quand est-ce qu'ils vont déposer un rapport et qu'est-ce qu'ils comptent recommander, ou même de savoir les impressions générales de ces premières rencontres. Pour tout ce qu'on en sait, après des heures et des heures de crédits, le comité ne s'est pas rencontré. Le comité n'a rencontré aucun acteur de la communauté. On est incapables, du côté de la ministre de l'Immigration, de même nous dire — d'informer le public, d'informer les gens qui attendent le rapport de ce comité-là — le moindre élément d'information de base.

Du côté des Affaires autochtones, les questions étaient simples. Pour rendre la tâche simple à la ministre, les questions étaient simples. Où en est-on dans les recommandations du rapport Viens? Encore là, la ministre refuse l'imputabilité, refuse de dire combien de recommandations ont été adoptées, sont en voie d'adoption, seront adoptées. Pourtant, ce rapport-là avait été accueilli de façon très positive de la part des acteurs concernés. Et enfin la ministre a même eu l'odieux de rejeter le blâme sur Ghislain Picard, de l'Assemblée des premières nations. Honnêtement, pour une première sortie de la part de cette ministre-là en plusieurs mois, ça aurait pu être plus élégant.

Enfin, du côté des Finances, on a eu droit, tant de la part du ministre des Finances que de la part de la Caisse de dépôt, à l'exemple même de se mettre la tête dans le sable. Du côté de la Caisse de dépôt, l'on dit : Il n'y en a pas, de problème avec l'investissement du Cirque du Soleil. On n'avait aucune façon de savoir qu'il y aurait des enjeux pandémiques, qu'il y aurait une crise économique, qu'il y aurait des enjeux liés au virus. Pourtant, cet investissement-là a été fait, un investissement de 75 millions U.S., qui, aujourd'hui, selon les dires mêmes de la caisse, vaut zéro. La Caisse de dépôt et placement du Québec et le ministre des Finances lui-même n'ont rien à redire de cet investissement. Franchement, là, on se serait attendu à beaucoup mieux.

Heureusement, certaines des sociétés d'État se sont montrées beaucoup plus ouvertes, ont montré de l'ouverture face aux propositions qu'on a mises sur la table, ont compris certains enjeux qui étaient présentement à l'oeuvre dans leur société, comme le fait qu'on vende du cannabis moins cher plus on en achète, ce qui est la base même, là, d'aller à l'encontre de la loi. On ne peut pas acheter du cannabis moins cher si on en achète plus. C'est faire la promotion de la vente. La SQDC dit qu'elle comprend l'enjeu et qu'elle va regarder ce qui est possible de faire. Le ministre, lui, se dit beaucoup plus fermé à la chose. Alors, on verra.

Mais disons qu'après une première journée de crédits le gouvernement a suscité très peu d'espoir dans tous ceux qui voulaient voir une réelle ouverture à faire des changements rapidement pour que les élèves, pour que les autochtones, pour que les gens qui attendent après les recommandations du comité sur le racisme obtiennent un peu d'information de la part du gouvernement.

Le Modérateur : Une déclaration en anglais, s'il vous plaît.

M. Fortin : Oui? It's up to you. OK, we'll take your questions.

Mme Senay (Cathy) : En français, d'abord. Mme Rizqy, est-ce qu'on peut vous demander votre réaction en français puis en anglais sur les mesures qui ont été annoncées par le ministre Roberge, aujourd'hui, là, le plan qui fait suite au plan sanitaire de la semaine dernière, là, pour le retour à l'école primaire et secondaire, les 20 millions supplémentaires qui ont été annoncés? Comment vous réagissez, vous? Est-ce que vous avez l'impression que c'est suffisant, de un, pour garder les élèves à l'école, de deux, pour suffire à la demande des jeunes qui ont des difficultés d'apprentissage?

Mme Rizqy : Le ministre de l'Éducation doit rassurer les parents. C'est ça, sa mission en temps de crise. Et aujourd'hui on est confrontés, et je l'ai soulevé, à l'école illégale Skytag. Et aujourd'hui le ministre a refusé de la qualifier d'illégale. Mais pourquoi cette école, entre guillemets, existe? Dans leur plan de communication, ils disent : Si vous avez peur d'envoyer vos enfants à l'école, inscrivez-les, mais venez nous voir parce que nous, on va leur donner un environnement plus sain d'apprentissage, plus sécuritaire, pour 30 minutes d'apprentissage, 60 minutes de laser et de jeux de trampoline, à 1 082 $ par mois — ça, c'est la formule de base — 1 600 $ pour la formule extra avec un instructeur qualifié. Et ne demandez-moi pas, s'il vous plaît, c'est quoi, un instructeur qualifié. Je ne le sais pas.

