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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition, M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de fiscalité, et Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’environnement

Version finale

Le mercredi 2 décembre 2020, 8 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-cinq minutes)

M. Nadeau-Dubois : Merci beaucoup. Bonjour. Merci d'être ici ce matin. Ce matin, je vais vous parler du contrat moral de François Legault. Le premier ministre parle sans cesse de contrat moral depuis les derniers jours. Le problème avec le contrat moral de François Legault, c'est qu'il est unilatéral. Ça marche juste d'un bord, ce contrat-là, hein? La CAQ pointe les Québécois du doigt et leur dit que, si Noël est annulé, bien, ça va être de leur faute à eux.

Pendant ce temps-là, qu'est-ce que fait le gouvernement de son bord du contrat à lui? Bien, il prend à la légère la transmission par aérosol et il néglige de protéger convenablement les travailleurs et travailleuses de la santé. Je veux être clair, là, ne pas équiper les soignantes correctement, c'est faire preuve de négligence. C'est dangereux pour les soignantes, c'est dangereux pour le système de santé qui va tomber en morceaux si les soignantes tombent au combat. C'est dangereux pour tout le monde parce qu'il n'y en aura pas de temps des fêtes si le système de santé craque. Il n'y en aura pas.

Actuellement, il y a plus de 2 300 de travailleurs et travailleuses qui manquent dans le réseau de la santé à cause de la COVID-19. Ça, c'est 2 300 personnes qui pourraient être en train de donner un coup de main et qui ne sont pas sur le terrain. Le système de santé ne survivra pas à ce rythme-là. Le système de santé ne survivra pas, si les travailleurs, travailleuses continuent de tomber au combat comme ça.

Ce matin, je veux rendre publique une lettre signée par 94 scientifiques québécois, une lettre signée par des médecins, des épidémiologistes, des professeurs de santé publique, des professeurs de médecine du travail, des gens crédibles et indépendants qui implorent le ministre de la Santé d'arrêter de nier l'évidence. La transmission par aérosol, ça existe, et il faut protéger les travailleurs, travailleuses contre ça. Et ça, ça s'appelle quoi? Ça s'appelle des masques N95 pour toutes les soignantes qui sont en contact avec un patient COVID. Moi, j'invite le ministre de la Santé à arriver sur la planète Terre, à arrêter de nier ce que les scientifiques partout dans le monde reconnaissent et à protéger convenablement les travailleurs, travailleuses de la santé. Il n'y en aura pas de temps des fêtes, il n'y en aura pas de Noël en 2020, si on ne protège pas notre réseau de la santé. On est déjà sur le bord du précipice. Si on ne veut pas tomber en bas, il faut protéger notre monde.

Je vais donc déposer une motion ce matin pour que le gouvernement du Québec réponde à l'appel lancé par cette centaine de scientifiques québécois. Il est temps que la CAQ arrête de vivre sur sa propre planète, là. Il est temps que la CAQ suive la science, qu'elle reconnaisse que la transmission par voie aérienne, c'est un risque réel et que, par conséquent, elle donne des N95 aux travailleurs, travailleuses qui sont auprès des gens qui ont la COVID-19.

Avant le fameux 11 décembre, il reste neuf jours. Dans les neuf prochains jours, ce que je demande au ministre de la Santé, c'est de respecter son bout du contrat à lui plutôt que de prendre toutes les occasions pour pointer du doigt les Québécois et les Québécoises. Merci.

M. Marissal : Bonjour. Merci d'être là. Alors, sans surprise, je vais vous parler brièvement ce matin de Loto-Québec. Il semblerait que notre demande d'enquête publique, pour le moment, reste lettre morte auprès du gouvernement. C'est malheureux. On maintient que c'est la meilleure option pour faire la lumière. À défaut et en attendant, puisqu'on ne lâchera pas le morceau, on demande à ce que la haute direction de Loto-Québec et des casinos soit entendue ici en commission parlementaire par les parlementaires. On veut les entendre, ils ont des comptes à nous rendre. C'est une société d'État, et évidemment, si on dit société d'État, dit reddition de comptes. La population a beaucoup, beaucoup de questions.

