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Point de presse de M. André Fortin, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version finale

Le mardi 22 septembre 2020, 9 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures une minute)

M. Fortin : Bonjour. Merci d'être avec nous ce matin. Hier, sur à peu près toutes les tribunes, le gouvernement a reconnu qu'on est dans une deuxième vague. Pour des Québécois, c'était déjà l'évidence même. Maintenant, que le gouvernement reconnaît ce fait, il a le devoir de rassurer les Québécois qu'il a la situation sous contrôle et non seulement en le disant, mais en le démontrant aux Québécois.

Le maire de Québec l'a dit très clairement, hier, on est en train de frapper un mur et, si on veut éviter ça, si on veut arrêter ça, le gouvernement doit avoir un plan de match qui est clair, qui n'est pas élaboré sur un coin de table.

Les questions qu'on a posées la semaine dernière sont toujours sans réponse, c'est-à-dire : C'est quoi, le plan de match pour reprendre les chirurgies au Québec?, qu'est-ce que ça veut dire être en zone orange?, c'est quoi, les projections de la Santé publique par rapport à la propagation du virus et à la pandémie?, et est-ce qu'on peut arrêter, une fois pour toutes, est-ce qu'on peut arrêter le recours aux agences et aux déplacements de personnel dans les CHSLD?

La semaine dernière, on n'a pas eu réponse à ces questions-là. Cette semaine, ça va être les mêmes questions qui vont dicter notre action, en termes d'opposition officielle, parce que les décisions que le gouvernement prend, les décisions que le gouvernement continue à prendre cette semaine, c'est celles qui vont dicter s'ils ont réussi, oui ou non, à limiter la propagation du virus.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que le gouvernement, actuellement, joue une game politique avec vous en disant, la semaine passée : Il n'y a pas de deuxième vague, puis en arrivant hier… puis c'est le directeur national de la santé publique qui a dit : On est au début de la deuxième vague?

M. Fortin : Bien, ce qu'on aimerait, de la part du gouvernement, c'est réellement qu'on se concentre sur les vraies choses. Si on veut jouer à une game politique, c'est une chose, mais ce qu'on a besoin, comme Québécois, de la part du gouvernement, c'est sa capacité à anticiper et sa capacité à expliquer ses décisions aux Québécois et aux Québécoises. Je vous donne un exemple bien simple, là : est-ce qu'il y a quelqu'un au Québec, aujourd'hui, qui est capable de nous expliquer ce que ça veut dire être en zone orange, ce que ça veut dire, du point de vue de la façon que les Québécois le vivent, cette réalité-là?

Hier, au moment de cette annonce-là, le gouvernement nous disait : Maximum de six personnes dans une résidence. Par la suite, le ministre de la Santé est sorti en disant : Bien, ça veut dire : n'invitez pas cinq chums chez vous. La ministre de la Sécurité publique est sortie en disant : Pas de trouble, si vous êtes célibataire, vous pouvez inviter cinq autres célibataires à la maison. Le directeur de la santé publique a dit : Bien oui, ça, c'est légal, mais ce n'est pas nécessairement souhaitable. Le ministre de la Santé est revenu en nous présentant des pictogrammes, hier soir, en disant : Bien oui, effectivement, si vous êtes célibataire, vous pouvez avoir cinq autres célibataires, mais si vous êtes une famille de quatre personnes, vous pouvez aussi inviter aussi une autre famille de quatre personnes parce que c'est juste de deux résidences. Là, on est rendu à huit personnes, au début, on nous disait six.

Le gouvernement lui-même peine à l'expliquer. Comment il peut dire aux citoyens du Québec : Voici ce qu'on vous demande de faire, voici les exigences, voici les contraintes, quand nous-mêmes, nous, ici, on baigne tous là-dedans au quotidien, on n'est pas capables de le comprendre? Comment est-ce qu'il peut s'attendre à ce que les citoyens appliquent les règles si elles ne sont pas claires?

M. Laforest (Alain) : C'est la tour de Babel.

M. Fortin : C'est la tour de Babel, c'est Les 12 travaux d'Astérix, appelez ça comme vous voulez, mais c'est impossible à comprendre quand le gouvernement a cinq messages différents en l'espace de deux heures.

Mme Lévesque (Fanny) : Quelle information il vous manque pour que ce soit clair pour la…

M. Fortin : Bien, ce qu'on aimerait, c'est avoir un message. On a l'impression en ce moment, là, que le gouvernement élabore ça sur un coin de table, qu'on dit au ministre : Bien, sort avec cette information-là, qu'il y a un autre ministre, une heure plus tard, qui nous trouve une autre information, après ça qu'ils se parlent et qu'ils se rendent compte : Oui, c'est vrai, on n'avait pas vraiment la même lecture de la chose.

