(Huit heures cinquante-trois minutes)
Mme Anglade : Alors, bonjour.
Bonjour, tout le monde. On va parler aujourd'hui d'éducation d'abord, avant de
répondre à vos questions, puisque nous aurons des propositions à faire. Et je
suis accompagnée aujourd'hui, donc, de notre porte-parole en matière
d'éducation, Marwah Rizqy.
Quand le premier ministre, François
Legault, est devenu ministre de l'Éducation, en 1998, il a lui-même dit qu'il a
pris toute l'importance de l'enjeu de l'éducation dans une société et il a
martelé ce message jusqu'en 2018 où, lors de son discours inaugural, il nous a
parlé d'un redressement national en éducation, en allant même à faire la
comparaison avec la Révolution tranquille de Jean Lesage. Mais, cette fois-là,
cette révolution-là devait se baser sur l'abolition des commissions scolaires
et la création des maternelles quatre ans. Le premier ministre avait alors même
qualifié son plan de courageux et d'audacieux.
Alors, si c'est vrai qu'on partage
l'importance de l'éducation avec le premier ministre, comme idée, et qu'on a
besoin de l'éducation pour construire des nations qui sont fortes, on diverge
passablement sur les moyens à entreprendre.
Et bien avant le début de la crise
sanitaire, le ministre Roberge a fait l'objet de plusieurs manchettes pour les
mauvaises raisons. D'ailleurs, le trio de critiques dont fait partie ma
collègue Marwah Rizqy, mais également avec les autres formations politiques,
Christine Labrie et Véronique Hivon, a fait quand même un travail phénoménal
pour démontrer les nombreux ratés du gouvernement.
D'abord, il y a eu l'explosion des coûts
des classes des maternelles quatre ans, on se souviendra, qui sont passés de
six fois à, voire, 10 fois plus élevés que l'évaluation initiale. On se
rappellera également que la création des maternelles quatre ans a fait en sorte
que ça a accentué le problème de pénurie d'enseignants et qu'on est rentrés à
l'automne avec une pénurie d'enseignants de 1 000... de
1 000 personnes dès l'automne 2020. Et, au lieu de se concentrer
sur ces enjeux réels qui touchent véritablement les enfants, les parents, le
personnel, on a décidé de s'attarder aux structures et à l'abolition des commissions
scolaires.
Le gouvernement s'est également engagé à
abolir les six premiers échelons de l'échelle salariale et à bonifier les
conditions de travail des enseignants. Et les négociations, actuellement, elles
piétinent et plusieurs mandats de grève ont été votés pas seulement avec le
personnel enseignant, mais également avec le personnel de soutien.
Depuis le début de la crise, on a constaté
qu'il y a eu différentes décisions qui ont été prises de la part du
gouvernement. Le premier ministre a séparé le ministère en deux dans un premier
temps. Ensuite, on a changé de sous-ministre. Ensuite, il y a eu un nouveau
directeur des communications. Mais pour nous, l'enjeu de l'éducation nécessite
d'abord et avant tout des propositions concrètes, des propositions qui vont
faire en sorte qu'on va sortir de cette crise.
Cette semaine, les parents vont recevoir
le bulletin de leurs enfants. Puis moi, comme maman, bien, j'attends ce
bulletin-là. Je vois que certains journalistes, ils attendent impatiemment.
Moi, je l'attends impatiemment, ce bulletin. Ceci étant, vous comme moi, comme
tous les parents au Québec, vous ne savez pas quelle est la valeur du bulletin.
Est-ce que ça vaut 30 %, 40 % ou 50 %? On ne connaît pas la
pondération.
Je pense qu'il y a des propositions très
claires qui peuvent nous amener beaucoup plus loin, en matière d'éducation, et
qu'on a besoin de mettre de l'avant. Et pour ce faire, je vais céder la parole
à ma collègue Marwah Rizqy pour qu'elle vous présente les propositions de notre
formation politique.
Mme Rizqy : Bonjour. Alors, en
éducation, depuis le début, on a fait quand même plusieurs propositions. Le
ministre, hier, nous a invités à faire d'autres propositions, donc on continue.
