(Dix heures trente-trois minutes)
Mme Anglade : Alors, bonjour.
Ah! c'est plus... c'est un retour de semaine de circonscription. Alors,
bonjour, tout le monde. Aujourd'hui, je suis accompagnée de mes collègues Marie
Montpetit, Pierre Arcand et Monsef Derraji. Alors, on revient ici après une
semaine en circonscription, et je vais avoir plusieurs sujets d'actualité que
je vais vouloir commenter ce matin. Ils seront d'abord au nombre de trois. Je
vais parler du plan de Noël, je vais parler des transports, et également nous
allons parler d'économie et de PME.
Alors, le premier point, le plan de Noël.
Comme vous avez vu, le premier ministre a décidé de nous présenter un contrat
moral par rapport aux fêtes qui s'en viennent en décembre. Et lorsque l'on
parle de contrat, on parle de deux parties. Il y a la partie de la population
puis la partie du gouvernement. Et, dans la présentation qu'il avait faite, le
premier ministre nous disait qu'il y avait quand même un risque associé à ça
parce qu'il y a une augmentation de la socialisation.
(Interruption)
Mme Anglade : Excusez-moi, il
y a un bruit de...
Une voix
: ...
Mme Anglade : Ce n'est pas
bien fermé? Bon. Est-ce que vous préférez que j'attende? C'est bon? C'est fini.
C'est réglé.
Et donc il y avait le risque important...
plus important parce qu'il y a une augmentation de la socialisation, et
conséquemment on se serait attendus à ce qu'il n'y ait aucune zone d'ombre qui
persiste après la présentation de ce contrat moral. Mais quelle est la portion
de la responsabilité du gouvernement? Les tests. Si on augmente la
socialisation, il faut également qu'on ait un bien meilleur encadrement par
rapport aux tests. Est-ce qu'il va y avoir des personnes qui vont pouvoir aller...
leur famille, quitter les CHSLD, aller dans leur famille? Est-ce que ces
personnes-là vont pouvoir être testées avant de quitter les CHSLD, à leur
retour en CHSLD? Est-ce qu'il va y avoir un encadrement pour les tests dans des
CHSLD où il y a des éclosions? On a des enjeux importants, questions qui
restent encore en suspens.
L'autre élément, des gens qui sont
asymptomatiques. Le Dr Fauci, M. Fauci aux États-Unis, disait qu'une des
manières de réduire les risques de manière importante, c'est de tester les
asymptomatiques. Il y aura des gens au Québec qui vont vouloir aller se faire
tester avant d'aller rencontrer leurs proches, avant de célébrer avec leurs
proches. Est-ce que ces personnes-là vont pouvoir le faire? Quel genre
d'encadrement est-ce que l'on va donner au niveau du test?
Alors, toutes ces questions-là demeurent
en suspens, et on s'attend, si on veut avoir un véritable contrat moral avec le
gouvernement, qu'il y ait la contrepartie du gouvernement et qu'il nous
explique quel va être l'encadrement par rapport à toute la question du
dépistage et des tests, alors qu'on sait que c'est une question qui est
fondamentale, et ce, depuis le début de la pandémie.
Vous allez me permettre de revenir aussi sur
la gestion chaotique des grands dossiers de transport au Québec. Évidemment, la
question du REM. Le REM, c'est un parcours de 67 kilomètres, et on
constate que le gouvernement fait comme s'il n'avait pas d'intérêt à la
réalisation finale du REM, lorsque l'on parle de l'arrivée du REM à l'aéroport
Pierre-Elliott-Trudeau. Il reste un kilomètre à parcourir pour le REM pour
se rendre sous l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, et là, alors que le premier
ministre disait que c'était inconcevable qu'on ne trouve pas de solution au
mois d'août, ne voit-il pas maintenant qu'on se retrouve dans une situation où
on se demande si ça va se réaliser? C'est une aberration. Il faut qu'on voie,
de la part du gouvernement, un réel leadership pour faire en sorte qu'il y ait
une station qui arrive jusque sous l'aéroport, comme c'était prévu initialement
pour trouver une solution à ça.
