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Point de presse de Mme Manon Massé, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Le mardi 10 novembre 2020, 11 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures quatre minutes)

Mme Massé : Alors, bonjour, tout le monde, bon début de semaine. Nous avons, comme plusieurs d'entre vous, pris connaissance du rapport du BAPE concernant le tramway de Québec. Ce qui est fascinant dans ce rapport-là, c'est que, d'une part, il ne mentionne pas d'impacts très négatifs sur la question de l'environnement. Hein, on le sait bien, une question de transport en commun, c'est définitivement un objectif de réduction de GES, notamment dans le déplacement des personnes, mais il ne fait pas de commentaire à l'effet d'avoir des impacts majeurs négatifs, alors que, par le passé, il y a eu des BAPE, je pense notamment à celui sur le REM, qui dévoilaient des impacts voire même désastreux sur la question environnementale, et les gouvernements ont décidé d'aller de l'avant quand même.

Alors, c'est sûr que vous comprendrez que, pour nous, en 2020, là où nous sommes rendus, avec la reconnaissance que nous devons agir sur la question du déplacement des personnes si nous voulons avoir un impact réel sur la lutte aux changements climatiques, bien, il faut que le gouvernement aille de l'avant avec le projet du tramway de Québec. Pourquoi? Bien, parce qu'on est en 2020, parce que la planète a besoin qu'on fasse des gestes concrets, rapides, parce que, déjà, ça tarde depuis plusieurs années, pour diminuer notre empreinte, notamment en matière de déplacement des personnes.

Donc, le Québec… la planète en a besoin, mais Québec en a besoin aussi. Encore une fois, faut-il le rappeler qu'au XXIe siècle d'avoir une ville comme celle de Québec qui a sur son territoire le Parlement du Québec, où les gens ne peuvent pas venir... se déplacer aisément entre l'université et la colline Parlementaire, entre le bas de la ville, le haut de la ville, ça n'a pas de bon sens.

Alors donc, ce qu'on souhaite, c'est qu'après 17 ans de travail sur un projet qui a été mobilisant, la population qui a mobilisé les différents acteurs économiques, sociaux, si je peux le dire ainsi, qu'on en arrive bien sûr à un BAPE qui pourrait améliorer un certain nombre d'éléments, mais de retarder le projet, ça, ce n'est pas acceptable, ça ne se peut pas. Donc, je demande à M. Legault, hein, d'être clair et d'aller de l'avant avec le tramway parce que ce tramway-là, c'est la colonne vertébrale de ce qui va devenir — c'est pour ça qu'on l'appelle un transport structurant — ce qui va devenir le transport des personnes dans les 20, 30, 40, 50 prochaines années.

C'est sûr qu'on le voit bien, là, il y a du monde du caucus... il y a des députés du caucus caquiste qui, eux et elles, sont, depuis le début d'ailleurs, contre le transport en commun. Ils n'en ont que pour le troisième lien. Mais la responsabilité de M. Legault, c'est de faire face à la crise climatique actuelle et d'amener, entre autres, la solution dont propose la ville de Québec sur le transport, le tramway.

Alors donc, s'il vous plaît, la CAQ, cessons le supplice de la goutte qui fait en sorte qu'à l'heure où nous devons faire des choix et des investissements qui vont protéger la planète, qui vont faciliter les déplacements des personnes pour diminuer notamment les gaz à effet de serre… bien, il faut faire ces gestes-là maintenant, et je demande à M. Legault, parce que je le sais que lui, il y croit, au tramway, de mettre ça de l'avant.

M. Nadeau-Dubois : Merci beaucoup, Manon. Bonjour, tout le monde. Pour ma part, je veux parler d'un autre sujet, d'un sujet qui fait de plus en plus parler, c'est-à-dire ce qui se passe dans nos écoles au Québec. La transmission communautaire au Québec, elle continue et, de plus en plus, elle se produit dans nos écoles. À Montréal, les écoles sont devenues, les statistiques de la santé publique de Montréal le prouvent, le principal facteur de propagation communautaire du virus.