On n'a pas encore les résultats du premier bulletin, mais déjà, depuis
l'automne, la direction des établissements... mentionné une évaluation
d'environ 30 % des élèves au secondaire en situation d'échec en français
et en mathématiques, ce qui est considérable.
Alors, oui, on a proposé d'avoir un
programme de tutorat. Il est arrivé tardivement, mais on demande au ministre de
le bonifier. À l'automne, on lui a dit de faire appel à un plus large bassin de
tuteurs potentiels. Pourquoi qu'on va se limiter aux étudiants au baccalauréat
en enseignement, alors qu'on a des étudiants en littérature qui peuvent nous
donner un coup de main en français, des étudiants en mathématiques, en
actuariat, en génie qui peuvent nous donner un coup de main en mathématiques,
en chimie, en physique?
On demande au ministre de venir bonifier
son programme de tutorat, ça, c'est une chose, avec les étudiants. Mais aussi,
les enseignants qui sont partis à la retraite, bien, ils ne vont pas simplement
revenir si on leur demande gentiment. Ça prend un incitatif financier et fiscal
pour ne pas qu'il y ait d'impact sur leurs rentes, évidemment.
Et, d'autre part, les négociations
collectives avec non seulement les enseignants, mais aussi le personnel de
soutien... Hier, le personnel de soutien était dehors, devant l'Assemblée
nationale, parce que les négociations piétinent. Il n'y a personne au Québec
aujourd'hui qui veut voir le réseau scolaire avec un bris de service.
Aujourd'hui, on demande qu'il y ait du
leadership, qui est exercé non seulement par le ministre de l'Éducation, mais
par le premier ministre lui-même. On ne veut pas d'un bris de service. Ça veut
dire qu'il faut vraiment négocier de bonne foi. Il n'y a même pas encore de
mandat de négociation pour les tables en ce moment. Alors, on veut vraiment que
ce soit réglé de façon immédiate, urgente pour nos enfants, pour qu'ils restent
le plus longtemps possible à l'école.
Finalement, évidemment, il faut parler de
sortie de crise. On ne veut pas se retrouver à l'automne 2021 sans un vrai
plan pour la réussite éducative. Alors, profitons, là, du mois de mars, il va y
avoir la semaine de relâche, pour tenir un sommet sur l'éducation, pour parler
vraiment, là, de comment qu'on peut récupérer les retards d'apprentissage du
printemps dernier, les retards de cette année puis se dire qu'on va avoir un
plan sur deux ou trois ans.
Alors, ce sera en gros, là, nos trois
demandes pour le ministre de l'Éducation ainsi que le premier ministre en
éducation. Merci.
La Modératrice
: Merci.
On va prendre les questions maintenant.
M. Lacroix (Louis) : Mme
Anglade, comment vous avez... En fait, hier, on a annoncé que le Québec avait
comme deux zones maintenant, là, une zone orange puis l'Est-du-Québec, une zone
rouge qui représente en majorité la population du Québec, mais on ne met pas de
contraintes aux voyageurs qui pourraient passer d'une zone à l'autre.
C'est-à-dire qu'on suggère de ne pas y aller, puis il n'y a pas de
contraventions, selon ce qu'a dit M. Legault, pas de barrages... Qu'est-ce que
vous pensez de ça, vous? Est-ce que vous croyez qu'il faut une présence
policière plus importante pour faire respecter ces deux zones là?
Mme Anglade : On se souviendra
qu'à l'automne on avait nous-mêmes proposé qu'il y ait, justement, un contrôle
puis des barrages routiers. Je pense que le principe qu'on doit utiliser, c'est
le principe de précaution. Puis là je le disais hier, d'ailleurs, avant
l'annonce du premier ministre, il est évident que, si tu passes de zone rouge à
zone orange, tu devrais... on devrait dire... il devrait y avoir des barrages
routiers, il devrait y avoir des restrictions d'une zone à l'autre. Pour moi, c'est
le principe de précaution qui devrait s'appliquer là et que ce soit clair de la
part du gouvernement. Donc, je pense qu'il y a un effort qui doit être fait de
ce côté-là, oui.
