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Point de presse de Mme Méganne Perry Mélançon, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’économie et de relance

Version finale

Le mercredi 17 février 2021, 8 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures quatre minutes)

La Modératrice : Alors, bonjour, tout le monde. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. S'adresseront à vous aujourd'hui Mme Méganne Perry Mélançon, porte-parole en matière d'économie, ainsi que M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois. Mme Perry Mélançon, c'est à vous.

Mme Perry Mélançon : Merci beaucoup. Bon matin, tout le monde. Je ne dois pas être la seule qui est restée, ce matin, avec un petit goût amer de la conférence de presse d'hier du premier ministre, comme, j'ai l'impression, plusieurs milliers de jeunes sont restés sur leur appétit encore concernant le manque d'indication ou de prévision sur une quelconque forme de reprise de sports, une reprise graduelle, comme on le demande depuis déjà plusieurs semaines.

Alors, on a eu des annonces qui nous montrent une relâche qui va ressembler... en tout cas, qui sera sous les thématiques de l'isolement et des écrans encore. Alors, je pense que j'ai essayé de trouver une explication plausible à ce manque d'intérêt de parler publiquement... en fait, que le gouvernement parle publiquement d'une reprise des sports, alors qu'on sait qu'il y a énormément de bienfaits, alors qu'on sait que la situation de nos jeunes, elle est en train de dégringoler, autant au niveau de la santé que des notes à l'école, que la détresse psychologique. On entend parler d'idées noires. On a des raisons de croire qu'il y a des hausses de consommation de drogues. Alors, toutes ces raisons-là, pour moi, c'est difficile de s'expliquer pourquoi on n'entend pas plus, dans les débats publics, une quelconque indication d'un retour au sport.

Alors, je veux vous détailler un petit peu mes raisons puis pourquoi je trouve que ça n'a ni queue ni tête, même si on peut parler, là, de la santé publique, d'études, de nous demander des données scientifiques. Il y avait encore, il y a deux jours, une sortie des pédiatres avec Pierre Lavoie, qui demandaient la réouverture des sports du moins en zone orange. Pourquoi on n'est pas capables d'avoir un plan de retour au moins dans les zones où est-ce qu'il n'y a pas de cas? Pour moi, c'est difficile encore à expliquer.

La seule annonce qu'on a eue, la seule activité qui va reprendre, bien, c'est encore devant des écrans. Je ne veux pas dire que je suis contre la réouverture des cinémas, mais, quand même, on n'a pas d'alternative pour faire bouger nos jeunes à ce stade-ci. Alors, c'est les Journées de la persévérance scolaire, présentement, ce serait peut-être bien que le gouvernement donne un peu d'espoir à nos jeunes. Alors, on veut plus de prévision, de précisions, de la prévisibilité.

Je voyais, encore ce matin, dans les nouvelles, que la mairesse de Bécancour, le maire de Nicolet, disaient : Bien, nous, on n'a pas eu de date encore d'annoncée pour ces reprises-là. Hier, ils ont appris, comme tout le monde un peu, que les arénas pouvaient ouvrir pour le patinage libre, par exemple. Bien, eux autres, ils avaient déjà pris la décision que leurs installations sportives allaient fermer, qu'on allait arrêter d'entretenir. Alors, ça, c'est, je pense... je pense que c'est le résultat, finalement, d'un manque de communication de la part du gouvernement.

Pourquoi on ne peut pas mettre plus les directions de la santé publique régionales dans le coup? Mon collègue Joël Arseneau l'a dit : Avoir des avis écrits, des recommandations de nos directions de santé publique régionales, ça permettrait une meilleure transparence. Alors, je pense que ça, c'est encore à noter ce matin.

Puis toute la notion de sport organisé. Sport organisé, ça veut dire qu'il y a de l'encadrement, ça veut dire qu'il y a de la surveillance, ça veut dire qu'on a des protocoles qui seront appliqués et que ces gens-là feront en sorte qu'on les respecte. La présidente de Sports-Québec l'a encore dit, Mme Gosselin, en entrevue, que les protocoles sont hyperrigoureux et appliqués depuis déjà plusieurs mois. Alors, ça éviterait notamment le déplacement entre régions durant la relâche, si on avait plus d'activités à offrir à nos jeunes.

