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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, et Mme Marie Montpetit, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version finale

Le jeudi 3 décembre 2020, 8 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-cinq minutes)

Mme Anglade : Bonjour, tout le monde. Alors, bonjour, bonjour à tous. Je suis accompagnée aujourd'hui de ma collègue Marie Montpetit.

Alors, écoutez, je vais commencer par... on va couvrir un certain nombre de points. Commencer par vous dire que les Québécois ont fait preuve d'un courage et d'une résilience exemplaires depuis le début de la pandémie et ils ont, pour la très vaste majorité, respecté les règles de la Santé publique. Les Québécois ont démontré une solidarité hors du commun et donné leur confiance au gouvernement depuis le début de la crise. Ils ont été indulgents avec le gouvernement aux prises avec une situation tout à fait exceptionnelle.

Et on est conscient évidemment qu'il n'existe pas de manuel pour gérer la situation, et c'est pourquoi les Québécois aussi pardonnent certains ratés d'exécution. Mais on comprend aussi que les gens qui nous gouvernent sont des humains, que des erreurs sont possibles, et nous, comme opposition officielle, on l'avait bien compris également. Et outre notre rôle qui est celui de questionner le gouvernement, on a offert notre pleine et entière collaboration au gouvernement, et nous avons fait une multitude de propositions qui touchaient les enjeux qui étaient soulevés. Le gouvernement a pu compter sur l'indulgence des Québécois depuis le premier jour.

Depuis l'annonce manquée et précipitée du congé de Noël, le gouvernement a soufflé le chaud et le froid autour du contrat moral. Les Québécois ont vécu l'échec du défi de 28 jours avec quelque peu de résignation. Et je crois que les Québécois ont fait tout ce que leur gouvernement leur avait demandé, et le résultat ne fut pas celui qui était escompté. Ensuite, le gouvernement a fait son annonce du plan de Noël que les Québécois ont accueilli avec beaucoup d'espoir. Mais, selon toute vraisemblance, je pense qu'il faut se préparer à la résiliation du contrat moral.

Lors de l'annonce du plan de Noël, nous avons souligné le caractère précipité de l'annonce et nous avons souligné notre étonnement à l'effet que, suite à l'échec des deux défis de 28 jours, parce qu'il y a bien eu deux défis de 28 jours, le gouvernement n'ait pas véritablement ajouté des mesures supplémentaires afin d'augmenter les chances de réussite du plan de Noël.

Nous avons demandé au premier ministre d'offrir aux Québécois, au moment de l'annonce du plan de Noël, de nouvelles mesures afin d'aider à réduire la prolifération du virus. On a également demandé d'augmenter la capacité de tester du gouvernement en testant des personnes asymptomatiques, de déployer des tests rapides, depuis plusieurs semaines, qui dorment dans les entrepôts, d'accélérer la ventilation des écoles, d'établir des protocoles clairs dans CHSLD et les RPA pour protéger nos aînés qui souhaitent visiter leurs familles. À toutes nos propositions, le gouvernement nous a répondu que la situation était sous contrôle. D'ailleurs, le ministre de la Santé l'a encore répété cette semaine : Vous savez, tout est absolument sous contrôle.

 Une semaine plus tard, après avoir annoncé les clauses de son contrat, on est passé de quatre rassemblements à ce fameux point de presse où on nous dit : Financement, ce ne sera pas quatre, ce sera deux jours. Et, dans le même point de presse, le Dr Arruda nous dit : Ce n'est pas deux jours, moi, je recommanderais vraiment un seul rassemblement. Et ce n'est que deux semaines plus tard, alors que la situation est déjà critique, que le gouvernement décide finalement d'encadrer le magasinage, cinq jours après le Vendredi fou, ça ne s'invente pas, et de déployer les tests rapides à partir de cette semaine.

