L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de Mme Manon Massé, cheffe du deuxième groupe d’opposition, Mme Émilise Lessard-Therrien, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de développement régional, et M. Andrés Fontecilla, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de logement et d’habitation

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de Mme Manon Massé, cheffe du deuxième groupe d’opposition, Mme Émilise Lessard-Therrien, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de développement régional, et M. Andrés Fontecilla, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de logement et d’habitation

Version finale

Le jeudi 11 février 2021, 8 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures trois minutes)

Mme Massé : Bonjour, tout le monde. Notre réseau public est en deuil. Hier, deux jeunes femmes au début de leur vie, qui avaient décidé de donner leur vie au service public, se sont enlevé la vie. C'est un drame. C'est un drame parce qu'en fait notre réseau public est malade. On le sait, la pression qui est mise sur les épaules des femmes, des soignantes, de celles qui sont au front, que ce soit à la DPJ ou dans l'ensemble du réseau public, c'est énorme. C'est énorme, et la détresse, elle est énorme aussi.

Hier soir, j'ai parlé avec des représentantes des travailleuses sur le terrain, puis ce qu'elles me disaient, c'est : Manon, tu ne peux pas imaginer ce qu'on met sur les épaules de ces gens-là, qui n'ont pas les ressources nécessaires pour faire tout le travail qu'on leur demande de faire. Alors, aujourd'hui, c'est sûr que mon coeur… de ma formation politique et le mien est aux familles qui ont perdu ces deux personnes-là. Il est aussi aux équipes qui, hier, aujourd'hui, demain, doivent continuer à être sur le terrain… et de prendre soin de nos plus vulnérables.

Alors, s'il vous plaît, M. Legault, ça prend des ressources. Ça prend des ressources et ça presse.

Mme Lessard-Therrien : Bonjour. Ce matin, je vais déposer une motion à l'Assemblée nationale, dans la foulée, là, du cafouillage du transport interurbain qu'on connaît dans nos régions depuis presque un an maintenant, là, depuis le début de la pandémie, motion pour réitérer l'importance, pour les régions, d'avoir un service de transport interurbain qui est fiable, qui est de qualité, que ce n'est pas parce qu'il manque d'achalandage que ce transport-là ne mérite pas d'être mis en place.

Les transporteurs, malgré l'aide financière d'urgence, ont suspendu des lignes. Donc, c'est un modèle qu'il faut revoir. C'est réclamé aussi par la FQM. La Gaspésie, aujourd'hui… bien, en fait, cette semaine… qu'ils ont dit qu'il faudrait revoir également le modèle. Il faut que le transport collectif desserve d'abord et avant tout les besoins des populations puis pas les profits des transporteurs.

Pour ça, on pense qu'il y a une réflexion qui mérite d'être mise de l'avant. On avait déposé une motion en ce sens-là, à l'automne 2019, qui réclamait la tenue d'un sommet sur le transport collectif interurbain régional. Et c'est ce qu'on va réitérer ce matin, ici, en déposant la motion. Merci.

M. Fontecilla : Bonjour, mesdames messieurs. Aujourd'hui, je voudrais m'entretenir avec vous d'un sujet qu'on n'aborde pas souvent ici, à l'Assemblée nationale, là, qui concerne beaucoup, beaucoup de gens, là, c'est la question des augmentations des loyers, et aussi un autre phénomène, les évictions souvent abusives. On connaît les derniers chiffres qu'on a sur les augmentations moyennes partout à travers le Québec, et c'est des augmentations substantielles, pour cette année, qui dépassent largement les indices de l'ancienne Régie du logement, qui a établi, pour cette année, à 0,5… À Montréal, c'est 4,2 d'augmentation moyenne, quatre fois plus. Cela est vraiment inacceptable. Il faut contrôler cette hausse-là.

Nous avons déposé hier un projet de loi demandant... imposant un gel des loyers pour l'année 2021‑2022. La ministre a refusé de donner cette aide aux locataires qui sont durement frappés par la pandémie. Elle se réfugie derrière le légalisme des indices annoncés par l'ancienne Régie du logement, alors qu'on sait que la très grande majorité des locataires qui subissent des hausses abusives ne vont pas à la Régie du logement. Il y a de l'inaction de la ministre de l'Habitation, et il est temps d'agir très rapidement pour soulager la pression indue sur les locataires du Québec. Merci.

