(Huit heures vingt-cinq minutes)
M. Nadeau-Dubois : Merci
beaucoup. Bonjour. Merci d'être ici ce matin. Ce matin, je vais vous parler du
contrat moral de François Legault. Le premier ministre parle sans cesse de
contrat moral depuis les derniers jours. Le problème avec le contrat moral de
François Legault, c'est qu'il est unilatéral. Ça marche juste d'un bord, ce
contrat-là, hein? La CAQ pointe les Québécois du doigt et leur dit que, si Noël
est annulé, bien, ça va être de leur faute à eux.
Pendant ce temps-là, qu'est-ce que fait le
gouvernement de son bord du contrat à lui? Bien, il prend à la légère la
transmission par aérosol et il néglige de protéger convenablement les
travailleurs et travailleuses de la santé. Je veux être clair, là, ne pas
équiper les soignantes correctement, c'est faire preuve de négligence. C'est
dangereux pour les soignantes, c'est dangereux pour le système de santé qui va
tomber en morceaux si les soignantes tombent au combat. C'est dangereux pour
tout le monde parce qu'il n'y en aura pas de temps des fêtes si le système de
santé craque. Il n'y en aura pas.
Actuellement, il y a plus de 2 300 de
travailleurs et travailleuses qui manquent dans le réseau de la santé à cause
de la COVID-19. Ça, c'est 2 300 personnes qui pourraient être en train de
donner un coup de main et qui ne sont pas sur le terrain. Le système de santé
ne survivra pas à ce rythme-là. Le système de santé ne survivra pas, si les
travailleurs, travailleuses continuent de tomber au combat comme ça.
Ce matin, je veux rendre publique une
lettre signée par 94 scientifiques québécois, une lettre signée par des
médecins, des épidémiologistes, des professeurs de santé publique, des
professeurs de médecine du travail, des gens crédibles et indépendants qui
implorent le ministre de la Santé d'arrêter de nier l'évidence. La transmission
par aérosol, ça existe, et il faut protéger les travailleurs, travailleuses
contre ça. Et ça, ça s'appelle quoi? Ça s'appelle des masques N95 pour toutes
les soignantes qui sont en contact avec un patient COVID. Moi, j'invite le
ministre de la Santé à arriver sur la planète Terre, à arrêter de nier ce que
les scientifiques partout dans le monde reconnaissent et à protéger
convenablement les travailleurs, travailleuses de la santé. Il n'y en aura pas
de temps des fêtes, il n'y en aura pas de Noël en 2020, si on ne protège pas
notre réseau de la santé. On est déjà sur le bord du précipice. Si on ne veut
pas tomber en bas, il faut protéger notre monde.
Je vais donc déposer une motion ce matin
pour que le gouvernement du Québec réponde à l'appel lancé par cette centaine
de scientifiques québécois. Il est temps que la CAQ arrête de vivre sur sa
propre planète, là. Il est temps que la CAQ suive la science, qu'elle
reconnaisse que la transmission par voie aérienne, c'est un risque réel et que,
par conséquent, elle donne des N95 aux travailleurs, travailleuses qui sont
auprès des gens qui ont la COVID-19.
Avant le fameux 11 décembre, il reste
neuf jours. Dans les neuf prochains jours, ce que je demande au ministre de la
Santé, c'est de respecter son bout du contrat à lui plutôt que de prendre
toutes les occasions pour pointer du doigt les Québécois et les Québécoises.
Merci.
M. Marissal : Bonjour. Merci
d'être là. Alors, sans surprise, je vais vous parler brièvement ce matin de
Loto-Québec. Il semblerait que notre demande d'enquête publique, pour le
moment, reste lettre morte auprès du gouvernement. C'est malheureux. On
maintient que c'est la meilleure option pour faire la lumière. À défaut et en
attendant, puisqu'on ne lâchera pas le morceau, on demande à ce que
la haute direction de Loto-Québec et des casinos soit entendue ici en
commission parlementaire par les parlementaires. On veut les entendre, ils ont
des comptes à nous rendre. C'est une société d'État, et évidemment, si on dit
société d'État, dit reddition de comptes. La population a beaucoup, beaucoup de
questions.