Donc, encore une fois, c'est un exemple de
manque de leadership que l'on retrouve par rapport aux transports, aux grands
projets de transport. Autre projet de transport, le tramway. Le tramway, je
vais simplement vous dire que moi, c'est la première fois que je vois... c'est
la ministre responsable de la Capitale-Nationale, mais également députée de Louis-Hébert, qui ne défend pas un projet dans son propre comté.
Moi, je n'ai jamais vu ça. Ça fait cinq ans que je suis en politique, je
n'ai jamais vu des gens qui refusent de défendre des projets qui sont dans leur
propre comté. Et, encore une fois, on a l'impression que le gouvernement fait
tout pour faire en sorte que ces projets-là n'aboutissent pas vraiment. On ne
sent pas le leadership en arrière de ces projets qui sont des projets
extrêmement structurants pour l'ensemble du Québec.
Autre point, les PME, nos petites et
moyennes entreprises. Moi, je peux vous dire qu'il y a bien des propriétaires
de petites et moyennes entreprises, des restaurateurs, qui n'auront pas le
coeur à la fête au mois de décembre. Depuis le début, on dit qu'il faut qu'il y
ait des programmes d'aide qui soient en place pour soutenir nos PME. Ce que
l'on constate aujourd'hui, c'est que l'argent, l'aide promise n'est pas au rendez-vous,
puis ce n'est pas une surprise. Pourquoi ce n'est pas une surprise? Lorsqu'on
est venus ici, à la rentrée en septembre, on avait dit : Quel était le
plan du gouvernement? Le ministre Fitzgibbon nous a lui-même dit qu'il a
préparé ça en deux jours : Les deux derniers jours, on a préparé un plan
puis ça va marcher.
Bien, la réalité, c'est qu'aujourd'hui,
là, on est quasiment au mois de décembre et qu'il y a plein d'entrepreneurs qui
n'ont pas vu un sou de l'aide supposée accordée par le gouvernement. Et ça, ça
aurait dû être préparé pendant l'été, ça aurait dû être préparé depuis un
certain temps. Alors, la conséquence directe, c'est que, là, on a des gens qui
sont pris à la gorge, on annonce des faillites. Je pense qu'il faut absolument
qu'il y ait un plan qui soit revisité de la part du gouvernement. Ça, c'est de
leur propre responsabilité.
Finalement, écoutez, je vais vous dire que
j'ai été... je ne sais pas si choquée, c'est le bon mot, mais particulièrement
ébranlée de voir ce qui s'était passé avec le protocole et les ambulanciers
pour Montréal et Laval. En fait, j'ai trouvé ça proprement scandaleux. Il y a
une directive de la part du ministère, qui a été mise en place, qui fait en
sorte que l'on choisit ceux qui vont survivre ou ne pas survivre.
Il y a sans doute des raisons pour mettre
un tel protocole en place. Je ne vois aucune raison qui ait justifié le
maintien d'un tel protocole pendant des mois jusqu'au mois de septembre, mais
surtout, je ne conçois pas que la population n'ait pas été mise au courant. Je
ne conçois pas qu'il n'y ait pas eu de transparence par rapport à des choix aussi
importants, aussi douloureux qu'on ait à faire.
Imaginez-vous, mettez-vous à la place, là,
de personnes qui ont peut-être été affectées par ça, puis on a décidé de ne pas
réanimer parce qu'il y a un protocole qui existe, puis qui perdure, puis que personne
n'a l'air de se soucier du fait que ce protocole-là existe et perdure pendant
plusieurs semaines, plusieurs mois. C'est scandaleux, puis j'espère que le
gouvernement aura des meilleures réponses que de dire : Bien, je ne le
savais pas. Comme ministre de la Santé, je ne le savais pas, c'est ma
prédécesseure qui l'a fait. Ça, ce n'est pas de l'imputabilité. Il faut que
quelqu'un puisse répondre à ces questions-là. Alors, voilà.
La Modératrice
: Merci.
On va passer aux questions maintenant.
Mme Prince (Véronique) : Moi,
j'aimerais peut-être vous entendre sur le fait que le gouvernement n'a pas
réussi à s'entendre avec les infirmières alors qu'on est en pleine pandémie,
qu'il y a une nécessité de le faire.