Si on impose aux Québécois des règles, et les Québécois veulent s'y conformer, hein — tout le monde, tout le monde, dans mon entourage à moi, mes voisins, nos amis, tout le monde veulent comprendre et appliquer les règles pour s'assurer qu'on limite la propagation du virus dans une deuxième vague — bien, la moindre des choses, c'est de dire aux gens exactement ce qu'ils doivent faire, d'avoir une ligne, une ligne de conduite, qu'elle soit bien expliquée puis qu'elle ne change pas aux 30 minutes.

M. Larin (Vincent) : M. Fortin, vous avez vu, là, ce party qui a eu lieu à Laval dans une salle, là, un rassemblement, plusieurs centaines de personnes. La police est venue. Tout le monde s'est rassis, a remis son masque. Dès que la police est repartie, tout le monde s'est relevé, a recommencé à faire le party. Est-ce que la police est trop conciliante? Est-ce qu'on est trop gentil avec ces événements-là?

M. Fortin : Bien, je peux comprendre qu'en début de crise, bien, disons, que ce soit une évolution, là, de la façon qu'on police ces événements-là. En même temps, je crois comprendre que la Sécurité publique, que les différents corps policiers commencent à envoyer des gens qui sont en civil. Si c'est ça qu'il est nécessaire de faire... D'après moi, il faut que la Sécurité publique, que les différents corps policiers prennent tous les moyens nécessaires pour s'assurer que les règles soient respectées.

M. Larin (Vincent) : Pour vous, on est en début de crise?

M. Fortin : Bien, on est en pleine crise, mais on est en début de deuxième vague, là, expliquons-le comme on veut, mais très clairement on est dans la deuxième vague.

Mme Lévesque (Fanny) : Les constats portatifs…

M. Fortin : Pardon? Je n'ai pas compris.

Mme Lévesque (Fanny) : Les constats portatifs, vous êtes en faveur avec ça?

M. Fortin : Les constats? Excuse-moi, j'ai vraiment de la misère à vous entendre.

Mme Lévesque (Fanny) : Les constats portatifs sur quoi Mme Guilbault travaille au DPCP pour être capable... pour que les policiers soient capables de donner une amende sur-le-champ, par exemple, lors d'un rassemblement privé, vous êtes favorable à ça?

M. Fortin : Bien, les amendes doivent être données, les citoyens comprennent ça. Mais pour donner des amendes, encore là, faut-il que les règles soient claires, que les règles soient expliquées. On n'a pas d'enjeu à ce que les amendes soient données aux citoyens qui ne respectent pas les règles. Mais, si un citoyen pense qu'il respecte les règles, parce que le gouvernement a donné six versions des règles différentes, c'est là qu'on va avoir un enjeu.

M. Lacroix (Louis) : Mais jusqu'où doivent aller les pouvoirs des policiers pour intervenir? Parce qu'on nous dit depuis au moins une semaine si ce n'est pas deux, là, que les problèmes sont dans les résidences privées. Alors, jusqu'où est-ce que les policiers doivent aller? Quels pouvoirs doit-on donner aux policiers, là, pour qu'ils puissent intervenir efficacement?

M. Fortin : Bien, les problèmes, je vous dirais qu'il y en a partout. Vous venez même, là, vous-mêmes de citer un exemple d'une soirée dans un endroit... dans un espace public, dans un commerce...

M. Lacroix (Louis) : ...résidences privées, M. Fortin.

M. Fortin : Pardon?

M. Lacroix (Louis) : Je parle dans des résidences privées.

M. Fortin : Oui. Bien, je pense que les policiers pourront vous dire exactement ce qu'ils ont besoin comme outils, mais...

M. Lacroix (Louis) : Mais vous, là, vous êtes un législateur, là, puis vous aspirez à devenir le gouvernement, O.K.? Alors, si vous étiez au gouvernement, là, c'est quoi, les règles que vous donneriez aux policiers? Jusqu'où iriez-vous pour leur permettre de faire leur travail en résidence privée? Est-ce que vous passeriez un décret, par exemple, qui permettrait aux policiers d'entrer dans des résidences sans mandat? Est-ce qu'il faut aller là? Est-ce que ça, c'est hors limite? Elle est où, votre limite à vous?

M. Fortin : Je comprends très bien votre question, là. En même temps, les impératifs du gouvernement doivent être ceux de la Santé publique. La Santé publique est à même de dire au gouvernement exactement jusqu'où il doit légiférer, à quel niveau de précision, à quel niveau de détail, à quel niveau d'étendue d'action policière il doit aller. Ce sont des choses qui doivent nous venir de la Santé publique pour dire : Bien, voici ce qu'on a besoin pour s'assurer que le virus est limité. Ces données-là, c'est le gouvernement qui les a, c'est le ministre de la Santé, le premier ministre, la ministre de la Sécurité publique qui les ont. Alors, on espère qu'ils vont les appliquer à la lettre.