Les Québécois remplissent leur part du contrat, et, à chaque défi lancé par le premier ministre, ils ont répondu présents. Et le gouvernement devrait se rappeler que d'adopter le même comportement et espérer un résultat différent, c'est véritablement de la pensée magique, et c'est ce que l'on constate aujourd'hui, c'est de la pensée magique.

Maintenant, nous avons demandé au gouvernement de faire en sorte que le Dr Arruda puisse venir rencontrer les parlementaires à l'intérieur d'une commission parlementaire. On est contents de savoir que le Dr Arruda va vouloir venir nous rencontrer. Je pense qu'il est essentiel pour la Santé publique d'avoir sa propre indépendance, de pouvoir faire ses propres recommandations indépendamment du politique et donc de venir répondre aux questions des parlementaires.

Mais j'ai aussi compris du même coup que le premier ministre disait que l'agenda de M. Arruda était très chargé. On fait toujours des propositions pour essayer de soutenir le gouvernement dans les agendas chargés. Alors, si jamais il y a des recommandations qu'il souhaite avoir, moi, je pense que, lorsqu'on regarde l'agenda du Dr Arruda, peut-être qu'il pourrait faire de la place dans son agenda en annulant, par exemple, la conférence qu'il a prévu faire le 14 décembre prochain puis venir en amont, avant le 11 décembre, rencontrer les parlementaires. Je pense que ce serait certainement la bonne chose à faire. Compte tenu de la situation, je pense qu'il serait plus que pertinent que d'informer les parlementaires avant le 11 décembre. Voilà.

La Modératrice : On va passer aux questions maintenant. Merci.

M. Larin (Vincent) : Mme Anglade, qu'est-ce que vous pensez du fait que le PQ n'a pas voulu signer la lettre, le front commun de M. Jolin-Barrette? Étiez-vous pour ça, vous, pour la lettre puis...

Mme Anglade : Bien, écoutez, il y a eu une motion qui a été adoptée ici, à l'Assemblée nationale, à l'unanimité. On a adopté à l'unanimité. En plus, il y a eu l'annonce, deux annonces plutôt qu'une, sur le projet de loi qu'il compte déposer. Je pense que le ministre Jolin-Barrette va maintenant déposer son projet de loi puis très franchement, là, j'encourage le ministre Jolin-Barrette à penser un peu plus à la concertation au sein de l'Assemblée nationale qu'à la promotion de son image personnelle.

M. Larin (Vincent) : C'est ça qu'il fait, selon vous?

Mme Anglade : Bien, je pense qu'on est... Nous, ce qu'on veut, c'est voir le projet de loi. C'est ça qu'on veut voir.

M. Bergeron (Patrice) : Concernant l'entrevue qu'a donnée M. Legault au magazine L'Actualité, où il dit qu'il cherche, là, mais il ne voit pas où il a fait une erreur dans la gestion de la pandémie, est-ce que vous êtes d'accord avec ce qu'il a dit?

Mme Anglade : Sérieusement?

M. Bergeron (Patrice) : ...question.

Mme Anglade : Écoutez, je pense qu'il faut... je pense que tout le monde comprend, tout le monde comprend qu'il n'y a pas de livre écrit sur la pandémie puis qu'on est tous des humains. Puis on ne demande pas au premier ministre ni au gouvernement d'être des devins, on ne demande pas ça. Par contre, je pense que lorsqu'on regarde aux résultats le lendemain d'un pic au Québec de 1 500 cas, juste quand on regarde le plan de Noël puis qu'on se dit qu'il y a un plan de Noël qui a été déposé sans aucune mesure d'encadrement, alors qu'on posait les questions sur les mesures d'encadrement, et c'est deux semaines plus tard qu'on arrive avec ça, juste là, il pourrait répondre à cette question de cette manière-là. Mais on pourrait en parler... pendant tout l'été, il a fait la tournée du Québec sur un projet de loi qu'il a décidé de jeter aux poubelles en rentrant en septembre, sans même prendre le temps de préparer la deuxième vague. Je pense qu'il y a des suggestions qu'on pourrait lui faire.