Et, bien, je pense qu'il faut aller au-delà de… Parce que j'entendais la Santé publique parler des déplacements, du covoiturage avant et après les activités, bien, je pense qu'on en demande un petit peu beaucoup aux associations sportives, parce qu'on ne demande pas la même responsabilité, par exemple, à nos centres de ski, de s'occuper de toute la question des déplacements avant et après activités.

Donc, pour conclure, j'ai du mal encore à comprendre, alors que, dans ma MRC, à titre d'exemple, il y avait environ 30, 40 cas quotidiennement, à un moment donné, on retenait tous notre souffle pour être sûrs de ne bas basculer en zone rouge, mais il n'y a jamais eu question de fermer, que les équipes sportives arrêtent de faire leur sport. Alors, pourquoi, là, on ne nous présente pas un plan du moins qui permet le retour en zone orange? Alors, il y a encore de la confusion sur le terrain, des disciplines sportives qui ne comprennent pas exactement ce qu'on leur demande comme directives.

Et je trouve ça malheureux, très malheureux pour les jeunes, parce que c'est eux qui en paient le prix, ce n'est pas… Les coachs sont souvent bénévoles, hein, on le sait, c'est eux qui tiennent les rênes, et ils veulent faire bouger les jeunes, mais c'est souvent bénévole. Oui, il y a des emplois un peu d'impliqués qui sont menacés, mais ces gens-là vous diront : La première raison pourquoi je veux reprendre, c'est pour que ma gang de jeunes puisse retourner retrouver ses amis et retrouver son sport, ce pourquoi il est passionné et qu'il se lève tous les jours avec le sourire. Alors, redonnons le sourire à nos jeunes et donnons-nous des indications claires quant à cette date ou ce moment où on pourra reprendre les sports. Je vous remercie et je cède la parole à mon chef Paul St-Pierre Plamondon.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Merci, Méganne. Je veux revenir, ce matin, sur le thème de la liberté d'expression. En octobre dernier, le Parti québécois avait demandé à la ministre de l'Éducation supérieure, Danielle McCann, de mettre sur pied une commission parlementaire pour étudier le phénomène, les enjeux autour de la liberté d'expression dans nos universités, dans le but de faire une loi-cadre. Donc, ce qu'on constate, à l'époque, le gouvernement avait refusé de le faire, et là on a eu une déclaration, certes intéressante, du premier ministre, sur son compte Facebook, comme quoi la question l'intéresse. Mais, la réalité, c'est que ça fait depuis octobre que le Parti québécois demande qu'on se penche, dans une commission parlementaire, avec les experts, avec les partis d'opposition, tout le monde, sur la question de la liberté d'expression, et on attend toujours ça.

Donc, aujourd'hui, on présente une motion à nouveau sur la liberté académique, qui demande essentiellement que l'Assemblée nationale reconnaisse que la liberté d'expression, la circulation des oeuvres favorise les apprentissages, la discussion, la construction du jugement et qu'elle reconnaisse surtout qu'à la suite des événements récents de censure dans les établissements d'enseignement supérieur, l'urgence est de mettre en place une commission parlementaire qui va étudier sérieusement, de manière transparente et de manière complète, cette question-là pour qu'on puisse se doter d'une loi-cadre et non pas faire en catimini des comités, des projets dont personne... dont certains, dont les partis d'opposition, là, n'ont pas pu participer, n'ont pas eu vent.

Donc, là-dessus, je vais prendre vos questions.

M. Larin (Vincent) : M. St-Pierre Plamondon, sur le tramway, là, est-ce que le gouvernement va à l'encontre de l'avis populaire, là? Il y a un sondage, ce matin, qui est paru, là.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non seulement la CAQ va à l'encontre de l'avis populaire, mais, en fait, la CAQ trouve toutes sortes de façons pour que le projet n'atterrisse jamais. La façon, la principale utilisée par la CAQ, c'est de placer un plafond monétaire sur le projet en ne laissant, donc, aucun espace pour que le projet s'adapte et que le projet atterrisse, comme on peut le voir dans d'autres projets structurants dans d'autres régions à travers le Québec. Donc, c'est un manque de volonté politique. Ça fait plusieurs semaines qu'on dit que c'est ça, l'enjeu. Parce que, si la CAQ voulait faire atterrir ce projet-là, elle a amplement les moyens pour le faire, des solutions, des gens ouverts à travailler de manière à ce que le projet soit viable puis positif. Plein de gens sont prêts à trouver des solutions.