Qu'est-ce qu'on fait? Bien, il faut tout faire pour éviter d'avoir à fermer les écoles. Là-dessus, on est d'accord avec le gouvernement de François Legault. Et qu'est-ce qu'on peut faire pour rendre nos écoles sécuritaires? Qu'est-ce qu'on peut faire pour limiter la transmission communautaire dans nos écoles? Il y a un mot-clé : la ventilation. Il faut mieux ventiler les écoles du Québec. La majorité des écoles au Québec sont en mauvais état, rappelons-le. On ne les rénovera pas au complet dans les prochaines semaines, ça, c'est certain, c'est un chantier à long terme. Entre-temps, il faut un plan pour améliorer la ventilation des écoles du Québec, il faut un plan rapide. Dans les directives que le ministre a données lors de la rentrée scolaire, il n'y avait rien sur la ventilation. Depuis, la science a avancé, la science nous dit que la transmission par aérosol est un risque qui existe, Santé Canada l'a reconnu. Alors, il faut un plan, il faut un plan d'urgence pour ventiler mieux les écoles du Québec. Ouvrir les portes, ouvrir les fenêtres, c'est bien, mais ça ne sera pas suffisant.

Où est le plan du gouvernement pour mieux ventiler nos écoles? Comment est-ce que, durant l'hiver, on va s'assurer que nos écoles ne deviennent pas encore davantage un lieu de propagation du virus? Ces questions-là, au moment où on se parle, sont sans réponse. Le gouvernement doit absolument rassurer les parents, doit rassurer les profs, doit rassurer les directions d'école, doit annoncer qu'il y a un plan sur la table pour améliorer la ventilation dans nos écoles, sinon, bien, les gens vont continuer à être inquiets, et il faut absolument rassurer tout le milieu scolaire, toutes les familles du Québec qui veulent continuer d'envoyer leurs enfants à l'école mais qui veulent que les écoles soient sécuritaires, et, pour ça, il y a un mot-clé, c'est la ventilation.

La Modératrice : On va prendre une question et une sous-question, il y a le PQ à 11 h 20.

M. Larin (Vincent) : Concernant le BAPE, Mme Massé, il y a quand même plusieurs remarques qui sont faites, notamment sur la desserte des banlieues, sur les trajets qui ne seraient pas très commodes pour certains usagers. Il y a quand même des conclusions du BAPE qui posent… qui remettent question le projet de tramway. Qu'est-ce que vous en pensez, de ces conclusions-là?

Mme Massé : Bien, écoutez, je pense qu'ils remettent en question. C'est le rôle du BAPE de poser des questions, mais, ceci étant dit, à ma connaissance, quand je le lis, ce que… je ne vois rien là-dedans qui n'est pas améliorable. Et vous me parlez de dessertes, notamment sur les banlieues, etc., bien, ça, il faut se rappeler, là, c'est une question d'investissement. Il faut mettre de l'argent. Quand le BAPE laisse quasiment entendre que de faire un métro pourrait peut-être coûter moins cher, bien, permettez-moi de douter. Pourquoi? Bien, parce que dans tous les autres projets à travers le Québec, je parle de Montréal et Québec, lorsqu'il a été question de métro, on parle de prix qui est décuplé. Alors, si, effectivement, le gouvernement du Québec veut qu'il y ait une desserte plus importante pour les riverains de Québec, bien, je vous dirais, ça s'appelle une chose, c'est qu'il faut mettre l'argent.

M. Larin (Vincent) : Donc, vous admettez que le projet de tramway, dans sa forme actuelle, pourrait être amélioré, là?

Mme Massé : Bien, je pense qu'il n'y a personne qui dit ça. Moi, ce que je dis juste, c'est, à force de retarder — et c'est ça que la CAQ semble faire actuellement depuis plusieurs mois, d'ailleurs — à force de retarder le lancement, à force de semer le doute, semaine après semaine, sur le projet du tramway, qu'est-ce que ça fait? Bien, ça fait qu'il y a un décalage, les prix augmentent, il faut revoir le projet, parfois à la baisse. Mais, moi, je vous le dis, ce qu'il faut, en 2020, c'est de s'assurer de mettre le coup d'épée nécessaire pour faire ce que projet-là décolle parce que, plus on va attendre… Alors que je le répète, là, en 17 ans, il y a eu quatre études sur le type de moyens qui devrait être privilégié, les acteurs économiques du milieu du transport en sont arrivés que ce n'est pas la panacée, mais que le tramway était le meilleur pour y arriver. Bien, moi, je pense qu'il faut, bien sûr, améliorer un certain nombre de questions qui sont posées, mais, sur la question de la desserte, ça s'appelle une chose, c'est… il faut mettre l'argent.

Des voix :

M. Larin (Vincent) : Je veux juste comprendre parce que vous remettez en question le travail du BAPE. Votre députée, Mme Ghazal, je ne me souviens plus si c'était la semaine dernière ou l'autre d'avant, a aussi remis en question le travail du BAPE dans le cas de GNL Québec. Ça fait deux fois en peu de temps. Est-ce que vous considérez toujours que c'est nécessaire, c'est utile d'avoir des BAPE?