M. Lacroix (Louis) : Donc,
vous croyez que les barrages routiers, que c'est...
Mme Anglade : J'y croyais
avant parce qu'ils ont fonctionné, aussi, les barrages routiers. Il y a eu des
résultats aussi de ça. Donc, oui, je crois aux barrages routiers.
M. Larin (Vincent) :
Mme Anglade, est-ce qu'il faut abolir la monarchie au Québec?
Mme Anglade : Abolir la
monarchie veut dire réouvrir la Constitution avec les 10 provinces et puis
discuter de la monarchie. Moi, je crois, de manière importante, là, ce que les
Québécois déplorent d'abord et avant tout, c'est qu'on a des actions qui ont
été posées qui sont indignes de fonctions. On a vu un manque de transparence,
un manque de reddition de comptes, et je pense que c'est une institution qui a
besoin de se moderniser, qui a besoin de voir de quelle manière elle est
capable de se réinventer et de se transformer. Donc, on va être ouverts aux
différentes conversations. Mais de manière importante, là, la reddition de
comptes, la transparence... Je pense que c'est ça qui est très choquant.
M. Larin (Vincent) : Donc, on
comprend que vous êtes pour le maintien de l'institution.
Mme Anglade : Changer
l'institution voudrait dire réouvrir les débats constitutionnels, puis je ne
pense pas que les Québécois sont dans une ouverture de débat constitutionnel aujourd'hui.
Par contre, une véritable modernisation d'un système qui est passablement
désuet, je pense que oui.
Mme Lévesque (Fanny) : Le Parti
québécois demande qu'on interdise la location de chalets pour les gens de zones
rouges à orange en prévision de la relâche. Est-ce que c'est quelque chose que
vous aimeriez voir aussi?
Mme Anglade : Encore une fois,
le principe de précaution s'applique. Pourquoi est-ce qu'on est en zone rouge
puis qu'on a besoin d'aller louer un chalet en zone orange? Pour ce faire, il
faudrait qu'il y ait beaucoup de règles qui soient associées à ça. Moi, j'encouragerais
les gens : Si vous voulez passer d'une zone rouge à orange... Pour être
cohérent avec ce que je viens de dire par rapport aux barrages, moi, je pense
qu'on devrait éviter les mouvements entre zones de différentes couleurs.
Mme Lévesque (Fanny) : ...
Mme Anglade : Je pense que
là-dessus la Santé publique pourrait se prononcer pour décider si, oui ou non,
ça devrait être interdit. Mais, encore une fois, principe de précaution. Pourquoi
est-ce qu'on devrait encourager des gens à partir d'une zone à l'autre? Et, si
la Santé publique le permet, qu'elle dise exactement quelles sont les règles
qu'elle mettrait de l'avant pour que ça se fasse.
M. Lavallée (Hugo) : Hier,
vous aviez exprimé une préoccupation importante concernant les nouveaux
variants. Or, dans le point de presse, hier soir, on n'en a pas beaucoup
entendu parler. Est-ce que ça vous inquiète de voir que ça n'a pas été
considéré davantage dans l'élaboration de la stratégie?
Mme Anglade : J'ai trois
préoccupations. Une d'entre elles, c'est celle-là, c'est la question des
variants. Parce qu'effectivement on a l'air de ne pas... On n'a pas d'information
additionnelle, puis je pense qu'on devrait réellement avoir des experts qui se
prononcent là-dedans puis qu'ils soient capables d'anticiper ce qui va arriver,
le plus possible, hein, parce qu'on ne demande pas aux gens non plus d'être des
devins, puis, ça, on le comprend bien.
Mais il y a les deux autres éléments qui
sont importants. Comment est-ce qu'on améliore les mesures qui sont
présentement en place pour contrôler la propagation du virus? Je vais revenir
sur les tests rapides encore. On n'a pas de stratégie de tests rapides au
Québec. On n'en a pas. Et, moi, ça me sidère de constater que l'Ontario fait du
démarchage, que les gens s'organisent, dans les autres juridictions, puis que
nous, bien, on se dit : Bien, on n'en a pas vraiment besoin. Je ne
comprends pas cet entêtement du gouvernement par rapport aux tests rapides.
