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Conférence de presse de Mme Geneviève Guilbault, vice-première ministre

Version finale

Le mercredi 4 novembre 2020, 9 h 45

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Neuf heures cinquante et une minutes)

Le Modérateur : Alors, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue à cette mêlée de presse de la vice-première ministre du Québec, Geneviève Guilbault.

Une voix : Mme Guilbault, allez-vous prendre...

Mme Guilbault : Merci. Bonjour. Oui, je vais prendre vos questions directement.

M. Lacroix (Louis) : Alors, allons-y donc. Le départ d'Annick Murphy, ça vous dit quoi comme... Qu'est-ce que ça vous inspire? Ce n'est pas un peu étrange qu'elle annonce son départ avant la fin de son mandat?

Mme Guilbault : Bien, écoutez, on ne peut que respecter sa décision. Elle a décidé de prendre sa retraite. Et j'ai lu comme vous sa déclaration. Donc, je pense que toute autre question devrait lui être adressée directement. Nous, on prend acte de sa décision. Et par la suite j'ai décodé aussi de sa déclaration qu'elle quitterait en février. Donc, là, va s'enclencher le processus pour la désignation d'un ou d'une éventuelle prochain ou prochaine DPCP en vertu évidemment de la loi n° 1. Donc, à nouveau, la loi n° 1. Puis c'est une chance qu'elle ait été votée, cette loi-là, quand on y pense, parce qu'on s'en sert quand même assez souvent depuis son adoption. Et donc le processus va suivre son cours.

M. Laforest (Alain) : ...nos institutions actuellement, compte tenu que le directeur de la Sûreté du Québec est sous enquête, qu'il y a une enquête du ministère du Conseil exécutif et que celle qui était impliquée dans cette enquête-là décide de partir un an après... un an avant la fin de son contrat, alors qu'on est en pleine élection américaine?

Mme Guilbault : Bien, là, il y a trois choses. Il y a trois choses. D'abord, pour ce qui est de la situation du directeur général de la Sûreté du Québec, M. Prud'homme, l'enquête en ce moment est menée par la Commission de la fonction publique. Souvenez-vous, dernièrement, j'ai mandaté la Commission de la fonction publique pour me faire rapport. Les élections américaines, bien, ça se déroule effectivement en parallèle, là, mais je ne vois pas nécessairement de lien avec... Puis, en fait, il faudrait lui poser la question. La décision de quitter avant la fin de son mandat pour sa retraite est une décision personnelle de Me Murphy, donc je me verrais très mal interpréter sa décision ou commenter une décision qui est personnelle. Il faudrait lui demander à elle.

M. Lavallée (Hugo) : Mais pour vous, là, c'est un pur hasard qu'elle décide d'annoncer ça en pleine éclipse médiatique, là? Vous croyez au hasard?

Mme Guilbault : Je ne peux que prendre acte de sa décision, vous comprenez? Si quelqu'un décide de prendre sa retraite, la façon de l'annoncer, le moment où elle l'annonce, les raisons pour lesquelles elle prend cette décision-là lui appartiennent. À partir de là, nous, notre responsabilité, outre prendre acte de la décision, c'est de s'assurer qu'on va pouvoir désigner un ou une remplaçante. C'est pour ça que je vous parle de la loi n° 1 parce que ça va se faire aux deux tiers de l'Assemblée nationale, comme vous le savez, on va suivre le même processus que pour le commissaire de l'UPAC.

M. Robitaille (Antoine) :  Le processus dont vous avez parlé l'autre jour, là, auprès de la Commission de la fonction publique, est-ce que ça a un effet sur ce processus-là, le départ de Mme Murphy?

Mme Guilbault : C'est un processus qui est géré par la Commission de la fonction publique, qui est entièrement indépendante, nommée par l'Assemblée nationale, donc à l'extérieur de l'exécutif. Et là, bon, est-ce qu'ils vont avoir besoin du concours de certaines personnes? Est-ce que Me Murphy va avoir un rapport avec les travaux de la commission? Ce sont toutes des questions qu'il faudra adresser à la Commission de la fonction publique, auxquelles je ne suis pas en mesure de répondre parce qu'évidemment je ne me mêle pas du tout du processus.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que vous voyez un rapport avec le départ de Martin... Avec le processus entourant Martin Prud'homme, la plainte logée, est-ce que vous faites un lien entre le départ de Mme Murphy et l'affaire Prud'homme, appelons-la comme ça?

