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Conférence de presse de M. François Legault, premier ministre

Point de presse quotidien

Version finale

Le mardi 27 octobre 2020, 13 h 40

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Treize heures quarante minutes)

Le Modérateur : Alors, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue à cette mêlée de presse du premier ministre, M. François Legault.

M. Legault : Mangeons... C'est un masque de l'UPA, Mangeons Local. Et puis je vais prendre quelques minutes pour vous parler un petit peu d'économie, parce que c'est sûr qu'actuellement la grande priorité, c'est de lutter contre le virus, donc vraiment une priorité santé, mais il reste que je veux vous dire qu'on travaille très fort, là. Il y a une équipe qui travaille en parallèle pour préparer la nouvelle économie, puis il y a des grands changements qui s'en viennent.

Bon, d'abord, oui, en agriculture, on est en train de travailler très fort avec l'UPA pour augmenter la production, au Québec, de plusieurs aliments. On travaille aussi avec plusieurs entreprises manufacturières dans ce qu'on appelle le manufacturier 4.0, là, donc un manufacturier productif, efficace, où on va ajouter des produits, entre autres pour remplacer des produits qui sont actuellement importés de Chine.

On a un deuxième, aussi, grand chantier qui est important, sur lequel Jean Boulet, Danielle McCann et Jean-François Roberge travaillent, c'est toute la requalification de la main-d'oeuvre. Donc, tous ceux qui ont perdu leur emploi, on est en train, entre autres, de développer des cours accélérés, un peu comme on l'a fait avec les préposés aux bénéficiaires, mais des cours en technologies de l'information. Donc, ça touche plusieurs secteurs : numérisation, toute la question de la robotisation, donc l'intelligence artificielle, donc toutes les technologies de l'information. On va essayer de convaincre, bon, d'abord, plus de jeunes de choisir ces secteurs-là qui vont s'accélérer, là. On va tous comprendre qu'à cause de la pandémie, du télétravail puis des achats en ligne, il va y en avoir plus que jamais.

Puis il y a un troisième chantier aussi qu'on travaille très fort, puis j'ai hâte de vous annoncer des bonnes nouvelles, c'est toute l'électrification des transports, donc que ça soit trains, tramways, autobus électriques, camions électriques. Donc, on travaille très fort pour en fabriquer le maximum possible au Québec puis de changer les habitudes aussi pour aller vers l'électricité, parce qu'on a beaucoup d'électricité au Québec puis on ne produit pas de pétrole. Donc, juste vous dire qu'on est déjà en train de préparer l'économie de demain, même si actuellement la priorité, c'est de lutter contre la pandémie.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous avez manqué de transparence dans le message, M. Legault? Les partis d'opposition, ce matin, ont été très sévères à l'endroit de votre gestion, en disant notamment qu'on ne sait pas trop où vous vous en allez, il n'y a pas suffisamment de renseignements qui sont donnés venant de la Santé publique pour que les gens puissent adhérer à votre message. Est-ce que vous avez manqué le mandat de la communication?

M. Legault : Pas du tout. Moi, je pense que, depuis le début, que ça soit le début de mon mandat, il y a deux ans, ou le début de la pandémie, au mois de mars, il y a eu un mot d'ordre à tous mes ministres : transparence. Et toute l'information qu'on a, on la donne.

Maintenant, la situation n'évolue pas juste au Québec. Regardez ce qui se passe en France, regardez ce qui se passe dans plusieurs pays. Nous, on pensait être capables de faire réduire le nombre de nouveaux cas en 28 jours. On a réussi à stabiliser, mais pas vraiment à réduire. Mais il n'y a pas personne qui aurait pu prévoir la situation qu'on vit actuellement.

Mme Lévesque (Fanny) : Mais, M. Legault, est-ce que ça ne serait pas un avantage pour vous, par exemple, de remettre un peu les oppositions dans le coup, comme vous l'avez fait lors de la première vague? Parce que, là, ce matin... Hier, vous nous annoncez qu'on prolonge le défi, il faut que les gens soient au rendez-vous. Là, on a trois partis d'opposition qui disent que vous manquez de transparence, qui ont de la difficulté... qui questionnent même l'indépendance de M. Arruda. Est-ce que vous seriez ouvert à essayer de mettre un nouveau mécanisme ou quelque chose pour qu'ils soient au courant, les briefer sur les avis de santé publique pour qu'ils soient capables de retransmettre le message également?