M. Lacroix (Louis) : Donc, si la Santé publique disait aux policiers... ou, en fait, au gouvernement d'autoriser les policiers à entrer dans les maisons sans mandat, ce serait acceptable?

M. Fortin : Bien, écoutez, notre position, elle a été claire, la semaine dernière, on a dit : Aujourd'hui, là, aujourd'hui, on n'est pas nécessairement rendus là. Si la Santé publique pense que c'est le seul moyen, on verra rendu à ce moment-là. Mais j'aimerais entendre la Sécurité publique sur les moyens qui sont nécessaires.

M. Laforest (Alain) : Quand la Santé publique ne cesse de dire que le principal problème, c'est les partys privés, vous ne croyez pas que ce serait important de serrer la vis, vous?

M. Fortin : Bien, c'est à la Santé publique de dire, justement, si on n'a pas les pouvoirs nécessaires...

M. Laforest (Alain) : Oui, mais la Santé publique, ce n'est pas le législateur, c'est vous qui les faites, les lois.

M. Fortin : Oui, mais à partir du... Nous, là, on va se gouverner selon ce que la Santé publique demande.

M. Laforest (Alain) : ...dit que le problème, c'est le party.

M. Fortin : Oui, mais la Santé publique, elle a beau dire le problème, elle est à même aussi d'identifier la solution.

Mme Prince (Véronique) : M. Fortin, j'aimerais vous entendre sur le projet de loi n° 61, en fait, la nouvelle mouture. Vous l'avez sûrement remarqué, au... ça va être déposé demain. Alors, j'imagine que vous espérez que les amendements que vous avez demandés ont été... font partie de la nouvelle mouture, là.

M. Fortin : Bien, deux choses sur le projet de loi n° 61. Ça demeure que ce ne sera pas un plan pour la relance économique. La relance économique va plus loin que simplement le développement ou la construction d'infrastructures au Québec. Le ministre des Finances, le ministre du Développement économique nous ont promis qu'à court terme ils arriveraient avec un plan de développement économique plus vaste, un plan d'aide à nos PME. Là, on est au mois de septembre, là. Bien honnêtement, ce plan-là aurait peut-être dû venir en mars, avril, mai, juin, juillet ou au mois d'août. Ça fait six mois que les gens des PME, que les gens des entreprises attendent pour un plan d'aide.

Pour ce qui est de nos impératifs pour la nouvelle version du projet de loi n° 61, elles sont effectivement les mêmes. On veut s'assurer que toutes les règles d'octroi de contrat soient respectées, que les droits des propriétaires soient respectés et qu'on ne bafoue pas les lois environnementales. Ça, c'est les conditions minimales pour qu'on commence à regarder le projet de loi.

Mme Prince (Véronique) : O.K. Je voudrais aussi vous entendre sur les thérapies de conversion parce que ... projet de loi là-dessus aujourd'hui, le gouvernement annonce en même temps qu'il a l'intention de légiférer en la matière. Est-ce qu'on peut dire qu'il y a un consensus à Québec puis que ça va se faire rapidement?

M. Fortin : Bien, deux choses. De notre côté, le point de vue du Parti libéral sur les thérapies de conversion, c'est que ça n'a pas sa place au Québec, en 2020, ça ne devrait pas exister. Et même le terme «thérapie», disons, porte à confusion sur l'enjeu.

Deuxième chose. Jeudi, on a inscrit un projet de loi sur les thérapies de conversion au feuilleton. Je suis très heureux que le leader du gouvernement, que le ministre de la Justice ait vu ce... ait lu le feuilleton ce week-end, se soit rendu compte que c'était un enjeu qui était important pour les Québécois, que c'était un enjeu qui était important pour nous et qu'il se rallie à notre position. Maintenant, s'il veut adopter des mesures rapidement, bien, il y aura un projet de loi aujourd'hui qui sera devant lui.

M. Lacroix (Louis) : Mais je veux revenir sur la question des mandats... Parce que, quand vous avez présenté votre version à vous de la Loi sur la laïcité à l'époque du gouvernement Couillard, là, vous faisiez de la défense des droits et libertés des gens une priorité, il ne fallait pas bafouer les droits et libertés, etc. Le fait d'entrer dans une résidence privée sans mandat, ça va au-delà des droits et libertés des Québécois, mais là vous n'êtes pas fermés à ça.

M. Fortin : Bien, je vais vous le dire comme ça, peut-être que ça pourra vous aider dans votre réflexion, vous aider à comprendre mon propos. Les règles de la Santé publique, depuis le début de la pandémie, font en sorte qu'il y a certains droits, certaines libertés des Québécois et des Québécoises qui sont restreintes. Si la Santé publique nous dit qu'il faut aller encore plus loin, que c'est le seul moyen de limiter la propagation du virus, bien, on prendra en considération cette demande-là rendu à ce moment-là. Mais, depuis le début de la pandémie, là, il y a des droits, il y a des libertés qui sont restreintes de la part des Québécois et des Québécoises. Aujourd'hui, je n'ai pas entendu cette demande-là de la Santé publique. Si elle vient, elle sera considérée.