La Modératrice : Questions, sous-questions?

Mme Gamache (Valérie) : …de l'aveu même du ministre de la Famille… de la tour de Babel qu'est devenu le ministère de la Famille puis la difficulté, là, à vraiment créer des places en CPE. Les gestionnaires de CPE ont tellement de la difficulté qu'ils remettent des places que le ministère leur a données. Qu'est-ce que doit faire le ministre devant cette tour de Babel là ce matin?

Mme Massé : Bien...

Une voix :

Mme Massé : Ah oui! On ne le sait plus. On finit par ne plus savoir quoi faire avec lui.

Bien, écoutez, je pense que le ministère et le ministre doivent absolument s'entendre pour répondre aux besoins de la population. C'est à ça que ça sert, un gouvernement, c'est à ça que ça sert, un État, d'être au service de leur population. Et honnêtement, Mme Gamache, je n'ai pas le détail, et d'ailleurs ma collègue Christine pourrait vous revenir là-dessus, de ce qui pourrait être fait. Mais il y a une chose qui est certaine pour moi, c'est que ça doit être fait. Quand on voit le nombre de familles qui n'ont pas accès à un service de garde, ça ne se peut pas dans une société qui a un si magnifique réseau que les centres à la petite enfance. Alors donc, pour le détail, je vous invite à parler avec Christine.

Mme Lévesque (Fanny) : Mme Massé, on apprend ce matin qu'un CHSLD sur cinq a eu un manquement avec la... Est-ce que vous m'entendez? Excusez-moi. On apprenait ce matin qu'un CHSLD sur cinq a commis… a été en manquement, aux yeux de la CNESST, pendant la première vague. Est-ce que c'est un chiffre qui vous surprend? Est-ce que ça vous étonne? C'est quand même 20 % des CHSLD.

Mme Massé : En fait, c'est largement le réseau de la santé… Si j'ai bien compris, ça inclut des CHSLD, mais largement le réseau de la santé. Bien sûr que c'est extrêmement inquiétant, parce que je pense que ça parle du cafouillage qu'on a eu au début de la gestion de cette pandémie-là, des règles qui étaient souvent difficiles à suivre et, on le rappelle, du matériel de protection des soignantes, qui était inadéquat. Alors, bref, est-ce que c'est surprenant? En fait, c'est peut-être un petit peu plus choquant que surprenant.

Mme Lévesque (Fanny) : Qu'est-ce qu'on pourrait faire? Est-ce que vous avez l'impression que la situation est sous contrôle maintenant, dans la deuxième vague, dans ces établissements-là?

Mme Massé : Bien, en fait, mon attente, c'est que le gouvernement descende sur le terrain. On n'arrête pas de répéter qu'il n'est pas sur le terrain, qu'il gère la crise à partir de sa cellule de crise. Et donc, descendre sur le terrain, c'est une façon d'être en lien avec les gens et de comprendre ce qui se passe.

Et d'ailleurs je regarde ce qui s'est passé quand je parlais de la détresse de nos soignantes, des personnes qui prennent soin… Là, c'est la DPJ, mais, l'automne dernier, j'étais en tournée à travers le Québec pour être en discussion avec les gens sur le terrain, et les soignantes sur le terrain nous disaient, tant à la DPJ — la détresse qu'elles vivaient — qu'au niveau des services de santé, où elles disaient : On amène des solutions, on ne nous écoute pas.       Alors, il est grandement temps, si on ne veut pas que ça se répète ad vitam aeternam, que le gouvernement descende sur le plancher.

M. Lacroix (Louis) : …de l'analyse qu'a faite le ministère de l'Éducation sur les taux d'échec? Est-ce que vous trouvez que l'exercice, d'abord, est valable? Parce qu'on a comparé 2019‑2020, l'année qu'il n'y avait pas de pandémie, où on donnait le programme régulier, notamment en français, mathématiques. C'est ça qu'on analysé. Là, on arrive en 2020‑2021 avec un programme allégé, on prend les deux, on les compare puis on dit : Bien, finalement, ce n'est pas si pire. Alors, qu'est-ce que vous pensez de cette analyse-là?

