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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, et Mme Marie Montpetit, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version finale

Le jeudi 11 février 2021, 8 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures cinquante-sept minutes)

Mme Anglade : Alors, bonjour, bonjour. Je suis en effet accompagnée de Marie Montpetit aujourd'hui. Alors, je veux profiter de l'occasion pour faire un retour sur les derniers jours.

Le gouvernement de M. Legault a refusé sur toutes les tribunes de tenir une commission d'enquête sur la gestion de l'ensemble de la pandémie. Bien que la crise sanitaire ne soit pas terminée, je pense qu'on peut vraiment conclure qu'on est en train de vivre la pire crise de santé publique de l'histoire moderne du Québec. Et le premier ministre aura justifié son refus en prétextant que les travaux de la commissaire Castonguay seront déposés au mois de septembre. Il va justifier ça en disant que le temps que prendrait une commission d'enquête serait trop long.

La réponse du premier ministre ne tiendra pas très longtemps la route. Je vais répondre au premier ministre que le mandat de Mme Castonguay est très circonscrit, sur une période spécifique et un volet spécifique de l'action gouvernementale. Les commissions d'enquête indépendantes au Québec, exception faite de la commission Charbonneau, en général, ont duré une moyenne de un an.

Je comprends aussi que selon le gouvernement, la deuxième vague va tellement bien qu'une rétroaction serait bien inutile. Je vous laisse juger vous-même de la situation par rapport à la deuxième vague. D'ailleurs, le gouvernement semble avoir une idée assez claire sur les conclusions qu'il souhaite tirer du travail de la commissaire Castonguay. La vice-première ministre hier, j'étais assez surprise, nous a dit qu'il ne faudrait pas se surprendre de constater que finalement, ce serait la faute des libéraux.

Par respect pour le travail de Mme Castonguay, j'invite la vice-première ministre à beaucoup plus de réserve dans ses déclarations. Même si le mandat de Mme Castonguay ne permet pas l'examen de l'ensemble de la pandémie, il peut certainement faire oeuvre utile. Alors, il ne faudrait pas que la vice-première ministre discrédite le travail avec ses déclarations, ce qui pourrait remettre en doute l'indépendance du travail que fait la commissaire.

Mais beaucoup de questions devront obtenir des réponses afin d'améliorer nos façons de faire dans la gestion de la pandémie. Puis j'aimerais rappeler qu'une enquête publique indépendante, ce n'est pas un tribunal d'inquisition. C'est un examen rétrospectif qui va nous permettre d'améliorer nos institutions.

Refuser une enquête publique, c'est refuser de faire preuve de transparence, c'est refuser de chercher à améliorer les choses pour l'avenir, c'est refuser de prendre ses responsabilités.

Comment est-ce qu'on pourrait savoir si les pouvoirs extraordinaires que le gouvernement s'est octroyés ont été utilisés judicieusement? Comment est-ce qu'on va savoir si les contrats octroyés pendant la crise étaient justifiés? Comment est-ce qu'on va savoir si la Santé publique est une organisation qui était bien outillée pour gérer adéquatement une crise de cette ampleur? Comment est-ce qu'on va savoir si la coordination interministérielle a été efficace? Comment est-ce qu'on va savoir si les communications de masse ont eu les résultats escomptés? Comment est-ce qu'on va savoir si la campagne de vaccination était véritablement optimisée? Est-ce que oui ou non la cellule de crise a été efficace? Est-ce que les programmes d'urgence ont répondu aux besoins réels? Est-ce que les confinements auraient pu être organisés différemment? Est-ce que les tests rapides ont été utilisés de la bonne façon?

Autant de questions qu'on ne devrait pas avoir le luxe d'éluder et auxquelles il faudrait trouver réponse. Alors, par respect pour les Québécois qui ont perdu la vie depuis le début de la pandémie et pour que nous soyons vraiment prêts pour la prochaine fois, le premier ministre doit mettre en place une commission d'enquête publique indépendante.