Mais je reconnais, par contre, la difficulté de la chose. Ce n'est pas comme quoi on ne reconnaît pas la complexité de la situation, mais il faut aussi reconnaître qu'il y a des affaires qu'on aurait pu éviter...

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce que vous auriez pu assurer les Québécois qu'un gouvernement sous votre gouverne, comme première ministre, aurait fait mieux?

Mme Anglade : Ce que je peux vous assurer, c'est que, quand on est rentrés dans la deuxième vague, j'aurais reconnu tout de suite la deuxième vague, on l'avait reconnue nous-mêmes. Je n'aurais pas passé l'été à tourner dans les régions du Québec sans préparer ce qui allait se passer dans nos écoles de la manière dont ça s'est fait et j'aurais reconnu qu'il y avait une deuxième vague tout de suite en partant, comme nous l'avons fait. Et je pense que de reproduire... si on avait présenté le plan de Noël... on l'a dit tout de suite, ce n'est pas ce que j'aurais fait différemment, c'est ce qu'on a même dit. On a dit : On présente le plan de Noël de manière précipitée, il devrait y avoir des mesures pour encadrer ça.

M. Lacroix (Louis) : Mme Anglade, est-ce que vous et votre parti reconnaissez le bien-fondé de l'urgence sanitaire au Québec?

Mme Anglade : Le bien-fondé de l'urgence sanitaire?

M. Lacroix (Louis) : Oui.

Mme Anglade : Bien, bien sûr. Je veux dire, bien sûr.

M. Lacroix (Louis) : Dans ce cas, qu'est-ce que vous pensez du fait que votre député Monsef Derraji, le 19 novembre dernier, a donné la parole à deux porte-parole d'un regroupement qui s'appelle Entrepreneurs en Action du Québec, fait un Facebook Live qui dure 1 h 11 min avec ces deux personnes-là. Or, ce groupe-là est actuellement en démarche pour obtenir, et je lis leur communiqué, «obtenir la nullité des décrets décrétant l'état d'urgence sanitaire au Québec. De plus, notre procédure visera à faire déclarer que les mesures actuelles sont inconstitutionnelles dans leur ensemble, de manière individuelle.»

Est-ce que vous êtes d'accord de donner la parole à des groupes qui nient le bien-fondé des mesures sanitaires et des décrets gouvernementaux pour contrer la pandémie?

Mme Anglade : Ce avec quoi je suis entièrement d'accord, c'est que nous avons des entrepreneurs aujourd'hui qui ont des questionnements. Et lorsque l'on fait des Facebook Live avec des différentes personnes qui sont là, qui veulent d'exprimer, ce qu'ils disent... qu'ils puissent poser leurs questions et que nous, on puisse poser les questions. En aucun cas, en aucun cas, ma formation politique dit qu'il ne faut pas respecter les règles sanitaires, et, en aucun cas, vous allez me voir remettre cet élément en question. Au contraire, au contraire, lorsque le gouvernement présente son plan de Noël, on dit : Quelles sont les mesures additionnelles qui vont nous permettre de mieux contrôler la pandémie? Donc, jamais, jamais, jamais vous n'allez me voir cautionner le non-respect des mesures sanitaires.

Par contre, on demande de la transparence au gouvernement et, pour assurer de la cohésion, on demande de pouvoir poser des questions. Poser des questions, c'est-u quelque chose qui est sain dans la démocratie?

M. Lacroix (Louis) : Mais vous trouvez que c'est normal que votre député accorde 1 h 11 min d'entrevue à des négationnistes des mesures sanitaires? Vous trouvez que le droit de parole de ces gens-là est suffisamment important pour que votre député endosse leur...

Mme Anglade : Je pense que ce que... Attention. Je pense que ce que... le travail du député, c'est de vraiment donner la parole à des citoyens qui veulent s'exprimer. Mais en aucun cas nous ne cautionnons les mesures sanitaires.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que vous recommanderiez à M. Derraji de refaire un autre Facebook Live avec ces gens-là sachant ce que vous savez maintenant?

