(Onze heures vingt-quatre minutes)
Le Modérateur
:
Bonjour. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. Vont s'adresser à
vous aujourd'hui M. Pascal Bérubé, chef parlementaire, M. Joël
Arseneau, porte-parole en matière de transport ainsi que M. Paul St-Pierre
Plamondon, chef du Parti québécois.
M.
Bérubé
:
Merci. Je vous salue tous, membres de la presse parlementaire, du personnel du
ministère des Transports, Louis, de notre équipe.
Alors, aujourd'hui, rapport de la Vérificatrice
générale quant au F.-A.-Gauthier. On a lu le rapport. Je ne vous cacherai pas
que l'enjeu le plus important, pour nous, c'est que les traversiers puissent
faire leur travail chaque jour entre Matane et la Côte-Nord. Ça, c'est notre
priorité à Martin Ouellet et moi. Tout le reste, c'est des questionnements
qu'on a comme Québécois sur les coûts, sur les erreurs engendrées, sur la
reddition de comptes. Et c'est essentiellement ce que fait le rapport de la
Vérificatrice générale à notre demande depuis le début.
Et ensuite il y a eu ce reportage d'Enquête.
Je pense qu'on peut rendre hommage à Marie-Maude Denis et son équipe qui ont
travaillé à éclaircir la situation. Alors, on a aujourd'hui le fruit de l'audit
de la Vérificatrice générale. Et ce qu'on réalise, c'est que la Société des
traversiers du Québec, notamment, elle était mal préparée pour ce type de
navire. Il y a eu de la confusion à plus d'un égard. Et nous sommes d'avis que
ça ne nous ramène pas le bateau à court terme. On apprend beaucoup de choses. Joël
pourrait vous en dire beaucoup plus.
Je terminerais en vous disant que deux
lanceurs d'alerte, M. Lebrun et M. St-Pierre, qui sont intervenus
dans l'enquête de Radio-Canada, n'ont jamais reçu d'excuse ni de possibilité
d'enlever de note négative dans leur dossier. Donc, j'invite le ministère des
Transports à aller dans ce sens.
Ceci étant dit, il y a des enjeux qui sont
plus ou moins couverts. L'Apollo, je pense, ne se retrouve pas là. L'Apollo,
acheté par le gouvernement de la CAQ, un rafiot acheté en Ontario et qui n'aura
duré que 17 jours; coût total, 5,5 millions de dollars, revendu à 1 $.
J'ai demandé à Pierre-Yves McSween ce que ça représentait comme dévaluation,
puis il m'a dit : C'est du jamais vu, c'est vraiment n'importe quoi; qui,
qui a acheté ça, une compagnie? non, le gouvernement du Québec, c'est encore
pire.
Alors, c'est là qu'on en est. Donc, Martin
Ouellet et moi, les députés de part et d'autre du fleuve, sommes attentifs au
rapport. On va continuer de fouiller ce qu'il en est.
Il y a également un enjeu quant à l'éthique
qu'on m'a demandé d'aborder. Le ministre Pierre Fitzgibbon faisait face à deux
enquêtes d'éthique qui sont combinées dans une seule. Ce que je retiens, c'est
qu'il aura un blâme, il y a des motifs suffisants pour qu'il ait un blâme. Ce
n'est pas la première fois que des questions sont posées, notamment avec Guy
LeBlanc, avec la proximité de certaines personnes, avec parfois la confusion
des genres, où le ministre, c'est comme une prolongation de ses amis, là, le
gouvernement du Québec. Et il est très impliqué. Donc, il avait dit une fois en
point de presse, vous vous en souviendrez, il a dit : Si je deviens un
problème pour le gouvernement du Québec — lorsqu'on a appris les
annonces d'enquête — je vais quitter. Alors, bonne lecture. Et c'est
là où on en est. Donc, il y a eu des manquements à telle enseigne qu'on nous
propose un blâme qui sera précisé un peu plus tard. Donc, vous pouvez lire
également le rapport concernant l'éthique du ministre de l'Économie.