Sur un autre enjeu maintenant, la question du tramway. Alors, si j'ai bien compris le premier ministre, il juge que l'administration de la ville ne sait pas exactement ce qui est bon ou pas pour ses banlieues. Je vais vous dire que j'ai été particulièrement surprise par la réaction du premier ministre, il a une approche, une attitude paternaliste par rapport à la ville de Québec, et je crois que les gens de Québec savent ce dont ils ont besoin et comment le faire. J'ai également vu les commentaires de M. Gosselin. Je vais laisser M. Gosselin débattre avec le maire sur ses positions.

Mais j'aimerais juste rappeler une chose, c'est que, de notre côté, dans notre formation politique, on a toujours appuyé le tramway et on ne changera pas d'idée. Et la réalité, c'est que le gouvernement de la CAQ a promis le troisième lien, il a promis le tramway. Et ce qu'on constate aujourd'hui, c'est qu'il ne pense faire ni l'un ni l'autre. Donc, si vous êtes des défenseurs du tramway, si vous êtes des défenseurs du troisième lien, si vous êtes des défenseurs des deux, bien, dans tous les cas, la CAQ ne va pas livrer la marchandise.

La Modératrice : Merci beaucoup, on va prendre des questions.

M. Lacroix (Louis) : Sur les nouveaux variants qui sont découverts de plus en plus, là, on pensait qu'il y en avait très peu, puis finalement on se rend compte qu'il y en pas mal, que ça se propage vraisemblablement dans la population. Qu'est-ce que vous pensez de l'action qui est faite en ce moment pour essayer de les identifier, ces nouveaux variants?

Mme Anglade : Premièrement, on est déjà en retard, au Québec. Il nous faut absolument faire une chasse aux variants. C'est ça qu'il nous faut faire, une chasse aux variants. Et ça, ça veut dire, toute de suite, là, de faire les analyses nécessaires avec le criblage. Maintenant, on constate déjà qu'en Ontario ils ont commencé à faire le travail. Nous, on est encore deux, trois, quatre semaines en retard. Encore un coup en retard. Alors, il faut rapidement que les choses soient mises en place.

Ce qui est incompréhensible, c'est qu'on sait qu'il y a des variants depuis le mois d'octobre. Ce n'est pas une surprise. Il n'y a personne qui devrait être surpris de savoir qu'on a des variants. Depuis le mois d'octobre, on le sait. Mais l'incapacité du gouvernement à anticiper fait en sorte qu'aujourd'hui on est encore trois coups en retard.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que vous craignez justement que cette situation-là amène une troisième vague importante et que tous les efforts qui ont été faits finalement soient vains?

Mme Anglade : C'est sûr que la situation actuelle, elle est préoccupante. Je veux dire, la directrice dans la santé publique de Montréal disait que c'était très préoccupant. Lorsque vous écoutez les experts qui parlent, ils sont très préoccupés. Alors, oui, la situation est préoccupante.

Mais, encore une fois, c'est... Comment se fait-il qu'aujourd'hui on soit en train de se dire : Pourquoi on n'est pas prêts à faire face aux variants? La chasse aux variants, là, c'est il y a des semaines qu'on aurait dû la commencer, que ces questions-là auraient dû être posées. Puis là, on attend les prochaines semaines pour voir comment on va découvrir tout ça. Et ça a quand même pris un mois, là, pour savoir ce qui se passait en Abitibi, un mois.

Mme Côté (Claudie) : Est-ce qu'on a été chanceux en Abitibi, que ça... qu'il n'y ait pas une flambée plus grande que ça?

Mme Anglade : Bien, je ... on ne sait pas ce qui se passe. De toute façon, là, la réalité, c'est que, concrètement parlant, aujourd'hui, on ne peut pas répondre à la question. Ce qu'on sait, c'est qu'il y a deux cas. Ce qu'on sait, c'est que, maintenant, il y en a 44 à Montréal. Mais on n'a pas une compréhension fine de ce qui se passe. Donc, les variants... La seule priorité que devrait avoir... la seule priorité, là, que devrait avoir le ministre de la Santé, c'est cette chasse aux variants, là. Aujourd'hui, là. En fait, il y a deux semaines.