On a eu l'occasion de poser des questions hier au ministre des Finances dans le cadre de la mise à jour économique, mais évidemment on ne peut pas nonobster des sujets aussi importants que ceux-là. On a eu des réponses, ma foi, insatisfaisantes de la part du ministre qui nous dit : Je vais donner un contrat à une firme externe, ça ne commencera vraisemblablement pas avant mi-février, et on verra ce que ça donne par la suite. Il a dit aussi devant vous ici qu'il avait la quasi-certitude que Loto-Québec s'était réformée. Visiblement, le ministre a des informations que nous n'avons pas, que nous voulons avoir, ou alors il prend pour du cash ce que la direction de Loto-Québec lui a dit. Moi, ça ne me convient pas, ça ne me satisfait pas.

Essentiellement, ce que le ministre semble vouloir nous dire, c'est : La mafia au casino, ça ne change pas le monde. Moi, je lui dirais : sauf que, oui, ça change le monde, puis on veut lui poser des questions là-dessus. Merci.

Mme Ghazal : Bonjour, tout le monde. Ce matin, Richard Desjardins lance un cri d'alarme pour protéger nos forêts, encore une fois. Et, dans le fond, son cri d'alarme s'ajoute à celui des groupes écologistes qui ont fait la même chose, la semaine passée, pour dénoncer le fait que le ministre Pierre Dufour nuit aux aires protégées et à l'atteinte de nos cibles, et la situation est vraiment inquiétante.

Vous savez, au Québec, on n'a pas atteint nos cibles d'aires protégées. On est rendus à 10 %, alors qu'on devrait être à 17 % d'ici le 31 décembre. Donc, c'est sûr qu'on ne les atteindra pas, et ça, c'est à cause de l'inaction des différents gouvernements, notamment le gouvernement libéral, qui n'ont rien fait et qui font qu'on se retrouve dans cette situation-là pour les aires protégées de la même façon que pour les changements climatiques.

Maintenant, ce qui est important, moi, je veux aussi ajouter cet appel que lance M. Desjardins à M. Legault, à lui dire de mettre au pas son ministre pour qu'il arrête de nuire à l'atteinte des objectifs d'aires protégées au Québec.

La Modératrice : On va prendre vos questions. Une question, une sous-question.

M. Larin (Vincent) : Est-ce que M. Dufour est à la solde des forestières?

Mme Ghazal : Oui, de ce que M. Desjardins constate, de ce que les groupes écologistes constatent, de ce qu'on constate, oui, on dirait qu'il ne comprend pas que, quand on dit ministre de la Faune, des Forêts et des Parcs, c'est pour protéger les forêts. Lui, il comprend que c'est pour protéger les industries forestières, et c'est vraiment honteux. Il y a des aires protégées, en ce moment, qui sont prêtes. Les citoyens, tout le monde est d'accord, ça fait longtemps, et lui, il exerce son droit de veto.

M. Larin (Vincent) : À ce moment-là, est-ce que c'est encore la meilleure personne pour occuper ce poste-là?

Mme Ghazal : Bien là, ce qui est... bien, il va falloir qu'au début qu'il écoute les messages et les cris d'alarme qui sont lancés par les groupes écologistes, par M. Desjardins, par les oppositions, et que M. Legault ait une bonne discussion avec lui.

M. Lacroix (Louis) : M. Nadeau-Dubois, sur le contrat moral, la chorégraphie bien écrite...

M. Nadeau-Dubois : Il y a toute une logistique. Avant, on était épaule à épaule, ça allait bien. Je vous écoute.

M. Lacroix (Louis) : Sur le contrat moral, bon, vous dites que le gouvernement a failli à donner aux travailleuses de la santé, travailleurs de la santé les équipements nécessaires.

Quelle est la part de responsabilité de la population dans la situation actuelle? Parce qu'on voit les chiffres qui augmentent jour après jour, les hospitalisations qui augmentent également jour après jour. Le feu est pris dans les RPA. Quelle est la part de responsabilité de la population?

M. Nadeau-Dubois : Je ne dis pas que la population n'a pas une responsabilité. Moi, j'invite tous les Québécois, Québécoises à faire tous les efforts nécessaires dans la dizaine de prochains jours pour qu'on sauve Noël de la COVID. Mais un contrat, ça va dans les deux bords, et le gouvernement ne remplit pas sa portion du contrat moral.

Et je vous donne un exemple en particulier, là. Il y a 2 300 travailleurs, travailleuses qui manquent, en ce moment, au front. Ces gens-là sont tombés malades notamment parce qu'ils n'étaient pas protégés convenablement.

