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Point de presse de M. Pascal Bérubé, chef du troisième groupe d’opposition

Version finale

Le lundi 25 janvier 2021, 9 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-cinq minutes)

La Modératrice : Bonjour, tout le monde. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. S'adresseront à vous aujourd'hui le chef du Parti québécois, M. Paul St-Pierre Plamondon, ainsi que M. Pascal Bérubé, chef parlementaire du Parti québécois. Messieurs, la parole est à vous.

M. Bérubé : Merci, Geneviève. Bonjour à tous. C'est un plaisir de vous retrouver en ce début d'année. J'espère qu'on se verra souvent au cours des prochaines semaines.

Aujourd'hui, c'est le caucus présessionnel du Parti québécois, qui va se faire en mode virtuel. Paul et moi, pour des raisons de coordination, on est ici, à l'Assemblée nationale, mais les députés sont dans leur circonscription. Ils vont participer, grâce à une application électronique, à un caucus aujourd'hui pour préparer cette session qui est importante.

Je veux également dire que... Vous avez vu passer, en fin de semaine, ce hashtag, #tousensemblepourallermieux. Bien, nous, notre façon d'embarquer dans cette chaîne, c'est, depuis des mois, en faisant des propositions positives, concrètes, ancrées dans le réel, qui font écho aux demandes de la population. Alors, c'est ce qu'on va vous présenter aujourd'hui, le travail qu'on a fait depuis le début de la pandémie, des propositions audacieuses qui ont été soumises, souvent, par le gouvernement, beaucoup trop tard. Mais je pense que les gens vont réaliser de plus en plus la présence compétente, active de l'aile parlementaire du Parti québécois, et ce ne sera pas différent dans la prochaine session.

Alors, pour nous, #tousensemblepourallermieux, bien, c'est faire des propositions pour le collectif, pour protéger les Québécois, pour qu'ils aient envie d'adhérer, pour qu'ils connaissent l'information, pour qu'on protège nos jeunes dans les écoles, pour qu'on assure d'avoir un maximum de liberté dans les circonstances et aussi qu'on protège notre économie. Alors, c'est ça, notre façon à nous, au Parti québécois, de contribuer, au #tousensemblepourallermieux, collectivement, comme société.

Alors, je ne serai pas tellement loin, si vous avez besoin de moi, mais je cède le lutrin au chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Merci, Pascal. Bien, tout d'abord, à mon tour de vous dire que je suis bien content de vous retrouver. Ça fait du bien de retrouver un peu de démocratie en ces temps où, je pense, plusieurs personnes ont une perte de confiance envers la démocratie. Et aujourd'hui nous lançons, pour commencer notre session, pour commencer notre caucus présessionnel, une vidéo, dans les prochaines heures, qui fait le sommaire de toutes les propositions que le Parti québécois a faites et des propositions qui ont fait une différence, qui ont eu de l'impact, qui ont obtenu un résultat.

Et c'est important de rappeler l'importance du travail des oppositions, particulièrement le Parti québécois, qui, sur plein de sujets depuis le début de la pandémie, a eu une influence sur le cours des choses, qu'on pense à la transparence, qu'on pense à la proposition de porter les masques dans les endroits publics, la défense des PME vis-à-vis... des PME québécoises, la défense de tout ce qui est achats au Québec, des propositions pour que l'aide des gouvernements ne se rende pas dans les paradis fiscaux, le projet de loi n° 61, où est-ce qu'on a réussi à faire reculer le gouvernement.

Je ne vous ferai pas l'inventaire de ce qui va être présenté dans notre vidéo aujourd'hui, mais notre thématique pour relancer les activités parlementaires, c'est bel et bien : le Parti québécois est pertinent et on obtient des résultats parce que nous, notre intérêt en politique, c'est de travailler pour les Québécoises et les Québécois, pour leurs intérêts, et s'assurer qu'on se sorte le plus rapidement possible de cette pandémie.

L'autre point que je veux couvrir avec vous, c'est ce qu'on va surveiller au Parti québécois pour la prochaine session, donc, il y a quatre points qu'on va surveiller plus particulièrement.

Dans un premier temps, la langue. On se rappellera que la CAQ nous a promis un plan costaud pour la langue, l'été dernier, ensuite c'était l'automne dernier, ensuite c'était avant Noël, ensuite c'était au retour des fêtes, et on n'a toujours rien à ce niveau-là. Donc, je pense que c'est une thématique qui nous est chère, et on va continuer à faire les suivis là-dessus.