Des voix :

La Modératrice : Une question à la fois, s'il vous plaît.

M. Larin (Vincent) : Concernant, là, la publication de courriels entre la Santé publique, le directeur de cabinet de M. Legault, est-ce que la Santé publique est trop centralisée au Québec? Et est-ce qu'elle est trop en réaction et pas en action?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien là, on a une preuve qu'il y a un manque de communication entre la Santé publique régionale puis la Santé publique nationale. Ce n'est pas la première fois. Souvenez-vous qu'à Montréal on avait recommandé notamment que les terrasses des restaurants demeurent ouvertes, et le gouvernement n'avait pas écouté. On a appris ensuite que c'était une décision politique.

Mais ce qui nous inquiète beaucoup, notamment par rapport aux régions des zones orange, c'est que nous, on demande depuis le début qu'on puisse s'exprimer librement au niveau de la santé publique régionale puis qu'on arrive avec des plans sur mesure pour chaque région. Ça, c'est vrai pour les barrages routiers, c'est vrai pour les données épidémiologiques et les mesures mises en place pour prévenir la pandémie. Les situations ne sont pas les mêmes d'une région à l'autre, et on gagnerait à donner plus de place à l'expertise sur une base régionale au lieu de faire du mur-à-mur.

Je rappelle d'ailleurs que, dans le point de presse d'hier, à moins que j'aie raté quelque chose, on n'est toujours pas plus avancés sur les critères qui guident le gouvernement dans l'octroi de zones jaunes, de zones vertes, dans les nuances. Hier, je vous montrais le tableau en Ontario, comment l'Ontario est structuré, s'est basé sur des données, des critères objectifs. Hier, on est toujours dans le flou, dans l'arbitraire. C'est très difficile à comprendre.

M. Lavallée (Hugo) : N'empêche, ça fait des semaines que vous réclamez, là, des assouplissements pour les sports. Hier, on annonçait les piscines, les arénas. Vous devez quand même trouver que c'est une bonne nouvelle.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui, en fait, il y a une amélioration. Méganne, si tu veux… Mais il y a une amélioration, il y a juste des enjeux de cohérence, parce que la Santé publique n'est pas transparente. Donc, comment expliquer qu'on peut faire du patinage, parce que ça, ça ne pose pas de risque, mais moi, je ne pourrais pas jouer au tennis à 20 mètres de distance de mon adversaire?

C'est que les fédérations ont déposé, par sport, des plans, mais la Santé publique ne juge pas à propos de répondre à ces plans-là en disant : Voici notre décision pour tel ou tel sport. Donc, ça donne vraiment une forte impression d'arbitraire, c'est-à-dire on a pris deux sports comme ça, mais on ne peut pas vous expliquer pourquoi tel autre sport n'est pas permis. On aurait voulu des réponses, de la transparence de manière à comprendre, par sport, l'analyse qui a été effectuée. Rappelons que ça fait des mois et des mois que les fédérations sportives…

M. Lacroix (Louis) : Sur les barrages, là, parce que vous aviez exigé… en fait, vous aviez demandé à ce que dans certaines régions, notamment pour la Gaspésie, qu'il y ait un contrôle pour les déplacements au moins durant la semaine de relâche. Or, il n'y en aura pas. Il n'y aura pas de contrôle non plus entre l'Ontario et le Québec, donc, parce qu'on craignait les variants qui venaient de l'Ontario…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Il y a le Nouveau-Brunswick aussi.

M. Lacroix (Louis) : …et le Nouveau-Brunswick. Alors, quand vous voyez qu'on a décidé de ne pas faire de contrôle entre les régions et les provinces, comment vous réagissez, alors que finalement on avait laissé ça planer, là, pendant un certain temps, et finalement on décide de ne pas le faire?

Mme Perry Mélançon : Bien, je pense que c'est l'alternative qui nous est proposée qui est un petit peu... qui manque de cohérence, parce que, si je prends juste l'exemple de chez moi, en Gaspésie, quand j'entends le premier ministre dire : On va demander aux corps policiers de faire plus de surveillance dans les milieux touristiques, bien, je vous rappelle que le parc de la Gaspésie, c'est bien loin du centre-ville puis que les policiers ne pourront pas, là, aller faire de la grande route dans le parc de la Gaspésie pour aller voir s'il n'y a pas de party qui se fait là-bas. Donc, c'est...