Alors, quand le ministre n'est pas capable de dire que ça, c'est une école illégale, j'ai un problème. Mais pourquoi les parents peuvent être inquiets? Nous, on s'est donné la peine d'accompagner le ministre. Quand on s'est rendu compte qu'il y avait une contradiction pour le masque puis qu'il nous disait : La Santé publique est d'accord qu'il n'y ait pas de port de masque, nous, on a dit : On va poser des questions à Dr Arruda. Heureusement, le ministre de la Santé est venu aider son collègue. Puis ça, j'en suis contente.

Par contre, dans notre série de questions, il y avait aussi des demandes particulières. Personne ne s'attend que le ministre de l'Éducation ait toutes les réponses, mais, à tout le moins, qu'il se batte pour son réseau. Il a obtenu 20 millions de dollars supplémentaires pour un million d'enfants au Québec. Faites le calcul, c'est 20 $ par enfant.

J'ai fait l'exercice d'aller chercher des comparables avec l'Ontario parce que le premier ministre du Québec, François Legault, dit toujours : Il faut être ambitieux puis il n'y a pas de raison de faire moins bien que l'Ontario. Savez-vous quoi? Je suis 100 % d'accord avec lui. Mais aujourd'hui, quand j'ai interrogé le ministre… Par exemple, dans la question que j'ai envoyée au Dr Arruda, il y avait, par exemple, la clinique de dépistage dédiée pour le réseau de l'éducation. L'Ontario, ils vont mettre 500 infirmières et hygiénistes pour 50 millions de dollars. Nous, au Québec, c'est un gros zéro. Le ministre de la Santé a dit : J'ouvre la porte, je ne ferme pas la porte. Il nous reste une semaine avant la rentrée scolaire. Il faut mobiliser des équipes.

Et en ce qui a trait, là… du masque, comment un ministre de l'Éducation ose me dire, ose dire aux parents que le masque, c'est un vêtement? Dois-je lui rappeler qu'on a 200 000 familles au Québec avec des enfants qui sont autour du seuil de pauvreté et que, non, le matin, ils ne vont pas s'arrêter au YMCA pour aller chercher un masque? Puis le YMCA, vu qu'il n'a pas eu d'argent supplémentaire, bien, ils n'en auront pas, de masques.

Alors, vous comprendrez, là, que la liste, là, des écarts, elle est vraiment patente.

Mme Senay (Cathy) : Avez-vous l'impression, avec l'annonce d'aujourd'hui, que vous avez une meilleure idée à quoi on fait face avec les difficultés d'apprentissage ou avec les risques de décrochage, alors qu'on est encore pendant une pandémie, là? Est-ce qu'on sait à quoi on fait face? Est-ce que le gouvernement a été en mesure de documenter ça?

Mme Rizqy : J'ai dû lui montrer la lettre des 65 professeurs de la commission scolaire Marie-Victorin, qui, eux, là, décrochent. Donc, non seulement on a des élèves qui sont à risque de décrochage, j'ai des enseignants, là, qui décrochent. C'est du jamais vu, là, au Québec. Alors, c'est encore plus grave. Et, quand on lui soumet respectueusement ces défis, il regarde ça et il nous revient avec des excuses, de dire : Ah! mais ça, c'est Santé publique, ah non, mais ça, c'est la COVID-19. Mais, à la fin de la journée, nous, on a besoin d'un ministre qui fait les arbitrages au Conseil des ministres. Et le poids du ministre, là, c'est quoi, aujourd'hui, au sein de la table du Conseil des ministres? Parce qu'il est seulement allé chercher 20 millions $. C'est inacceptable.

Mme Senay (Cathy) :$20 million, for you, it's nothing?

Mme Rizqy : It's $20 per kid. This is it. It's only… We have 1 million students in Québec. So $20 million, it's basically $20 per kid. And I can't help it, but we have to compare with Ontario. They announced $800 million for all the kids and they have a detailed plan of how they're going to make up for the three months that they didn't go to school. And we know that in Alberta, and also in BC, and even in Ontario, they're going to provide the masks. How come, in Québec, we cannot follow the good steps?

Mme Senay (Cathy) : En français, est-ce que je peux vous entendre, M. Barrette, sur le fait que le ministre Dubé, M. Arruda vont présenter le plan en cas de deuxième vague demain? Vous, vous voulez voir quoi dans ce plan-là pour faire face à la COVID-19?

M. Barrette : Pour la deuxième vague?

Mme Senay (Cathy) : Oui.

M. Barrette : Bien, vous poserez la question à ma collègue Mme Montpetit. Ce n'est pas mon dossier.

Mme Senay (Cathy) : Vous avez réagi quand même, sur Twitter, avec ce qu'a dit M. Legault dans les derniers jours par rapport aux CHSLD qui doivent être imputables.