L'éthique, également, va occuper plus de place en cette prochaine session. Pourquoi? Parce qu'on a eu les manquements éthiques de monsieur... du ministre Fitzgibbon, parce qu'on a eu des cocktails à 100 $ où est-ce que, pour avoir accès à des ministres, il faut absolument payer le 100 $ pour participer au Zoom, parce qu'on a vu les dépenses discrétionnaires des ministres aller dans les comtés de la CAQ, plutôt que d'aller dans les organismes qui dépendent de ces ministères-là. Je ne ferai pas la liste des décisions qui, de notre point de vue, sont douteuses, là, mais disons qu'avec ce qu'on voit en ce moment l'éthique sera une préoccupation très sérieuse pour nous lors de cette prochaine session.

Un autre sujet, c'est les relations entre le Québec et le Canada. Donc, on voit les refus s'accumuler, à chaque fois que le Québec fait une demande, et on va avoir à coeur, tout particulièrement, le contrôle de nos frontières et de nos aéroports. Donc, c'est surréel de voir qu'une demande du Québec qui date de décembre, visant à contrôler les voyages dans le Sud ou, à tout le moins, tester les gens à leur retour, on est toujours en train de réfléchir à Ottawa. Mais, pendant ce temps-là, là, on a vu... je ne sais pas c'est quel média, là, mais on a vu dans les médias la liste des vols qui revenaient avec de la contamination pendant que tous les Québécois font des efforts extraordinaires. C'est complètement intolérable, à nos yeux, et on va faire un suivi sur les gros gains que nous promettait la CAQ dans leurs relations avec le fédéral.

Dernière chose, évidemment, c'est la relance économique, qui va s'imposer d'elle-même. Nous allons sortir de cette crise et, lorsque nous allons sortir de cette crise, se posera la question : Quel genre de relance économique? Rappelez-vous que le p.l. n° 61 contenait à peine... très, très peu de projets qui amènent le Québec ailleurs sur le plan environnemental. Et, pendant ce temps-là, on voit Joe Biden arriver avec un plan de 2 000 milliards de dollars pour rendre l'économie des États-Unis plus verte, plus prospère, plus durable. Donc, on aura des questions à poser sur le genre de relance économique que nous prépare la CAQ.

Donc, voilà les quatre points : langue, éthique, relation Québec-Canada et relance économique. C'est ce qui va nous préoccuper le plus au cours de cette prochaine session.

Mme Côté-Chabot (Claudie) : M. St-Pierre Plamondon, vous avez dit : Ça fait du bien de retrouver un peu de démocratie. Au moment où on se parle, là, le gouvernement oscille toujours à l'idée de faire ça en virtuel, à partir de la semaine prochaine, ou encore de reporter. Est-ce que vous voyez ça comme un frein à la démocratie, le fait qu'on soit peut-être en virtuel pour la prochaine session parlementaire?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Définitivement. À mes yeux, à nos yeux, le travail des députés, le travail parlementaire, c'est un travail essentiel. S'il y a des aménagements pour que la démocratie se poursuive, notamment qu'il y ait des tests rapides, qu'on prenne des mesures supplémentaires, nous, on est parfaitement ouverts. Peut-être certaines des activités peuvent se faire en virtuel. Mais de tenter de tout déplacer en virtuel, alors qu'on peut prendre des mesures pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'éclosion puis on peut contrôler le fait qu'il n'y a pas d'éclosion au jour le jour ici... Moi, je pense que la démocratie demeure une valeur fondamentale en temps de pandémie. Il faut que les partis d'opposition défendent les intérêts des Québécois, puis c'est un peu le sens de la vidéo qu'on sort aujourd'hui.

M. Gagnon (Marc-André) : ...retarder d'une semaine ou deux à attendre, par exemple, la levée du couvre-feu avant la reprise des travaux parlementaires?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Moi, je pense que le plus tôt qu'on va pouvoir reprendre, le mieux. Et ce qu'on constate, en ce moment, c'est que plusieurs autres milieux dits essentiels, donc, plusieurs autres travailleurs se rendent à leur emploi à tous les jours en respectant les mesures sanitaires. Donc, je ne vois pas de risque particulier à reprendre les travaux parlementaires, si on respecte des mesures supplémentaires et si on s'assure finalement, là, qu'il n'y ait pas d'éclosion.