Mme Massé : Bien oui, c'est fondamental. Nous, on ne remet pas en cause le travail du BAPE. Ce qu'on dit, c'est les conclusions auxquelles il arrive. Ça nous pose un certain nombre de questions.

M. Larin (Vincent) : …ne prend pas assez en cause les…

Mme Massé : Oui, mais je veux dire, c'est le propre… mais on va se garder le droit de critiquer tout rapport dans la vie. On l'a déjà fait par le passé, notamment sur le REM. J'étais ici devant vous. Ce n'est pas de critiquer le BAPE que de critiquer son rapport. Et ce qui, moi, me frappe dans le rapport qui est là, c'est que c'est comme si on fait fi de tout le travail qui a été fait, qui a été fait par le passé, des dizaines voire des centaines de millions de dollars qui ont été investis pour faire des études pour arriver à trouver le meilleur… le moins pire moyen, parce que chaque moyen de transport collectif a toujours du plus et du moins. Et, moi, je pense que la science nous a démontré qu'actuellement le tramway était la meilleure façon de le faire.

M. Lavallée (Hugo) : Mais là donc vous réaffirmez votre confiance au BAPE, mais vous dites en même temps : Quand il y a des rapports qui ne font pas notre affaire, on va pouvoir les écarter. Ça ne sert pas à ça d'avoir un bureau…

Mme Massé : Moi, je ne dis pas qu'il faut complètement écarter ce rapport-là. Ce que je dis, c'est que les éléments qui sont amenés dans ce rapport-là ont déjà trouvé des réponses dans le passé. Alors, ce que ça me laisse entendre, c'est… les conclusions auxquelles ils sont arrivés vont retarder encore le projet sur des questions qu'on a déjà les réponses dans le passé. C'est ça que je ne comprends pas. Mais je n'ai pas la chance le pouvoir de questionner les commissaires.

M. Lacroix (Louis) : M. Bonnardel a dit tout à l'heure que, d'abord, il était d'accord avec le fait qu'un tramway ce soit la meilleure solution.

Mme Massé : Bon. On s'entend.

M. Lacroix (Louis) : Il dit : Si on ne modifie pas le projet pour avoir une meilleure desserte des banlieues, comme le suggère le BAPE, le projet est inacceptable. Alors, ce qu'il demande en réalité, c'est de s'assurer qu'il y ait une meilleure desserte des banlieues. Vous n'êtes pas d'accord avec ça?

Mme Massé : Moi, je le réitère, là, le projet, si on veut qu'il desserve les banlieues, il va falloir mettre plus d'argent. Posez donc la question à M. Bonnardel s'il est prêt à étirer l'argent.

M. Lacroix (Louis) : Vous vous basez sur quelle étude pour dire qu'il faut plus d'argent pour mieux desservir les banlieues?

Mme Massé : C'est que je vous rappelle que même le projet duquel on parle actuellement a dû être rétréci pour rentrer dans l'enveloppe budgétaire qui avait été accordée par Québec et par Ottawa, et ça n'incluait pas la desserte des régions environnantes. Alors, moi, je ne suis pas spécialiste, là, mais, je dis, si on a été obligé de le rétrécir pour rentrer dans le budget, si M. Bonnardel demande de l'élargir, bien, ça veut dire qu'il faut qu'il mette plus d'argent.

La Modératrice : Une dernière question en français…

Mme Massé : Mais ce serait bien, si vous voulez mon point de vue, M. Lacroix, ce serait bien, mais je ne pense pas que c'est là que la CAQ veut aller.

Mme Côté-Chabot (Claudie) : Sur un autre sujet, j'aimerais vous entendre sur la fermeture du CHSLD Herron et aussi ce qui se passe à Saint-Eusèbe. Est-ce qu'on joue dans le même film qu'on a déjà vu?

M. Nadeau-Dubois : Vous parlez de la fermeture de Herron?

Mme Côté-Chabot (Claudie) : Oui, puis il y a Saint-Eusèbe aussi, là. Je vous ai fait une double question.

M. Nadeau-Dubois : Oui, c'est ça, puis il y en a un, c'est un cas de fermeture, dans l'autre cas, c'est un cas d'éclosion. D'abord, sur le CHLSD Herron, je ne peux pas m'en empêcher, là, ça fait des semaines que Québec solidaire dit que la solution pour prendre soin des résidents dans les CHSLD privés, c'est de les ramener dans le réseau public. Là, ça fait deux CHSLD privés qu'on ferme, l'Eden dans la région de Québec et le Herron dans la région de Montréal. Il y a 3 700 personnes au Québec sur la liste d'attente pour une place en CHSLD, on ne peut pas se permettre de fermer des CHSLD. Si le privé n'est pas capable de faire la job, qu'on nationalise les CHSLD, qu'on les ramène dans le giron public puis qu'on sécurise les lits puis les places dans ces établissements-là.