On a eu l'occasion de poser des questions
hier au ministre des Finances dans le cadre de la mise à jour économique, mais
évidemment on ne peut pas nonobster des sujets aussi importants que ceux-là. On
a eu des réponses, ma foi, insatisfaisantes de la part du ministre qui nous dit :
Je vais donner un contrat à une firme externe, ça ne commencera
vraisemblablement pas avant mi-février, et on verra ce que ça donne par la
suite. Il a dit aussi devant vous ici qu'il avait la quasi-certitude que
Loto-Québec s'était réformée. Visiblement, le ministre a des informations que
nous n'avons pas, que nous voulons avoir, ou alors il prend pour du cash ce que
la direction de Loto-Québec lui a dit. Moi, ça ne me convient pas, ça ne me
satisfait pas.
Essentiellement, ce que le ministre semble
vouloir nous dire, c'est : La mafia au casino, ça ne change pas le monde.
Moi, je lui dirais : sauf que, oui, ça change le monde, puis on veut lui
poser des questions là-dessus. Merci.
Mme Ghazal : Bonjour, tout le
monde. Ce matin, Richard Desjardins lance un cri d'alarme pour protéger nos
forêts, encore une fois. Et, dans le fond, son cri d'alarme s'ajoute à celui
des groupes écologistes qui ont fait la même chose, la semaine passée, pour
dénoncer le fait que le ministre Pierre Dufour nuit aux aires protégées et à
l'atteinte de nos cibles, et la situation est vraiment inquiétante.
Vous savez, au Québec, on n'a pas atteint
nos cibles d'aires protégées. On est rendus à 10 %, alors qu'on devrait
être à 17 % d'ici le 31 décembre. Donc, c'est sûr qu'on ne les
atteindra pas, et ça, c'est à cause de l'inaction des différents gouvernements,
notamment le gouvernement libéral, qui n'ont rien fait et qui font qu'on se
retrouve dans cette situation-là pour les aires protégées de la même façon que
pour les changements climatiques.
Maintenant, ce qui est important, moi, je
veux aussi ajouter cet appel que lance M. Desjardins à M. Legault, à lui dire
de mettre au pas son ministre pour qu'il arrête de nuire à l'atteinte des
objectifs d'aires protégées au Québec.
La Modératrice
: On va
prendre vos questions. Une question, une sous-question.
M. Larin (Vincent) : Est-ce
que M. Dufour est à la solde des forestières?
Mme Ghazal : Oui, de ce que M.
Desjardins constate, de ce que les groupes écologistes constatent, de ce qu'on
constate, oui, on dirait qu'il ne comprend pas que, quand on dit ministre de la
Faune, des Forêts et des Parcs, c'est pour protéger les forêts. Lui, il
comprend que c'est pour protéger les industries forestières, et c'est vraiment
honteux. Il y a des aires protégées, en ce moment, qui sont prêtes. Les citoyens,
tout le monde est d'accord, ça fait longtemps, et lui, il exerce son droit de
veto.
M. Larin (Vincent) : À ce
moment-là, est-ce que c'est encore la meilleure personne pour occuper ce
poste-là?
Mme Ghazal : Bien là, ce qui
est... bien, il va falloir qu'au début qu'il écoute les messages et les cris
d'alarme qui sont lancés par les groupes écologistes, par M. Desjardins, par
les oppositions, et que M. Legault ait une bonne discussion avec lui.
M. Lacroix (Louis) : M.
Nadeau-Dubois, sur le contrat moral, la chorégraphie bien écrite...
M. Nadeau-Dubois : Il y a
toute une logistique. Avant, on était épaule à épaule, ça allait bien. Je vous
écoute.
M. Lacroix (Louis) : Sur le
contrat moral, bon, vous dites que le gouvernement a failli à donner aux travailleuses
de la santé, travailleurs de la santé les équipements nécessaires.
Quelle est la part de responsabilité de la
population dans la situation actuelle? Parce qu'on voit les chiffres qui
augmentent jour après jour, les hospitalisations qui augmentent également jour
après jour. Le feu est pris dans les RPA. Quelle est la part de responsabilité
de la population?
M. Nadeau-Dubois : Je ne
dis pas que la population n'a pas une responsabilité. Moi, j'invite tous les
Québécois, Québécoises à faire tous les efforts nécessaires dans la dizaine de
prochains jours pour qu'on sauve Noël de la COVID. Mais un contrat, ça va dans
les deux bords, et le gouvernement ne remplit pas sa portion du contrat moral.
Et je vous donne un exemple en
particulier, là. Il y a 2 300 travailleurs, travailleuses qui
manquent, en ce moment, au front. Ces gens-là sont tombés malades notamment
parce qu'ils n'étaient pas protégés convenablement.