M. Bergeron (Patrice) : ...aujourd'hui que dans les... que beaucoup de CHSLD contreviennent aux règles de la CNESST. Tout à l'heure, vous avez un de vos collègues, M. Bérubé, qui brandissait un tableau de Mme Blais qui avait visité 100 CHSLD l'année dernière. Est-ce que Mme Blais, elle n'a pas vu, elle, qu'il y avait des choses qui étaient de travers dans ces CHSLD-là? Est-ce qu'il y a eu un rapport qui a été produit de ça, de ses visites? Qu'est-ce qu'on peut conclure de son rôle dans tout ça?

Mme Anglade : Bien, il y a certainement le rôle de l'imputabilité de la ministre qui ne peut pas sans arrêt ne pas être responsable de quoi que ce soit. Puis ça, on l'a vu à plusieurs reprises. L'imputabilité, là, ça veut dire quelque chose. Je ne sais pas pour Mme Blais ce que ça veut dire, mais il y a quand même une responsabilité qu'elle doit assumer.

Cela dit, ce que ça nous démontre surtout, c'est la nécessité d'avoir une enquête publique indépendante. Ce qu'on découvre dans le rapport, c'est que le premier ministre... Ce qu'on découvre dans le rapport, en fait, c'est qu'il y a manqué d'équipement. Tout le monde est courant, hein, au Québec, qu'il y a manqué d'équipement, je pense que tout le monde en est conscient. Le premier ministre a martelé, pendant des semaines et jusqu'à ce jour, qu'il n'y a pas manqué d'équipement au Québec jusqu'à ce jour. Comment se fait-il qu'il y ait une déconnexion complète entre le discours gouvernemental et ce qui se passe sur le terrain? Lorsque l'on parle d'enquête publique indépendante, c'est ces réponses-là qu'on a besoin d'obtenir.

Mme Gamache (Valérie) : Mme Anglade, concernant la situation dans les CPE, le ministre de la Famille qui dit : Je ne suis pas capable de, finalement, créer les 15 000 places que j'ai promises, c'est une tour de Babel. Qu'est-ce qui doit être fait? Puis qu'est-ce qu'on fait avec M. Lacombe à ce moment-ci...

Mme Anglade : Premièrement, je vous dirais encore une fois qu'il y a une notion d'imputabilité. C'est lui, le ministre. C'est lui, le ministre qui est en charge de son ministère. Donc, au premier chef, il doit répondre à ces questions-là. Il ne peut pas juste dire : Il y a de la bureaucratie, puis je ne sais plus quoi faire. C'est lui, le ministre.

Deuxièmement, il y a eu un dogmatisme de la CAQ sur les maternelles quatre ans qui a fait en sorte... Et on le dit depuis le départ, ce dogmatisme-là a des conséquences parce qu'on ne prend pas suffisamment au sérieux ce qui se passe dans nos services de garde puis dans nos milieux... dans nos services de garde familiaux ou nos CPE. Ce que l'on vit présentement, là, c'est non seulement l'incapacité du ministre à livrer sur ses propres objectifs, mais ils ont mis des mesures en place qui ont fait en sorte que, dans toutes les régions du Québec, là, il y a eu des fermetures de services de garde familiaux.

Aujourd'hui, là, vous allez en Abitibi, vous allez dans le Bas-du-Fleuve, vous allez en Gaspésie, vous allez voir qu'il manque de places, que les gens ne savent plus quoi faire, mais aussi parce qu'il y a eu des fermetures à cause des mesures qui ont été mises en place en 2019 par le ministre Lacombe lui-même. Donc, il n'y a que lui à être tenu responsable de ce qui se passe aujourd'hui.

M. Carabin (François) : Mme Anglade, on se souvient de... Pour revenir aux variants, on se souvient de Montréal comme le point chaud, non seulement québécois, mais canadien, de la pandémie lors de la première vague. Comment qualifiez-vous le niveau de préparation dans le Grand Montréal aujourd'hui pour les variants?

