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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle

Version finale

Le jeudi 29 octobre 2020, 8 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-neuf minutes)

Mme Anglade : Alors, bonjour à tous. Nous sommes aujourd'hui... Bien, enfin, je suis, aujourd'hui, accompagnée de Marie Montpetit et d'André Fortin.

Alors, nous sommes aujourd'hui le 29 octobre. Nous sommes passés à travers la première vague de la crise de la COVID, avec le lourd bilan qu'on connaît, c'est-à-dire 5 000 décès. Et malheureusement les mesures et les plans du gouvernement du Québec n'ont pas eu les résultats escomptés.

Le gouvernement de M. Legault propose à nouveau un plan de quatre semaines aux Québécois, qu'il souhaite peut-être ajuster dans les 14 prochains jours. Mais hier on a vu M. Trudeau, M. Macron, Dr Fauci, dans leurs interventions publiques, nous faire comprendre la chose suivante. Les gouvernements, dont celui du Québec, doivent prendre la pleine mesure de la situation. Nous allons probablement devoir apprendre à vivre avec le virus sur une période qui va être beaucoup plus longue. En conséquence, le gouvernement doit mettre en… une stratégie de plus long terme.

Aujourd'hui, j'aimerais avoir une pensée spéciale pour un certain nombre de personnes au Québec. Je pense notamment à nos entrepreneurs, à nos gens qui ne savent pas s'ils vont pouvoir réembaucher leurs employés, s'ils vont pouvoir passer à travers les prochaines semaines. Je pense à nos employés dans le domaine de la santé, à nos professionnels dans ce domaine qui se demandent comment ils vont arriver, jusqu'à Noël ou dans les prochains mois, à passer à travers la crise. Je pense également à nos étudiants au cégep, qui sont là pour la première année puis qui se disent… De quoi sera faite leur session en janvier, en février, en mars, de quoi ça va avoir l'air?

Certains scientifiques croient à la possibilité d'un vaccin pour l'été prochain. Je le souhaite réellement, qu'on soit capables d'avoir un vaccin pour l'été prochain et qu'on puisse collectivement se sortir de la crise. Mais le Québec n'est pas une île. Le gouvernement du Québec doit désormais se préparer en conséquence. Je continue de croire que le gouvernement doit se poser des questions rapidement au niveau de la cohérence et de la transparence de ses actions. Je crois également que, et je le répète à nouveau, les Québécois doivent respecter les consignes et les mesures sanitaires pour assurer une cohésion sociale à l'intérieur du Québec. Je sais que nous sommes collectivement résilients et nous souhaitons tous passer à travers cette crise.

Nous avons fait, dans les dernières semaines, une vingtaine de recommandations au gouvernement, au premier ministre. On va continuer à en faire. Mais, aujourd'hui, à titre de cheffe de l'opposition officielle du Québec et à titre de cheffe du Parti libéral, j'offre ma pleine et entière collaboration afin d'aider le gouvernement à mettre en place un plan de long terme pour mettre fin à une gestion réactive de la crise de la COVID-2019. On a besoin d'avoir un plan de long terme, et c'est ce qu'on a... c'est pour ça qu'aujourd'hui on tend la main au premier ministre du Québec, pour assurer ce plan qui devrait s'étaler sur une période de 12 mois.

M. Bergeron (Patrice) : Mme Anglade, hier, si on écoutait Mme Guilbault, on avait l'impression que vous étiez une séditieuse qui, vraiment, était irresponsable. Comment vous accueillez ces accusations-là?

Mme Anglade : L'opposition est ici pour poser des questions puis pour amener des propositions constructives. Nous avons fait une vingtaine de propositions constructives, une vingtaine, mais aujourd'hui on se rend compte... Et, cette semaine, j'ai posé la question au gouvernement : Quel était le plan de match? La réalité, quand vous regardez la situation, c'est qu'on est passés... Le premier ministre nous a dit qu'il avait un plan et qu'il était prêt le 25 août dernier. Ensuite, on nous a dit : On va faire un plan sur 28 jours. Ça n'a pas fonctionné. Ensuite, on nous dit aujourd'hui : On va faire un plan sur 28 jours, mais finalement on va réajuster pour les prochains 14 jours.