M. Lacroix (Louis) :
Mais quand vous voyez les centres commerciaux qui sont remplis et...
M. Nadeau-Dubois : Qui
les laisse ouverts?
M. Lacroix (Louis) :
Alors, ça, c'est encore la responsabilité du gouvernement.
M. Nadeau-Dubois : Bien,
un contrat, ça implique la réciprocité. Un contrat, ça implique qu'il y a deux
parties. En ce moment, la CAQ ne fait que pointer du doigt la population et
néglige ses propres responsabilités. Et sa première responsabilité, c'est quoi?
S'assurer que le réseau de la santé tienne le coup. Comment on fait ça? En
protégeant les travailleurs, travailleuses de la meilleure manière qui soit.
Hier, l'INSPQ sortait son étude de
séroprévalence. On l'a parcourue, là. Dans les hôpitaux montréalais les plus
touchés par les éclosions, tenez-vous bien, 18 % à 32 % des
travailleurs, travailleuses ont eu la COVID. 32 %, là, c'est une personne
sur trois. Le réseau de la santé ne survivra pas à ce rythme-là. C'est des
statistiques inquiétantes et c'est la démonstration scientifique que le
gouvernement échoue à protéger nos anges gardiens.
Mme Gamache (Valérie) :
Iriez-vous jusqu'à dire que le gouvernement sera à blâmer si jamais on n'a pas
ces fameuses journées de répit dans le temps des fêtes?
M. Nadeau-Dubois : Si on
échappe le temps des fêtes, la responsabilité, elle sera partagée. Moi, ce que
je fais en ce moment, c'est rappeler le gouvernement du Québec à sa part de
responsabilité. On ne peut pas dire aux gens : On fait un contrat moral
et, après ça, se laver les mains de sa part de responsabilités.
Je le répète, là, partout dans le monde,
on reconnaît la transmission par voie aérienne et, partout dans le monde, on
prend des mesures en conséquence, notamment protéger les travailleurs,
travailleuses de la santé avec des N95. On pourrait aussi parler, par ailleurs,
de ventilation dans les écoles, j'en ai beaucoup à dire. Mais si on se
concentre seulement sur la question des N95, ce qu'on voit en ce moment, c'est
un gouvernement qui néglige sa responsabilité morale de protéger les
travailleurs, travailleuses de la santé.
Mme Côté-Chabot (Claudie) :
Est-ce qu'à ce moment-là c'est encore responsable de permettre les quatre jours
du 24 au 27 décembre?
M. Nadeau-Dubois :
Pardon?
Mme Côté-Chabot (Claudie) :
Est-ce que c'est encore responsable, de la part du gouvernement, de permettre
le Noël, là?
M. Nadeau-Dubois : Moi,
je n'ai pas perdu espoir et je souhaite qu'on y arrive, tous ensemble. Je souhaite
que les Québécois, Québécoises fassent des efforts supplémentaires. Je souhaite
aussi que le gouvernement du Québec fasse des efforts supplémentaires. Et ce
matin, je dépose une motion pour lui proposer un geste concret. Essayons...
mettons donc tout en place pour éviter que les anges gardiens continuent de
tomber au combat. 2 300 personnes, en ce moment, qui manquent dans le
réseau de la santé. À ce rythme-là, là, il n'y en aura pas de Noël.
M. Lacroix (Louis) : Mais
vous avez dit, tout à l'heure : Qui les laisse ouverts?, en parlant des
centres commerciaux, là. Est-ce que le gouvernement a la responsabilité de
prendre chaque Québécois par la main puis l'empêcher d'aller s'exposer?
M. Nadeau-Dubois : Non. Un
contrat, ça implique un échange de responsabilités. Moi, j'appelle les
Québécois et les Québécoises à prendre leur part de responsabilités. Ce que je
trouve, c'est que le gouvernement du Québec ne prend pas la sienne.
La Modératrice
: Mme
Gamache.
Mme Gamache (Valérie) : Il y a
64% des Canadiens qui disent vouloir se faire vacciner. Est-ce qu'on doit
rendre la vaccination obligatoire, à ce moment-ci?
M. Nadeau-Dubois : La
vaccination obligatoire, ce n'est pas la solution, d'abord, parce qu'il y a des
enjeux éthiques, là. Puis ensuite, parce que ce que la littérature montre, c'est
que l'obligation de vaccination, ça tend à alimenter la méfiance envers le
vaccin puis à faire diminuer le taux de couverture vaccinale. Donc, pour des
raisons éthiques et très pratico-pratiques, la vaccination obligatoire, ce
n'est pas la solution.