Mme Anglade : Bien, encore une
fois, nous, on souhaite qu'il y ait une entente le plus rapidement possible. On
souhaite qu'ils retournent à la table le plus rapidement possible pour trouver
une résolution par rapport à ce conflit-là. En pleine pandémie, là, on n'a pas
le luxe de se retrouver dans cette situation-là.
Mme Prince (Véronique) :
Comment voyez-vous la vaccination contre la COVID-19? Est-ce que le
gouvernement devrait déjà être en train de nous donner un plan?
Mme Anglade : Absolument. Le
plan sur la vaccination, les autres juridictions se préparent déjà pour des
plans à la vaccination. Qui va en être responsable? Qui seront les premiers
touchés par le déploiement du plan de vaccination. Comment ça va se faire,
région par région? Comment ça va se faire dans les familles, les écoles, toute
la priorisation? Il faut absolument qu'il y ait des gens qui soient en train de
plancher sur cet enjeu-là pour ne pas qu'on se retrouve encore une fois à la
remorque lorsque les vaccins vont arriver.
M. Lacroix (Louis) : Il y a
des députés dans votre parti, Mme Anglade, qui sentent une certaine
pression pour qu'ils fassent de la place pour du sang neuf, des députés qui
sont là depuis nombre d'années, souvent dans des comtés qui sont très sûrs pour
le Parti libéral, là, et ils sentent une certaine pression de la machine pour
les pousser vers l'extérieur. Qu'est-ce que vous répondez à ça?
Mme Anglade : Je réponds à ça
que nous sommes à deux ans des élections, que les conversations par rapport à
2022 n'ont pas eu lieu avec mes collègues. Et mes collègues, ça fait six mois
que je suis cheffe, mes collègues me connaissent, lorsque ces discussions-là
auront lieu, ça va se faire dans le plus grand des respects. Et honnêtement, je
n'ai rien d'autre à ajouter par rapport à ça.
M. Lacroix (Louis) :
Mais est-ce que ce serait une bonne idée de faire de la place à du sang neuf? Parce
que souvent, dans des comtés assurés, je vous donne comme exemple, on le cite
souvent, D'Arcy-McGee, parce que je pense qu'il y a trois personnes qui ne
votent pas pour le Parti libéral, vous les connaissez, là... Alors donc, c'est
un comté très sûr, là, pour le Parti libéral, si vous voulez présenter quelqu'un,
une vedette, par exemple, dans un comté comme celui-là, puis il y en a
d'autres, là.
Mme Anglade : On a
l'intention de présenter 125 candidats en 2022, et toutes les questions par
rapport... Moi, je travaille avec chacun des députés, aujourd'hui, qui font
partie de ma formation politique. M. Lacroix, et il n'y a pas de
discussions qui ont eu lieu par rapport à 2022. Elles n'auront pas lieu maintenant,
elles auront lieu plus tard.
M. Bergeron (Patrice) :
Et si ces élus-là sentent des pressions... Vous dites qu'il n'y a pas eu de
conversations avec vous, mais ça veut dire elles viennent d'où, les pressions,
à ce moment-là?
Mme Anglade : Pardon?
M. Bergeron (Patrice) : D'où
viennent ces pressions-là pour ces députés-là qui sentent des pressions?
Mme Anglade : Je pense
que les gens font beaucoup de spéculations. Honnêtement, je pense qu'il y a
beaucoup de spéculations qui se fait.
M. Bergeron (Patrice) :
C'est inventé?
Mme Anglade : Non. Je dis
qu'il y a beaucoup de spéculations qui se fait et, encore une fois, je vous dis,
les relations que j'ai avec tous mes députés, un, elles sont bonnes; deux, on
n'a réellement pas eu ces conversations-là pour 2022, puis elles auront lieu
d'ici deux ans.
M. Lacroix (Louis) :
Mais vous avez envoyé une communication à certains députés dans laquelle vous
dites, et je vous cite : «J'espère que la grande majorité d'entre vous
allez vous présenter à la prochaine élection, mais je respecterai les choix qui
seront les vôtres.»
Certains ont dit : On aimerait bien
ça que vous vous... On interprète ça de la façon suivante : C'est bien
correct, si vous vous présentez, mais si vous décidez de partir, on va vivre
avec, puis ça ne sera pas compliqué, là.