M. Legault : Bon, je pense qu'il n'y a pas personne qui peut dire qu'on n'est pas transparents puis qu'on ne répond pas, d'abord, à vos questions, je réponds à vos questions de façon régulière, le Dr Arruda répond à vos questions de façon régulière.

Au printemps, je ne communiquais pas plus avec les oppositions parce qu'il n'y avait pas de période de questions. Donc, deux fois par semaine, je prenais leurs questions, un peu comme je le fais à la période des questions tantôt, là. Donc, il n'y a pas moins de communication avec les oppositions.

Puis les suggestions sont toujours bienvenues, mais, à un moment donné, il faut aussi travailler tous ensemble, envoyer un message clair à la population qu'il faut faire des efforts, que la situation est difficile, ici comme partout ailleurs dans le monde, puis que, si on veut passer au travers, il faut respecter les consignes. Mais non, je ne vois pas, là, le manque de transparence, là. Toutes les données que j'ai, je les donne.

M. Lavallée (Hugo) : Mais les oppositions, ça fait quand même plusieurs fois qu'elles demandent à ce que Dr Arruda tienne des points de presse séparément, qu'il y ait vraiment une distinction claire et nette entre vous et la Santé publique. Donc, elles reviennent encore une fois à la charge avec ça aujourd'hui. Est-ce que c'est quelque chose que vous pourriez envisager, une chose à laquelle vous avez pensé ou c'est complètement exclu, ça n'arrivera pas?

M. Legault : Bien, écoutez, de la façon que ça fonctionne en pratique, là, il faut comprendre ça, on n'est pas dans la théorie, on est en pratique, il y a un comité qui se réunit à chaque jour. Moi, je suis le président. Il y a les trois ministres de la Santé, donc le ministre de la Santé, le ministre délégué puis la ministre responsable des Aînés. Il y a la ministre de la Sécurité publique, puis, à l'occasion, le ministre de l'Éducation, puis le ministre de l'Économie, et il y a le directeur de la santé publique.

Puis là, bien, on regarde plein d'alternatives pour voir qu'est-ce qui est le moins pire, parce qu'on est dans cette situation-là actuellement, c'est de dire : Bon, oui, il y a la santé mentale, mais, de l'autre côté, il y a des décès, il y a la situation du réseau de la santé qui est fragile. Donc, qu'est-ce qui sont les moins pires décisions? Puis on en discute tous ensemble, puis moi, je rends des comptes. Je vous rends des comptes actuellement. Je vous rencontre régulièrement. Puis je m'en vais à la période des questions puis je réponds aux questions de l'opposition.

Donc, il n'y a absolument rien de caché, tout est transparent. Puis les gens, bien, écoutez, ils décideront, là, s'ils sont d'accord ou non avec leur gouvernement.

M. Lavallée (Hugo) : Mais le Dr Arruda va continuer d'être à vos côtés systématiquement?

M. Legault : Oui. Puis le Dr Arruda vous l'a dit, la journée qu'il ne va pas se sentir à l'aise, il va vous le dire. Donc, c'est sûr qu'il y a des débats, qu'il y a des échanges, qu'on essaie de peser le pour et le contre de toutes sortes de moyens, de nouvelles consignes, puis on essaie de décider ensemble. Mais, jusqu'à présent, on est arrivés aux mêmes conclusions.

M. Lacroix (Louis) : ...M. Legault, parce que les partis d'opposition font ça, mais il y a aussi d'autres... Je voyais l'ordre des kinésiologues, là, pour ne citer qu'eux autres, aujourd'hui, qui disaient que, pour eux autres, le message n'est pas clair, puis tout ça. Alors, cette impression-là de manque de transparence vient d'où, à votre avis?