Mme Massé : C'est clair que la méthodologie pose beaucoup de questions, mais c'est surtout qu'elle ne nous permet pas d'avoir une analyse complète. C'est beaucoup trop large. Tu sais, de ne pas être capable de dire est-ce qu'il y a une différence entre les services offerts dans les écoles publiques ou achetés dans les écoles privées, pas capable de faire cette différence-là entre les gars et les filles, entre les régions, c'est très inquiétant sur les méthodes utilisées.

Et j'espère qu'il va y avoir du réalignement parce qu'actuellement, mettons, à prime abord, là, ce qu'on sait, c'est que nos jeunes ont besoin de soutien, ont besoin d'être accompagnés. Et, à ma connaissance, je ne le sais pas, je ne suis pas capable de vous dire : Oui, tous les enfants au Québec qui ont besoin d'un tuteur, ils y ont accès, puis ils y ont accès depuis telle date. Ça fait que c'est inquiétant pour le data utilisé, et non utilisé parce qu'on ne le sait pas, et c'est inquiétant pour l'avenir, parce que ça prend de l'accompagnement, à nos enfants. On le sait, que ça ne va pas bien.

M. Carabin (François) : Il y a 40 cas potentiels de variants à Montréal. Quel portrait faites-vous de la réponse gouvernementale devant l'augmentation de ces variants du coronavirus?

Mme Massé : Bien, c'est clair que tout ce qui est… Les besoins en respect des consignes, il y a un bout qui appartient à la population puis à l'application des mesures. Ce bout-là, c'est clair. Le bout du gouvernement… Je vous rappelle que c'est seulement cette semaine que le gouvernement a acquiescé à ce qui était une évidence pour plusieurs scientifiques, c'est-à-dire le port du N95 pour les soignantes. Ça en est, une façon de protéger l'ensemble de la population, quand tu protèges celles qui sont au front.

M. Lacroix (Louis) : …cas de variants.

Mme Massé : Pardon?

M. Lacroix (Louis) : Ça n'a rien à voir avec les 34 cas de variants.

Mme Massé : Non. Bien, c'est-à-dire que, plus on va protéger... C'est dans le sens que, plus on va protéger avec du matériel adéquat, plus on va s'assurer que ça ne va pas se répandre, que les variants ou les non-variants ne vont pas se répandre.

M. Carabin (François) : Quelle réponse attendez-vous? Il y a un point de presse du ministre de la Santé cet après-midi. Qu'attendez-vous de sa part?

Mme Massé : Bien, qu'il nous rassure sur ces questions-là, qu'il nous dise quels sont... quel va être son plan pour la suite des choses et comment... qu'est-ce qu'il va investir comme ressources et énergie pour protéger les Québécois et Québécoises.

Mme Côté (Claudie) : Ça fait des semaines qu'on le sait, qu'il y a des variants qui circulent, là. Là, c'est juste qu'on en a la preuve. Est-ce qu'il n'est pas un peu trop tard, là?

Mme Massé : Bien, écoutez, on a parlé de comment… la nécessité de fermer les frontières il y a déjà bien longtemps. M. Legault a fait le choix d'attendre après M. Trudeau. Bien, ça, ça en est une… des pistes. Mais là je ne peux pas refaire le passé, là. Là, on est devant cette situation-là et on doit tout mettre en oeuvre pour faire qu'il n'y ait pas une plus grande propagation. C'est mon point.

Mme Lévesque (Fanny) : …la présence de variants en Abitibi. Bon, maintenant, l'éclosion est contrôlée, mais il y a quand même une trentaine de personnes rattachées à ça. Est-ce que ça vous inquiète? Et est-ce que vous avez des demandes précises à faire, justement, au gouvernement là-dessus?

Mme Lessard-Therrien : Bien, comme plusieurs, je pense qu'on a tous été surpris, là, avec la situation épidémiologique en Abitibi-Témiscamingue, qui était relativement, là, moindre, là, si on regarde les chiffres, que la présence des variants ait été d'abord détectée chez nous. Je pense que ce à quoi on peut s'inspirer, c'est l'efficacité du traçage qu'on a en Abitibi-Témiscamingue, qui a permis de vraiment contenir ces éclosions-là.

Alors, je pense que le gouvernement aurait tout intérêt à s'inspirer de ce qui se fait en Abitibi-Témiscamingue et de vraiment miser sur le traçage par des humains, pour l'ensemble du Québec, pour vraiment s'assurer de contenir ces éclosions-là, parce que c'est vraiment la meilleure façon, hein, de s'assurer que ça ne se propage pas, c'est de contenir, de faire le traçage puis de s'assurer que les gens qui pourraient potentiellement avoir des variants, bien, soient bien confinés à la maison, et, évidemment, là, ajouter à ça, là, le respect des mesures sanitaires par l'ensemble des citoyens.