Mme Anglade : Le niveau de préparation de... Bien, ce qu'on voit, c'est qu'encore une fois on est plusieurs semaines en retard par rapport à la situation, que la chasse aux variants, là, aurait dû être commencée... La capacité d'anticipation... Le gouvernement a des informations que vous et moi on n'a pas... auxquelles on n'a pas nécessairement accès. Et pourtant on est capables de dire que les variants existent depuis le mois d'octobre. Alors, encore une fois, cette incapacité d'anticipation est vraiment problématique. Peut-être que... Je ne sais pas si ma collègue Marie aimerait rajouter quelques points par rapport aux variants spécifiquement. Oui! Marie, je t'en prie.

Mme Montpetit : Ce qui est inquiétant, ce qu'on apprend depuis quelques jours, dans le fond, c'est qu'on ne sait pas ce que le gouvernement sait exactement par rapport aux variants. Je vous entendais, M. Lacroix, dire on pensait qu'il n'y avait pas de variant. Bien, en fait, surtout ce qu'on apprend, c'est que le gouvernement n'a pas pris tous les moyens, justement, pour avoir cette information-là. Et ça, c'est très préoccupant quand on sait entre autres que le variant britannique, ce qu'on voit à l'heure actuelle, c'est qu'il double le nombre de cas chaque semaine. Donc, à l'heure actuelle, là, on comprend qu'il y a 11 cas confirmés, 35 sous investigation à Montréal. Mais de façon souterraine il y en a combien? Parce que, là, il faut bien comprendre que, ces chiffres-là, ce sont des chiffres très parcellaires. Et donc ce n'est pas un portrait réel de la situation.

Donc, oui, ça soulève énormément de questions sur la préparation du gouvernement par rapport à l'arrivée des variants. C'est une arrivée qui se fait, honnêtement, sans surprise. Je pense qu'il n'y a pas un épidémiologiste qui va dire : Bien, non, c'était complètement inattendu qu'il y ait des variants qui arrivent ici au Canada et qui arrivent ici au Québec. Donc, le gouvernement aurait dû être prêt, aurait dû se donner les moyens de ne pas revivre une situation où encore on pourrait potentiellement avoir une flambée.

Donc, l'année dernière, on a entendu le premier ministre à plusieurs reprises nous dire : On construit l'avion en vol, on construit l'avion en vol. Bien là, là, on ne le construit plus, l'avion en vol. Donc, il n'y a pas de raison, à l'heure actuelle, que tous les moyens aient été mis en place pour faire du criblage pour avoir un portrait réel de la situation. Parce qu'à l'heure actuelle, on ne l'a pas. On ne l'a pas. Le gouvernement n'a pas changé sa stratégie de dépistage non plus depuis un an. Vous m'avez entendu ad nauseam parler de la question des tests de dépistage rapide. On le voit ce matin, dans une étude, qu'est-ce que c'est venu confirmer? Qu'effectivement c'est utile, ça peut faire une différence. Donc, le gouvernement doit prendre... doit se donner les moyens qu'on ne se retrouve pas dans la même situation qu'au printemps l'année dernière, faute d'avoir commencé à identifier, à tracer puis à isoler les gens qui ont le variant, là.

M. Lacroix (Louis) : ...est-ce que c'est le gouvernement ou si c'est la Santé publique? Parce qu'on nous a fait une présentation, la semaine dernière, sur finalement les nouveaux variants, puis sur les... en nous disant qu'on allait augmenter... ça fait deux semaines, là, qu'on allait augmenter la capacité de faire du séquençage puis que, là, oui, on allait commencer à faire du criblage. Alors, est-ce que c'est la Santé publique qui est en retard ou c'est le gouvernement qui prend les mauvaises décisions au mauvais moment, à votre avis? Parce que, là...

Mme Anglade : L'imputabilité. L'imputabilité. Là, c'est le gouvernement. C'est le gouvernement qui est responsable. Je veux dire, le gouvernement est conseillé par des experts, il suit les règles de la Santé publique, mais ultimement c'est le gouvernement qui est responsable. C'est lui qui prend les décisions, c'est lui qui se dit, si, oui ou non, il est bien conseillé, s'il va aller parler à des experts.