M. Barrette : Oui, je peux effectivement commenter mon gazouillis.

Mme Senay (Cathy) : M. Legault veut que ceux qui sont à la tête des CHSLD soient imputables pour les mesures qui doivent être mises en place, qu'il y ait un capitaine dans le navire, là, que ça soit clair. Comment vous, vous voyez ça?

M. Barrette : Alors, comme je l'ai dit et comme beaucoup l'ont dit, le général doit s'assurer que ses soldats aient des armes avant d'aller au combat. Et ça n'a pas été le cas au début de la pandémie, pendant la pandémie et encore un peu aujourd'hui, après la pandémie. Pour le reste, bien, l'histoire s'écrira et sera commentée par ma collègue.

Mme Senay (Cathy) : Mme Montpetit n'est pas là aujourd'hui, mais vous avez tous suivi le dossier par rapport à la COVID-19. Je voudrais juste entendre vos attentes par rapport au fait de cette deuxième vague là, ce que vous voulez voir dans le plan du gouvernement en tant qu'opposition officielle. Vous avez suivi le dossier de la santé. Là, vous avez d'autres gros dossiers en tant que critiques, là. Je veux juste m'assurer de comprendre la position de l'opposition officielle, vos attentes par rapport à ce plan-là pour la deuxième vague.

M. Fortin :Bien, pour la deuxième vague, là, le gouvernement ne peut pas se déresponsabiliser comme il est en train de le faire avec la première vague. Partout, aujourd'hui, dans chacune des études de crédits, là, on a vu une déresponsabilisation du gouvernement, qui a dit : Ah bien, savez-vous quoi, on vous dira ça une autre fois, ou : Ah bien, c'était de la faute de quelqu'un d'autre, c'était de la faute de Ghislain Picard, c'était de la faute de...

Honnêtement, là, le gouvernement doit prendre ses responsabilités. François Legault, son équipe ministérielle, doit prendre ses responsabilités pour ce qui s'est passé dans la première vague, mais aussi doit s'assurer qu'il n'y a pas juste les présidents-directeurs généraux de CISSS et de CIUSSS, là, qui seront imputables au cours de la deuxième vague. Nous, on veut s'assurer que les décisions qui vont être prises par le ministre de l'Éducation, le ministre de la Santé, le ministre de la Famille… Tout le monde qui est impliqué dans la protection des Québécois au cours d'une deuxième vague sera imputable.

Alors, d'abord et avant tout, là, on s'attend à un certain niveau de réponses à nos questions, un certain niveau d'imputabilité et un certain niveau, aussi, là, qu'on accepte que, oui, il y a des gens dans le réseau qui sont imputables, mais, d'abord et avant tout, qu'on accepte le principe de responsabilité ministérielle.

Et, quand on parle, entre autres, de deuxième vague, de ce qui s'en vient, on s'attend à ce que, dans nos écoles, on soit mieux protégés que dans certains de nos milieux au niveau de la santé initialement, hein? Au niveau de la santé, là, on a pris certaines étapes qui, pour une raison qui nous échappe, aujourd'hui… on n'est pas prêts à prendre dans le milieu de l'éducation. Alors, si jamais il y a des enjeux, s'il y a des éclosions dans le milieu des écoles et que le ministre aura refusé, entre autres, par exemple, de distribuer du matériel de protection aux élèves, d'avoir des cliniques de dépistage mobiles, de s'assurer du bon nombre de remplaçants, d'avoir du transport scolaire en nombre adéquat pour que les élèves puissent avoir une certaine distanciation sociale à l'intérieur de ce transport scolaire là, bien, le ministre aura une responsabilité. Aujourd'hui, on lui demande : Prends tes responsabilités, assure-toi que toutes ces choses-là sont en place. S'il refuse de le faire, bien, le principe d'imputabilité va s'appliquer.

Mme Senay (Cathy) :So, as an official opposition, what are you expecting to see in this plan to face a second wave?

M. Fortin : Well, really, what we're expecting is for the ministers to take accountability for their actions. Yesterday, we heard the Premier say : Well, we expect the CEOs of all the various health boards to be accountable for their actions. OK, but we also expect the Premier, we expect the Premier's team, we expect the ministerial team to be accountable for their actions. So, if, today, while we're studying the credits, they're unwilling to take actions that would protect, say, our youth and schools, as they go back to school, by offering them proper protection materials, by offering them mobile testing units, by offering a sufficient number of replacement teachers, by offering school transportation in a number or an amount that would make it so that they have proper social distancing, and if ever there is an «éclosion» — éclosion, c'est quoi? — there is an outbreak in the school system, well, they have to take into account that they will own part of that responsibility.

For the first wave, OK, they didn't see it coming maybe the way they should have. The second wave, there's no excuse now, everybody has to be ready, and it's up to them to put the necessary measures in place.

Mme Senay (Cathy) : Excellent.

Mme Rizqy : May I add something…

Mme Senay (Cathy) : Yes, of course.