Mme Anglade : Bien, écoutez, là, ils font des demandes, ils font des... il y en a qui veulent poursuivre le gouvernement. Je pense qu'il faut prendre acte des gestes qui sont posés au fur et à mesure, puis, si on doit condamner certains gestes qui sont posés, il n'y a pas de problème là-dedans.

M. Lacroix (Louis) : Mais la question, c'est : Est-ce que vous, là, vous cautionnez ça, là? Est-ce que vous accepteriez que M. Derraji ou vous-même fassiez un Facebook Live avec des gens qui sont des négationnistes des mesures sanitaires, de l'urgence sanitaire? Est-ce qu'on...

Mme Anglade : Je ne pense pas que l'objectif soit de donner la parole à des gens qui nient... Oui, bien, écoutez, je ne pense pas que l'objectif soit de donner la parole à des négationnistes de l'urgence sanitaire. Ce que je crois, c'est qu'il faut qu'on écoute ce que la population a à dire puis qu'on s'assure de la cohésion puis de la cohérence des messages du gouvernement.

Puis, encore une fois, en aucun cas, en aucun cas vous n'allez voir ma formation politique soutenir ce genre de situation, en aucun cas.

Journaliste : ...

Mme Anglade : En aucun cas vous allez voir notre formation politique dire que les mesures sanitaires... puis entretenir la notion que les mesures sanitaires ne devraient pas être respectées. Qu'il y ait des entrepreneurs qui questionnent le gouvernement, c'est normal. Qu'il y ait des entrepreneurs qui questionnent la manière dont sont faites les choses, c'est normal. En aucun cas vous n'allez voir le Parti libéral du Québec soutenir le fait qu'on ne devrait pas respecter les mesures sanitaires.

Mme Gamache (Valérie) : Concernant le fait que le P.D.G. du CISSS de Lanaudière a été déplacé à d'autres fonctions, qu'on a nommé quelqu'un d'autre à sa place, comment vous réagissez à cette décision-là du gouvernement?

Mme Anglade : Bien, écoutez, je pense que... On l'a déplacé, hein, on l'a déplacé, il n'a pas perdu... Est-ce qu'il a perdu son poste ou est-ce qu'il a été déplacé? Est-ce qu'il a démissionné? Est-ce qu'il a été démissionné? Mais la réalité, c'est que, dans le contexte actuel, je peux comprendre qu'il y ait eu un déplacement. Est-ce que ça devrait aller plus loin, maintenant? Ça va être au ministre d'évaluer la situation.

Mme Gamache (Valérie) : Mais est-ce que ça envoie un bon message aux communautés autochtones, selon vous?

Mme Anglade : De simplement de le déplacer?

Mme Gamache (Valérie) : Bien, simplement de nommer quelqu'un d'autre, là.

Mme Anglade : Ah oui! Bien, de nommer quelqu'un d'autre, dans le contexte actuel, oui, c'est sûr que ça envoie un meilleur message.

Mme Gamache (Valérie) : Mme Montpetit, j'ai une question concernant les infirmières qui préfèrent être dans les agences privées, puis là le gouvernement se retrouve à payer des factures doubles de ce que l'on devrait payer si on était capables, véritablement, au Québec, d'engager des infirmières dans le réseau public.

C'est quoi, la solution à court terme? Est-ce qu'il faut cesser ces pratiques-là? Est-ce qu'il y a une pression à mettre... avec les infirmières? C'est quoi, la solution, là, là?

Mme Montpetit : Bien, bonjour, Mme Gamache. La solution, là, je pense que, pour le gouvernement, c'est de compléter les négociations avec les infirmières. La Fédération des infirmières et infirmiers du Québec est toujours en négociation, on ne sait pas où ça en est sur les tables de négociation, mais force est de constater que la dernière offre gouvernementale a été rejetée du revers de la main par la fédération. Dans les négociations qui sont faites, il y a tous ces aspects-là de conditions de travail, de postes à temps plein.