Nous, on avait demandé l'interdiction de location de chalet de gens qui viennent de la zone rouge. Donc, on aurait pu faire du tourisme local. Alors, tout ça, c'est des choses que... On aurait voulu entendre un message clair que c'est interdit et non pas à éviter ou ce n'est pas idéal. C'est un message qui n'est pas assez clair pour éviter les déplacements.

M. Lacroix (Louis) : Je comprends que vous doutez de la capacité des policiers de faire ce que M. Legault a dit hier, là, que les policiers allaient vérifier les hôtels et les endroits touristiques. Vous doutez de la possibilité que ça se fasse.

Mme Perry Mélançon : Bien, je leur souhaite, c'est sûr, bon courage pour réussir un peu, là, à gérer tout ce qu'on leur demande en termes de... pour le couvre-feu, d'abord, le couvre-feu à 21 h 30 dans les zones orange et celui de 20 heures. Alors, couvre-feu.

Maintenant, qu'il n'y ait pas de rassemblement, qu'il n'y ait pas de rassemblement dans les milieux touristiques, les hébergements, tout ça. Même, j'entendais un hôtelier, chez nous, qui disait : Moi, j'ai un problème éthique, là. Je ne peux pas visiter ma famille, je suis en zone où est-ce qu'il n'y a pas de cas et je vais pouvoir recevoir des gens. Je dois prendre les réservations de gens qui viennent d'un peu partout au Québec. Il y a quelque chose là qui est... On met cette responsabilité-là dans les mains des policiers, des hôteliers, du milieu touristique, et je trouve que c'est un manque de responsabilité de la part d'un gouvernement qui doit être celui qui prend des décisions tranchées.

Mme Côté (Claudie) : Qu'est-ce que vous avez pensé de l'explication qu'a donnée le premier ministre pour ne pas ouvrir les théâtres et les salles de spectacle versus le cinéma, par exemple?

Mme Perry Mélançon : Bien, moi, je trouve que c'est de... On sait que les troupes de théâtre sont hypercréatives, auraient pu trouver des façons d'ouvrir puis d'avoir quelque chose à offrir aux jeunes. Et je trouve qu'il y avait des sous-entendus que les jeunes eux-mêmes étaient peut-être moins intéressés par le théâtre que le cinéma. Je trouve qu'il y avait... c'était une réponse assez floue pour...

Finalement, on aurait pu offrir beaucoup plus d'activités culturelles à nos jeunes et, bien là, on s'est contenté de répondre à la demande d'un bon ami, comme disait M. Legault. Je ne veux pas prêter de mauvaises intentions, mais je pense qu'on aurait pu s'asseoir aussi avec les groupes culturels en théâtre et trouver des solutions, comme on l'a fait, parce qu'on a prouvé que les salles de cinéma étaient capables d'avoir cette capacité-là et d'offrir quelque chose de sécuritaire. Bien, je pense que les théâtres aussi auraient pu faire de même. Deux poids, deux mesures.

M. Larin (Vincent) : Est-ce que ça a été une annonce pour la base électorale de M. Legault? Les jeunes familles, les... Tu sais, il s'adressait à eux, là, veux veux pas.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Si la base électorale de M. Legault, c'est les jeunes familles, il y a quelqu'un qui va m'expliquer comment ça se peut que ça fait des mois qu'il y a 50 000 personnes... 50 000 familles sur la liste d'attente des garderies et qu'hier on nous expliquait le plus sérieusement du monde que non seulement on n'arrivait pas à créer les places en garderie qui avaient été promises, mais que le plan de match, c'est de rédiger un livre blanc. Si vraiment, là, c'est ça, la base électorale de la CAQ, les jeunes familles, bien, il y a un méchant problème puis il y a bien des familles qui doivent se sentir lésées après avoir voté pour la CAQ. Parce que des familles qui souffrent de l'absence de places en garderie, du manque aussi de personnel dans les garderies en milieu familial, des personnes qui sont dans cette situation-là au Québec puis qui voient que ça ne bouge pas, là, il y en a plusieurs. Donc, je pense que c'est ça qu'il faut dire sur cette base-là.