Alors, je demanderais maintenant à mon
collègue des Îles-de-la-Madeleine de parler davantage du traversier.
M. Arseneau : Merci beaucoup,
Pascal. Bon, ce qu'il est convenu d'appeler la saga des traversiers ou du
F.-A.-Gauthier a connu une autre étape, a franchi une autre étape aujourd'hui
avec le dépôt du rapport de la Vérificatrice générale. Et, s'il y a une grande
conclusion qu'on peut tirer aujourd'hui, c'est que la commande, la
construction, la gestion de ce projet-là, là, a été faite, là, en fait, par la Société
des traversiers du Québec, ça a été fait comme des «ti-counes». En fait, on
n'avait ni l'expérience, ni les compétences, ni apporté le suivi nécessaire à
la construction d'un bateau de cette envergure-là, et, bien évidemment, ça a
coûté de l'argent aux Québécois, là. On parle de plus d'une vingtaine de
millions de dollars de plus que le projet initial.
Mais surtout on n'a aucune garantie pour
l'avenir, à savoir si le bateau va pouvoir continuer de fonctionner et
adéquatement. Parce qu'on sait qu'on a eu des problèmes avec les propulseurs, ils
sont réparés pour l'instant, mais il y a aussi des vices de fabrication dans
l'ensemble des composantes du bateau. On a noté pas moins de 54 défauts de
fabrication jugés non corrigibles. Mais pourquoi ils sont non corrigibles?
C'est parce qu'il n'y avait pas d'équipe sur place pour veiller au contrôle de
la qualité de la part de l'équipe de la STQ. Donc, ces défauts-là, quand ils
ont été rapportés, auraient pu être corrigés, mais ils ne l'ont pas été, et ils
sont devenus incorrigibles, et maintenant il faut payer pour.
Essentiellement, ce qu'on déplore, c'est
que personne n'est imputable aujourd'hui. On sait que les gestionnaires n'ont
pas fait leur travail. Ils étaient incompétents pour le faire et ils ne se sont
pas donné les ressources pour le faire adéquatement. On sait que le C.A.,
normalement, les administrateurs auraient dû être là pour vérifier si les
décisions des gestionnaires étaient adéquates. Ils n'avaient pas les
compétences pour en juger et ils ne se sont pas dotés des équipes de
vérification pour le faire. Donc, on a fait entièrement confiance au chantier
Fincantieri pour livrer un produit de qualité, et ça donne ce que ça donne,
c'est-à-dire un bateau qui n'en finit plus d'être remorqué ou d'être rapatrié,
là, à un chantier pour des réparations à gauche et à droite. Même chose pour le
plan de contingence, où on n'avait absolument pas de plan, ce qui a donné, là,
la saga dont Pascal a fait mention tout à l'heure, l'achat de multiples
bateaux, dont l'Apollo, qui a été un gaspillage monumental de fonds publics qui
s'ajoute à cette saga.
Et aujourd'hui, ce qu'on demande au gouvernement,
là, c'est de déposer son plan pour l'optimisation des services de toutes les
traverses le long du Saint-Laurent entre le Bas-Saint-Laurent, la rive sud et
la rive nord. On est encore en attente de ce plan-là. Il faut que le gouvernement
se ressaisisse et rassure la population sur la qualité des services pour les
années à venir. Et il faut encore que la Société des traversiers du Québec nous
prouve qu'avec le changement qui s'est opéré à la garde depuis un peu plus d'un
an, bien... nous donne davantage d'assurance que la compétence sera au rendez-vous
lorsqu'il sera temps de faire de nouvelles acquisitions parce que le temps va
venir très rapidement. Merci.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Je veux prendre quelques instants pour souligner un moment qui, à mon avis, a
une valeur historique, qui vient de se produire au salon bleu. Pascal Bérubé
ici présent a posé une question toute simple au gouvernement, à savoir : Qu'est-ce
qui a changé depuis 25 ans pour que François Legault et son équipe ne
voient plus aucun intérêt dans le projet du pays? Qu'est-ce qui s'est amélioré?