M. Gagnon (Marc-André) : ...la réalité actuelle, c'est qu'on demande aux employeurs de faire tout en leur pouvoir pour que leurs employés...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Exactement. D'où la distinction...

M. Gagnon (Marc-André) : ...travail, là. Ce n'est pas impossible, là, pour les parlementaires, de faire ça à distance.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : D'où la distinction entre les travailleurs essentiels et ceux qui ne le sont pas. Et, à mes yeux, la démocratie est essentielle, puis les travaux qu'on fait ici n'ont pas la même portée... Les questions qu'on peut poser ne sont pas les mêmes, en mode virtuel, surtout que, de ce qu'on comprend, là, des discussions, le mode virtuel ne serait pas à point non plus en ce moment, en termes technologiques, ici à l'Assemblée nationale. Donc, concentrons-nous plutôt sur comment permettre à la démocratie de suivre son cours en toute sécurité. Et ça, on est ouverts à tous les aménagements. On peut réduire certains travaux, en envoyer certains en virtuel, on peut augmenter les tests, les mesures préventives. Mais c'est, à mon avis, essentiel qu'on ait une démocratie qui reprenne son cours en temps de pandémie.

M. Bergeron (Patrice) : M. St-Pierre Plamondon, vous avez toujours dit que le Parti québécois allait être en meilleure position une fois que vous alliez avoir un nouveau chef, que vous alliez avoir un nouveau programme. Est-ce qu'on peut dire que, maintenant, le parti est en meilleure position, maintenant que vous avez encore perdu un joueur qui est maintenant, en plus, dans les démêlés judiciaires?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, moi, je pense que le Parti québécois tire définitivement son épingle du jeu en termes de pertinence, en termes d'interventions dans l'espace public qui font avancer la cause de groupes un peu partout dans notre société. Puis c'est ça, le sens de notre sortie aujourd'hui puis de la vidéo qu'on sort, c'est de montrer l'excellent bilan qu'on a comme parti en termes de faire bouger les choses. Et on n'est pas nombreux, mais on est très, très bons dans ce qu'on fait, et je pense qu'on fait une différence positive dans la vie des gens.

M. Bergeron (Patrice) : Vous pourriez quasiment tenir un caucus dans un ascenseur, je veux dire, en ce sens que votre poids… vous êtes rendus… Vous étiez déjà troisième parti, là, mais là vous êtes rendus encore moins nombreux. Est-ce que ça ne va pas paraître aussi dans vos présences en Chambre, dans la façon dont vous allez pouvoir défendre des dossiers?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : On fait un excellent travail, et je pense qu'on va continuer à faire un excellent travail. Et les gens nous jugeront sur la qualité du travail, puis c'est ce qu'on met de l'avant aujourd'hui.

Mme Gamache (Valérie) : J'aimerais vous entendre sur les rassemblements de Juifs hassidiques au cours de la fin de semaine. Est-ce que le gouvernement et la Santé publique doit clarifier les règles? Parce que, là, il semble que ce n'est pas clair. Certains disent : Non, on avait le droit d'être là, on n'avait pas à se faire arrêter. Est-ce qu'il faut, pour les lieux de culte, qu'il y ait une clarification de tout ça?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, je pense que les règles sont claires. C'est une question de s'assurer qu'elles soient mises en application. Mais peut-être que vous pouvez me préciser quelle ambiguïté… à quelle ambiguïté dans les règles vous faites référence?

Mme Gamache (Valérie) : Bien, c'est-à-dire, si, par exemple, il y a quatre portes, les gens peuvent rentrer par ces quatre portes différentes là parce qu'ils peuvent se… ils peuvent être 40 dans un même lieu, si ce sont des étages différents ou des locaux différents. Bon, bien, c'est ce qui a pu se passer. Donc, il y avait peut-être 40 personnes, mais ces 40 personnes…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bon, bien, s'il y a une ambiguïté quelconque, il y a lieu de clarifier. Mais je pense que l'enjeu qu'on a au Québec présentement, peu importe si on parle de groupes religieux, de partys dans des chambres d'hôtel ou de d'autres rassemblements, l'enjeu qu'on a, c'est s'assurer que les mesures sont appliquées… sont mises en oeuvre partout et en tout temps. Parce que c'est très décourageant pour les autres citoyens qui constatent que, malgré leurs efforts, il y a une forme de sabotage par d'autres groupes.