Mme Guilbault : Non. Ce n'est pas à moi à faire de liens entre des situations. Mme Murphy annonce son départ. C'est une décision qui est personnelle. Et, nous, ce qu'on se doit de faire, c'est de s'assurer qu'on va pouvoir lui trouver un ou une remplaçante en vertu de notre nouveau processus. Et d'ailleurs je me suis offerte. J'ai contacté mon collègue de la Justice, s'il souhaite qu'on discute, parce qu'à chaque fois... On utilise, pour la première fois, le processus. Donc, comme on l'a utilisé déjà pour nommer l'actuel Commissaire à la lutte contre la corruption, je me suis offerte s'il souhaite discuter de la manière dont j'ai moi-même, personnellement, procédé. Encore qu'il y a une précaution particulière pour le DPCP, et c'est vraiment une recommandation du ministre de la Justice qui est faite au premier ministre.

M. Chouinard (Tommy) : Est-ce que les trois experts qui avaient été mandatés pour étudier le cas de M. Prud'homme avaient soulevé quelque question que ce soit au sujet du comportement de Me Murphy? Est-ce que vous avez constaté une telle chose?

Mme Guilbault : Les trois experts? Vous me parlez du comité qui avait été formé par le Secrétariat des emplois supérieurs? Bien, comme vous le savez, c'est de l'information confidentielle, tous les travaux qui ont été menés par ces trois personnes là, le rapport qu'ils ont fait. J'avais offert à l'époque la possibilité de le rendre disponible, moyennant l'accord de la personne qui est principalement concernée. Et, à défaut de cet accord, bien, je ne peux commenter le détail de l'information qui m'a été transmise par le Secrétariat des emplois supérieurs.

M. Laforest (Alain) : …aux États-Unis, est-ce que ça vous inquiète au niveau économique, le fait qu'on reste dans l'incertitude? Il n'y a pas de raison de fêter aux États-Unis aujourd'hui, là. Vous, vous en avez une parce que c'est votre anniversaire.

Mme Guilbault : Oui, mais donc, bien, évidemment, comme plusieurs, puis le premier ministre en a parlé hier aussi, on aurait aimé un résultat peut-être plus franc. C'est encore en évolution, là. Juste avant de venir vous rejoindre, je voyais qu'il y avait encore... il y avait une remontée de M. Biden. Mais, dans tous les cas, de toute façon, nous, on va se ranger au résultat qui aura été décidé par la population américaine. Il reste que c'est une élection américaine. Donc, il faut s'en tenir à la décision des citoyens américains.

M. Bossé (Olivier) : Mme Guilbault, sur les patrouilles mixtes, le maire Labeaume a dit : Nous, on n'a pas besoin de ça, on est déjà équipés avec PECH. Est-ce que ça va être au choix? Est-ce que ça va être selon les municipalités? Comment vous voyez ça?

Mme Guilbault : Je vois ça en deux temps. D'une part, c'est vrai que le Service de police de la ville de Québec travaille depuis longtemps avec PECH. Puis j'entendais récemment Benoît Côté, le directeur général de PECH, qui disait : Tu sais, ça travaille bien, on est habitués. Effectivement, il y a des enjeux de santé mentale qui, des fois, ne sont pas du tout des interventions à saveur sécurité publique. Mais c'est très intéressant de pouvoir travailler avec les policiers néanmoins pour gérer l'aspect sécurité et tout ça. Donc, le travail se fait déjà très harmonieusement et très fructueusement entre les deux. Alors, moi, je vois très bien que ça puisse continuer.

Néanmoins, il faut se poser la question plus largement pour le Québec au complet. Et à la suite du drame de samedi dernier, moi, je me suis entretenue avec le premier ministre, dimanche matin, puis on a discuté. Je lui ai fait part du fait que les patrouilles mixtes, c'est quelque chose qui est déjà utilisé à plusieurs endroits au Québec. À Montréal ça se fait, il y a Trois-Rivières aussi qui a sa formule, il y a divers endroits qui le font. Et tout le monde ne fait pas forcément exactement la même chose, mais le principe demeure qu'il y a plusieurs appels qui sont logés dans des services de police actuellement et qui originent de problèmes plus de nature de santé mentale, alors ce sont les policiers qui s'y rendent. Mais il n'y a pas de raison de se priver de l'expertise plus communautaire ou plus psychosociale de d'autres types de ressources qui pourraient compléter le travail des policiers pour des interventions beaucoup plus adaptées à la situation.