Et la réponse de François Legault, elle est très éloquente et elle est
marquante sur le plan historique.
François Legault a répondu exactement
comme Jean Charest, ce sont les mêmes mots, ce sont les mêmes phrases. Il a
commencé par dire que... En fait, il a commencé par ne pas réponse à la
question : Qu'est-ce qui a changé, qu'est-ce qui s'est amélioré? Parce que
la réponse, c'est qu'il n'y a rien qui s'est amélioré, au contraire, il y a une
forme de déclin qu'on constate. Et il s'est mis à se vanter de son plan pour
défendre les intérêts du Québec dans le Canada. De toutes les initiatives et
les demandes, son plan à succès, là, bien malheureusement, il n'a pas été
capable de nommer un seul succès parce que la vérité, c'est que toutes ses
demandes à date ont été rejetées. Et c'est vraiment de jouer à l'autruche.
Donc, tout ce qui restait à
M. Legault, dans sa réponse, c'étaient les lignes de Philippe Couillard,
les lignes de Jean Charest, à savoir : Les Québécois n'en veulent pas, de
référendum, ils n'en veulent pas, de référendum, les Québécois n'en veulent
pas, de référendum, la peur du référendum, alors que le sondage le plus récent
nous dit que 40 % sont favorables au projet de pays et que 47 % des
Québécois s'attendent à ce que cette question-là revienne. La CAQ a été élue
avec 37 % des voix. Est-ce que 37 % des voix, ce n'est pas légitime
pour défendre les idées qui sont les leurs?
Donc, il y a vraiment un moment marquant
parce que la vraie nature de la CAQ ressort aujourd'hui. C'est le temps des
bilans, ça fait 25 ans, et on pose une question toute simple à quelqu'un
qui a déjà fait le budget de l'an un du Québec indépendant, quelqu'un qui a
déjà mis toutes ses énergies à faire aboutir ce projet-là, cette idée-là, et il
nous répond toutes les lignes classiques du Parti libéral du Québec sans aucune
différence. Et mon collègue Pascal, qui a posé cette question-là, aimerait rajouter
quelque chose.
M. Bérubé : J'insiste quand
même, ce n'est pas rien, quand même. François Legault, c'est le président du
Conseil de la fédération canadienne. Il est chantre de l'harmonie canadienne
dans cette organisation qui ne laisse aucune ambiguïté quant à sa fonction,
créée par Jean Charest.
Alors, c'est un fédéraliste, il ne
l'assume pas, mais soyez assurés que l'ensemble de ses collaborateurs doivent
l'assumer. Ils auront des consignes aujourd'hui et demain de ne pas s'épancher
sur leur vote de 1995, de ne pas faire référence à ça. C'est un message qui a
été lancé, et on nous l'a communiqué tout à l'heure. Donc, ça fait partie de
ça. Ça n'existe pas.
Bien, ce qui existe, c'est un gouvernement
québécois, fédéraliste, disons-le, qui fait des demandes, puis il n'y a jamais
de retour. Alors, le Canada, on peut l'accepter tel quel, ça a déjà été essayé
par le Parti libéral, et ce n'est pas tellement différent du Parti libéral.
Nous nous assumons comme parti indépendantiste.
Et je dis aux indépendantistes qui ont aidé la CAQ à gagner, surtout pour
battre les libéraux, qu'avec ce que vous avez entendu ce matin et ce que vous
allez entendre dans le domaine linguistique, et autres, sortez de là, ça presse
parce qu'on vous utilise pour donner du poids au gouvernement, mais on ne vous
donne rien pour vous rassurer quant à l'avenir du Québec et quant aux gestes
nationalistes forts et sensibles que sont notamment la langue. Alors, il est
temps de sortir.