Et le troisième volet, c'est celui des
quarantaines. Combien de quarantaines sont respectées? Qui s'occupe de les
faire respecter? Comment on assure le suivi? Puis est-ce qu'on a même des
chiffres qui disent qui respecte, qui ne respecte pas? Ça, je pense que le
gouvernement devrait se pencher là-dessus. Donc, ces trois éléments-là me
préoccupent.
M. Lavallée (Hugo) : D'une
façon plus générale, là, sur les assouplissements annoncés hier, là. Je
comprends la réserve que vous avez exprimée sur les transferts entre les régions,
mais, outre ça, ce matin, le PQ disait : Il aurait fallu plus
d'assouplissements. On entend aussi des médecins dire : Il en aurait fallu
moins. Vous, pensez-vous qu'on a trouvé un équilibre...
Mme Anglade : Je pense, pour
l'instant, qu'on a... Je comprends la nécessité de l'assouplissement,
honnêtement, je vois ce qui se passe dans la population, je la comprends. Mais
je veux surtout éviter qu'on revienne en confinement, je veux surtout éviter
qu'on se retrouve dans une situation où on est obligés de retourner en
confinement. Pour éviter de retourner en confinement, je crois que ce de quoi
on parlait tout à l'heure, que sont les tests rapides, le contrôle des
quarantaines, une meilleure compréhension des variants, ça nous aiderait
drôlement. Alors, j'invite le gouvernement, encore une fois, à faire ce
travail-là parce que, sinon, s'il n'y a pas de mesures additionnelles, je me
dis, il y a un risque réel de retourner en confinement. Donc, voilà.
M. Bergeron (Patrice) : Mme
Rizqy, une question pour vous. Concernant ce que vous venez de dire, là, sur un
sommet de l'éducation... réussite éducative, hier, le ministre Roberge a dit
que ça allait prendre plusieurs années pour faire le rattrapage, donc, pour les
retards d'apprentissage. Vous, vous voyez ça comment? Comment qu'on peut aider
tous ces élèves-là qui, peut-être, vont échapper beaucoup de notions, là, qui
sont en demande, là, dans l'apprentissage, là? Comment on va faire, sur combien
d'années, donc, et comment on peut aborder ce problème-là puis faire que ces
élèves-là puissent rattraper...
Mme Rizqy : Bien, ça, les
craintes, les préoccupations que vous exprimez sont partagées par plusieurs
parents, les enseignants, les directions d'école. Et c'est pour ça qu'on
demande, justement, ce sommet sur l'éducation, pour parler, parents, les
directeurs, les directions d'école, les enseignants, le personnel de soutien,
les professionnels de soutien, toutes les équipes-écoles, mais aussi les
professeurs universitaires qui font de la recherche sur la petite enfance,
l'éducation, on a besoin d'eux, mais aussi nos autres partenaires dans le
réseau, dans le réseau sociocommunautaire.
Alors, si on est capables de tenir une
semaine, là, durant peut-être la semaine de relâche, que nous, on s'assoie en
virtuel ensemble pour discuter d'un plan de match sur plus que deux ans pour
s'assurer qu'on est capable de répondre aux préoccupations que tous les
parents, présentement, expriment, là... Tout le monde veut que leurs enfants
réussissent. Et, si l'éducation est une véritable priorité pour le gouvernement
de la CAQ, il faut qu'il prenne cette considération puis cette option dès
maintenant, parce qu'on ne peut pas arriver à l'automne prochain, puis ne pas
avoir vraiment un vrai plan de match encore une fois.
M. Larin (Vincent) : Mme
Rizqy, on a compris hier que vous étiez, en tant que députée libérale, soumise
à des critères sanitaires beaucoup plus élevés que vos collègues des autres formations.
Est-ce que vous pensez que ce serait nécessaire qu'on prenne la température de
tous les députés qui entrent au parlement?