M. Lacroix (Louis) : Mais quand vous voyez les centres commerciaux qui sont remplis et...

M. Nadeau-Dubois : Qui les laisse ouverts?

M. Lacroix (Louis) : Alors, ça, c'est encore la responsabilité du gouvernement.

M. Nadeau-Dubois : Bien, un contrat, ça implique la réciprocité. Un contrat, ça implique qu'il y a deux parties. En ce moment, la CAQ ne fait que pointer du doigt la population et néglige ses propres responsabilités. Et sa première responsabilité, c'est quoi? S'assurer que le réseau de la santé tienne le coup. Comment on fait ça? En protégeant les travailleurs, travailleuses de la meilleure manière qui soit.

Hier, l'INSPQ sortait son étude de séroprévalence. On l'a parcourue, là. Dans les hôpitaux montréalais les plus touchés par les éclosions, tenez-vous bien, 18 % à 32 % des travailleurs, travailleuses ont eu la COVID. 32 %, là, c'est une personne sur trois. Le réseau de la santé ne survivra pas à ce rythme-là. C'est des statistiques inquiétantes et c'est la démonstration scientifique que le gouvernement échoue à protéger nos anges gardiens.

Mme Gamache (Valérie) : Iriez-vous jusqu'à dire que le gouvernement sera à blâmer si jamais on n'a pas ces fameuses journées de répit dans le temps des fêtes?

M. Nadeau-Dubois : Si on échappe le temps des fêtes, la responsabilité, elle sera partagée. Moi, ce que je fais en ce moment, c'est rappeler le gouvernement du Québec à sa part de responsabilité. On ne peut pas dire aux gens : On fait un contrat moral et, après ça, se laver les mains de sa part de responsabilités.

Je le répète, là, partout dans le monde, on reconnaît la transmission par voie aérienne et, partout dans le monde, on prend des mesures en conséquence, notamment protéger les travailleurs, travailleuses de la santé avec des N95. On pourrait aussi parler, par ailleurs, de ventilation dans les écoles, j'en ai beaucoup à dire. Mais si on se concentre seulement sur la question des N95, ce qu'on voit en ce moment, c'est un gouvernement qui néglige sa responsabilité morale de protéger les travailleurs, travailleuses de la santé.

Mme Côté-Chabot (Claudie) : Est-ce qu'à ce moment-là c'est encore responsable de permettre les quatre jours du 24 au 27 décembre?

M. Nadeau-Dubois : Pardon?

Mme Côté-Chabot (Claudie) : Est-ce que c'est encore responsable, de la part du gouvernement, de permettre le Noël, là?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je n'ai pas perdu espoir et je souhaite qu'on y arrive, tous ensemble. Je souhaite que les Québécois, Québécoises fassent des efforts supplémentaires. Je souhaite aussi que le gouvernement du Québec fasse des efforts supplémentaires. Et ce matin, je dépose une motion pour lui proposer un geste concret. Essayons... mettons donc tout en place pour éviter que les anges gardiens continuent de tomber au combat. 2 300 personnes, en ce moment, qui manquent dans le réseau de la santé. À ce rythme-là, là, il n'y en aura pas de Noël.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous avez dit, tout à l'heure : Qui les laisse ouverts?, en parlant des centres commerciaux, là. Est-ce que le gouvernement a la responsabilité de prendre chaque Québécois par la main puis l'empêcher d'aller s'exposer?

M. Nadeau-Dubois : Non. Un contrat, ça implique un échange de responsabilités. Moi, j'appelle les Québécois et les Québécoises à prendre leur part de responsabilités. Ce que je trouve, c'est que le gouvernement du Québec ne prend pas la sienne.

La Modératrice : Mme Gamache.

Mme Gamache (Valérie) : Il y a 64% des Canadiens qui disent vouloir se faire vacciner. Est-ce qu'on doit rendre la vaccination obligatoire, à ce moment-ci?

M. Nadeau-Dubois : La vaccination obligatoire, ce n'est pas la solution, d'abord, parce qu'il y a des enjeux éthiques, là. Puis ensuite, parce que ce que la littérature montre, c'est que l'obligation de vaccination, ça tend à alimenter la méfiance envers le vaccin puis à faire diminuer le taux de couverture vaccinale. Donc, pour des raisons éthiques et très pratico-pratiques, la vaccination obligatoire, ce n'est pas la solution.

