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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition officielle en matière de PME et d’innovation

Version finale

Le mercredi 23 septembre 2020, 8 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-cinq minutes)

Mme Anglade : Alors, bonjour. Bonjour, tout le monde. Je suis accompagnée, donc, de M. Carlos Leitão et de M. Monsef Derraji ce matin.

Écoutez, je vais commencer par dire la chose suivante : Le premier ministre et le gouvernement nous demandent de faire preuve de grande solidarité pour faire en sorte qu'on soit comme capables de communiquer avec la population des directives, des directives qui soient claires, des directives qui soient précises. On a vu qu'il y avait un certain niveau d'inquiétude et de confusion et on tend la main au gouvernement pour nous assurer qu'on puisse également contribuer.

Quand on parle de solidarité, le gouvernement a un devoir d'exemplarité également puis de montrer qu'il souhaite collaborer. Hier, j'ai tendu la main au gouvernement en disant que nous devrions reprendre les rencontres avec le premier ministre et les chefs d'opposition. Les oppositions représentent 50 députés à l'Assemblée nationale, il me semble que se serait de bon ton que de pouvoir avoir ces échanges-là sur une base hebdomadaire. On a eu une fin de non-recevoir.

On a également demandé la semaine dernière, vous vous en souviendrez, que l'on ait accès aux projections et aux scénarios pour la deuxième vague. Il va y avoir un briefing technique aujourd'hui pour les journalistes, on a demandé que les oppositions puissent être invitées. Également on a eu une fin de non-recevoir.

Alors, ce qu'on dit au gouvernement, c'est qu'on veut collaborer. On veut travailler à faire en sorte qu'on soit capables de mobiliser la population, de jouer pleinement le rôle que l'on a, aux oppositions, mais également le rôle de député. Mais pour ça on a besoin de le faire avec le gouvernement, et c'est pour ça qu'à nouveau je tends la main au gouvernement pour qu'on puisse vraiment pleinement jouer notre rôle dans la deuxième vague que nous sommes en train de vivre.

Parlant de solidarité, lorsque l'on regarde ce qui se passe maintenant sur le terrain, les propriétaires et les employés de petites et moyennes entreprises, beaucoup d'inquiétude, beaucoup d'angoisse de leur côté, et ils n'ont pas de visibilité sur ce qui s'en vient. C'est normal, on ne demande pas à notre gouvernement d'être devin. Cela dit, on n'a pas vu de plan spécifique pour régler la question de la deuxième vague. Ce que l'on demande au gouvernement, présentement, c'est de nous dire que va-t-on faire dans les prochains mois, dans les prochaines semaines pour aider les entreprises qui sont aux abois.

La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante sortait des sondages ce matin, et elle montrait qu'il y avait réellement beaucoup, beaucoup d'inquiétude. Et lorsque je me suis promenée sur le terrain, que ce soit en Montérégie, en Estrie, à Québec, ce message des commerçants, cette crainte de ne pas être capable de se rendre jusqu'à Noël, cette crainte de ne pas être capable de pouvoir boucler les budgets, bien, on la sent extrêmement présente et on n'a pas de réponse à ça de la part du gouvernement.

Je pense que lorsque le premier ministre du Québec s'est exprimé, le 25 août dernier, qu'il a dit : On est prêts, on a un plan, je pense que le plan pour passer à travers la deuxième vague, pour nos petits entrepreneurs, les petites entreprises, il manquait à l'appel. Alors, si l'on veut être capables de relancer l'économie, on ne sera pas en mesure de relancer cette économie sur un champ de ruines, il va falloir qu'on soit capables de passer à travers cette deuxième vague, et, pour ça, on va avoir besoin d'un plan spécifique pour les prochaines semaines et les prochains mois.

La Modératrice : Quelques mots en anglais.

Mme Anglade : Quelques mots en anglais. So, yesterday, we asked for a number of…

M. Lacroix (Louis) : ...de faire des mots en anglais. C'est nouveau, ça? Ça ne se fait pas à l'Assemblée nationale, normalement, à part le premier ministre qui a décidé de faire ça parce qu'il y avait une situation particulière. Pourquoi vous faites ça?