Mme Anglade : Écoutez,
encore une fois, là, la relation que j'ai avec chacun de mes députés, là, elle
est importante, elle est essentielle. Et on aura les discussions pour 2022 dans
le temps comme dans le temps, c'est-à-dire que ce n'est pas maintenant, c'est
dans deux ans, les prochaines élections. C'est dans deux ans.
M. Larin (Vincent) :
Donc, est-ce que vous souhaitez que tous les députés libéraux actuels se
représentent lors des élections?
Mme Anglade : Bien, moi,
j'aimerais bien que les députés libéraux actuels se représentent, mais ce n'est
pas ça, la question. La discussion que l'on va avoir, c'est en fonction de ce
que chacun souhaite, et on est à deux ans des élections. On est à deux ans des
élections. Ce qui est important pour moi, et je l'ai répété, c'est de nous assurer
qu'on rassemble l'ensemble des députés, qu'on rassemble aussi les anciens
députés et qu'on ait des discussions pour renouveler le Parti libéral du Québec
avec tout le monde autour de la table.
M. Lacroix (Louis) :
Mais est-ce que vous excluez de demander à des députés de quitter pour faire de
la place, comme ça s'est fait avec M. Ouimet, là, à la dernière élection.
On lui a dit : Bien...
Mme Anglade :
M. Lacroix, ce n'est pas mon style. Je vous ai dit... je l'ai dit et je
l'ai répété aux députés... Je l'ai dit et je l'ai répété, tout ce que je ferai,
je le ferai dans le plus grand des respects de gens qui se sont présentés pour
représenter leur population, des gens qui ont décidé de mettre leur face sur un
poteau, des gens qui ont décidé de donner des heures, sans compter, pour servir
leur population. J'ai le plus grand respect pour ça et je vais me comporter de
cette manière-là.
Mme Crête
(Mylène) :...réanimation, là, des
patients par des ambulanciers, qu'est-ce que vous pensez du fait que la
directive a été émise par les fonctionnaires et ça ne semble pas avoir passé
par un comité d'éthique?
Mme Anglade : C'est
aberrant. C'est aberrant que nous ayons un protocole qui décide de savoir qui
peut être réanimé et qui ne peut pas être réanimé. C'est un nouveau protocole,
de ce qu'on comprend, une nouvelle directive, et que la population n'en soit
pas informée, que l'Assemblée nationale n'en soit pas informée, que personne
finalement n'ait pu avoir le débat, comme il y a eu débat, en passant, à New
York, si on veut se comparer à d'autres juridictions, dans un premier temps...
Dans un second temps, il y a peut-être des
raisons pour lesquelles elle a été mise en place, mais il faut que ce soit
expliqué, et, dans un troisième temps, qu'elle ait été maintenue pendant une
période si longue, c'est proprement scandaleux. C'est proprement scandaleux. Il
faut que, quand on parle de retourner... de faire une commission d'enquête indépendante,
ça, c'est le genre de question qu'il faut se poser : Comment se fait-il
qu'un protocole comme celui-là ait pu être mis en place, maintenu en place
pendant si longtemps et que personne n'ait pu avoir accès à ça? Il faut que
quelqu'un puisse répondre à ces questions-là.
M. Larin (Vincent) :
Concernant la réouverture de la loi 101, qu'est-ce que vous pensez qui doit
être fait, là? Puis est-ce qu'on doit assujettir les entreprises à charte
fédérale?
Mme Anglade : J'ai entendu
votre dernière question, je présume que... Alors, la loi 101, c'est ça...
Alors, il est évident qu'il y a des enjeux, notamment dans les commerces, pour
le service en français, puis nous, on va être favorables. D'ailleurs, il y a
une motion... On va être favorables en ce sens-là, par rapport à la réouverture
de la loi 101.
D'autre part, l'assujettissement des
compagnies à charte fédérale, on est favorables également, alors qu'on est...
C'était ça, votre question... je crois que c'était ça, votre question. On est
favorables également, parce qu'il nous faut renforcer le français au Québec,
comme langue commune, comme langue d'appartenance, et il faut le faire dans le
respect de toutes les minorités évidemment, mais il faut s'assurer du maintien
puis du progrès du français au Québec.