M. Bergeron (Patrice) : Sur les masques, une seconde, là, à propos de la lettre, là, donc, puisqu'il n'y a pas tout le monde à qui on peut fournir un N95, on porte un autre genre de masque, si je comprends bien, puis ce masque-là ne protège pas encore assez. Il est prouvé qu'il y a un lien entre, donc, le nombre de gens infectés et le masque de fortune qu'ils portent.

M. Nadeau-Dubois : Bien, en fait, en ce moment, le port du N95 est interdit dans les établissements de santé au Québec, sauf pour certaines manoeuvres spécifiques. C'est ce que dit l'ordonnance du gouvernement du Québec. C'est ce qui a fait, par exemple, qu'on a vu dans les médias un médecin qui a été blâmé par ses gestionnaires pour en avoir porté un. Même chose, même si une infirmière s'achète des N95 chez Jean Coutu, elle ne peut pas le porter au travail, elle n'a pas le droit, c'est interdit. Nous, ce qu'on demande, ce n'est pas de donner des N95 à tout le monde dans la rue, c'est les travailleurs, travailleuses de la santé qui sont en contact direct avec un patient atteint de la COVID-19. Au moins, pour ces gens-là, on devrait leur garantir un N95.

Et c'est chez ces gens-là qu'il y a la plus grande séroprévalence de la COVID-19, selon l'étude de l'INSPQ dévoilée hier. Je vous donne un chiffre. À l'Hôpital Sacré-Coeur de Montréal, un de ceux qui ont été les plus touchés à Montréal, dans l'unité COVID-19, là, 56,2 % des gens avaient des traces de la COVID dans leur sang. Ça, là, qu'est-ce que ça veut dire, cette statistique-là? Évidemment, c'est la statistique... c'est la pire du rapport déposé hier, mais ce que ça démontre, c'est que les gens qui s'occupent des patients COVID, là, ne sont pas assez protégés. Ils l'attrapent beaucoup trop, puis il n'y en aura pas de Noël, si ce monde-là tombe au combat.

M. Lacroix (Louis) : ... c'est une question de disponibilités?

M. Nadeau-Dubois : C'est une excellente question à poser au gouvernement du Québec. Pourquoi, malgré la preuve scientifique incommensurable, s'entête-t-on à ne pas donner des N95 au personnel de la santé qui s'occupe des patients COVID?

M. Carabin (François) :  ...il y a un sondage qui est tombé ce matin qui fait dire qu'une majorité de Québécois seraient pour un investissement de deniers publics dans ce projet-là. C'est des pourcentages similaires à Énergie Est. Est-ce que ça vous donne confiance que le gouvernement recule?

Mme Ghazal : Bien, en fait, j'espère que le gouvernement voit qu'il n'y a pas d'acceptabilité sociale pour ce projet polluant et qui n'a pas lieu d'être. On le sait, là, on le répète ça fait très, très longtemps, le gaz naturel n'est pas une énergie de transition. Le gouvernement ne peut pas, d'un côté, avoir un plan d'économie verte qui n'atteint pas les cibles et, d'un autre côté, accepter un projet comme celui-là et le sondage d'aujourd'hui montre qu'il n'y a pas d'acceptabilité sociale et, le plus important, les gens sont fortement en défaveur qu'il y ait un seul sou public, d'argent public qui soit mis dans ce projet. Donc, j'espère que le gouvernement écoute. Nous, on le répète, les Québécois le répètent, il va falloir maintenant que lui écoute et agisse.

La Modératrice : On va passer en anglais.

M. Bossé (Olivier) : ...des fois, on fait répéter, ça arrive.

M. Nadeau-Dubois : Pardon?

M. Bossé (Olivier) : J'ai dit : Des fois, on fait répéter, ça arrive.

M. Nadeau-Dubois : Pour dire, c'est mon métier...

M. Bossé (Olivier) : Le mien aussi.

Des voix : Ha, ha, ha!

M. Nadeau-Dubois : Oui, c'est ça. C'est un point commun de nos métiers respectifs.

M. Bossé (Olivier) : Tantôt, la vice-première ministre va annoncer des mesures pour les centres d'achat. Est-ce que, vous, vous dites : La meilleure mesure qu'elle peut faire, c'est de l'interdire.