C'est sûr qu'un des enjeux principaux, à l'heure actuelle, des infirmières, infirmiers qui se retrouvent dans des agences et qui font le choix de ne pas être dans le réseau public, c'est les conditions de travail, donc c'est les ratios patients. On vous en a parlé à plusieurs reprises, elles veulent avoir une certaine garantie qu'en travaillant en CHSLD, elles auront un maximum de patients. Donc, ça, ça fait partie des négociations. Donc, à court terme, c'est de compléter rapidement les négociations avec la FIQ et de régler ces questions-là. Je pense que ça va venir donner beaucoup d'oxygène et créer un mouvement favorable pour le réseau public, là, si évidemment ils règlent dans la bonne direction.

Mme Gamache (Valérie) : Mais, dans les circonstances, c'est acceptable de payer ces montants-là pour avoir des infirmières sur le terrain.

Mme Montpetit : Bien, ce n'est certainement pas souhaitable, ce n'est certainement pas idéal, mais, dans les circonstances, on l'a vu, le réseau est en rupture de services ou à la limite de la rupture de services à plusieurs endroits, on comprend que ce n'est pas un choix d'utiliser ces agences-là, c'est une nécessité. Mais on souhaite que la situation se résorbe rapidement et se règle rapidement.

La Modératrice : En anglais.

Mme Senay (Cathy) : Good morning. Last night, the EMSB decided to go ahead and spend more than $1 million for air purifiers for buildings that do not have mechanical ventilation, and then EMSB hope the Government will reimburse. Is it... I mean, we're on December…

Mme Anglade : So, it is... From the beginning, from the very beginning, we said that the Government should be involved in this issue of ventilation for all our schools. And unfortunately, they haven't reacted, they haven't done anything per se to order the equipment that is necessary for the schools.

So, it's a bit... we find ourselves in a very weird situation, in an unfortunate situation where the Government is not acting, is not doing anything, and now you have a foundation that is actually doing the work. You have a school board that decides to organize itself. I can only understand what the school board is doing, I can only understand what la Fondation Jasmin-Roy is doing. I think it's unacceptable for the Minister not to be acting on this issue.

Mme Senay (Cathy) : Do you have the impression that Mr. Legault should announce today that the moral contract cannot be pursued?

Mme Anglade : Well, for obvious reasons, and people are not naïve, I think, for obvious reasons, the situation is really not going in the right direction. And if he wants the plan to work, he needs to tell Quebeckers how is this going to work, what are the additional measures that he is going to put in place.

Mme Greig (Kelly) : On the air purifiers, is this going to highlight a flaw in Bill 42 English school boards that can't make their own decisions…

Mme Anglade : You are right, the answer is yes. Does that illustrate the situation with the bill? Absolutely, but it's not that we didn't know about that. Like the Government knew before adopting the bill that we would find ourselves in the situation and decided to go ahead regardless. So that's the decision we make, and we are living with the consequences. And the English school boards have decided to go ahead, and I really understand why.

Mme Greig (Kelly) : So, in a weird way, this... French service under... at a bit of a disadvantage compared to the English...

Mme Anglade : Yes. But it's really because the Minister is not doing what he's supposed to do. I mean, honestly, the Minister should have clearly placed orders, like, many months ago, like when the conversation was happening. It is mind boggling to be in this situation, to tell you the truth. I don't think anybody understands why we are in this situation.

Mme Senay (Cathy) : You said that the Government should... the Premier should be very clear. Like, he sent this hope that we'll be able to have two gatherings of maximal 10 people if the situation was good enough. Now, the situation is bad enough that Quebeckers should know, as of today, what is possible to do or what it's not possible to do?

Mme Anglade : The sooner the better. The sooner the better. I don't have all the facts. The reality is the Government does. I don't have all the information, but the sooner the better. And François Legault was very... was too fast in wanting to announce a plan that was not a plan, obviously, because it was not detailed, because it didn't have anything to support how it was going to be deployed. But what I would tell you is the sooner the better from the Government. They said December 11th. If they can do it sooner, well, I think everybody will appreciate.