La réalité, c'est qu'on a besoin d'un plan sur le long terme. On a besoin d'avoir une vision sur les 12 prochains mois. On a besoin de réfléchir ensemble à de quoi seront faits les 12 prochains mois. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui ce que l'on demande au gouvernement, c'est de réfléchir à ce plan de long terme. Et j'ai posé la question en Chambre cette semaine : Quel était le plan de match pour changer les choses? On n'a pas eu de réponse. On veut avoir un plan de long terme et on veut pouvoir y collaborer avec le gouvernement.

M. Laforest (Alain) : …c'est d'alimenter les complotistes.

Mme Anglade : Notre objectif, c'est de bâtir un plan où on va pouvoir sortir de cette crise collectivement. C'est ça, notre objectif.

M. Larin (Vincent) : ...avoir un plan de 12 mois, alors qu'on ne sait même pas combien de cas de contamination on va avoir dans un mois?

Mme Anglade : Il faut faire les deux. En fait, ce qu'il faut faire, c'est gérer la crise, évidemment, au quotidien, mais il faut également sortir du au jour le jour et prévoir les choses. Imaginez, par exemple, aujourd'hui, vous êtes un restaurateur, vous ne savez pas si, dans deux semaines ou dans quatre semaines, vous allez ouvrir ou ne pas rouvrir, comment pouvez-vous avancer? Comment pouvez-vous prévoir ce qui va se passer? Les gens, aujourd'hui, ont besoin d'avoir une vision d'ensemble. Que ce soit pour nos écoles, que ce soit pour nos entreprises, nos PME, peu importe, on a besoin d'avoir une vision d'ensemble. On a besoin de bâtir ce plan-là sur une période de 12 mois parce qu'on va devoir apprendre à vivre avec le virus. Si on continue à juste s'occuper du court terme, court terme, court terme, on n'aura jamais cette vision de plus long terme. On a besoin de passer à ça.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Est-ce qu'il y a un pays dans le monde, Mme Anglade, que vous regardez et que vous vous dites : Eux, ils comprennent ça, puis il faut faire la même chose?

Mme Anglade : Écoutez, un des pays qui se démarque présentement… C'est sûr, si vous regardez la Nouvelle-Zélande, qu'il y a des résultats qui sont quand même...

Une voix : ...

Mme Anglade : Bien oui. Alors, maintenant, vous me posez la question : Est-ce qu'il y a quelqu'un qui se démarque? C'est sûr que vous… Est-ce qu'il y a une juridiction...

M. Pilon-Larose (Hugo) : Qu'est-ce qu'on peut faire? À qui on peut se comparer?

Mme Anglade : La Colombie-Britannique, regardons ce qui se passe en Colombie-Britannique. Je pense que ça pourrait être un exemple, effectivement, pour nous, des plans... Je regardais, par exemple, des plans sur la vaccination qui... un éventuel vaccin, des plans de long terme. En Allemagne, encore une fois, il y a des gens qui réfléchissent à cette question de long terme. Et ce que nous invite... Hier, M. Trudeau a dit quelque chose, il a dit... Il ne sait pas de quoi sera fait Noël, hein? Alors, je veux dire, on regarde Noël puis on ne sait pas qu'est-ce qu'il va se passer à Noël. Je pense qu'on doit prendre la pleine mesure de ce qui arrive et se dire : Les 12 prochains mois, de quoi seront-ils faits?

Oui, il faut gérer le quotidien. Il n'y a pas de doute qu'il faut gérer le quotidien. Mais il faut aussi être capable de répondre aux questions, préparer ce qui s'en vient pour la rentrée des classes en janvier, préparer ce qui s'en vient pour nos entrepreneurs. Est-ce que les... Si vous êtes, aujourd'hui, un restaurateur puis vous avez eu une aide aujourd'hui, est-ce que vous vous dites : Bien, je vais attendre de voir si, dans deux semaines, je vais avoir de l'aide puis, dans deux semaines après, je vais avoir de l'aide, ou est-ce que vous avez envie d'avoir une perspective sur le long terme? C'est à ça qu'on doit en venir collectivement.

Mme Gamache (Valérie) : Concernant la lettre des 150 médecins et professionnels de la santé qui ont signé une lettre pour dire : Il faut de la décentralisation parce que notre système de santé, actuellement, il n'est pas capable… il n'est pas efficace contre la pandémie, qu'est-ce qui peut être fait, selon vous, à court terme, pour justement décentraliser puis rendre le système de santé plus efficace?