M. Legault : Bien, écoutez, c'est que la situation évolue rapidement. Lisez un peu ce qui se passe ailleurs dans le monde. Il y a des manifestations. Il y a des gens qui ne sont pas d'accord avec les mesures qui sont annoncées dans les restaurants, dans les gyms, peu importe. C'est la même, même discussion qu'on a partout dans le monde. Puis, bon, c'est un peu le propre de l'opposition de s'opposer.

M. Lecavalier (Charles) : Si je prends l'exemple des gyms, là, ce n'est pas quand même pas anodin, 200 entreprises qui sortent en disant : Nous, là, on ne respectera plus les règles du gouvernement. Puis ça, c'est un exemple, mais est-ce que vous n'avez pas l'impression qu'on risque d'atteindre une espèce de point de rupture où il y a une partie de la population qui va juste faire fi des politiques de santé publique puis dire : Nous, on est juste tannés puis on arrête...

M. Legault : Moi, je pense que la grande majorité des Québécois comprend qu'actuellement on ne peut pas ouvrir les restaurants, on ne peut pas ouvrir les gyms. Il y a des risques de contagion. Et, concernant les gyms, je veux vous annoncer aussi que, demain, au Conseil des ministres, on va adopter un décret pour qu'il y ait des amendes non seulement pour les propriétaires, mais les clients qui se présenteraient dans les gyms, qu'ils n'ont pas de droit d'être ouverts.

M. Carabin (François) : The Lancet a publié la semaine dernière... Vous faites souvent des comparaisons avec d'autres pays. Là, c'est une étude auprès de 131 pays qui démontre qu'il y a deux facteurs importants pour l'augmentation de la transmission, c'est les rassemblements et l'ouverture des écoles.

Est-ce que vous avez l'impression que vous avez contribué à l'arrivée d'une deuxième vague en rouvrant les écoles, en permettant aussi les rassemblements à 250 cet été?

M. Legault : Bien, voyez-vous, ça, c'est un bon exemple de choix difficiles qu'on a à faire, de dire : Demain matin, est-ce qu'on doit fermer ou non les écoles? Parce que, bon, il y a beaucoup de gens dans chaque classe, mais il y a un impact négatif si on ferme une école, surtout pendant des mois puis surtout avec ce qui est déjà arrivé au printemps. Donc, il y a un impact pour les enfants. Autant au niveau apprentissage qu'au niveau social, il y a un impact négatif important si on ferme une école. Donc, on essaie de peser les pour et les contre et de prendre les moins pires décisions.

Mme Crête (Mylène) : Si la majorité des Québécois respecte les mesures, là, de la Santé publique, comme vous le dites, pourquoi est-ce que le nombre de cas se maintient à peu près aux alentours de 1 000, là? Est-ce qu'une minorité des Québécois est responsable de ça?

M. Legault : Bien, je pense que la vague, on le voit entre autres en France, là, c'est comme si on a réussi à mâter la vague qui était commencée, mais il y en a comme une autre, là. Est-ce que c'est une troisième, est-ce que c'est une 2.b ou je ne sais pas trop quoi? Mais on voit que c'est fort, l'augmentation de la propagation du virus.

M. Bergeron (Patrice) : ...le gouvernement est encore en contrôle de la situation actuellement?

M. Legault : Oui, oui, totalement. Oui, on est en contrôle dans le réseau de la santé, on est en contrôle parce qu'on a l'appui de la majorité de la population. Et puis on a réussi, contrairement à d'autres pays, à stabiliser le nombre de nouveaux cas. Donc, ça, c'est toute une victoire.

M. Bossé (Olivier) : Est-ce que c'est possible de ne pas reculer l'heure en fin de semaine?

M. Legault : Ah! écoutez, c'est un débat qui existe depuis que je suis en politique. Il y a des pour, il y a des contre, le matin, le soir. C'est quelque chose qu'on va regarder éventuellement, mais pas pour cette fois-ci.

M. Bossé (Olivier) : Donc, ça ne se fera pas, là.

M. Legault : Non.

Mme Fletcher (Raquel) : Mr. Legault, the Opposition is very critical of the 28...