Mme Anglade : Écoutez, M. Lacroix, souvent, on nous demande de reprendre...

M. Lacroix (Louis) : Ça fait depuis 2003 que je couvre les travaux de l'Assemblée nationale, puis je n'ai jamais vu ça.

Mme Anglade : Bien, écoutez, c'est parce que la dernière fois qu'on a fait les points de presse, on nous a demandé de reprendre les mots pour qu'ils puissent les avoir à la caméra en anglais. On l'a fait, on l'a présenté, à ce moment-là, en anglais.

M. Lacroix (Louis) : ...ça ne se fait pas.

Mme Anglade : Bon, bien, alors je vais faire le mot, puis après ça on pourra en discuter, M. Lacroix.

What I was saying about the solidarity that the Government is asking for and transparency, we want to make sure that the Government itself is transparent and is open to having dialogs with the oppositions, and that's why yesterday we asked again to reconvene and have those meetings, those weekly meetings that we have with the Government and make sure that, with all the leaders of the Opposition, we're part of the solution. And we also want to be part of the meetings that are… the briefing, the technical briefing that we have and make sure that we are part of them because it's a way to demonstrate the openness of the Government and the necessity to collaborate. Voilà.

La Modératrice : …prendre les questions maintenant.

M. Lacroix (Louis) : Qu'est-ce que vous avez pensé de la position de M. Arruda, hier, qui a affirmé qu'il y avait des discussions entre la Santé publique, le ministère de la Justice et la Sécurité publique pour permettre aux policiers d'entrer dans les résidences sans mandat?

Mme Anglade : Écoutez, avant de rentrer dans une résidence sans mandat, ce sont des mesures qui sont absolument exceptionnelles, et je pense que le gouvernement a la responsabilité de faire la démonstration que tout a été fait. Aujourd'hui, on a encore de la confusion sur des règles qui ne sont pas claires, on a encore de la confusion sur la politique de dépistage. Il y a beaucoup de choses qui devraient être mises de l'avant, pour nous, pour s'assurer qu'il y ait vraiment une mobilisation de la part des Québécois. Alors, on est loin d'arriver à rentrer chez les gens sans mandat.

M. Lacroix (Louis) : Mais je comprends que vous n'êtes pas en désaccord. Vous n'êtes pas en désaccord, de ce que je comprends.

Mme Anglade : Pardon?

M. Lacroix (Louis) : Vous n'êtes pas en désaccord totalement.

Mme Anglade : Non, non, mais on n'est pas en accord. On n'est pas en accord. Je veux dire, avant d'envoyer la police chez des gens, sans mandat, il va falloir que le gouvernement fasse une démonstration que c'est le dernier des recours. On est très loin de ça. Le gouvernement a beaucoup de travail à démontrer que toutes les étapes ont été franchies pour se rendre là. On est très loin d'être arrivés...

M. Bélair-Cirino (Marco) : Est-ce que le gouvernement pourrait agir en ce sens sans mettre dans le coup les partis d'opposition, sans faire un changement législatif au Code de procédure pénale ou à la Loi sur la santé publique?

Mme Anglade : Bien, vous soulevez un très bon point parce que je pense que, dans une procédure comme celle-là, il faut que tout ait été fait. Il faut que les partis aient collaboré, il faut collectivement, là, qu'on soit sûrs d'avoir communiqué toutes les informations, qu'on soit sûrs d'avoir identifié les véritables problèmes avant de se rendre là. Et vous avez raison de dire que les partis d'opposition devraient être consultés là-dessus. Et c'est la raison pour laquelle, encore une fois, je tends la main au gouvernement pour qu'on puisse collaborer et trouver des solutions. Ça, c'est une solution d'absolument dernier recours, et je pense qu'il n'y a personne qui veut se rendre là.

Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce que vous croyez que c'est une erreur de communication? Comme M. Arruda a voulu se rétracter, au bureau du premier ministre, tout le monde a dit que ce n'était pas dans les cartons, que c'était une erreur. Est-ce que vous croyez...

Mme Anglade : Depuis la semaine dernière, chaque annonce qui a été faite, il a dû y avoir une rétractation, une clarification, parfois deux fois, parfois trois fois, parfois quatre fois. Alors, est-ce que c'est une erreur de communication? Absolument, je pense que c'est clair que... Je veux dire, il a été obligé de se rétracter. Je pense qu'il faut faire attention dans ce type de communication là, puis surtout qu'on parle d'un enjeu...

M. Lacroix (Louis) : Vous ne croyez pas qu'ils s'en vont là pour vrai, là? Vous pensez qu'il s'est vraiment trompé? La question était claire, vous parlez de mandat, dans sa réponse, il parle de mandat, et vous pensez qu'il s'est trompé?

Mme Anglade : Je pense que les communications ne sont pas claires du tout. Puis, s'ils ont l'intention d'y aller, écoutez, je pense qu'ils feraient bien de collaborer avec les oppositions parce qu'encore une fois la démonstration n'a pas été faite que nous devons aller dans cette direction-là aujourd'hui.

M. Carabin (François) : Sur le projet de loi n° 61, Mme Anglade, qu'est-ce qu'il va falloir de différent cette fois-ci pour que vous lui donniez son aval... votre aval, c'est-à-dire?

Mme Anglade : Le projet de loi n° 61, qui était initialement, bon, un projet qui a été mal ficelé et qui était un projet d'accélération des projets d'infrastructure, bien, il va falloir qu'on soit sûrs d'éviter absolument tous les enjeux en termes de collusion puis de corruption qui pourraient découler de ça, ça, ça va être fondamental dans l'étude que l'on va regarder, et que des ressources soient mises à disposition pour faire en sorte qu'on soit capables d'accélérer les choses, pas de contourner les règles, d'accélérer les processus.

M. Carabin (François) : Sur la liste des projets, avez-vous des suggestions...

Mme Anglade : Non, on va attendre que le projet de loi soit déposé.

M. Bergeron (Patrice) : Quelle lecture vous faites, à propos du projet de loi n° 61, sur le plan du gouvernement? Pensez-vous qu'on s'aligne vers peut-être un autre bâillon comme il avait été à un moment donné envisagé, au printemps, pour vraiment forcer en cas d'obstruction de l'opposition… ou pas d'obstruction, mais de refus de l'opposition de collaborer, par exemple?

Mme Anglade : Écoutez, j'espère que le gouvernement a appris de ce qui s'est passé, de la dernière fois, que de procéder par un bâillon puis de vouloir rentrer dans la gorge un projet de loi dont les Québécois ne veulent pas, ce n'est pas la bonne alternative. Je pense que la nouvelle ministre a clairement envoyé un message non équivoque à son gouvernement en disant : Moi, je ne reprendrai même pas l'appellation du projet de loi n° 61, je vais lui donner un autre nom. Je pense qu'ils ont appris, et, si on est capables de collaborer, c'est ça que l'on devrait prioriser.

Des voix :

M. Lavallée (Hugo) : …parce que ça fait plusieurs fois que vous évoquez l'importance de collaborer, mais hier, par exemple, la question du dépistage et de cette motion de Québec solidaire, qui demandait plus de ressources, et puis là vous n'avez pas accepté de collaborer, dans ce cas-ci…

Mme Anglade : Lisez la motion, vous allez comprendre pourquoi on n'a pas… ce n'est pas une question de collaborer.

M. Lavallée (Hugo) : …si vous voulez expliquer.

Mme Anglade : Vous lirez la motion puis vous verrez pourquoi, dans la motion, on a décidé de ne pas aller de l'avant. Je pense qu'au contraire on est vraiment dans un esprit de collaboration.