Mme Anglade : Bien, écoutez, je pense que les gens essaient justement de se... À court terme, je pense que les gens, ils essaient de trouver des solutions de plus long terme pour le rendre viable. Je pense aussi que c'est ça que j'entendais dans la réponse des médecins, c'est : Qu'est-ce que l'on peut faire à long terme? Et ça vient renforcer le message que nous, on doit s'asseoir ensemble avec les acteurs du milieu pour essayer de trouver des solutions de long terme.

M. Bergeron (Patrice) : Ces médecins-là, ils ont quand même des demandes précises, là, à savoir… Ils ne peuvent même pas mettre une paroi dans un hôpital. Est-ce que le ministre ne pourrait pas juste, en vertu des pouvoirs que lui donne la loi… Il y a l'article, je pense, 130, de la loi n° 10, là, qui dit : Bien, le réseau peut s'organiser aussi par lui-même. Est-ce que le ministre Dubé ne devrait pas leur dire : Oui, on autorise les établissements locaux à prendre des décisions quand il s'agit de désigner des zones rouges sans qu'ils aient besoin de demander une permission au CIUSSS, là?

Mme Anglade : Toutes les mesures qui peuvent nous permettre de réagir de manière plus efficace… Et d'ailleurs, en toute honnêteté, il y a certains endroits qui ont été capables de le faire dans la mesure où on prend des décisions, on s'ajuste à la crise. Regardez ce qui s'est passé en matière de télémédecine. On a été capables de s'ajuster puis de changer des choses qui étaient… qui permettaient une plus grande flexibilité. Donc, il y a des éléments de ça qui peuvent être appliqués à court terme. Mais je pense encore une fois qu'il y a ces éléments-là… Il faut commencer à se projeter sur le long terme.

M. Bergeron (Patrice) : À titre d'opposition officielle, est-ce que ce n'est pas un problème pour vous parce que cette loi-là, justement, qui a donné cette centralisation-là, c'est vous qui l'avez adoptée?

Mme Anglade : Mais, entre vous et moi, ce que vous voulez dire aussi, c'est qu'à l'intérieur même de cette loi-là on a des mécanismes qui permettent justement de prendre ces décisions-là. C'est à l'intérieur même de cette loi-là.

M. Pilon-Larose (Hugo) : En matière de santé, j'aimerais savoir, Mme Anglade, au CISSS de Lanaudière, qui est imputable du fait que le P.D.G. du CISSS, qui est aussi le boss de l'hôpital de Joliette, pour lequel, dans la commission Viens, il y a eu des tonnes de témoignages pour parler des cas de racisme ou d'intolérance qui se passaient là… mais qu'au CISSS le P.D.G, il n'avait pas lu le rapport?

Mme Anglade : Bien, je pense que le P.D.G. lui-même devrait avoir lu le rapport. Je pense que, clairement, là, il n'y a personne qui peut nier qu'il y a un enjeu. Il n'y a personne qui peut nier ce qui s'est passé récemment avec Joyce Echaquan. Et moi, je me serais attendue à ce que ce rapport ait été lu et que des actions aient été mises en place. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? Je pense que c'est…

M. Laforest (Alain) : À ce moment-là, on fait quoi au pays du «no fault»? Il reste là, puis on lui dit : Lis le rapport, ou on prend des actions?

Mme Anglade : Bien, il faut… Lire le rapport, c'est le minimum. Ce n'est pas de lire le rapport, là, c'est quelles sont les actions qui vont clairement être posées par le CIUSSS. C'est à lui d'agir. Présentement, là, il a les outils entre les mains pour réagir. Donc, c'est à lui aussi de poser des gestes concrets.

M. Laforest (Alain) : …depuis un an.

Mme Anglade : Encore une fois, il n'a pas pris connaissance du rapport. Un, c'est surprenant qu'on ait quelqu'un qui n'a pas pris connaissance du rapport dans ce cas-ci. Ça, c'est la première des choses. Mais la deuxième des choses, aujourd'hui, il a… Écoutez, ça fait combien de temps, ça fait quatre semaines, cinq semaines? Il est plus que temps d'avoir… de poser des gestes très concrets, puis, je pense, c'est sa responsabilité.

Mme Sioui (Marie-Michèle) : …là, entre autres, le centre d'amitié à Joliette a mis sur pied une clinique de proximité, mais le CISSS, là, on ne donne pas d'équipement pour…

Mme Anglade : Je n'entends pas votre question.