Mme Senay (Cathy) : ...Mr. Arruda maybe, like, he's not going to have time, before December 11th, to participate in the parliamentary committee, what are you going to do? How are you going to negotiate? What's the point? Is there an emergency to...

Mme Anglade : What I'm saying is that Dr. Arruda has time to prepare for a conference on December 14th, in front of a crowd, talking about the pandemic and women participating. I'm sure that he can certainly accommodate, in his schedule, time to meet with the parliamentaries. And I'm available Saturday, Sunday, Monday, Tuesday, Wednesday, Thursday, anytime.

Mme Senay (Cathy) : ...would that make for Quebeckers to have...

Mme Anglade : I think there is a number of questions that we would be asking in terms of what the plan is. We're going to be gone for a number of weeks, out of the National Assembly, and, at least, there are certain questions that we could ask. What is the plan for the weeks to come, approaching Christmas, beyond Christmas? How are they going to be supporting the people that are in isolation in our CHSLDs or in our private residences? Well, trust me, we have a number of questions that we need to ask, and we hope that by asking those questions, we could follow up with the Government.

Mme Fletcher (Raquel) : This afternoon, at the 1:00 o'clock press... what are you hoping that Mr. Legault addresses...

Mme Anglade : I hope that all the measures that he was supposed to put in place two weeks ago, that he actually presents them today. Everything. Not something yesterday, not testing, no testing, finally, we're deploying fast testing this week. I mean, we just need to have a view of how the things are going to go.

Mme Fletcher (Raquel) : ...from now until Christmas, are you talking about...

Mme Anglade : From now until Christmas, for sure.

Mme Fletcher (Raquel) : But are you talking about a long... You'd like to see a longer-term strategy as well?

Mme Anglade : Right now, I would love to have that, but I understand that he might not have all the information ongoing, but I'm hoping that he's going to give information about new measures or what additional measures that he thinks he's going to put in place in order to control the pandemic. And yesterday, obviously, they announced those new measures. Those should have been announced two weeks ago. What other measures are they going to put in place?

M. Authier (Philip) : ...you're saying he should say today Christmas ain't happening.

Mme Anglade : No, no, no. So, just to be clear, that's not what I'm saying. I'm saying if he has... The question from Cathy was: Can he say... Would you like him to say sooner rather than later whether the plan is happening? I said: Sooner rather than later. That's what I'm saying, that, if he knows the answer today, I think he should share the answer to today is my point. Does he know the answer today? That is a question for him to answer.

Mme Senay (Cathy) : Or if he changes the plan, that now one gathering of seven people is allowed, is that something that he should go ahead with this, like he should have other scenarios?

Mme Anglade : Whatever plan that he proposes, I think he needs to ensure that all the measures are also clearly defined. If you're talking about a contract, a social contract or a moral contract, there are two parts. The part that the Quebeckers have to follow is quite clear. What is the part of the Government? And again, there were additional measures that were announced yesterday. Whatever he's going to introduce today, whatever he's going to say, we just want to make sure that the measures are attached to that.

Mme Senay (Cathy) : ...that these measures announced yesterday, that was too late. There was an expert that told us yesterday that there is a shift going on now that shopping malls are, like, part of the spread of the virus. So maybe the Government didn't react soon enough to basically make sure that the number of cases was not...

Mme Anglade : That's for sure. There is no question about that. Two weeks ago, when they announced the plan for Christmas, we said: What additional measures are you preparing? Because obviously there is going to be... people are going to be gathering, people are going to be buying gifts, people are... We're entering a period where there is going to be a lot more socialization. Consequently, what additional measures are you going to put in place? Are you going to be testing people differently? Are you going to be testing people in residences? What are you going to do? And two weeks later, after Black Friday, they said that we need additional measures. It is late. It is very late in the game.

La Modératrice :Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 8)

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