Mme Crête (Mylène) : J'allais dire : Vous n'aurez pas les mêmes outils législatifs cette fois-ci pour bloquer la nouvelle mouture du projet de loi n° 61. La dernière fois, c'était parce qu'il avait été présenté trop tard en vertu des délais. C'est par ça que les partis de l'opposition avaient réussi à se…

Mme Anglade : Je pense que dans le contexte dans lequel on se trouve, avec le niveau d'inquiétude, d'angoisse de la population, avec les messages qui sont confus de la part du gouvernement aujourd'hui, on a surtout besoin de se serrer les coudes, comme élus à l'Assemblée nationale, pour faire passer des messages clairs. Si on veut accélérer des projets d'infrastructure, au Québec, nous en sommes. Si on veut donner des ressources additionnelles pour le faire, nous en sommes. Ce que nous ne voulons pas, c'est devoir contourner les règles. Et j'ose espérer que la nouvelle ministre l'a bien saisi. On ne veut pas contourner des règles pour accélérer les projets.

Mais, parlant de projet de loi n° 61, je vais juste vous faire la mention suivante. Vous me parlez du projet de loi qui va être déposé aujourd'hui, je reviens sur employés puis les propriétaires des petites et moyennes entreprises. Aujourd'hui, là, ces entreprises-là, ce qu'elles demandent, c'est d'avoir un plan pour la prochaine semaine, les prochains mois jusqu'à Noël, là. C'est de ça dont on parle. Donc, le projet de loi n° 61 ne viendra pas répondre à ça. Donc, quand on va regarder le point de vue économique, il va falloir regarder également tous les autres secteurs et qu'est-ce qui va être fait concrètement pour ces petites et moyennes entreprises là.

M. Larin (Vincent) : ...vous avez pensé des batteries au lithium, là, le projet de M. Fitzgibbon qui nous a annoncé ça, à un 1,4 milliard?

Mme Anglade : Oui, qu'on fait sur le dos de 25 000 actionnaires québécois d'ailleurs. Je pourrais laisser mon collègue Monsef Derraji vous en parler, puisqu'il a rencontré justement les actionnaires.

M. Derraji : Bien, clairement, la seule action du gouvernement, c'est flouer 25 000 actionnaires. On le voit, aujourd'hui, le Québec a presque perdu à bataille avec l'Ontario. Je vous invite à voir l'annonce en Ontario, l'usine à Oakville, montage de voitures, batteries. On parle déjà d'un écosystème. Au Québec, on y pense. En date d'aujourd'hui, il y a des actionnaires qui demandent au gouvernement… vous avez vu les reportages, ils sont venus à l'Assemblée nationale demander pourquoi le ministre de l'Économie ne les a pas considérés lors de ses discussions avec un partenaire financier étranger. C'est ça, le résultat d'une inaction d'un gouvernement qui ne pense pas d'une manière globale à la stratégie du lithium.

M. Lavallée (Hugo) : Est-ce que ça fait partie du rôle du gouvernement de protéger tous les actionnaires qui perdent de l'argent?

M. Derraji : Bien, écoutez, le ministre a déjà pris position, il a rencontré un seul partenaire, et il y avait huit offres, et, justement, il y avait des actionnaires québécois. Et je pense que la moindre des choses c'est prendre en considération ces gens qui ont investi dans Nemaska depuis 2010. Donc, oui, le ministre avait le choix de rencontrer ces actionnaires qui ont contribué depuis le début de Nemaska. Il a préféré parler avec un fonds d'investissement avec des pratiques douteuses à l'extérieur du Québec pour pouvoir reprendre Nemaska à la façon du ministre de l'Économie.

M. Larin (Vincent) : Mais il n'y a pas juste Nemaska dans le projet que le ministre nous présente, là, ce matin, là. Je veux dire, c'est une question d'attirer des investissements pour la construction de pièces, là, 1,4 milliard.