Donc, je pense que c'est ça, nos attentes, là, qu'on mise vraiment sur le traçage. Puis ça, c'est une demande de Québec solidaire, quand même, depuis plusieurs, plusieurs semaines.

Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce qu'il y a une différence avec le traçage en Abitibi? Vous dites : Il faut s'inspirer du traçage en Abitibi. Qu'est-ce qu'on fait de mieux là-bas?

Mme Lessard-Therrien : Bien, je pense qu'on… Bien, déjà, on est un plus petit milieu, là. Ça fait que je pense que c'est plus facile d'identifier avec qui on a été en contact, parce que les gens se connaissent bien, parce que c'est un petit milieu. Mais on doit avoir des ressources quand même suffisantes, là, pour pouvoir effectuer ce traçage-là. Donc ce qu'on souhaite, c'est que le gouvernement puisse miser davantage sur ces ressources-là pour faire le traçage pour le reste du Québec.

La Modératrice : On va passer en anglais, s'il vous plaît.

M. Larin (Vincent) : Vous l'avez su à quel moment pour les variants? En tant que députée de la région, là, on vous en a informé…

Mme Lessard-Therrien : Je l'ai appris en même temps que tout le monde, au moment du point de presse des autorités de ma région, là, cette semaine.

La Modératrice : Merci.

Mme Senay (Cathy) : I would like to hear your reaction about the suicide of two DPJ agents. We heard that yesterday. What does that tell you about the system itself? And what… the consequences of two agents that took their own lives?

Mme Massé : Let's say that we know since a long time that the people, the women, because it's almost… women who's working on the first line, they have the distress, «détresse»… of these women. It's very… It's a big distress. So I think that… Now that we know, now that that we have again people who… their life, calling the distress that they feel, I think we have to respond to that, and the response is put resources… This is the response that we have to do. And today we know that people on the ground, the other ones, the ones who are still there, need to know that the Government will put resources.

Mme Senay (Cathy) : On the variants, the Government has a strategy, first, sequencing, like, to go through the ADN on the variant itself, the virus, and then, second thing, it's a PCR test. You have, like, a new PCR test to see the variant. Do you have the impression that the population understands the strategy at this point or… going fast enough?

Mme Massé : Yes. You know, I think I will let my cospeaker answer to you this question because it's harder, in French, for me. So it's almost... very hard, in English, to...

Mme Senay (Cathy) : …si je peux me le permettre, en français. En Abitibi, là, les variants, là... Si je peux me permettre de vous poser une question… En Abitibi, les variants qui ont été détectés, là, provenant de l'Afrique du Sud, ça a pris plusieurs jours avec le séquençage. Vous ne pensez pas qu'il y a un problème de délais dans l'opération, justement, de confirmer qu'il y a des variants? Ça a pris vraiment plusieurs jours. Ça a été fait en décembre. On l'a su...

Mme Lessard-Therrien : Ça a été fait en janvier, oui, début janvier, puis ça a pris, oui, deux, trois semaines.

Mme Senay (Cathy) : …pas inquiétant, ces délais-là?

Mme Lessard-Therrien : Bien, je vous avouerais, là, que… Tu sais, j'aurais envie de vous référer aussi à mon collègue, Gabriel Nadeau-Dubois, qui est le porte-parole, parce que la connaissance de ce processus-là… Pourquoi est-ce qu'on a décidé de faire ces tests-là sur ces échantillons-là précis? Je pense qu'en Abitibi-Témiscamingue on n'arrivait pas à trouver l'origine de ces cas précis là. Comme je vous disais tantôt, le traçage se fait bien. Donc, rapidement, on est capables d'identifier d'où viennent les éclosions, d'où viennent les cas. Dans ces cas-là, on aurait eu de la difficulté à le faire. C'est pour ça qu'on aurait testé davantage ces échantillons-là.