Mme Rizqy : Je peux vous dire
qu'au Parti libéral du Québec on croit au principe de précaution et que, lorsqu'on
demande de s'assurer que tous les députés ne présentent aucun symptôme, bien, habituellement,
on prend la température, qui est un des symptômes pour la COVID-19. Ça, c'est
de notre côté. Je comprends qu'évidemment, du côté de la CAQ, la prise de
température ne se fait pas. C'est un petit peu comme dans les écoles, hein, ça,
on ne le fait pas. Puis la prise de capture pour la qualité de l'air, c'est à
peu près la même façon de faire pour mesurer le... Pas besoin de capteurs de CO2
pour mesurer la qualité de l'air dans les écoles. Ceci étant dit, jamais je
n'aurais pensé que prendre ma température aurait fait tout un émoi dans l'Assemblée
nationale pour ne pas répondre à une simple question en éducation.
M. Bellerose (Patrick) : Mme
Anglade, M. Fitzgibbon s'en vient dans quelques minutes pour annoncer des
mesures pour aider les entreprises. Qu'est-ce que vous souhaitez voir comme
mesures? Et est-ce que des commerces... ouvrir dans les zones rouges, comme les
restaurants, notamment, là, qui sont fermés depuis des mois et des mois et qui
ont de la difficulté à...
Mme Anglade : Alors, moi, je
vais m'en remettre à ce qu'on dit depuis le départ. Puis ce qu'on dit depuis le
départ, c'est depuis le mois d'avril de l'année dernière : Des programmes
qui répondent aux besoins des entreprises. On a fait des recommandations la
semaine dernière, pas plus tard que la semaine dernière, mon collègue Monsef
Derraji a proposé notamment une modulation des aides en fonction des pertes de
revenus de nos entreprises, une aide beaucoup plus directe et beaucoup plus
rapide, plus d'agilité dans les programmes, plus de flexibilité. Ce qu'on a beaucoup
vu comme contrainte et comme frustration de la part de nos petites et moyennes
entreprises, c'était la complexité des choses dans les programmes québécois. Alors,
moi, j'espère que, lorsqu'il va présenter son plan de match, un, ça va être
clair, deux, ce sera agile et adapté aux besoins des entreprises et, trois, en
mode exécution. Les gens vont pouvoir tout de suite, là... Aujourd'hui, on est
quel jour? On est mardi? On est mercredi?
Une voix
: Mercredi.
Mme Anglade : Hier, c'était le
jour de la Marmotte. Mercredi.
M. Lacroix (Louis) :
...rappeler, Mme Anglade, c'est simple, le mercredi, le premier ministre n'est
pas là.
Mme Anglade : Merci du rappel,
M. Lacroix. Merci du rappel. Oui, ça nous rappelle ça chaque mercredi, effectivement.
Alors, on est mercredi, je m'attends à ce que les entreprises puissent appeler aujourd'hui,
là, puis dire : Bien, comment est-ce que vous... comment ça va nous aider?
Sur votre autre question, à savoir : Est-ce
qu'il y a d'autres secteurs qui devraient être ouverts?, honnêtement, on va se
fier là-dessus, sur... J'aimerais bien me fier sur la Santé publique puis qu'ils
disent ce qui est possible de ce qui ne l'est pas. Je reviens encore à mon
point initial, l'important, c'est qu'on n'ait pas à se… ce n'est pas rouvrir
puis fermer, ouvrir puis fermer. Quand on va ouvrir, que ce soit pour de bon
puis qu'on n'ait pas à retourner en confinement. C'est ça qui va être
important. Puis, pour ça, ça nous prend davantage de mesures de la part du
gouvernement.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. On va passer en anglais.
Mme Senay (Cathy) : Good morning. About 10% of the population
will become… orange zone next week. So what should be the measures in place?
Were you surprised that the Premier was saying yesterday that there would not
be any controls between regions, between red zones and orange zones?
Mme Anglade :
Surprised, no, but disappointed, yes. Disappointed in the sense that, if you're
serious about controlling the different regions, you want to make sure that
there are some restrictions going from one region to the next. And actually...