M. Nadeau-Dubois : J'ai eu de la misère à vous comprendre.

M. Bossé (Olivier) : Est-ce que la meilleure mesure que Mme Guilbault pourrait annoncer pour les centres commerciaux, d'après vous, ce serait de les fermer?

M. Nadeau-Dubois : Moi, je m'attends à plus de cohérence de la part du gouvernement du Québec. Pourquoi est-ce que les centres commerciaux sont ouverts, mais les musées sont fermés? Pourtant, c'est des endroits où les gens... c'est des endroits clos, assez vastes où les gens déambulent. Pourquoi on ferme des lieux culturels comme les musées et on ouvre des lieux de consommation comme des centres d'achats? Nous, on a besoin de plus d'explications de la part du gouvernement puis de la part de la Santé publique.

La Modératrice : On va passer en anglais, s'il vous plaît.

M. Nadeau-Dubois : Moi, je ne veux pas jouer à la place de la Santé publique, mais il faut plus de cohérence, parce que beaucoup de gens se demandent à quoi ça rime, tout ça.

Journaliste : So basically, when you say that the Deputy Premier will announce...

M. Larin (Vincent) : Juste une petite précision... les jeux d'évasion aussi, c'est la même affaire qui se passe...

M. Nadeau-Dubois : Les jeux d'évasion, c'est exactement le même exemple. Pourquoi est-ce qu'on ouvre les jeux d'évasion, mais on ferme les musées? Quand les gens voient ce genre d'incohérence, ça alimente la méfiance puis ça fait naître des questions dans l'esprit dans gens. Il faut plus de cohérence dans les directives de la Santé publique.

Mme Senay (Cathy) : ...with new rules for shopping malls. You're basically saying... They are going to basically announce new rules for shopping malls on December 1st when people have done their Christmas shopping already. So what are the questions that come to your mind regarding the fact that we want shopping malls to stay open?

M. Nadeau-Dubois : We expect more coherence from the Québec Government. People want to know and want to understand why are museums closed and shopping malls open. Those types of decisions fuel the lack of confidence towards the Public Health authorities, and that's a problem. The best way to fight that is more transparency and more coherence, and that's what we're asking for today. We hope that when those new rules for shopping malls are going to be announced, people are going to understand them, understand why we're asking them to do some things in particular and why we are blocking them from doing something else.

Mme Senay (Cathy) : ...push for museums to reopen?

M. Nadeau-Dubois : It is a very good question. It's the type of measures where we want more explanations, and the same thing is true about libraries, public libraries. I read and we all read the report by the Public Health authority in Montréal that said, based on the scientific data, it was very hard to understand why were public libraries closed. I think the same argument can be made about museums. So we need more explanations, we need more data, we need to understand what science leads to what decision.

Mme Fletcher (Raquel) : Do you feel like the decision rather than being made based on science is being made based on the date of Christmas? Because if we didn't have Christmas at the end of this month, we wouldn't even be talking about these things, right? It's kind of like : OK, there's this really big obstacle to getting this pandemic under control.

M. Nadeau-Dubois : Well, I think it is totally normal for the Québec Government to have a specific strategy around Christmas time because we are in the middle of a mental health crisis. We are seeing disturbing statistics on isolation of big sectors of the population, so it is normal that we have a specific strategy for Christmas. I won't do...

Mme Fletcher (Raquel) : ...

M. Nadeau-Dubois : Sorry?

Mme Fletcher (Raquel) : ...a strategy that keeps changing.

M. Nadeau-Dubois : Well, honestly, I think it's quite normal that the strategy changes if the data changes, but that link between the data and the decisions is what needs to be clarified. It needs to be explained with more transparency and more coherence.

Mme Fletcher (Raquel) : Because if we read between the lines of what Mr. Legault said yesterday... is like : Brace yourselves guys, Christmas is probably going to be cancelled.

M. Nadeau-Dubois : Personally, I still have hope that we're going to save Christmas this year, but that means, of course, that the population has to do their efforts. It means the Government has also to do his efforts, and right now, the Coalition avenir Québec is not doing his part of the deal. His part of the deal is to protect health care workers. More than 2,000 of them are missing on the front line right now because they are getting sick, because they are not well protected enough.

So the motion we will put forward today is to ask the Government of Québec to arrive on planet Earth, realize that airborne transmission exists and that health care workers have to be protected accordingly.

Des voix : Merci.

  (Fin à 8 h 46)