Mme Sioui (Marie-Michèle) : Je m'excuse. Il y a des actions à portée de main. Le centre d'amitié de Lanaudière a mis sur pied une clinique de proximité, mais le CISSS ne leur donne pas d'équipement pour qu'elle fonctionne comme il faut. Le P.D.G. du CISSS n'est plus en contact avec le chef de Manawan. En fait, est-ce qu'il est la bonne personne en poste? Est-ce que c'est le genre de chose qui peut mériter qu'on tasse un P.D.G.?

Mme Anglade : Bien, je pense qu'il commence à y avoir une accumulation de choses. Mais, encore une fois, je crois, dans ce cas-ci, que ce que j'aimerais voir, moi, c'est des actions concrètes qui sont posées parce qu'effectivement il en manque clairement, des actions qui devaient être posées par ce P.D.G. du CISSS, clairement. Je ne sais pas si, Marie, tu veux commenter? Elle a confirmé ce que je dis.

M. Bossé (Olivier) : Sur les patients de l'institut en santé mentale de Québec, qui ont manqué de soins lors d'une éclosion il y a environ deux semaines, qu'est-ce qu'on peut dire de ça à part de dire que c'est effrayant?

Mme Anglade : Le problème, là, de la santé... Je veux juste revenir sur la santé mentale puis... Là, on a des enjeux... Aujourd'hui, là, il y a des patients… Puis là vous me parlez de santé mentale, il y a des gens, là… des éclosions... des personnes âgées qui n'ont pas de soins à domicile parce qu'elles font partie de lieux où il y a une éclosion, puis elles ne peuvent même pas recevoir de services à domicile pour des soins dont elles ont besoin. Bien, un autre exemple, c'est celui-là, au niveau de la santé mentale.

Donc, on a véritablement un enjeu, et c'est pour ça qu'il faut que l'on soit capables d'avoir une perspective de long terme par rapport à ça. La santé mentale, là, ce n'est pas un enjeu qu'on va pouvoir régler à coups de 25 millions à droite et à gauche. Voilà deux semaines, on a proposé une vision qui ferait en sorte qu'on injecte 300 millions de dollars dans nos soins de services de santé mentale. Pourquoi? Parce que ce dont on a besoin, c'est de vraiment un coup de barre dans ce domaine-là.

Hier, le gouvernement a annoncé 25 millions. Encore une fois, on fait une gestion au jour le jour. C'est correct qu'on ait à gérer le Québec au jour le jour, mais la santé mentale, il va falloir qu'on y réfléchisse sur le long terme. Il va falloir qu'on y réfléchisse sur les 12 prochains mois et plus. Quand je dis les 12 prochains mois et plus, évidemment… Mais on ne peut pas continuer à simplement penser au court terme parce qu'on va en échapper, d'autres cas comme ça. Et, pour pouvoir se sortir de ça, bien, il faut qu'on ouvre l'accès. Il faut que les gens aient accès, puis accès, ça veut dire aller directement voir un psychologue, mais accès, ça veut aussi dire pouvoir ne pas payer, et ça, c'est un deuxième enjeu que l'on a.

Alors, je pense qu'une des mesures qui étaient très... qui pourraient aider, définitivement, c'est ce que nous avons mis sur la table il y a deux semaines.

La Modératrice : Merci. On va passer aux questions en anglais maintenant.

Mme Senay (Cathy) : Good morning.

Mme Anglade : Good morning.

Mme Senay (Cathy) : What is the picking process you have after... Ms. Guilbault, the Deputy Premier, says opposition parties were irresponsible. But she went and said further, on that, basically, you were responsible of tearing the social cohesion apart with what you said about gym closures.

Mme Anglade : Well, it's simply not true. It's simply not true. You've heard me yourself when I come here, and I always say : We have to make sure that we support the measures. I've made videos about that. So, I mean, it's simply not true. The reality is, as leader of the opposition, I have to be able to ask questions and I have to be able to be… We have to be able to propose new ideas and we've done both. So, if they don't want to have a constructive opposition, that's a different story, but we've been extremely constructive. We came up with about 20 different recommendations for the Government. But we will be asking questions because the plan has not worked.