Le Modérateur : Questions en anglais...

M. Bergeron (Patrice) : ...au Saguenay, il y a un restaurant qui veut défier les règles de la Santé publique, va ouvrir vendredi parce qu'il dit : Il y a des endroits où que c'est bourré de monde, comme les Club Price, puis nous, les restaurants, on est contraints malgré tout à rester fermés dans nos salles à manger. Lui, il va défier. Est-ce que ça va prendre un nouveau décret? Quel message vous envoyez?

Mme Guilbault : On a fait récemment un... Bien, premièrement, le message qu'on envoie, c'est évidemment : N'ouvrez pas vos restaurants, si vous êtes en zone rouge, c'est interdit. Et le message que j'ai envie aussi d'envoyer aux citoyens du coin, c'est : Si jamais les restaurants décident d'ouvrir malgré tout, de ne pas fréquenter les restaurants en question parce qu'on ne peut pas aller au restaurant quand on est en zone rouge. Et je rappelle que dernièrement il y avait eu la sortie, là, des propriétaires de gym qui avaient envisagé d'ouvrir malgré l'interdiction, qui finalement ne l'ont pas fait. Je les remercie à nouveau. Mais on avait préparé... on avait adopté un décret en vue de pouvoir donner des contraventions, si jamais des propriétaires d'endroits qui doivent être fermés décident d'ouvrir, et de pouvoir aussi donner des contraventions à des gens qui fréquenteraient ces endroits-là malgré que c'est interdit. Ce décret-là serait applicable pour d'autres types de commerces qui ouvriraient en zone rouge.

Le Modérateur : En anglais.

Mme Senay (Cathy) : On Saturday, Mrs. Guilbault, on Saturday, police had alerted the population only at 11:57 p.m., via Twitter, even though the first calls to 911 came to... around 10:30 p.m., and no other alerts were sent anywhere. Is there a need for your Government to review how the police communicate with the population in those circumstances? Because you had a huge gap, and it was only on Twitter. Who goes on Twitter on Saturday night? Is there a need to review this?

Mme Guilbault : Yes. Two things on that. First of all, I want to thank again the police officers from the Service de police de la ville de Québec and all first respondents who did their best and who acted pretty fast Saturday night to be able to arrest this man. And they used all possible media. You talk about Twitter, but it was everywhere on TV. I agree with you that it was in the middle of the night, but nobody can decide at what time that kind of situation occurs. So I want to thank police officers.

And, on Québec En Alerte, because I think this is what you are talking about, Québec En Alerte is another mean to be able to join the population. It is a possibility, for all police forces, in Québec, and for all municipalities, fire services too, to be able to use this tool if they think it is necessary. But it is a decision that is made by the police forces or by any other instance. That is in «rodage». I don't know the term in English but...

Une voix :

Mme Guilbault : In progress, yes, that is… its development is in progress in collaboration with us at the ministère de la Sécurité publique. So this is possible to use it, but not necessary. This is a decision that is made by the instance that is responsible for the situation.

M. Authier (Philip) : …Canada's relationship with France, do you think... Have we experienced a diplomatic incident in terms of Canada's relationship with France because of Mr. Macron's comments to Mr. Legault about freedom of expression? Do you think there will be long-term consequences?

Mme Guilbault : Well, this is a common position between two nations, France and Québec, on a fundamental issue in a society, which is the liberty of expression. We have the same position as the President of France, Mr. Macron, and he chose to call Mr. Legault, our Prime Minister, to thank him and to agree on the fact that we have the same position. So this is... And I think it is the right position to have because this is so fundamental and so important that you cannot compromise on the liberty of expression.

Mme Fletcher (Raquel) : On the American election, what is the concern for Québec if there is a second Trump administration? The Premier said you are watching it closely. What do you...

Mme Guilbault : Yes, I think everyone is watching it closely. But we will work with the next president whether it is Mr. Biden or Mr. Trump. What is important is to keep on working with the United States because, as you know, it is a very important partner for us, commercial partner. And so we'll work with whoever is elected and respect the choice of Americans.

Le Modérateur : Merci. Bonne journée à tous.

(Fin à 10 h 3)

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