Mme Côté-Chabot (Claudie) : Là-dessus, justement, sur les mêmes mesures partout, j'aimerais vous entendre, vous puis peut-être M. Bérubé aussi, sur le mur-à-mur concernant certaines mesures, là. Est-ce qu'on devrait assouplir? C'est le cas pour le Bas-Saint-Laurent, pour la Gaspésie où il y a très peu de cas. Puis comment on peut le faire, là?

M. Bérubé : J'ai eu l'occasion d'intervenir dans le Journal de Québec d'aujourd'hui sur cette question-là. Là, c'est le député de Matane-Matapédia qui s'exprime et non le chef parlementaire du Parti québécois.

Écoutez, à partir du 8 février, je suis d'avis que ça prend une approche différenciée entre les régions. Il très clair, là, avec les données qu'on dispose au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie, aux Îles-de-la-Madeleine et sur la Côte-Nord, en Abitibi et ailleurs, que les chiffres ne justifient pas des mesures aussi contraignantes qu'un couvre-feu, que d'être en couleur rouge, d'avoir des commerces fermés. Donc, si les citoyens sentent que c'est trop demander, compte tenu des chiffres qui leur sont accessibles, ça va créer un effet négatif, c'est-à-dire que les gens vont être moins mobilisés.

Alors, moi, je plaide pour la région du Bas-Saint-Laurent. Et j'avais demandé, moi, le retour d'un contrôle routier à l'entrée de La Pocatière. Là, je demande qu'on puisse réadapter les couleurs selon le risque réel. Et évidemment ça s'applique au couvre-feu. Alors, je veux bien m'exprimer, au nom du Bas-Saint-Laurent, que je pense qu'il faut tout de suite envoyer le message au gouvernement du Québec qu'une approche différenciée serait souhaitable. Évidemment, s'il y avait un péril, là, qui se pointait à l'horizon, on pourrait réajuster, mais c'est... Je ne ferais pas mon travail de député si je ne livrais pas publiquement cette analyse qui est largement partagée par mes concitoyens.

M. Gagnon (Marc-André) : ...se présente à l'horizon, c'est le variant anglais, par exemple. Donc, il y a quand même un risque, si on déconfine dans les régions où ça va mieux, disons-le comme ça...

M. Bérubé : ...

M. Gagnon (Marc-André) : ...non, mais que le variant se présente, qu'on joue au yoyo, finalement, qu'on vive un peu le scénario qu'on a vu, avant les fêtes, avec les rassemblements à Noël.

M. Bérubé : Je pense m'exprimer au nom d'une large proportion des gens de l'Est du Québec en disant que contrôle routier plus couleur qui est adaptée à la réalité, c'est exactement la position qu'on souhaite. De créer une bulle Est du Québec, c'est exactement ce qu'on demande. Et puis on l'a fait, le printemps dernier, ça marchait bien. Alors, La Pocatière puis une bulle Est du Québec, Gaspésie, Bas-Saint-Laurent, alors, position régionale qui est assez soutenue. Je vous dirais qu'on est plusieurs à penser ça.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Sur le variant anglais, ce qu'il faut dire aussi, c'est que la clé, c'est la gestion des aéroports. C'est très frustrant pour des citoyens de régions où ça se déroule très, très bien, au niveau du nombre d'infections, de se faire dire : Il n'y aura pas d'accommodement parce qu'on n'est pas capables de gérer nos aéroports, donc vous, vous allez demeurer confinés avec couvre-feu parce qu'aux aéroports on ne fait rien depuis des mois. C'est très, très difficile à tenir comme discours, là. D'autres questions?

M. Bossé (Olivier) : ...vous parliez de sabotage, tantôt, vous avez dit le mot «sabotage». Est-ce que vous considérez que les Juifs hassidiques tentent de saboter la situation sanitaire? Je veux juste être sûr, sûr.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non. Ce que je vous dis, c'est que toute forme de rassemblement illégal fait en toute connaissance de cause... puis là je ne veux pas cibler un groupe ou un autre, là, mais un party dans un hôtel, des rassemblements comme on a vu durant les fêtes ou un groupe religieux qui décide de se rassembler en contravention des mesures sanitaires, c'est un fait que ça vient contrecarrer les efforts de la quasi-totalité de la population. Ça, c'est un fait.

