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Point de presse de Mme Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor

Version finale

Le mercredi 9 décembre 2020, 9 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-deux minutes)

Mme LeBel : Alors, bonjour, tout le monde. Merci. Deux raisons pour moi de me réjouir ce matin. Nous avons, comme vous l'avez appris hier, conclu une entente sectorielle, une entente de... une entente sectorielle avec la FIQ, pardon, qui a été acceptée, là, par l'ensemble des délégués hier en fin d'après-midi. Donc, comme vous le savez, on a travaillé très fort avec la fédération des infirmières du Québec pour, justement, s'attaquer aux questions de la surcharge de travail, de la stabilisation des équipes, travailler à augmenter la force de travail, à une meilleure conciliation travail-famille. Et on a aussi abordé le sujet, la question de la main-d'oeuvre indépendante.

Moi, je suis complètement et intimement convaincue ce matin qu'on a réussi, là, à mettre sur la table une entente qui va changer la face du réseau de la santé pour les prochaines années à venir, tant pour le bénéfice du réseau de la santé que pour le bénéfice des infirmières, en réussissant, justement, à augmenter la force de travail et en faisant en sorte de stabiliser les équipes de travail pour les infirmières.

Hier soir aussi, à 21 h 40, on a terminé... 21 h 40, c'est une heure qui est marquée dans ma tête, on a terminé l'étude détaillée du projet de loi n° 66, qui, comme vous le savez, est une étape cruciale et majeure dans l'étude d'un projet de loi. Il reste encore deux étapes à franchir. Je serais confiante qu'on va arriver à les franchir d'ici la fin de la session parlementaire.

Je vais quand même prendre quelques secondes pour saluer la collaboration de mes collègues de l'opposition qui, bien qu'ils puissent être en désaccord avec certains principes du projet de loi, ont quand même travaillé dans une atmosphère d'ouverture, de bonne foi pour bonifier les différentes facettes de ce projet de loi là qui concerne, là, divers éléments en matière d'expropriation et d'environnement, pour ne nommer que ces deux-là.

Donc, c'est un projet de loi qui est majeur dans le cadre de la relance économique, de notre plan de relance économique. Je le dis toujours, ce n'est pas le seul élément de relance économique, mais c'est un des outils. Tout le monde s'entend, à travers le monde, pour dire que d'investir de façon massive dans les infrastructures est une belle façon de relancer l'économie. Donc, avec les investissements qu'on va faire, les devancements au PQI et le fait qu'on accélère la mise en chantier de 180 projets d'infrastructure, je pense qu'ici on a le début d'une excellente façon de relancer notre économie. J'en suis très fière ce matin.

Donc, comme je vous disais, deux excellentes raisons pour moi, ça ne m'arrive pas souvent de pouvoir le dire de cette façon-là, mais de me réjouir, là, d'un travail qui a été bien accompli par moi mais surtout par mes équipes qui m'entourent. Je dois aussi saluer les équipes tant sur l'équipe de négociation que tous ceux qui ont travaillé de près ou de loin sur le projet de loi n° 66. Je veux prendre ce moment-là pour les remercier personnellement.

M. Lecavalier (Charles) : ...qu'est-ce que ça change pour les ratios? Est-ce que c'était un enjeu...

Mme LeBel : On a ajouté beaucoup d'ETC, là, qui est l'équivalent, si vous voulez, de postes à temps complet, dans le langage, là, du Trésor et de la fonction publique. Il y a aussi une entente pour le rehaussement des postes à temps complet dans plusieurs secteurs. On va viser, sur un terme, naturellement, là, de monter à 70 % de temps complet.

Une des problématiques dans le réseau présentement, comme vous le savez, c'est le fait qu'il y a beaucoup de postes à temps partiel. On comprend que les infirmières ont besoin de temps aussi, ont besoin d'avoir la conciliation travail-famille. Souvent, ce sont de jeunes infirmières qui ont des familles.

Donc, pour compenser sur la notion de rehaussement à 70 % et 80 % dans trois secteurs névralgiques qui sont, et je ne veux pas me tromper, là, mais les CHSLD, la chirurgie et l'obstétrique, je pense — je m'excuse, il y en avait un qui m'échappait, là — donc, on a une entente pour travailler sur le rehaussement. Donc, en contrepartie, il y a aussi des ajouts de congés qui vont se faire, des congés que les infirmières pourront prendre pour être capables, justement, de bien travailler sur cette conciliation travail-famille.

Pour ce qui est des ratios, c'est une entente qui va se faire sur le plan annuel. Je n'ai pas en tête le nombre d'heures, le nombre d'heures travaillées, là, par lit par année, mais c'est une entente de principe avec un cadre qui a été accepté par la FIQ, d'ailleurs, qui faisait partie de la première version de l'entente, pour être capable d'assurer qu'on a, justement, le nombre de professionnels, d'infirmiers et d'infirmières auxiliaires adéquat pour prendre soin des patients. Et ça, ça va contribuer à stabiliser, comme je disais, les équipes de travail. Je m'excuse, je suis un petit peu au ralenti ce matin.