M. Derraji : Bien, concrètement, on n'a pas vu le plan. Et depuis le début et depuis un an, ce qu'on parle, on parle de minerai. Et je vous invite à surveiller deux minerais, le graphite et le lithium. Mais, en date d'aujourd'hui, il y a juste un seul partenaire avec qui le gouvernement s'est associé dans deux mines. Donc, c'est bien beau parler d'un plan. Un, il faut voir le plan et, deux, c'est quoi, la vision d'avoir une batterie made in Québec. Et je vous dis aujourd'hui, en date d'aujourd'hui, ce qu'on voit au Canada : l'Ontario a déjà un écosystème prêt, des voitures Ford. On nous a déjà parlé de Tesla qui veut venir au Québec. Il est où? Ils sont où, les constructeurs automobiles? Donc, c'est bien beau parler d'un écosystème, pour moi, l'écosystème n'existe pas en date d'aujourd'hui. Et j'ai vraiment des doutes qu'on va rattraper le retard avec l'Ontario.

La Modératrice : On va prendre les questions en anglais maintenant.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais juste une précision, Mme Anglade. Sur le projet de loi n° 61.2, avez-vous été consultés directement ou indirectement sur la liste des projets qui pourraient se voir accélérer?

Mme Anglade : Non, je n'ai pas été... nous n'avons pas été consultés. Mais on aurait bien aimé, hein? On aurait bien aimé.

La Modératrice : Questions en anglais.

Mme Senay (Cathy) : This morning, Ms. Anglade, Ms. LeBel will present the new bill to accelerate construction projects. The same day, there is a Speech from the Throne, there is a speech for the nation from the federal. There is lots of tensions, right now, with the second wave and the restart of the economy. What is your role in the Opposition? Because you don't want to block the new bill, it's crucial that economy restarts in Québec. So how do you find... How could you find the balance?

Mme Anglade : So, the cruciality of the start, we need to… I need to understand what it means. Because, in terms of construction, the construction... is going on as we speak. Everywhere there is construction happening. So, the level of urgency associated with that can be debatable. But there's no question that there are certain projects that we want to accelerate and make sure that we eliminate the barriers.

At the same time, if you look at the plan that there is in place right now for the economy, short term, we haven't seen any. Short term, we haven't seen any concrete plan for small and medium size compagnies, people that are asking for support today. So, we're talking a lot about the future. Like, concretely, the second wave is happening as we speak. We talk about plan in health care. We talk about plan in education. Where is the plan right now in terms of the economy?

Mme Senay (Cathy) : If the list of the projects that will be presented along with the bill is firm, cannot be changed, how would you react to this? Is it something…

Mme Anglade : We'll have to wait and see. We'll have to wait what is presented. I have to be hopeful that they've listened to the last episode and they realized that the last session was a disaster, in terms of Bill 61, and that they're going to come up with a plan that is going to be a lot more acceptable, especially avoiding any collusion or corruption. That's really what's going to be critical as well.

Mme Senay (Cathy) : It's the 50th anniversary, this year, of the October Crisis. What would be the consequences of the Legault Government if they go ahead and they give the power to police to intervene in homes or illegal gatherings without warrant, and this, going ahead by themselves, without having a debate at the National Assembly?

Mme Anglade : To me, it would be a… It is an exceptional approach, totally exceptional. And, before you go and do this, you have to demonstrate that you've collaborated with everybody, that everybody has been engaged, that you know that the issues are specifically related to that. This demonstration has not been done. So I really think that they need to do their homework before we start thinking about this.

Mme Fletcher (Raquel) : What was your reaction to the way that that came up in the press conference, yesterday, that Mr. Arruda suggested that Mr. Dubé seemed to be agreeing, maybe, sort of, and then Mr. Arruda took back what he said?

Mme Anglade : Confusion is how I would describe it. Clearly, confusion. They mention something, they go back. Obviously they have conversations about this. But, clearly, it is consistent with what we've seen over the last few days and weeks in terms of the message that is not consistent, a message that is not clear, that needs to get clarity. In order to get clarity, you need to collaborate with everybody, including the Oppositions.

La Modératrice : Merci beaucoup.

Mme Anglade : Parfait. Merci beaucoup. Merci.

(Fin à 8 h 42)

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