Et je dirais, comme M. Parizeau...
Moi, je ne vais pas essayer de me comparer à M. Parizeau. M. Legault
a voulu se comparer à M. Lévesque, tout à l'heure, ce qui est toujours un
peu hasardeux. Moi, je vais m'inspirer de M. Parizeau qui disait : Que
le dernier entré laisse la porte ouverte. Et parfois ça sera des retours, et on
sera heureux de retrouver des gens qui avaient quitté. Mais je pense que c'est
une autre démonstration que ce parti n'est pas tellement nationaliste, c'est
plutôt affairiste. Ça rime, ce n'est pas la même chose.
Le Modérateur
: On va
prendre les questions...
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Et je terminerais juste sur un dernier point. Ce que ça dit, c'est qu'il y a
une question d'authenticité et de courage. Nous, au Parti québécois, on est
conséquents, on ne joue pas à l'autruche, on ne se cache pas derrière des
lignes qui sont propres au Parti libéral puis qui sont directement reliées avec
le déclin linguistique, culturel et économique que vit le Québec en ce moment.
Et je me joins à Pascal quand il dit :
Si vous croyez à l'avenir du Québec, si vous croyez à notre projet de pays,
faites-vous pas utiliser par un gouvernement qui n'a pas la colonne vertébrale
droite, qui n'est pas conséquent et qui nous ramène exactement aux années de
Jean Charest et de Philippe Couillard sur ces questions qui sont fondamentales.
Le Modérateur
: On va
prendre les questions, s'il vous plaît.
M. Bellerose (Patrick) : Oui.
Bonjour. Comment vous expliquez le changement de ton de M. Legault au
salon bleu dans les dernières semaines? On sent une certaine exaspération face
aux questions, critiques et propositions de l'opposition.
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Parce qu'on arrive aux choses fondamentales. C'est toujours plus facile de
répondre sur des questions de surface que quand le moment de vérité approche.
Puis le moment de vérité, ça va être l'élection de 2022 dans le cadre de
laquelle François Legault, de la façon qu'il est parti parce qu'il n'a cumulé
que des échecs auprès d'Ottawa, François Legault va être pris pour reprendre le
rôle de Jean Charest. On entend les mêmes lignes de communication, il va être
dans la même position où il va tenter de faire peur aux Québécois en leur
disant qu'un processus démocratique qui permettra enfin aux Québécois
d'aboutir, d'exister, d'avoir une démocratie normale, il faut en avoir peur. Et
il va être obligé, par le cumul de ses échecs avec le fédéral, de mettre tous
ces échecs-là sous le tapis et de reprendre les lignes de communication du
Parti libéral du Québec.
Et c'est sûr que ça l'énerve parce que
François Legault a mis des années dans sa vie à tenter de faire aboutir ce
projet fondamental là. Il le sait, ce n'est pas comme si François Legault ne
comprend pas le langage qu'on parle, il le sait que ce qu'on dit, c'est vrai.
Regardez les yeux de Simon Jolin-Barrette quand qu'il est obligé de dire qu'il
ne consent pas à notre motion quand Véronique Hivon a eu terminé sa motion sur
l'indépendance du Québec. Ses yeux regardent par terre. Parce que tous ces
gens-là savent qu'on dit la vérité puis qu'on sert le meilleur intérêt du
Québec. Mais ils s'entêtent à prendre le chemin du Parti libéral puis à nous
garder dans le mensonge. On ne lâchera pas.
M. Bellerose (Patrick) : Sur
la question de la gestion de la pandémie, on voit les réactions de
Mme Guilbault et de M. Legault quand il y a des questions qui sont
posées. Auparavant, disons que ça passait. Maintenant, il y a une exaspération.