M. Carabin (François) : …entre cette entente-ci et l'entente de principe proposée il y a deux semaines?

Mme LeBel : Bien, principalement, sur le coeur de l'entente, je vous dirais qu'on était sur la cible, là, avec la FIQ à la table, et ce qui nous est revenu des commentaires par rapport à la première entente de principe, dont le coeur est encore présent sur la seconde, c'est qu'il fallait travailler sur quelques enjeux, bon : la question des congés était peut-être à peaufiner, mais la question de la main-d'oeuvre indépendante aussi, qui était très importante pour les infirmières. Donc, on est retournés à la table de négociation pour trouver des stratégies pour mieux réduire l'apport à la main-d'oeuvre indépendante, donc de faire en sorte… Et il y a des ententes, là, pour qu'on révise la directive de gestion puis il va y avoir une lettre d'entente aussi pour assurer le suivi de la main-d'oeuvre indépendante, pour qu'on puisse être capable de travailler avec la FIQ. Et ça, ça fait partie du coeur de l'entente, travailler ensemble pour réduire au maximum ou au strict minimum, là, prenez-le comme vous voulez, l'apport à cette main-d'oeuvre indépendante, là, dans le réseau.

Mme Gamache (Valérie) : Est-ce que vous avez une cible sur ce recours aux agences privées? Est-ce que vous vous êtes basée… par exemple : ça va permettre des économies de tant au gouvernement? Parce que ça nous coûte cher, là, ces agences-là.

Mme LeBel : Bien, je ne suis pas en mesure de vous donner des chiffres ce matin, là, mais il y a sûrement le fait de réduire le plus possible cette main-d'oeuvre indépendante là qui est problématique dans le réseau. Mais, de toute façon, mon collègue Christian Dubé l'avait dénoncé également. Je comprends aussi le point de vue des infirmières, qui trouvent ça difficile, donc, de voir cette main-d'oeuvre indépendante là qui souvent reçoit, là, peut-être un peu plus cher que les infirmières du réseau.

Donc, et c'est très important, là, ce qu'on a mis sur la table, c'est une lettre d'entente formelle où on s'engage à travailler ensemble pour, justement, prioriser l'usage de la main-d'oeuvre de notre réseau et de faire en sorte de leur donner, d'ailleurs, des conditions de travail qui vont nous aider à atteindre cet objectif-là. Et je suis convaincue...

(Interruption)

Mme LeBel : J'essaie de continuer sans être distraite. On va prendre un petit break.

(Interruption)

Mme LeBel : Oui. Donc, moi, je vous dirais, là, que ce sont tous des vases communicants, hein, ce qu'on a mis sur la table : l'augmentation des conditions de... la diminution de la surcharge de travail par l'entente sur une fourchette d'heures de travail par lit, là, par année, là, je vais le dire comme ça, l'ajout de postes à temps... le rehaussement des postes à temps complet, l'ajout d'ETC dans divers secteurs, le fait qu'on va travailler sur des protocoles et des mesures. Et on a une lettre d'entente, là, c'est formel. Et je vous le dis, M. Dubé, Christian Dubé, mon collègue en Santé, lui aussi, il veut qu'on réduise l'apport à la main-d'oeuvre indépendante. Donc, on est dans une mouvance pour travailler ensemble. Et cette entente-là va... moi, pour moi, c'est le début d'une ère nouvelle, disons-le comme ça.

M. Lecavalier (Charles) : ...est-ce que vous avez une idée de combien ça coûte, cette nouvelle entente là? Parce que vous rajoutez des postes, il y a des primes...

Mme LeBel : Oui, pour l'instant, je ne suis pas en mesure de donner des chiffres. Vous comprendrez qu'on est toujours en négociation, il y a toujours des cadres, mais on a mis les sommes nécessaires. Et le premier ministre l'avait dit, qu'on était au rendez-vous pour régler la question du sectoriel. Naturellement, vous comprendrez qu'on est encore en négociation avec les autres secteurs, donc je vais me garder de donner des chiffres. Mais c'était une priorité, pour notre gouvernement, d'attaquer cette question-là.

M. Lecavalier (Charles) : ...1 500 postes à temps complet, c'est...

Mme LeBel : Ah! je pensais que vous me parliez du budgétaire, excusez-moi. Non, non, non, j'avais mal compris votre question, on est autour de 1 500 postes, oui, qui sont répartis dans divers secteurs.

M. Carabin (François) : Sur la lettre d'entente, qu'est-ce qui fait qu'on ne peut pas s'engager à éliminer l'apport aux agences?

Mme LeBel : Bien, même la FIQ est d'accord qu'on ne peut pas éliminer complètement l'apport aux agences indépendantes. On a quand même des enjeux dans le réseau, il ne faut pas qu'il y ait de rupture de services. L'idée, c'est de faire en sorte que ça devienne l'exception, et c'est là-dessus qu'on va y travailler.