M. Legault : What's new?

Mme Fletcher (Raquel) :  ...of the 28 days challenge, and they say the way that you presented it is was like a challenge, a fun activity, OK, let's do this for 28 days. And now, with extending it, it's like a roller coaster, that people, you know, thought we're going to hit the 28th day and then go back to some level of normal. And now, we're going up again, and you're making Quebeckers seasick essentially.

M. Legault : We really thought, at the beginning of October, that after 28 days with these measures, that we would see a decrease in the number of new cases. It wasn't the result we had. And that was the result, or the objective, or the assumption made by the specialists. And unfortunately, like in many other countries, we didn't see a decrease. At least, in Québec, we didn't see an increase like in other countries. So, it's half of a victory.

Mme Senay (Cathy) : But you know that asking for another four weeks, Mr. Legault, it's enormous, what you are asking to citizens? And you know as well that doubt, citizens' doubt, is your worst enemy, fighting COVID-19. So, if, for some citizens, your explanations are not sufficient, what else can you do to bring them back?

M. Legault : Yes. What we see is that all people knowing somebody who had the COVID-19, they respect the measures. Some people, they don't know anybody who had the COVID-19, and these people sometimes they are not enough careful. But more and more people, of course, know other people who had the COVID-19. So, I think that the vast majority of Quebeckers, they understand why we've put this in place and they see that it's not only in Québec, it's like that everywhere in the world.

Mme Senay (Cathy) : Do you regret your 28-day challenge? Do you regret it?

M. Legault : At the time, we made the best decision with the information we had at the time.

Mme Greig (Kelly) : At the beginning of the 28-day challenge, you said there's only so far the Government can go, it's up to Quebeckers. So, did Quebeckers fail? Is this why we have another 28 days?

M. Legault : We were successful because there was no increase, but we need to do more. I think that Quebeckers, in total, reduced their contacts, but not enough. So, we have to do it for another 28 days in order to reduce the number of deaths. We have 19 more deaths today.

Mme Greig (Kelly) : Is this all Quebeckers...

M. Authier (Philip) : With people saying, openly saying that they are going to rebel and not follow the rules and the Oppositions saying : The more you do not put all the cards on the table, the less confidence people have in the Government, are your worried about Québec's social peace?

M. Legault : OK. First, all the cards are on the table. Second, I think, it's not responsible from the Oppositions not to support the measures. And I think we are doing our best with the information we have.

M. Authier (Philip) : And the social peace of Québec?

M. Legault : For me, there is no problem with the vast majority of Quebeckers. And regarding the gymnasiums, we'll ask the police people to give fines to the owners and to the customers, the clients of these gyms.

Mme Greig (Kelly) : Today, Mr. Trudeau was talking even as long term as Christmas, that if we don't do something now, then, that's going to be kind of what's going to be at stake. Are you thinking that long-term at this point, and what could Christmas look like in Québec?

M. Legault : I think that the first thing that is important is that Mr. Trudeau doesn't open the borders. So, he waited a lot too much, last March, closing the borders. So, this time, we have to take no chance and let the borders closed at least for the end of the year. So...

Mme Greig (Kelly) : And what about Christmas?

M. Legault : And for Christmas, I really hope and I'm confident that in 28 days we'll be able to maybe not have big parties for Christmas, but to be able to see our families.

Le Modérateur : C'est terminé pour les questions. Je vais vous demander de répéter en français la partie sur Noël, s'il vous plaît.

M. Legault : Bien, je pense que ce qui est important, c'est que M. Trudeau, qui veut gérer les CHSLD, là, bien, qu'il s'assure de bien gérer, de mieux gérer les frontières. Au mois de mars, ça nous a fait très mal que M. Trudeau ne ferme pas plus rapidement les frontières. Il y a plein de gens qui sont rentrés au Québec avec le virus. Là, c'est très important que M. Trudeau garde les frontières fermées pour un bon bout de temps.

Le Modérateur : C'est ce qui met fin à cette mêlée de presse. Merci beaucoup.

(Fin à 13 h 56)

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