Comment vous comprenez cette différence-là?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Bien, en fait, on n'a pas à le comprendre. Je pense que le gouvernement doit
demeurer professionnel et doit donner l'exemple pour le reste de la population.
Parce que, si le gouvernement lui-même commence à injurier une opposition puis
commence à perdre son calme, on ne peut pas après demander à la population de
demeurer calme. Donc, moi, je pense que je n'ai pas d'explication à donner,
mais je pense qu'il y a une exigence que le gouvernement doit continuer à
remplir. C'est malgré certains ratés puis certains dialogues parfaitement
légitimes dans une démocratie entre l'opposition puis le parti au pouvoir. Le
parti qui a le rôle du gouvernement se doit de demeurer calme et courtois en
tout temps pour le bien de la suite des choses. Mais je suis assez convaincu
qu'ils feront l'ajustement, là. Je ne peux pas l'expliquer, mais je sais que
l'ajustement doit venir.
M. Bellerose (Patrick) :
C'est une perte de contrôle de la part de M. Legault?
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
Non, je ne dirais pas que c'est une perte de contrôle, je dis simplement que
c'est important pour le gouvernement de demeurer aussi professionnel que
possible en tout en temps, de la même manière que nous, on se l'est dit entre
nous, là, on propose, mais on va toujours demeurer dans la sphère du
professionnalisme et du constructif parce qu'on sait qu'on est en période de
crise, donc tout le monde a cette responsabilité-là, y compris le gouvernement.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Juste une question, M. le chef du Parti québécois. Est-ce que le gouvernement québécois,
caquiste, rate une occasion de faire mousser le sentiment indépendantiste
durant la pandémie?
Je m'explique, là. En Écosse, notamment,
la bonne gestion de la pandémie par le gouvernement écossais, un gouvernement
indépendantiste, fait en sorte que le sentiment indépendantiste a augmenté, se
soit renforcé depuis le début de la pandémie. Bon, il y a eu la question du
Brexit aussi. Mais est-ce que c'était une occasion pour vous, indépendantistes,
de peut-être miser un peu plus sur la bonne gestion de la pandémie — là,
vous allez peut-être me dire que ce n'est pas nécessairement une bonne gestion — pour
dire que, si le Québec avait pleinement les pouvoirs, qu'il pourrait agir mieux
ou...
M. St-Pierre Plamondon (Paul) :
C'est une excellente question. Parce que, si on ne regarde pas seulement la
pandémie, mais depuis la prise du pouvoir de la CAQ, la CAQ est un parti qui ne
va pas au bout de ses raisonnements et qui étouffe ses échecs constitutionnels
dans les relations avec le fédéral. Si la CAQ avait le sentiment du devoir, de
dire la vérité aux Québécois, ils prendraient chacun des échecs et des refus
inacceptables d'Ottawa depuis le début, tant dans la pandémie que sur des
choses plus générales, et ils feraient des sorties en disant : C'est
complètement inacceptable.
Mais vous remarquerez que leurs réactions
à leurs échecs vis-à-vis Ottawa sont exactement les réactions des libéraux à
l'époque de Couillard et de Charest, c'est de faire comme si ça n'avait pas eu
lieu. Et c'est pour ça que je réagis à ce qui s'est passé au salon bleu, c'est
que c'est exactement la même manière d'étouffer la vérité, d'étouffer la
légitimité de notre projet de devenir un pays que ce que les libéraux faisaient
à l'époque.
Donc, la question est extrêmement
pertinente. Non seulement ils ne font pas de promotion d'un projet de société
qui nous mènerait ailleurs, mais en fait, c'est qu'activement, à chaque fois
qu'il y a des difficultés avec Ottawa, ils étouffent volontairement tout
commentaire qu'ils devraient faire en disant : Je suis vraiment déçu ou
indigné d'un refus qui était pourtant sur une demande très légitime. Merci.
(Fin à 11 h 41)