Ce que nous faisons comme travail, dans l'opposition, c'est, justement, on va s'asseoir avec des experts, on pose des questions, on prend... on se forge une idée puis on arrive avec des propositions. C'est le gouvernement qui est responsable. L'imputabilité.

M. Lacroix (Louis) : Je comprends, Mme Anglade. Mais ce que je veux dire, c'est que, dans le cas des variants, là, on nous disait, il y a deux semaines : Bien là, on va faire du criblage, mais là ça prend... il faut avoir des tests particuliers pour le criblage, puis là il semble qu'on ne les a pas encore. Après ça, on nous a parlé des tests rapides. Bon, les tests rapides, vous êtes... on a eu un autre breffage technique, la semaine dernière, vous étiez là, Mme Montpetit, où on nous dit : Bien, nous autres, on ne les aime pas, les tests rapides, parce qu'on ne les trouve pas fiables. Alors, ça, ça vient de la Santé publique, là, de l'INSPQ , puis ça vient... Et eux conseillent ensuite le gouvernement. Alors, est-ce que le gouvernement prend des décisions en retard parce qu'il est mal conseillé par la Santé publique?

Mme Anglade : Je pense que le gouvernement est très à même de constater la situation par rapport aux variants. Vous êtes premier ministre du Québec, vous êtes ministre de la Santé, vous savez que les variants, ils sont arrivés en octobre. Les questions que vous posez à votre machine, les questions que vous posez à votre Santé publique doivent être déjà étalées depuis le mois d'octobre et novembre. C'est une capacité d'anticipation. La responsabilité et l'imputabilité, c'est celle du gouvernement.

Maintenant, dans une commission d'enquête publique indépendante, si on se rend compte, on dit : est-ce que la Santé publique avait tous les outils pour agir, etc., peut-être qu'une enquête publique indépendante pourra répondre à ça. Mais ultimement, c'est de la responsabilité que... d'un gouvernement que d'être prêt et d'avoir consulté tous les experts nécessaires pour prendre les décisions nécessaires.

Mme Côté (Claudie) : Juste une réaction peut-être sur Bombardier, 1 600 postes encore qui vont être abolis. Réaction de votre part? C'est encore un autre chapitre dans le dossier ... Bombardier?

Mme Anglade : Bien oui, c'est certain. Bien, écoutez, c'est... Premièrement, mes premières pensées vont avec toutes les familles qui sont touchées par ce secteur-là. Donc, c'est un... Le secteur de l'aviation est frappé de plein fouet. Et, écoutez, je n'ai pas de... c'est sûr que ce n'est pas directement dans tout le volet sur lequel on avait travaillé à l'époque, qui était toute la question du CSeries , etc., mais il n'en reste pas moins que c'est 1 600 personnes qui ont perdu leur emploi aujourd'hui puis que c'est très difficile, certainement.

Le Modérateur : Merci. On va passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Good morning.

Mme Anglade : Good morning.

Mme Senay (Cathy) : ...the Government strategy on variants. They are sequencing and then you have the second PCR test. But this is... the second PCR test across Québec, in all the laboratories, this is not in place yet. Mr. Roger, at the head of the INSPQ, the microbiologist, said : We are a bit late. I mean, what...

Mme Anglade : How come?

Mme Senay (Cathy)  : Yes.

Mme Anglade : How come? This in not acceptable. We should not be late again, again. We knew... Like, when the pandemic started, they said : We don't... we didn't know what was going to happen. In the case of the variant, we know... like, we've known since October that variants were coming. We've known since October that we should be doing testing differently. We've been saying this for weeks. We've been saying, like : You should be changing your strategy, you should be testing people that don't have symptoms, you should be testing people more proactively, rapidly to avoid outbreaks. And again, the variants, it's like it comes to a surprise today. How come Ontario is actually doing the second testing on PCR and we're not? How come? It is because we have an inability... the Government has an inability to anticipate.