M. Carabin (François) : ...avec un message... en fait, il craint toujours les variants, il nous dit qu'il ne veut pas mettre trop de pression sur le réseau hospitalier puis, par la suite, il nous annonce une réouverture pendant la semaine de relâche. Est-ce qu'il n'y pas un double discours là-dedans?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je pense que le variant est une réelle menace. À quel point? Seule la Santé publique le sait. Mais, parce qu'on n'a pas d'avis de la Santé publique transparent, on n'est pas capables, en ce moment, d'évaluer en quoi les variants ont influencé les décisions du gouvernement, en quoi on prend un risque ou pas.

Tout ce que je sais avec certitude sur la question des variants, c'est que, pendant deux mois, on le savait qu'il y avait des variants à l'étranger, puis, aux aéroports, on n'a rien fait, puis on a laissé rentrer les variants. Et ça soulève maintenant plein de questions au niveau du déconfinement, c'est-à-dire : Est-ce qu'on peut déconfiner en sécurité, sachant que ces variants-là existent? Ça soulève également des questions au niveau des vaccins où est-ce que la preuve scientifique, dépendamment de la marque de l'industrie qui a produit le vaccin, l'efficacité par rapport aux variants peut varier, puis ça peut poser de réels problèmes.

Mais je pense que, malheureusement, ça s'est joué dans les deux mois où Justin Trudeau a refusé de faire quoi que ce soit, a tardé à agir dans les aéroports, et où la Sûreté du Québec, le gouvernement du Québec aurait pu faire des suivis comme on l'avait vu en Ontario. Ces suivis-là ne se sont pas faits.

M. Lavallée (Hugo) : Qu'est-ce que vous pensez du projet de loi déposé par le gouvernement fédéral concernant le contrôle des armes à feu?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, sur le contrôle des armes à feu, c'est une question qui est très chère aux Québécois puis qui devient très, très importante. Lorsqu'on voit l'actualité, il y a de quoi être inquiet des armes à feu au Québec. Et là, ce qu'on se rend compte, c'est que le fédéral revient sur sa promesse de racheter toutes les armes d'assaut qui étaient devenues illégales. Donc, c'est un autre exemple de compétences concurrentes entre le Québec et le fédéral.

Nous, on a proposé des choses que le gouvernement du Québec pourrait faire, là, notamment s'assurer qu'au niveau de l'achat d'armes en pièces détachées via Internet, il y ait, par la Sûreté du Québec, des suivis pour démanteler, donc limiter la prolifération des armes, mais encore une fois, si le gouvernement fédéral a compétence là-dedans puis décide de ne pas agir, bien, vous avez là un autre exemple du fait qu'au Québec, malgré la volonté des Québécois, on dépend d'un gouvernement de trop qui, bien souvent, n'écoute pas les Québécois, n'agit pas en ligne avec la volonté démocratique des Québécois.

La Modératrice : On va passer aux questions en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Mr. St-Pierre Plamondon, if you read the press release from yesterday, there are details that were not highlighted during the press conference. For example, if you are… you can have a coach, now, if you go to a pool or an indoor skating ring. And you can have a coach too outside, and the coach can also be with your family bubble. What do you think about this? The fact that we have to go through… Well, actually, is it a good news for you that these are new measures in place?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : We asked on several occasions for an approach sport by sport, the opening of certain sports that are not dangerous. We got some sports that are now permitted, so we're now dealing… So, it's a small gain. It's a very small one, but it's a gain that we achieved. Now, the issue is coherence. How do we explain that you can go skating but you can't play tennis? What explanation is given by the Government so far as to the analysis that was done by the Government, sport by sport, to see what sport didn't entail any danger, any risk? So, that's the issue right now.

Mme Senay (Cathy) : …that we have, all the time, to keep the two meters, with the coach and the other person or the coach and the family bubble, we have to keep all the time the two meters. So, again, like, the tennis question is still…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Obviously, you keep two meters. You're at 20 meters when you play tennis. But there are several sports like this. I think, you can play curling with two meters. So, it gives the impression that the Government is, once again, improvising. They chose a few sports : Here you go. But, there's no explanation, no analysis, scientific data or report that is given to explain why certain sports are not permitted and some are permitted.

Mme Senay (Cathy) :

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Yes, it's just… it's an objective evaluation of what is the risk for each and single activity, and that was not done after months and months where the federations gave to the Government a plan, and an analysis, an assessment of the risks by sport.