La Modératrice : En anglais.

Mme Senay (Cathy) : Yes. Good morning. You said that the communication strategy of the Government is not working, it's the Tower of Babel. But how can you explain that half of the people, as said Mylène Drouin yesterday, in Montréal, they don't answer the phone call when she calls herself? Because the contact tracing is not working properly because people don't answer the phone. So, how do you understand this? Is it a backlash or direct consequence of the Government communication strategy not working?

M. Fortin : I don't think half the people or a third of the people are on purpose ignoring the phone calls of Public Health. I think, generally, Quebeckers, if they know they're in a vulnerable position, will want to get tested, will want to get the proper course of treatment, if necessary, will want to do everything they can to limit the spread of the virus, especially with their close ones and the ones that they come across with everyday.

What really worries us at this point, today, is that Government doesn't have clear rules, they don't have clear guidelines. We still don't have the answers to all the questions that were asked last week, last month or a few months ago. We don't know what the plan to get more surgeries done is, we don't know what the colour code from Government means, we don't know what the projections are, at this point, or even if Government has projections in hand, we don't know if Government has or is able to put a stop to workers going from one health care facility to the other.

So, I think that there's a lot of questions that Government needs to answer. And it's normal that Quebeckers are wondering about what they have the right to do, what they can do, what they should do. If Government itself can't say: This is the guideline, this is what we want you to follow and these are the consequences, well, it's hard to ask people to really comply to what's in front of them.

Mme Senay (Cathy) : Do you have the impression that the Minister of Health is part of the problem, right now, the communication strategy of the Government? He has to clarify what he said in previous press conferences, he had to do that many times, just… past week.

M. Fortin : If I've got one request for Government, this morning, it's that they talk to each other, that they come out with one clear message for Quebeckers. It's not normal, for one day, the Health Minister and the Director of the Public Health to say: Well, you can no longer, if you're in an orange zone, have more than six people in your household; later on in the day, for the Health Minister to come out and say: Well, that means you can invite five people if you're single in your home; and then, later on that day, the Public Security Minister says: Well, you can actually do it, if you're a bachelor, you can have five other bachelors at home with you; and then, the Minister of Public of Health to come out and say… or the Minister of Health to come out and say: Well, you know what, that's right, she was right, I was wrong, you can actually have five people with you in your home, and, if you've got two families of four people, you can do that too because it's a maximum of two families.

It's so confusing right now. I don't know what you're allowed to do. I'm pretty sure that most Quebeckers have no idea what they're allowed to do. And, if you're asking people to comply to these rules for their own public health, to protect themselves, to protect their neighbors, to protect their friends, to protect our community, the least they could do is make sure they talk to each other and have the same message.

Mme Senay (Cathy) : What are you expecting from the Government about its plan for surgeries? Because there is this backlog that was caused but the pandemic in the spring.

M. Fortin : I'm expecting a plan. I just want a plan to start with. We saw that Ontario has a plan to get back to surgeries in about 18 months. Nobody knows exactly what's coming, in terms of this second wave of the pandemic, but I expect Government to have a plan, to have a clear plan and to be able to put it forward here, to say: These are the resources we have, these are the amounts of people that we know needs surgeries now, these are the expected amounts of people who will develop illnesses that will need surgeries over the next year and this is how we plan to address it. We haven't heard that at all from Government just yet.

Mme Senay (Cathy) : And Bill 61, the 2.0 version, what are your expectations? It was such a mess and…

M. Fortin : It was a mess because the bill that was put forward by Government, first of all, it was not an economic relaunch plan, it was simply a plan for one industry, the construction industry, the infrastructure industry. But it really wasn't a complete plan in terms of how our economy, how our small businesses get started again.

So I'm expecting two things. I'm expecting Government to come out with a plan, they could have done it in March, April, May, June, July, August, all over the summer period, to help the businesses in Québec, so we're expecting a larger plan. But, in terms of the specifics of Bill 61 that were problematic to us the first time, that were problematic to the other Opposition parties, that were problematic to a lot of actors in Québec society, you can't contravene environmental laws, circumvent environmental laws, you cannot do away with the rights of property owners and you have to make sure that every rule, when you give contracts, is clear and is respected.

That's the very minimum for us to even consider looking at their new version of Bill 61. And I think we weren't the only ones that weren't satisfied with the first version. Even Sonia LeBel, who is the Minister responsible for it now, said it really didn't meet the standards.

Une voix : Merci.

M. Fortin :Thank you.

(Fin à 9 h 17)

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