M. Bergeron (Patrice) : Sur
les masques, une seconde, là, à propos de la lettre, là, donc, puisqu'il n'y a
pas tout le monde à qui on peut fournir un N95, on porte un autre genre de
masque, si je comprends bien, puis ce masque-là ne protège pas encore assez. Il
est prouvé qu'il y a un lien entre, donc, le nombre de gens infectés et le
masque de fortune qu'ils portent.
M. Nadeau-Dubois : Bien, en
fait, en ce moment, le port du N95 est interdit dans les établissements de
santé au Québec, sauf pour certaines manoeuvres spécifiques. C'est ce que dit
l'ordonnance du gouvernement du Québec. C'est ce qui a fait, par exemple, qu'on
a vu dans les médias un médecin qui a été blâmé par ses gestionnaires pour en
avoir porté un. Même chose, même si une infirmière s'achète des N95 chez Jean
Coutu, elle ne peut pas le porter au travail, elle n'a pas le droit, c'est
interdit. Nous, ce qu'on demande, ce n'est pas de donner des N95 à tout le
monde dans la rue, c'est les travailleurs, travailleuses de la santé qui sont
en contact direct avec un patient atteint de la COVID-19. Au moins, pour ces
gens-là, on devrait leur garantir un N95.
Et c'est chez ces gens-là qu'il y a la
plus grande séroprévalence de la COVID-19, selon l'étude de l'INSPQ dévoilée
hier. Je vous donne un chiffre. À l'Hôpital Sacré-Coeur de Montréal, un de ceux
qui ont été les plus touchés à Montréal, dans l'unité COVID-19, là, 56,2 %
des gens avaient des traces de la COVID dans leur sang. Ça, là, qu'est-ce que
ça veut dire, cette statistique-là? Évidemment, c'est la statistique... c'est
la pire du rapport déposé hier, mais ce que ça démontre, c'est que les gens qui
s'occupent des patients COVID, là, ne sont pas assez protégés. Ils l'attrapent
beaucoup trop, puis il n'y en aura pas de Noël, si ce monde-là tombe au combat.
M. Lacroix (Louis) : ... c'est
une question de disponibilités?
M. Nadeau-Dubois : C'est une
excellente question à poser au gouvernement du Québec. Pourquoi, malgré la
preuve scientifique incommensurable, s'entête-t-on à ne pas donner des N95 au
personnel de la santé qui s'occupe des patients COVID?
M. Carabin (François) : ...il
y a un sondage qui est tombé ce matin qui fait dire qu'une majorité de Québécois
seraient pour un investissement de deniers publics dans ce projet-là. C'est des
pourcentages similaires à Énergie Est. Est-ce que ça vous donne confiance que
le gouvernement recule?
Mme Ghazal : Bien, en fait,
j'espère que le gouvernement voit qu'il n'y a pas d'acceptabilité sociale pour
ce projet polluant et qui n'a pas lieu d'être. On le sait, là, on le répète ça
fait très, très longtemps, le gaz naturel n'est pas une énergie de transition.
Le gouvernement ne peut pas, d'un côté, avoir un plan d'économie verte qui
n'atteint pas les cibles et, d'un autre côté, accepter un projet comme celui-là
et le sondage d'aujourd'hui montre qu'il n'y a pas d'acceptabilité sociale et, le
plus important, les gens sont fortement en défaveur qu'il y ait un seul sou
public, d'argent public qui soit mis dans ce projet. Donc, j'espère que le
gouvernement écoute. Nous, on le répète, les Québécois le répètent, il va
falloir maintenant que lui écoute et agisse.
La Modératrice
: On va
passer en anglais.
M. Bossé (Olivier) : ...des
fois, on fait répéter, ça arrive.
M. Nadeau-Dubois : Pardon?
M. Bossé (Olivier) : J'ai dit :
Des fois, on fait répéter, ça arrive.
M. Nadeau-Dubois : Pour dire,
c'est mon métier...
M. Bossé (Olivier) : Le mien
aussi.
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Nadeau-Dubois : Oui, c'est
ça. C'est un point commun de nos métiers respectifs.
M. Bossé (Olivier) : Tantôt,
la vice-première ministre va annoncer des mesures pour les centres d'achat.
Est-ce que, vous, vous dites : La meilleure mesure qu'elle peut faire,
c'est de l'interdire.
M. Nadeau-Dubois : J'ai eu de
la misère à vous comprendre.