Tu sais, toute la question de tester les échantillons, moi, j'aurais le goût peut-être qu'on reparle de... Tu sais, les laboratoires, là, maintenant, ça se fait de manière très centralisée. Avant, là, les laboratoires étaient présents dans toutes les régions. Est-ce que ça aurait pu être une réponse à la question? Je ne le sais pas. Je ne suis pas experte… pour vous le dire. Mais là, maintenant qu'on a détecté la présence, je pense qu'il va falloir être plus agressif sur ce dépistage-là, parce qu'on sait que les variants sont plus contagieux. Et là, je réitère, c'est vraiment au niveau du traçage… qui va être un élément clé, là, pour contenir ces éclosions-là.

Mme Fletcher (Raquel) : I have a question for Mme Massé. Yesterday, your colleague, Gabriel Nadeau-Dubois, said : We don't want the upcoming spring break to be a launchpad for yet another wave, a third wave. We know that the Premier is going to have a press conference this afternoon. Mme Guilbault, yesterday… saying they're reconsidering the issue of the police checkpoints. Do you feel that the Government is acting fast enough, doing enough to prevent a third wave? Obviously, you're worried about a third wave. What are your concerns there?

Mme Massé : I think that, you know, everyone hopes that we won't have a third wave. But, at the same time, the Government has to act. And, let's say, two weeks ago, three weeks ago, we were talking about the spring break, and he said: We'll have the spring break. One week after, we don't know if we... And we said we need to have… Is it checkpoints? Is it «un barrage ferme»? I think we have, and this is what we said, at Québec solidaire, to think out of the box and we have to find a way to prevent traveling between regions, because, you know, these variants are very, very contagious. And, of course, we have to find a way… Is it checkpoints with policemen? We said no. It could be anything, like, maybe, a public help... Public Health, sorry, people who's asking questions.

And maybe Émilise has... because, in her region, you see, it's very important to have this kind of protection. Est-ce que tu veux poursuivre?

Mme Lessard-Therrien : Well, as Manon said, it doesn't need to be «un barrage ferme». It could be «des contrôles spontanés» or… if people know that they could have «amendes»…

Une voix :

Mme Lessard-Therrien : ...fines if they are in a region that they are not supposed to be, it might «dissuader»…

Une voix : ...

Mme Lessard-Therrien : …yes, people to come in the orange zone if they are not supposed to be there, if they know that can have «amendes», fines.

Mme Fletcher (Raquel) :Actually, if you could… I wanted to ask you a question about day cares. You're a young mother. I believe your baby girl is, what, about seven, eight months now?

Mme Lessard-Therrien : Seven months, yes.

Mme Fletcher (Raquel) : OK. How is she doing?

Mme Lessard-Therrien : She's doing great. She's a great little girl, yes.

Mme Johnson (Maya) : So, obviously, you understand the challenges of managing that work-life balance. Subsidized day care spots are important for so many families. What do you make of the fact that the Minister, the Family Minister, is saying that the system is not working and day care operators who want to create more spots are faced with this wall of bureaucracy?

Mme Lessard-Therrien : Je veux juste la reformuler en français pour être certaine d'avoir bien compris. D'abord, vous me posez la question si... Qu'est-ce que je pense du fait qu'on n'arrive pas à créer des places pour les parents qui ont besoin de...

Mme Johnson (Maya) : Qu'il y a trop de bureaucratie…

Mme Lessard-Therrien : Oui, trop de bureaucratie. I think, first, the places in «centres de la petite enfance» are the best places because «les éducatrices» don't have to do all the paper things. It's all taken by the «bureaux coordonnateurs». So they just have to take care of the child. That's why they do that job. So we need to create the places that they are asked… We know it's about 17,000 places that are demanded, but there are only like 5,000 places on the desk of the Minister.

So we need to «déployer» those places, because, you know, in Rouyn-Noranda—Témiscamingue, every week, we have parents… that they are completely lost because they don't have places in day cares and they… Sometimes, as soon as the mother knows that she's pregnant… they ask… they call in the CPE to have a place, and sometimes it takes three years to have the place. So this is a very big «frein» for «les entreprises, «le réseau de la santé», to have employees to take care of people because the parents don't have places. So it's, like, urgent «que le gouvernement», the Family Minister «octroie» those places. Sorry for my…

Mme Johnson (Maya) : No, it's OK, je comprends. So, basically, you're saying there's a trickle-down effect, because, if these moms don't have day care spots for their children, and it's principally women in the health care system, then they can't go to work.

Mme Lessard-Therrien : No, they can't go back to work. It's a very big problem.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 27)