Mme Senay (Cathy) : But, if she was on the attack mode yesterday, it's because she knows she has the public opinion behind her and behind her own party. What's at risk for you, then, to continue…

Mme Anglade : I do my job based on what I see on the ground. I do my job based on the comments that I hear from our constituents. I do my job based on questions that are being asked by the people, and that's what we bring here. So, when I say something, when I ask a question, it's not only like the people of the opposition that are asking the question. It is the people on the ground that are asking themselves a question. I think it's totally irrelevant.

Mme Greig (Kelly) : I think that one of the main issues here is that a lot of people tune into Mr. Legault's press conferences because they give a daily update on the… So why people are paying attention to these press conferences right now, that maybe they didn't before, because of that… So, when she uses that platform to attack you politically, what do you make of kind of how viewers or how Quebeckers…

Mme Anglade : I think Quebeckers realize that they ask themselves the same questions. When we ask to have a long-term plan… I think people are starting to see, OK, what's going to happen in the next two weeks. What is going to happen in the next two weeks? Are we going to continue saying : In two weeks, this is what's going to be, and then two weeks later… I think we have to step back, and take a moment, and think : We're going to be in this for the long run, we're going to be in this for the next 12 months. Can we collectively think about a long-term plan? And, in order to do this, in order to do this, you need to get… I'm the first one to say : Mr. Legault, I'm willing to contribute, I'm willing to be part of whatever team you want to put forward so we can work together. We have the collective responsibility to prepare a plan that is on the long term. So it's not about he said, she said. That's not what it's about at all.

M. Authier (Philip) : What do you think of Mme Guilbault's reaction? I mean, it's kind of unusual to see... They're saying : Do not oppose us. Like, I asked the question yesterday, are we still allowed to ask questions of the Government?

Mme Anglade : Well, it's a fair question.

M. Authier (Philip) : And do you think they're in a panic? What do you think of their reaction?

Mme Anglade : Well, the reality is we've done about 20 different recommendations. We've been very constructive. We will keep asking questions, and the Government has to answer. And the Government doesn't have to answer to the opposition. That's not the question. The Government has to answer to Quebeckers. The questions that we're asking are not questions that are coming out of, like, we sit down in the morning and we think of what question we're going to be asking the Premier. The questions are coming from the constituents, from the people in Québec, and you hear those questions. You hear those questions from students. You hear the questions from the people in our health care system. You hear those questions all the time. So I think it's very legitimate for us to be doing this and we're going to keep doing it.

Mme Senay (Cathy) : About the one-year plan that you want the Government to develop, you know that there is a special committee on the federal scene with experts… For example, Michael Sabia is heading this committee, and they have to find solutions in the medium, the long-term, what we should bring to boost the economy. How important it is for Québec to sit down at that committee and say : Well, this is what we need?

Mme Anglade : Well, it's definitely something that the Government of Québec should be doing. But, at the same time, at the same time, we should be thinking about a plan for us. Like, again, that is a long-term plan. We cannot keep managing day to day the way we're doing it today because, if the plan doesn't work... Mr. Legault had a plan at the end of August, it didn't work. So they came up with another plan, at the end of September, for 28 days, didn't work. So we're coming up with another plan for another 28 days and we'll readjust the plan in 14 days if we think... But, at the end of the day, what is it going to look like in the next 12 months? That's what we have to think about. And I think getting all the key people involved in defining what that plan is is really important.

An example of that, health care. Yesterday, there was an announcement on health care. Well, you're targeting a specific area of the population, which is fine, it's the younger population, but it's one tenth of what we need to do. If you had a vision on the long term, you would be investing $300 million right now in mental health. That's what needs to happen in Québec today.

Mme Greig (Kelly) : I want to ask you about testing a little bit, a little bit off this topic, but it seems that there's a backlog for testing in Montréal, and, for few days, now, we're seeing the number of tests down steadily from 30,000... Do you feel there… that's becoming kind of a… issue now that maybe we're focusing more on the…

Mme Anglade : Well, testing is important and... I mean, ideally, what you want to see is that we're maintaining the level at about 30,000. I mean, that's what we need to shoot for. You're right when you say people might be deciding not to test as much, but maintaining the level of testing is really critical as well. It's been demonstrated that testing… tracability is really key.

Mme Greig (Kelly) : When you see that it's down consistently, do you think that…

Mme Anglade : It can be a combination of both. But the system has demonstrated its ability to achieve 30,000. So I would imagine that there is perhaps a hypothesis that fewer people are getting tested, but it could be a combination of both.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 49)

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