Et je demande tout simplement au gouvernement de, premièrement, gérer... s'il y a des clarifications à faire, là, de gérer les politiques pour qu'elles soient les plus claires possible, mais surtout s'assurer qu'il y a des suivis puis que la mise en oeuvre est impeccable. Parce que, pour le reste de la population, c'est vraiment inacceptable de voir que les efforts collectifs se trouvent minés par des groupes qui ont décidé de faire fi des mesures sanitaires.

La Modératrice : S'il n'y a pas d'autre question en français, on va y aller en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Good morning. When you look at the House of Commons, today, the session is resuming on a hybrid formula. So, what is the main mission of your leader, right now, to negotiate with the Government and the other Opposition parties? What do you want? What is at stake for the parliamentary session starting next week?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : We think that the National Assembly should go on with the most work in person as possible. We are open to negotiations as to what part could maybe go on through Zoom or other technologies. We are open to upgrade the measures to prevent any infection within the National Assembly. But we do not think that our reasons to postpone and to suspend democracy for the upcoming months... We think that, to the contrary, it's very important that we have debates, and we can ask questions in the normal format. And that can be achieved, I think.

Mme Senay (Cathy) : Even though there is a context of working being mandatory for Quebeckers and there is a curfew until 8 :00 o'clock…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Exactly, so…

Mme Senay (Cathy) : …contradiction?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : No, because we are essential workers. Democracy is essential in times of pandemic. So, I think, this place can be managed to make sure there is no infection. We can have quick tests, we can have further measures to make sure that there are no danger. But democracy is essential, and we should not be compromising on democracy. There are measures we can take to make sure that we have those parliamentary works.

Mme Senay (Cathy) : The Hasidic council is asking for religious gatherings to increase the number to 25 people, so it will prevent the confusion of this weekend. Would you agree with that?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : No. I think the measures are based on science. And, if the maximum is... I think, eight…

Mme Senay (Cathy) : 10.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : 10? The last upgrade? So, they changed from nothing to 10. Well, 10 is the directive, and I think, the directive should be applied everywhere and should not be negotiated from one place or from one group to another. We need consistency. And, if science tells us that it's 10 for the time being, it's going to be 10. C'est bon?

Mme Johnson (Maya) : Juste une dernière question.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Ah! Vas-y.

Une voix : Bon retour.

Mme Johnson (Maya) : Merci. Merci beaucoup. My first question is about the CAQ. Into what extent do you think the Government is potentially benefitting from the changes in communication that are a direct result of this pandemic? For example, no more spontaneous scrums in the hallway, now talking about going virtual for the question period. It puts you in a disadvantage.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Well, clearly, it's a very good question. I've been thinking a lot about that lately. Are we really in a democracy, when the Government has the full stage all the time, when the Government has what resembles a monopoly of the message by giving press conferences and having the sole message? And on top of that, we have… I've never seen, I think, in my lifetime, as much marketing and publicity paid for by the Government.

So, what counterbalance do we have, right now, if journalists are not able to ask questions here, at the National Assembly, to the Government? What balance do we have if we cannot ask questions, except for one phone call once a week between the leaders of the parties? I think the question is very relevant. Are we in a democracy right now?

And I'm really willing to make compromises. It is a pandemic, it is a crisis. But we need to aim at as much democracy as we can and, right now, we are not within a normal democracy. And I think it's just healthy if we can get more space for journalists and for Opposition parties.

Mme Johnson (Maya) : Although I'm sure the Government would argue : We're there, we're present, we're having these press conferences, journalists can ask questions «sur place», if you will, in person or remotely, so we are accessible. That would be the response.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : But it was an issue even before Christmas. Remember? Journalists started complaining that they could not access ministers, it was impossible to ask them questions. And sometimes, there was an absence of the relevant Ministers within the salon bleu. So, like, we had those issues before Christmas, but, of course, those issues are even more acute when you actually don't have normal sessions. And there are limits to what we can do through technologies. I think the Government is very effective at managing its message and making sure that only that message comes through. A real democracy is when journalists have many occasions to ask questions and when Opposition parties have space to put in play new ideas or new questions.