La CAQ a fait le choix de ne pas écouter Québec solidaire, de ne pas nationaliser les CHSLD privés. Ils ont choisi de négocier à la pièce, CHSLD par CHSLD, les contrats pour essayer de les ramener, des fois, dans le public. Cette stratégie-là, elle ne marche pas, on vient de fermer deux CHSLD au Québec. Moi, ça me dépasse. Il y a 3 700 personnes dans une liste d'attente. On ne peut pas fermer des lits, il faut ramener ces lits-là dans le giron public, prendre possession des bâtiments, mettre du personnel public, prendre soin du monde. Ça s'appelle la nationalisation.

Et, si idéologiquement la CAQ n'était pas allergique à ce mot-là, c'est la solution qu'ils prendraient parce que c'est le meilleur moyen de prendre soin de ces aînés-là au Québec.

Maintenant, pour ce qui est du CHSLD Saint-Eusèbe, c'est inquiétant de voir qu'il y a des éclosions comme ça en CHSLD. Je vous rappelle que Québec solidaire a proposé, il y a deux semaines maintenant, qu'on équipe mieux le personnel de la santé, notamment en leur garantissant des masques N95 dès que les soignantes sont en contact avec un patient COVID. La CAQ a décidé, encore une fois, de ne pas écouter notre suggestion. Au lieu de pointer du doigt les membres du personnel, comme le fait M. Dubé en sous-entendant qu'ils sont responsables de la contagion, il devrait prendre ses responsabilités puis leur donner le meilleur équipement de protection possible.

La Modératrice : Dernière question en français.

M. Lacroix (Louis) : J'ai une autre question, Mme Massé. Sur la décision de Radio-Canada de retirer un épisode de La petite vie parce que...

Mme Massé : De retirer?

M. Lacroix (Louis) : Un épisode de La petite vie, là, parce que, soi-disant, il y a, en fait, des propos à connotation raciste, semble-t-il, là, qu'est-ce que vous pensez de ça? Est-ce que c'est normal qu'on retire des émissions de télévision qui ont été faites il y a 25 ans en arrière, alors que les mœurs, les controverses n'étaient pas les mêmes que celles qu'on connaît aujourd'hui? Est-ce que vous êtes d'accord avec une décision comme celle-là?

Mme Massé : Bien, écoutez, je ne connais pas spécifiquement la nouvelle dont vous me parlez, mais je pense que Québec solidaire, on vous l'a dit depuis quelques semaines, pour nous, ce n'est pas... comment dire, les impacts que peut avoir sur les personnes racisées, sur les autochtones, l'impact que peut avoir des mots, des... tu sais, je me rappelle à l'époque où c'était les personnes des communautés LGBT qui étaient visées par des mauvais propos qui étaient extrêmement blessants. Moi, je pense, collectivement, on est rendu à l'heure d'ensemble reconnaître que peut-être il faut arrêter de se faire mal ou de faire mal à nos concitoyens.

Ceci étant dit, est-ce que ça veut dire... Puis là, comme je vous le dis, là, il faut que j'aille voir ce que vous me dites, je n'en suis pas... je ne suis pas certaine de quoi il retourne. Je ne suis pas certaine que la censure, c'est le meilleur moyen à nulle part dans la vie, mais, par contre, reconnaître qu'on peut blesser nos concitoyens, ça, c'est une responsabilité collective.

La Modératrice : On va passer en anglais, s'il vous plaît.

Mme Senay (Cathy) : Regarding Herron, the CHSLD, Premier Legault said, back in the spring, that he wanted to nationalize CHSLDs. So, he had this intention, so what do you say now, today, in November, when you see two CHSLDs, private CHSLDs, closing their doors?

M. Nadeau-Dubois : Well, first of all, the proposal of Québec solidaire was to take all those CHSLDs and nationalize them, transform them into public institutions. That is not the strategy of the Government. The Government decided to negotiate one by one each contract in order to transform private CHSLDs that do not have a public convention, to transform them into still private CHSLDs, with a public convention to run them. That is not the same strategy as the one we were putting forward.