Mme Rizqy : Moi, je vais vous dire, je ne veux juste pas que… Aujourd'hui, là, le ministre de l'Éducation, là, je lui ai présenté ce tableau. Je voulais voir est-ce que, oui ou non, il a tiré des leçons des CHSLD puis de s'assurer que qu'est-ce qui n'a pas marché dans les CHSLD, bien, ça ne se reproduit pas dans les écoles. Alors, j'ai fait étape par étape avec lui.

On l'a vu, le matériel sanitaire, il en a manqué dans les CHSLD. On n'a pas de masques dans les écoles. On l'a vu, là, que les dépistages d'auto, ça a été efficace. C'est pour ça qu'on demande un dépistage à l'auto à l'école. Ça, c'est efficace. Le transfert de personnel, ça a été hyperproblématique au Québec. C'est pour ça que nos CHSLD sont aussi devenus des mouroirs. Mais, dans les écoles, là, il y en a plein, de transfert de personnel. Alors, c'est quoi, son plan pour s'assurer justement dans les écoles… Vous allez vraiment vous assurer que l'équipe-école reste l'équipe-école et que vous allez avoir une bande de dépannage précise qui ne se promènera pas d'école en école en promenant la COVID-19?

Là, j'ai continué avec lui. Zones chaudes ou zones froides, vous vous en rappelez, dans les CHSLD, ça n'a jamais marché. Mais, dans nos écoles, si jamais on a une éclosion, est-ce qu'on peut avoir des zones chaudes, des zones froides, tout de suite, de définies? C'est ça que j'aimerais voir.

Là, j'ai continué, pénurie de main-d'oeuvre. En éducation, il y en a-tu une, pénurie de main-d'oeuvre? Bien certainement. Alors, c'est... Et je dis pénurie de main-d'oeuvre. Je m'excuse, mais c'est inacceptable qu'en un trimestre des publicités pour rechercher des enseignants, on a dépensé 4 200 $, mais on a dépassé le trois quarts de million pour des maternelles quatre ans.

En réalité, c'est avoir le bon sens des responsabilités. Puis, là-dessus, le désinfectant, moi, je suis allée faire un tour dans les CHSLD, mes collègues aussi, c'était difficile de même nettoyer les lieux. Une école, ça a un concierge.

À un moment donné, là, il faut vraiment que le ministre prenne ses responsabilités parce qu'avec 20 millions de dollars de plus, là, je m'excuse, on n'y arrivera pas. Alors, ça prend de l'argent additionnel puis un ministre qui comprend les lacunes de la première vague puis s'assure de ne pas les répéter dans nos écoles parce que les enfants, c'est quand même la prunelle de nos yeux, et ça, aujourd'hui, il ne l'a pas démontré.

Mme Senay (Cathy) : …the comparison you're making with schools and CHSLDs. So, basically, the measures that we... were slow...

Mme Rizqy : Very slow. And I asked today the Minister : Did you learn anything from the long-term facilities or not? And I went point by point with him, especially, like, the masks. Remember, back in March and April, they were nowhere to be found, the masks. And today we don't have any masks for the kids in school. He never put any order for that. And are we going to test more often? Are we going to be quicker for the tests in school? Because we learned from that that we can actually be very more proactive.

Transfers of patients, that was a massive, massive problem, yes, and now what's going to happen with schools? Because we know that we have, like, so many part-time teachers, part-time professionals going school by school. This is going to be a huge, major problem in case of a COVID-19 outbreak. And this is all the lessons that we need to learn right now. There's only one week left, and Minister Roberge, he needs to understand that this is the plan that we need to see right now. And this is the reason why the parents are so anxious, because we don't have the answers that we should have by now.

Mme Senay (Cathy) : One last question in English. Greg Kelley, please. Joe Norton, the funerals are on Wednesday, but people can only pay tribute to Joe Norton. What do you remember, because your dad knew him, but for your generation?

M. Kelley : Yes. I mean, at least, I can speak personally. And, of course, my condolences go out to the entire Norton family and to the entire Mohawk community. I think one thing that we can learn from Grand Chief Norton is that he was a strong defender of his people, but a man who always sought peace.   And just a quick little tidbit that I thought was really interesting under his leadership. The last time I sat down with him for a long lunch, it was actually the Irish community luncheon, and he was a big supporter of the Irish community's project for Black Rock, the commemorative site for the Irish immigrants who had died. And the Irish community, in Montréal, and the Mohawks have been building ties sort of around that and, you know, the sharing of land, etc., and I had… You know, he was there at the luncheon, just a very pleasant person.

And again it was always great to see how he was again a great defender of his people, but someone who was always trying to be a man of peace and trying to find ways that he can find solutions while still being very much proud of where you come from and the people you represent.

Mme Senay (Cathy) : Merci beaucoup.

Des voix : Merci.

(Fin à 18 h 49)