Mme Senay (Cathy) : And I have a second question on the story of Liverpool. Radio-Canada Québec is coming out today with the fact that, since 2017, le Manoir Liverpool received 11 % of all the complaints for private residences and intermediate resources for the CISSS of Chaudière-Appalaches. So, again, the question is : How come Daniel Paré did not know about this? And what should the Health Minister do?

Mme Anglade : Maybe he should answer those… like, honestly, he has to answer those questions. And there is a level of accountability at the end of the day, there has to be a level of accountability and he has to answer the questions. How come he was not aware of that.

Mme Gamache (Valérie) : Mme Anglade, est-ce que vous pourriez répondre à cette question-là en français, s'il vous plaît, sur le 11 % des plaintes de Chaudière-Appalaches, dont le Manoir Liverpool? Est-ce que le gouvernement doit continuer à avoir confiance en Daniel Paré pour mener l'opération de vaccination?

Mme Anglade : Bien, je pense qu'il y a un niveau de responsabilité et d'imputabilité également qui se pose et c'est lui qui doit répondre, à savoir s'il était au courant de tout ce qui se passait. S'il était au courant, qu'a-t-il fait? Qu'a-t-il agi? Ces questions-là doivent se poser, c'est certain.

Mme Fletcher (Raquel) : What is your level of concern now after what we heard all this week about the new variants, in terms of a possible third wave? You know, before, we didn't talk about that very much, now it's on the top of everyone's mind.

Mme Anglade : The question is really concerning. We know that we have variants, we've known since October, actually, that there were variants everywhere in the world and we know from the pandemic now that were not… we don't live on an island, that it's going to end up coming here and it's the case now.

The question is the lack of anticipation from the government, in terms of the variants. How come we're not ready? How come we're always late?  We are always late. The government has been late on all kinds of issues, whether it's rapid testing, whether now it's variants, whether its protection… protection equipment, whether it's ventilation, constantly been behind… behind in terms of time, constantly late. So, it should not be coming as a surprise and this lack of anticipation is mind boggling. 

So, yes, it is concerning and…

Une voix :

Mme Anglade : …from the government, on the variant, is really concerning.

Mme Fletcher (Raquel) : And a third wave? Are you concerned about a third wave?

Mme Anglade : We don't know but we're concerned, for sure. I mean the situation, the level of outbreaks, the numbers, the rapidity, the speed at which it's transmitted, it is concerning.

Mme Johnson (Maya) :Good morning… M. Lacombe is going to be speaking right after you to address the situation about daycare spots and the, I guess you could say «l'ancien coup de coeur»… unusual for him to speak so frankly about the problems, the roadblocks in the system. What do you make of all the bureaucracy and red tape that's preventing the spots …?

Mme Anglade : As a minister, you can't justify everything on bureaucracy after having been in place for two and a half years. You are accountable. He made promises that he could not deliver, so he has to answer to those questions. But more fundamentally, the obsession that the government has towards «maternelle quatre ans» has had impact. And we said all along : You have an obsession and it's going to have repercussions because you're not focusing on providing the families with the needs that they have. And there were decisions made by the minister himself in 2019 that ended up encouraging people to close, to shut down their daycare, the family daycares. So, the situation is a direct consequence of the decisions and the obsession that the Government has.

Mme Johnson (Maya) : On the street case spots, you're saying they made decisions that were in favor of those spots, as opposed to focusing on ... daycares?

Mme Anglade : Yes. So, a number of things. So, first of all, they had the obsession of «maternelle quatre ans» that certainly did not help the CPE. That's one thing. The second thing is they made decisions back in 2019, changing the rules for family daycare. And that triggered the fact that a lot of them ended up closing. So, because they don't have spots available, the need for CPE, the need for daycare increased. So that created an additional problem to the situation. But at the end of the day those are the decisions that this Government made. They can't say today, after two and a half years : I'm not responsible. You are not only responsible, you're accountable. Merci.

(Fin à 9 h 19)

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