La Modératrice
: Une
dernière question en français.
M. Lacroix (Louis) : ...à Montréal,
particulièrement?
Mme Anglade : Je reconnais absolument
qu'il y a un enjeu, notamment dans les commerces, et, encore une fois, si on
veut renforcer la langue d'appartenance, bien, il va falloir poser des gestes.
Et mon collègue Greg Kelley a déposé un projet de loi, vous vous rappelez, par
rapport à cet enjeu-là, pour faire en sorte qu'il y a des services, en termes
d'accompagnement en français, qui permettraient aux gens de mieux maîtriser la
langue et de se sentir davantage inclus dans toute cette question de langue
française. Alors, absolument.
Mme Prince (Véronique) : À l'hôpital
de Saint-Jérôme, 65 personnes sont mortes de la COVID-19 parce qu'il y a trop
de proximité entre les lits, le gouvernement tarde à...
Mme Anglade : Bien, c'est
évident. Ce qui se passe aussi à l'hôpital de Saint-Jérôme, là, c'est
inconcevable qu'on soit encore aujourd'hui, là, aujourd'hui, dans une situation
où on sait où ont été les enjeux au mois de mars, avril, mai, on sait où ont
été les enjeux et qu'aujourd'hui, au mois de novembre, on soit encore en train
de revivre ce scénario-là, parce que les règles et les directives n'ont pas été
suivies, il y a véritablement un enjeu.
Ma question au ministre, c'est :
Combien d'endroits comme ça ne respectent pas encore les règles de base? Les
apprentissages que l'on a faits pendant le printemps, où sont-ils? Où sont-ils,
les apprentissages que nous avons faits?
La Modératrice
: On va
passer maintenant...
M. Lacroix (Louis) : ...les
équipements, vétusté des installations...
Mme Anglade : Vétusté des
équipements, vétusté des installations, mais on parle surtout de transferts, de
mettre ensemble des gens qui ne devraient pas être ensemble, avec des
directives qui ont été très claires et une décision qui a été prise de
continuer à faire des choses qu'on ne devrait plus faire depuis le printemps.
C'est surtout de ça dont on parle.
La Modératrice
: Merci.
Oui?
Mme Prince (Véronique) :
J'aurais une dernière question, en fait, concernant... On a appris, les gens
qui sont allés dans un centre d'achats sans masque puis qui ont manifesté puis
tout ça, on a appris que la personne qui avait organisé l'événement travaillait
à la Sécurité publique finalement. On apprend maintenant que, du côté de
Saguenay, il y a aussi une haute gradée de la Sûreté du Québec qui a fait
ouvrir son gym malgré les restrictions.
Alors là, ça fait quelques employés de la
Sécurité publique et des corps policiers qui ne respectent pas eux-mêmes les
règles. Est-ce qu'il y a un message doit être envoyé de la part de la ministre
Guilbault?
Mme Anglade : Ce serait très
souhaitable qu'un message soit envoyé de la part de la ministre Guilbault, dans
un premier temps. Dans un deuxième temps, les règles sanitaires, il faut les
respecter. Je l'ai dit, je l'ai répété sur toutes les tribunes, il faut les
respecter.
Mais je dirais également qu'on revient au
contrat moral du premier ministre. On revient au contrat moral du premier
ministre. On demande un contrat moral à la population, il faut que soit déployé
un encadrement pour faire en sorte qu'il n'y ait pas une hausse des cas pour
janvier. Et ça, ça va vouloir dire davantage de tests.
Alors, je comprends qu'il y a les
complotistes, mais le gouvernement a une responsabilité quant à l'encadrement
des tests qui devront être fait, tests rapides, déploiement de ces tests
rapides là dans les lieux d'éclosion. Ça, ça va être aussi le nerf de la
guerre.
Mme Prince (Véronique) : On
parle de plus que ça, là. C'est des agents de la paix qui sont sensés eux-mêmes
faire respecter.
Mme Anglade : C'est pour ça
que je vous dis que je suis en accord avec vous que la ministre Guilbault doit
agir en ce sens. Elle doit interpeler. On a l'obligation de faire respecter les
règles de santé publique.