M. Bergeron (Patrice) : Pourriez-vous répéter en français ce que vous venez de dire à propos de questionnements que vous avez à savoir si on est vraiment en démocratie? Parce que, là, on n'a pas entendu ça tantôt, en français, puis on veut l'entendre en français.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Avec plaisir. Puis, tu sais, je vois tout le monde se rapprocher, là. Pouvez-vous, s'il vous plaît... C'est comme, O.K.! Avec plaisir.

On est tous prêts à faire des compromis, en temps de pandémie, mais la réalité, c'est qu'on n'est pas en démocratie normale, lorsque le gouvernement a le monopole du message à travers des points de presse, à tous les jours, où il n'y a que son message qui passe. C'est à la télévision, c'est des millions de personnes. Et à ça se joint des chiffres astronomiques, jamais vus de mon vivant, en tout cas, des sommes astronomiques en publicité venant du gouvernement. Donc, on n'est pas dans un environnement démocratique normal.

C'est quoi, une démocratie? C'est la pluralité d'opinions, c'est la liberté de poser des questions, de remettre en question. Et malheureusement le mode actuel ne nous permet pas de vraiment faire les activités fondamentales de la démocratie. Donc, non, on n'est pas dans un contexte démocratique normal, et il faut être très, très attentifs, il ne faut pas faire de compromis sur la démocratie. C'était ça, le sens aussi de notre vidéo, ce matin, qu'on lance, c'est de démontrer que la démocratie, c'est payant en temps de pandémie, ça protège la population.

M. Gagnon (Marc-André) : Les millions de dollars en question, là, c'est pour des raisons de santé publique qu'ils sont dépensés.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien sûr.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, est-ce que c'est un reproche, quand vous parlez de monopole du message puis de millions de dollars dépensés en publicité?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, comme on a vu à plusieurs reprises, durant la pandémie, les messages du gouvernement sur la santé publique... Il y a toujours toutes sortes de manières d'interpréter la décision d'un gouvernement. Disons que le gouvernement, quand il a le monopole des publicités, bien, choisit sa version du message.

Même chose au niveau... Là, on a appris qu'on aurait finalement... après des mois de demandes, qu'on aurait la transparence des avis écrits. Mais il ne faut pas se leurrer sur le fait que la publicité, par définition, c'est une forme de propagande. Donc, lorsqu'on a un budget illimité en propagande pour planter certaines idées dans la tête de la population et que les partis d'opposition n'ont même pas d'espace pour remettre en question certains des aspects de gestion de la pandémie, bien, on a une démocratie qui est nettement affaiblie.

Et moi, je plaiderai toujours pour la démocratie. La démocratie, c'est d'avoir des désaccords, c'est de poser des questions et surtout, c'est de laisser les journalistes faire pleinement leur travail, pas faire un travail partiel seulement dans quelques petites fenêtres qu'on leur laisse. Moi, je pense que c'est une valeur fondamentale qu'il ne faut absolument pas laisser tomber.

M. Verville (Jean-Vincent) : ...which services would you like to be added? Am I right?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : We just made that intervention over the weekend. I have kids myself, and we discussed with other parents, we received several messages. Parents are saying : Buying a tuque, or boots, or a winter jacket to a child that is three is not really feasible online. And it should be considered just like food. We can order food online to make a grocery online. But we open grocery stores because we believe that, in the Maslow pyramid, it's an essential need. Well, having clothes for our children is also essential. So we believe that, everywhere in Québec, surfaces that are dedicated at selling clothes for children should be reopen, should be accessible to parents. Because we've got messages from all over Québec, parents saying : I need boots for my child who's going outside in the winter. And I think it's a very legitimate point, so we would like to extend that.

M. Verville (Jean-Vincent) : OK. What about the fact that there are still N95 masks that are not available a year after? We hear a lot of workers in the health system that are saying : We don't have the mask. Is it normal after a year? What does it tell you about the...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : It's been our message for over... nearly a year right now : planning. It's one thing to be good at communications and marketing. But what actually works on the ground, whether it's helping companies that are... that need financial help, whether it's how our schools are managed, in terms of air quality, whether it's the psychological help that was announced on the 2nd of November, and we're yet to see any results in schools and universities, there is nothing concrete. So that's another example and that's where I think an opposition party is really helpful, it's to say : We demand results, we want something else than marketing and communications, we want results on the ground. And that's one topic that we've been talking often about. C'est bon? Bonne journée, tout le monde.

La Modératrice : C'est ce qui met fin au point de presse. Merci.

(Fin à 10 h 10)

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