I think it's you or Maya who asked me the question yesterday, and I said :
We need to have control and make sure that people don't go from one zone to the
next.
The other elements are…
rapid testing. Nothing has been said around rapid testing. It's like over our
heads. Nobody is concentrating on this. It baffles me to see the situation with
rapid testing. And it's not only the one that we have here, it's all the ones
that we could be buying, that we could be searching for, analyzing, that we're
not doing right now. So this other element is critical as well.
Mme Senay (Cathy) : I understand you're in favor of police checkpoints between regions.
Mme Anglade :
To be consistent, yes, to be consistent, make sure that… We actually
recommended this, last session.
Mme Senay (Cathy) : Last week, the Health Minister said : There are not enough
resources, police officers,, because they have so many other things to do,
including the respect of the curfew.
Mme Anglade :
Well, I believe that we need to make this also a priority for the regions that
are orange so that they can stay orange, and move to yellow, and move to green.
At the end of the day, what you want to avoid is to have to reconfine some of
those regions. That's the critical element. One way of doing this is actually
having those restrictions at the border of the regions.
Mme Johnson (Maya) : Good morning. I think there's still some confusion when it comes to
explaining what justifications there are for certain decisions, you know, why…
for example, but not gyms. Do you think… What can be done to make the
explanations clearer to you, not only the Opposition parties, but the general
public, people who are tuning in, watching these press conferences every day
and are not really sure what's going on and why?
Mme Anglade :
The reason we are in this situation, and I'll go back to something… I haven't
shared that in French, but I'll say it in English and then… But, again, we
don't have information from Public Health. We don't have the documentation, to
this day. I mean, honestly, again, I am baffled by the fact that the Premier said he's going to publish all the information, and he's
transparent, and he's going to share the Public Health recommendations. We
haven't seen any. So, when you ask the question : Why people are wondering
what's allowed, what's not allowed?, it comes from the confusion that the way
the decisions are being made is not transparent. Period.
Mme Fletcher (Raquel) : Can I ask you questions about schools?
Mme Rizqy : Sure. Good Morning.
Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. If you could just explain for us in English what was
the point that you were trying to make yesterday during the question period.
Mme Rizqy : Well, yesterday I was trying to make the point that here, for all
the MNAs... I was telling my personal experience as an MNA. When I walked in,
yes, my temperature was measured, yes, I received this beautiful mask made in
Québec, and after that, when I walked in the salon bleu, like, we saw that we
have this Plexiglas, that the two meters was respected. And, instead of being
125 MNAs we are only 37, so we went down 70 % of the numbers of MNAs here,
in Québec.
And you know that
usually, on Monday, I go in school and, when I compare with my students, in
class, we don't have all the measures that we took here. We never, in school,
despite the INSPQ said : You need to reduce the number of students in
school by 50%, despite the WHO said to every government : You need to
reduce de number of students by 50%... they never took any step in that
direction here in Québec.
Plus, when it comes down
about the masks, how come Minister Roberge knew since August that we should
give the masks, the blue mask that we're wearing, the procedure... to the kids — since August — but he never disclosed that
information, that very important information until January? So he sat down on
that important information for five months.
So, my point is, yes, as
an MNA, I feel very secure here, but when I go, as an MNA, in my school, in my
riding in St-Laurent, no, I don't have... neither my teachers, neither our
students do have the same measures. So this is my point. Here we have the
Cadillac of measurement, and, of course, the students and the teachers, right
now, they're rolling in a Lada. Thank you.
Mme Anglade : ...de presse a dit merci, donc je m'en vais. Mais peut-être un
commentaire. One additional comment about what Marwah said is this goes back to
the fact that there is information that, we don't know why, was never shared.
And this is exactly the reason why we need to have a public independent
inquiry. I mean, we have those questions that pop up constantly. How come, for
five months, a Minister had an information that wasn't shared to the public,
and they were not aware of that? Again, a public inquiry would give us this information, and nothing is being done
towards a public inquiry right now.
La Modératrice
:
Merci beaucoup.
(Fin à 9 h 15)