La Modératrice
: Merci.
On va passer aux questions en anglais maintenant.
Mme Senay
(Cathy) : Good morning.
Mme Anglade :
Good morning.
Mme Senay
(Cathy) : Yesterday, Doug Ford, the Premier of
Ontario announced that he has hired the former Chief of Defence Staff of Canadian
Forces, RickHillier, to lead
the task force for the vaccination operation.
And the Health Minister in
Ontario said she expects to receive 1.6 million doses of Pfizer vaccines and
she gives a number of doses. How come Québec, all we know so far, it's the
number of freezers that we bought?
Mme Anglade :
How come we're always behind is your question, and we've been behind all along
in a number of decisions that have been made regarding masks, regarding
vaccines, and when we ask for a long-term plan, we don't get the answers. And this a question for the Premier. Like, how come they are already
more... in terms of understanding what's at stake, understanding the scope of
the work, of the project, and we're not? But this is something that we've seen
all along in the managing of the pandemic.
And again, for Christmas
is another good example where we're sending people to socialize more, which
means there's going to be an
increase in cases. What are we doing to prevent... to ensure that we're going to have a reduction in terms of contamination?
I haven't heard anything in terms of plan in order to contain the virus, make
sure that we do more testing. So it's a film that we've been playing in for a
long time now, and again, it's consistent with what they've done in the past.
Am I happy with it? No, and I would like the... question that you should be
asking to the Premier.
Mme Fletcher
(Raquel) : You said that no one is accountable
for this protocol, this rule in place...
Mme Anglade : Well, there is somebody that is accountable, it is the Minister of
Health.
Mme Fletcher
(Raquel) : Right, but he's not taking
accountability. Can you explain what your reaction was when you heard this
news?
Mme Anglade : When I read this, I was honestly shocked. I was honestly shocked, shocked
by the fact that we are making such important decisions without informing the
population, shocked about the fact that you have a protocol that's in place,
that lasts for so long, and nobody seems to be aware of that, also shocked by
the fact that, when asked to the Premier how come we don't have «une commission
d'enquête», a real inquiry, independent, he says no, when things like this are
happening in our province.
I mean, this is really
unacceptable. This is unacceptable. You can only imagine, if you have a child,
or a mother, or a father that has been impacted by this. They made the decision
not to reanimate the person, based on a protocol that nobody seems to really
know about and that nobody seems to be accountable for. This is not something
that we should be seeing in Québec.
Mme Fletcher
(Raquel) : On the agreement with the nurses
that is no longer, I guess… we saw the Government announcing they reached an agreement, and then the nurses come out
and said: No, we haven't accepted it. What do you make of that?
Mme Anglade : I mean, the only thing that I could say is I'm really hoping that
they're going to go back to the
table really quickly to negotiate, because, in a time of pandemic, we cannot
really afford this negotiation that lasts for a long time. So I really hope
that both parties are going to be going back to the table and find a solution
as quickly as possible.
Mme Fletcher
(Raquel) : They don't seem to be on the same
page though if one is saying: We came up with an agreement, and the other one
is saying: No, we didn't.
Mme Anglade :
Yes. I read the news as you did, but again, the next step is really to go back,
and sit down, and see, like, what are the things that are still problematic in
the agreement so they can negotiate.
M. Authier (Philip)
: The CAQ Government
today... Can you hear me…
Mme Anglade : Yes, I can hear you fine.
M. Authier (Philip)
: I better move closer, I always get complaints. The CAQ, Mr.
Jolin-Barrette is going to give us some indication today about where he's going
on the Charter of the French language. What are your expectations and what do
you think of the timing to go into this subject at...
Mme Anglade : In the middle of a pandemic? You know, I understand the willingness
of Simon Jolin-Barrette to go ahead with that. We've said that we would be open
for companies under the federal rules to have Bill 101 apply to them... to see
Bill 101 apply to them. But again, it has to be done in a way that is
inclusive. And that's why we believe that approaches such as the one that is
proposed by Greg Kelley with additional funding to support people that want to
learn French is going to be a more inclusive approach.