And if the Government had listened to Québec solidaire, if they had just taken control of those institutions and send their staff to take care of those people, we wouldn't have lost two institutions in a few weeks. I mean, there is already a huge waiting list to have a place in the CHSLD. So, how is it possible that we're losing places? It is a complete failure of the strategy of the Government. The solution is to take public control of those institutions. It's a matter of dignity for those people and it's a matter of not going backwards in terms of having enough room for our elderly people in Québec.

Mme Senay (Cathy) : And the Government is not taking seriously enough the «aérosol», you think?

M. Nadeau-Dubois : Well, what we've been seeing in the last weeks is a Government that is very shy to recognize the fact that there is now a recognized by the science risk of transmission by air, you know? Airborne transmission is being more and more proven by the science. The Government seems to be shy to recognize it. And I don't understand why. We should take all measures of precaution to make sure our people are safe.

For example, in schools, we now know that in the Montréal region schools are the main driver of the transmission of the virus. One of the reasons why is because our schools are poorly ventilated. We know that. Our schools are old, they're sometimes in ruins. We won't be able to renovate all those schools in the next months, it's not realistic. But we could take urgent measures to have schools that are better ventilated, to have classrooms that are better ventilated.

The Government needs to put forward a plan to explain to students, and parents, and teachers, how they are going to better the ventilation of our schools. And that needs to be done fast. We cannot afford to close the schools. We cannot afford this. So, if we want to avoid it, we need to take all measures necessary to have better ventilation in our schools.

Mme Fletcher (Raquel) : We are now hearing about an outbreak because of a school in Lévis where there are now 80 people…

M. Nadeau-Dubois : The school in?

Mme Fletcher (Raquel) :Lévis.

M. Nadeau-Dubois :Lévis. Yes.

Mme Fletcher (Raquel) : There is now 80 cases. What do you think is going on…

M. Nadeau-Dubois : You know, I don't know the specific reason why there is an outbreak in that specific school. And I am not a scientist, I do not have the data to say that no ventilation, bad ventilation was the cause of the outbreak in that school. I do not have the information to say that, so I won't say that.

What I know is that schools are becoming one of the main drivers of the transmission of the virus across Québec, first thing. Second thing, we cannot afford to close the schools. We need to keep them open. And if we want to do that, we have to make sure they are safe. Masks are a way to make them safe. Another way is ventilation, and that's a new factor. You know, seven or eight months ago, airborne transmission was a lot less documented by the science. We have scientific data now that says that airborne transmission is a thing, and the federal authorities have even recognized it's a real risk.

How can we fight airborne transmission? We won't give N95 masks to all the students. There is not enough of them. How can we fight airborne transmission in our schools? With ventilation. And I'm sorry, but opening the doors and the windows will not be enough. We need more measures to better ventilate our school. And the Minister and the Government have to put forward a plan to say : Here is how we're going to ventilate our schools through winter.

M. Authier (Philip) : And what would be those measures, the short-term measures that you… If you don't… Obviously, you just said you can't just open the windows. So, what are the short-term things you could do?

M. Nadeau-Dubois : First, I don't want to ridicule the fact to open the windows and the doors. It can help, it is one way to have a better ventilation inside classrooms, but we can do more. For example, we could put in place air purificators inside classrooms, mobile units that can be bought and put inside classrooms. We could also put in place CO2 detectors inside the schools to measure the level of ventilation inside the classrooms. The experts are telling us there are ways to, on a temporary basis, make sure that our classrooms are well ventilated. The Government knows they can do that. So, we are asking the Government to look at those proposals because we think it is a way to fight airborne transmission inside our schools.

M. Authier (Philip) :And do you think…

La Modératrice : Dernière question, s'il vous plaît.

M. Authier (Philip) : Sure. Do you think Mme Girault should have attended this meeting about human rights, the virtual meeting where systemic racism was discussed with the other ministers and the federal Government? They sent an observer…

M. Nadeau-Dubois : Yes. You know, Mr. Legault keeps saying that he does not want to have a fight about words. Well, it's pretty ironic that now he's fleeing from a meeting just because this word will be pronounced.

Journaliste : En français.

M. Nadeau-Dubois : M. Legault n'arrête pas de dire qu'il veut éviter à tout prix d'entrer dans un débat de mots. Pourtant, c'est exactement ce qu'il fait, il fuit une rencontre parce qu'il ne veut pas qu'un mot soit prononcé. Il va falloir parler des droits humains, au Québec, il va falloir parler du racisme systémique. On veut un plan québécois pour lutter contre le racisme systémique. Mais il n'y a pas de raison de fuir une réunion, qu'elle ait lieu à Ottawa ou à l'ONU, parce que le mot «racisme systémique» est prononcé.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 28)

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