Le Modérateur : Ça va? Merci beaucoup. Est-ce qu'on passe à une question en anglais peut-être?

Mme LeBel : In English? In English?

Le Modérateur : Oui? Alors, une question en anglais, oui.

Mme LeBel : Well, I was not aware that I was going to…

Mme Fletcher (Raquel) : Sorry?

Mme LeBel : I was not aware that I had to… No, it's a joke. Thank you. I'm sorry.

Mme Fletcher (Raquel) : It's OK. So, you're expecting to pass Bill 66 today?

Mme LeBel : Yes.

Mme Fletcher (Raquel) : And what kind of modifications did you have to make to explain the…

Mme LeBel : On Bill 66?

Mme Fletcher (Raquel) : Yes.

Mme LeBel : OK. The goal was always to accelerate the… «la mise en chantier», which is the work on the field for 181 «projets d'infrastructure»… How…

Mme Fletcher (Raquel) : Infrastructure projects.

Mme LeBel : Infrastructure projects — I mean, sometimes, we look too far for the words. So, this goal was always my goal. So, anything that would affect that goal, we didn't discuss and we were not open to. But there was a lot of concern, mainly, in the fact that… I always said that the goal was to accelerate the process, not to affect the norms in environment especially. So, anything that could bonify the fact that we were protecting the environment, that we were very sensitive about the fact that we would not affect «les normes environnementales» that are already in force «dans la Loi sur la qualité de l'environnement», we worked on and we agreed on. But we still maintain the course and the purpose to accelerate the process.

Mme Fletcher (Raquel) : ...is it possible that, if you had more time, you could have gone further?

Mme LeBel : Well, I think we worked very hard, I mean, we took the time to discuss everything that we had to discuss. And we don't agree on the fact that they think that because we accelerate we affect the norms. I think that because we accelerate we maintain the norm. Anything that we could agree that could reassure environmental groups and what was said in the… «la consultation», public, we went to. But, I mean, we agreed to disagree because I think that we can still accelerate the process without putting the environment in jeopardy.

Mme Fletcher (Raquel) : Would you be able to give us concrete examples and concrete numbers on how this will affect the economy, given that COVID-19... was paused? Do you have... idea of what this bill would mean for the economy?

Mme LeBel : Well, it's hard to give a number right now, but it is a well-known principle that the fact to invest in infrastructures, when you need to... when you're in need of an economical boost, I mean, this is something that's been tested ant that's been proven efficient. So, that's why we're going towards that fact. I mean, we're going to be able to see it afterwards, I mean, what impact it had. But, you have to understand, the construction industry has a lot of ramifications and has a lot of «retombées économiques». So, I mean, the fact that we are accelerating the projects, the goal is to have «la mise en chantier» to be able to work on the field more rapidly so that we have workers, you have everything that's surrounding the construction industry, manufacturers, will be impacted. So, this is something that is proven to have a lot of efficiency on boosting the economy. But in five years we're going to maybe more be able to see what was the real impact of that measure, that bill. Thank you.

Le Modérateur : Thank you very much. It's finished... Juste une dernière question rapide.

M. Carabin (François) : En français. Merci. Mme LeBel, sur 66, justement, Québec solidaire demandait ce matin de retirer ce projet, Royal Victoria, des 181. Est-ce qu'il n'est pas trop tard pour penser de l'enlever?

Mme LeBel : Bien, de mon point de vue à moi, il n'y a pas question de retirer d'autres projets de la liste. Il y a eu une demande de Québec solidaire qui était de retirer le pont Mercier, à laquelle nous avons été d'accord, parce que j'ai moi-même rencontré le Conseil de bande de Kahnawake avec mon collègue Ian Lafrenière, et c'était très important pour le conseil de bande, et c'était vu comme un geste de bonne foi de toutes les communautés autochtones, dont l'APNQL — je ne veux pas me tromper dans la nomination — qui venait le voir comme un geste de bonne foi.

Puis il faut comprendre que, pour le pont Mercier, il y a déjà un accord, une entente, ils appellent ça un «memorandum of agreement», qui existe entre le ministère du Transport... Il n'y a pas eu de discussion, dans l'étude article par article, pour retirer Royal Victoria, ça n'a pas été discuté non plus dans les pauses ni dans les intervalles, dans les études détaillées. Donc, de mon point de vue à moi, au moment où on se parle, la liste, elle a été adoptée hier, et c'est terminé.

M. Carabin (François) : C'est 180 projets, donc?

Mme LeBel : 180, oui, parce que c'était 181, mais maintenant le pont Mercier a été retiré hier pour les raisons dont je viens de vous parler. Et au gouvernement nous étions également d'accord avec cette demande de QS. Merci.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

Mme LeBel : Bonne journée!

(Fin à 9 h 55)

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