Mme Senay
(Cathy) : Don't you think that the controversy
last week with this member of Parliament, Emmanuella
Lambropoulos, the MP for Saint-Laurent saying that she doubts that there is a
decline of French in Montréal... She's a young MP. Don't you think
Jolin-Barrette had to step in and say something, dive into the debate to
basically say: We have to do something to raise awareness among young people?
Mme Anglade :
Yes, but he was planning to do so... He was planning to do so regardless. I
mean, regardless of what happened last week, you have a situation where you
have people that are not being served in French, and I think we need to address
those issues in an inclusive manner, in an inclusive manner, in a way... again,
I'll go back to the bill that was tabled by Greg Kelley. That's a constructive
approach to support the French language, but to support all the communities in
Québec.
M. Authier (Philip)
: ...the timing is OK for you.
Mme Anglade : The timing is... Listen, we're in the middle of a pandemic. I
understand that a lot of people would like to really focus on the pandemic,
but, I mean, if they want to table it today, we will be ready to discuss this
today.
Mme Senay
(Cathy) : If Ontario found out that Rick
Hillier, for Doug Ford, is the best person across Canada to lead the vaccination operation, who should be the person in
Québec?
Mme Anglade :
Well, I think they've named already somebody from Sécurité publique.
Mme Senay
(Cathy) : No, it's not a person, it's among
the persons of the team. Jérôme Gagnon is not the leader. So who should be...
Mme Anglade :
So, I mean, they will have to come up with... honestly, the Government has a list
of people that can manage this, and they can certainly come up with a good
name. What matters to us is that there is a plan, that we know who is going to
be looking after this, that there is a clear plan for the vaccine deployment,
that we're not late like we've been late in a number of decisions that the Government has taken, and that's what we're
looking for.
Now, the name, we hope
that's a person that's going to be competent. But most importantly, what is the
plan?
La Modératrice
: Une dernière question en anglais.
M. Giroux
(Stéphane) : Hi, Mrs. Anglade. Stéphane Giroux from CTV News.
About what you said
earlier when you came in, in French, that small businesses, especially
restaurants, are being left on their own at this very difficult time, what else
can be done? Because we're getting closer and closer to another confinement. What
else can be done for those businesses?
Mme Anglade :
Well, what else... like it's not what else, it's what can be done because the
else is like... They haven't done what they needed to do. So it's not that
there is something else that needs to happen, there is something that needs to
happen for starters. Those companies have asked all along to get direct support
from the Government. We've been saying this since the month of April. Monsef
Derraji was with me. We've been saying this for months that we need to support
them. Otherwise, we're going to be in a situation were people are going to be
in... are going bankrupt.
The Government said: No
problem, we're going to be providing loans and that's how we're going to be
supporting the economy. The reality is that it's not working. And when they
decided they were not going to provide loans back in September and October,
they had no plan in place. And the net result is that companies have not seen a
penny today. To this day, you have companies that have been waiting for weeks
to get the money promised by the Government, they haven't seen a penny. The
reason why they haven't seen a penny is because the Government was not
prepared.
M. Giroux
(Stéphane) : On the language issue, I
understand that you're, of course, supporting Mr. Kelley's motion, I understand
you support other issues, sort of, you know, making federal institutions
subject to... but there is a sizable portion of Liberal supporters, especially
on the island of Montréal who say: Shouldn't you be looking after their
interest, too?
Mme Anglade :
And I certainly am. I certainly am...
M. Giroux
(Stéphane) : ...language laws is serving the
non-Francophone community?
Mme Anglade :
No, no, no. I think, if you want to do this in an inclusive way, we have to
recognize that we have an issue, we have to recognize that there are a number
of issues that we're facing and that we need to find solutions for. And at the
same time, supporting the English community is saying things that are not
acceptable right now.
An
example of that, English school boards, right now, to
this day, as far as I know, there is still an election that is going to be held
on December 28th with English school boards. Is that acceptable? And I've been
very vocal about the fact that this is ridiculous, ridiculous for the English
school boards to be going with an election on December 28th, especially after
the plan that was announced by François Legault.
So I will stand up for
issues that are relayed to all the communities. One of them is this one, the
other one is the French language, and I will do both. I will do both.
Des voix
:
Merci.
(Fin à 11 h 1)