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Point de presse de Mme Marie Montpetit, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, et M. David Birnbaum, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé mentale

Version finale

Le mercredi 7 octobre 2020, 14 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Quatorze heures trente-deux minutes)

M. Birnbaum : Bonjour. Merci d'être avec nous. Écoutez, nous sommes ici, en quelque part, pour demander de l'action, des réponses à une séquelle fondamentale de cette pandémie, c'est-à-dire une crise qui est présente depuis des mois maintenant sur la santé mentale. Nous avons demandé un plan d'action, des gestes structurants, une commission parlementaire, et on persiste là-dessus, pour examiner et débattre les phénomènes tellement sérieux en ce qui a trait à la santé mentale.

Écoutez, si on parle de nos jeunes adolescents en confinement pour trois mois, qui ont besoin de socialiser de façon normale; si on parle de nos aînés, nos aînés proches aidantes et proches aidants qui ont souffert durant ces six mois, les gens qui ont perdu des proches; si on pense aux travailleuses et travailleurs de première ligne, surtout en santé, en éducation, qui subissent des conséquences...

Nous, quand on a fait notre demande pour un mandat d'initiative pour une enquête sur la santé mentale... J'ai reçu et j'ai en main 43 lettres, de l'Ordre des psychologues, l'ordre des orthophonistes, toutes sortes de groupes de parents, toutes sortes d'experts qui disent : Oui, nous sommes devant une crise sanitaire, mais une crise, en conséquence, de santé mentale. Si ce gouvernement est sérieux, il faut une réponse à la taille. Dans un premier temps, des outils diagnostiques, de la recherche probante, des discussions ouvertes et éclairées pour délibérer avec les gens qui connaissent le milieu. Suite à ça, un plan d'action et tout ça. Donc, la première étape, c'est une enquête, un mandat d'initiative puis des actions concrètes et à la taille du défi énorme devant nous.

Merci. Ma collègue la ministre... la porte-parole de la santé aurait quelques mots à ajouter.

Mme Montpetit : Merci, David. Bonjour à tous. Donc, pour réitérer dans le même sens, on a fait une demande il y a déjà plus... il y a deux mois, en fait, pour tenir un mandat d'initiative, donc que la Commission de la santé et des services sociaux, qui est constituée des membres de toutes les formations politiques, puisse se réunir pour se donner un mandat en lien avec les effets, les conséquences de la pandémie sur la santé mentale.

On le sait, les mesures de confinement des six derniers mois ont entraîné beaucoup de détresse psychologique chez les gens. On le voit tous les jours comme députés, à quel point, justement, il y a de plus en plus de Québécois qui souffrent de détresse psychologique, d'anxiété, de dépression aussi, qui ont un lien avec la pandémie mais avec aussi les mesures qui ont été mises en place, donc en lien avec... que ce soit l'isolement, entre autres, des difficultés financières, la conciliation famille-travail, les parcours scolaires qui ont été interrompus aussi au printemps. Donc, plein d'éléments qui font que ça a ajouté beaucoup d'insécurité, de préoccupations, de stress chez les gens, et ça, on le voit bien, là, à quel point, à l'heure actuelle, c'est en train d'augmenter la détresse psychologique.

Les groupes d'aide, d'action sur le suicide aussi lèvent beaucoup de drapeaux rouges, hein, disent qu'il faut s'occuper de la situation. De nombreux experts aussi appuient notre demande de tenir un mandat d'initiative spécifique en lien avec la pandémie.

Parce que ce qu'on demande, dans le fond, c'est vraiment de pouvoir réunir et consulter les experts du Québec qui se sont prononcés à différents moments dans les dernières semaines, dans les derniers mois. Mais on souhaite vraiment les réunir dans le contexte de consultation bien spécifique pour les entendre sur les effets de la pandémie sur la santé mentale, que ce soit, par exemple, au niveau des jeunes, chez les aînés, chez les gens en situation de précarité, chez les personnes seules. Il faut être capable de bien identifier les besoins, bien identifier les conséquences de la pandémie, identifier, dans le fond, vraiment des données probantes pour être capables de cibler les besoins. Et, après ça, ce que l'on souhaite, c'est qu'il y ait une stratégie nationale ciblée qui soit mise en place, spécifiquement en lien avec les effets de la pandémie.

Et je le répète, on a fait cette demande-là il y a deux mois, à la mi-août. Il y a eu une rencontre qui a eu lieu. À l'heure actuelle, on est toujours en attente du gouvernement de convoquer une deuxième rencontre. On ne sent pas une volonté de s'occuper du dossier et on est extrêmement préoccupés, très inquiets des effets sur la santé mentale des Québécois, sur la détresse psychologique dont on entend parler. Et, comme je le dis, les experts sont avec nous derrière ça, à dire : Il faut absolument qu'il y ait un plan qui soit mis en place bien spécifiquement et qu'il y ait une attention particulière qui soit donnée à ce dossier-là pour s'assurer que ce ne soit pas dans l'angle mort de la présente pandémie sanitaire. Merci.

La Modératrice : Est-ce qu'il y a des questions?

M. Pouliot (Samuel) : ...in English.

La Modératrice : Oui. Il n'y a pas de question, on va faire un tout petit extrait en anglais. Merci.

M. Birnbaum :Thank you. If we're here today, it's to demand of this Government that it respond to a crisis parallel to our sanitary crisis during this pandemic, and it's a crisis of mental health. We've asked first that there would be a «mandat d'initiative», an inquiry at the Health Commission of the National Assembly. And when we asked, we got 43 letters of support from major players in the mental health field, l'Ordre des psychologues, entre autres.

There is a problem. Every indicator is suggesting that young people, teenagers who have been in isolation, seniors who have been so vulnerable through this crisis, people who have lost their jobs, frontline health care workers are all in distress. This is not a normal time, and it requires systematic meaningful and transparent responses.

So far, the Government as acted in a rather ad hoc fashion and has failed to respond to numerous, concrete proposals that we've made, and that people of Québec are demanding more, and we are, too.

Des voix : Merci.

 (Fin à 14 h 39)

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