M. Bossé (Olivier) : Est-ce
que la meilleure mesure que Mme Guilbault pourrait annoncer pour les
centres commerciaux, d'après vous, ce serait de les fermer?
M. Nadeau-Dubois : Moi, je
m'attends à plus de cohérence de la part du gouvernement du Québec. Pourquoi
est-ce que les centres commerciaux sont ouverts, mais les musées sont fermés?
Pourtant, c'est des endroits où les gens... c'est des endroits clos, assez
vastes où les gens déambulent. Pourquoi on ferme des lieux culturels comme les
musées et on ouvre des lieux de consommation comme des centres d'achats? Nous,
on a besoin de plus d'explications de la part du gouvernement puis de la part
de la Santé publique.
La Modératrice
: On va
passer en anglais, s'il vous plaît.
M. Nadeau-Dubois : Moi, je ne
veux pas jouer à la place de la Santé publique, mais il faut plus de cohérence,
parce que beaucoup de gens se demandent à quoi ça rime, tout ça.
Journaliste
: So basically, when you say
that the Deputy Premier will announce...
M. Larin
(Vincent) : Juste une petite précision... les jeux d'évasion aussi, c'est
la même affaire qui se passe...
M. Nadeau-Dubois : Les jeux
d'évasion, c'est exactement le même exemple. Pourquoi est-ce qu'on ouvre les
jeux d'évasion, mais on ferme les musées? Quand les gens voient ce genre
d'incohérence, ça alimente la méfiance puis ça fait naître des questions dans l'esprit
dans gens. Il faut plus de cohérence dans les directives de la Santé publique.
Mme Senay
(Cathy) : ...with new rules for shopping
malls. You're basically saying... They are going to basically announce new
rules for shopping malls on December 1st when people have done their Christmas
shopping already. So what are the questions that come to your mind regarding
the fact that we want shopping malls to stay open?
M. Nadeau-Dubois : We expect more coherence from the Québec Government. People want to
know and want to understand why are museums closed and shopping malls open.
Those types of decisions fuel the lack of confidence towards the Public Health
authorities, and that's a problem. The best way to fight that is more
transparency and more coherence, and that's what we're asking for today. We
hope that when those new rules for shopping malls are going to be announced,
people are going to understand them, understand why we're asking them to do
some things in particular and why we are blocking them from doing something
else.
Mme Senay (Cathy) : ...push for museums to reopen?
M. Nadeau-Dubois : It is a very good question. It's the type of measures where we want
more explanations, and the same thing is true about libraries, public
libraries. I read and we all read the report by the Public Health authority in
Montréal that said, based on the scientific data, it was very hard to
understand why were public libraries closed. I think the same argument can be
made about museums. So we need more explanations, we need more data, we need to
understand what science leads to what decision.
Mme Fletcher (Raquel) : Do you feel like the decision rather than being made based on
science is being made based on the date of Christmas? Because if we didn't have
Christmas at the end of this month, we wouldn't even be talking about these
things, right? It's kind of like : OK, there's this really big obstacle to
getting this pandemic under control.
M. Nadeau-Dubois : Well, I think it is totally normal for the Québec Government to
have a specific strategy around Christmas time because we are in the middle of
a mental health crisis. We are seeing disturbing statistics on isolation of big
sectors of the population, so it is normal that we have a specific strategy for
Christmas. I won't do...
Mme Fletcher (Raquel) : ...
M. Nadeau-Dubois : Sorry?
Mme Fletcher (Raquel) : ...a strategy that keeps changing.
M. Nadeau-Dubois : Well, honestly, I think it's quite normal that the strategy changes
if the data changes, but that link between the data and the decisions is what
needs to be clarified. It needs to be explained with more transparency and more
coherence.
Mme Fletcher (Raquel) : Because if we read between the lines of what Mr. Legault said
yesterday... is like : Brace yourselves guys, Christmas is probably going
to be cancelled.
M. Nadeau-Dubois :
Personally, I still have hope that we're going to save Christmas this year, but that means, of course, that the
population has to do their efforts. It means the Government has also to do his efforts, and right now, the Coalition avenir Québec is not doing his
part of the deal. His part of the deal is to protect health care workers. More
than 2,000 of them are missing on the front line right now because they are
getting sick, because they are not well protected enough.
So the motion we will put
forward today is to ask the Government of Québec to arrive
on planet Earth, realize that airborne transmission exists and that health care
workers have to be protected accordingly.
Des voix
: Merci.
(Fin à
8 h 46)