Mme Senay (Cathy) : And what do you think of the popcorn saga with cinemas?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : I'm not a specialist... I'm not a public health specialist in term of the risk triggered by popcorn. What I can tell you is…

Des voix :

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : ...what I can tell you is that I'm very curious as to why theater poses a threat, and not cinema, why certain activities were not reinstated. But, once again, like, the scientific data as to why popcorn is a threat… we'll never know, because we have a Public Health that never publishes data, never publishes in a transparent manner why they're doing things. So, I don't know.

Mme Senay (Cathy) : Because popcorn was not clear. Like, at the beginning of the day, we thought that we could still eat popcorn while sitting in a cinema, but then, at the end of the day…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Be careful, you never know what your popcorn is going to bring. I don't know.

Des voix : ...

Mme Senay (Cathy) : So now they're mad. Cinema owners are mad.

Des voix : ...

La Modératrice : On va passer à une autre question, s'il vous plaît.

Des voix : ...

Mme Fletcher (Raquel) : What would you like to see… I guess popcorn could also be on there, but like a list of all the different activities with a rating…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Yes. Let's go back to the gym example. I had a Public Health opinion from the Montréal region, Montréal Public Health, saying gyms do not pose a threat, substantial threat. We had an analysis from the Public Health in Norway. If there is data suggesting that there is a threat, of course, we cannot open them. But the Government never gives any report, indication, paper, footnote. We don't get anything. And there's obvious contradictions in what the Government is doing right now. Tennis is a good example. How can tennis be a threat if skating with a coach is not a threat? And it would be much more… and I think I've said that now 100 times in the past six months, it would be much more simple if the Government would be transparent as to what Public Health opinion they get, if it was published, and then we could try and understand anything.

And it's the same thing with the colors. How can it be that, in Québec, we cannot tell what are the criteria for regions, for colors, whereas in Ontario, they have several colors, the criteria are clear. So, it's really an issue of we can't explain things that were not explained to us in a transparent way.

Mme Fletcher (Raquel) : You mentioned Norway. Have you seen this kind of charts, I guess, in other countries or in other places?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : As to colors?

Mme Fletcher (Raquel) : No, as to the level of risks. Have you seen other public health jurisdictions...

Mme Perry Mélançon : I'm not sure about a chart, but in Alberta, they announced... the organized sports are coming back. So I think it's not about a level for every single sector, but more communication. Because there has been a big, big confusion at my place, in orange zone. The figure skating was starting back with groups of eight people, it was supposed to be authorized by Public Health nationally, and the region said : No, you can't start back, it's not part of the decree... you can't come with a group of eight people. So there is a very big confusion. I've been in contact with the cabinet of Ms. Charest, it was all messed up. And finally, they can't. So there's been protocols authorized by Health Public, and they still can't use that to start back the sports. So it's, like, all messed up for each and every sector.

La Modératrice : S'il n'y a pas d'autre question... Dernière question.

M. Authier (Philip) : Pour le chef.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Yes, sir.

M. Authier (Philip) : Good morning, sir.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Good morning.

M. Authier (Philip) : I just want to get... Do you have any initial reaction to Mélanie Joly's proposal? It has been reported on Radio-Canada today that Ottawa would guarantee the right to work in French in federally regulated companies for Francophones in Québec and for Francophones in concentrated areas in the rest of the country. She's proposed a list, I guess, as an alternative to imposing the Charter of French language on federally regulated... Now, I know this is new, but perhaps you have an initial reaction.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : The information I have is that we will have that announcement Friday. So, of course, it's all an issue of what is actually being said. So, until we see the way it's drafted, it's impossible for me to comment the implications. But of course, we will comment as soon as we have something on the table.

M. Authier (Philip) : Would such an administrative agreement be acceptable in Québec society? This is what she's proposing, rather than the charter, you would have some sort of administrative agreement.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : It depends what is on the table and what it says. So I will have to evaluate what actually is written to see what effect it has. But I'm in favor of applying Bill 101 to federal chartered companies, and that is the position of the Parti québécois. It is or it was the position of the CAQ, and they asked for it, and they didn't get it.

And let's keep in mind that the law... Loi sur les langues officielles, that bill has a fundamental principal and that is institutionalize bilingualism. That is how the framework of the law is structured. So I'd be surprised that the whole foundation of the law is being changed, but we will have to... Before I can comment, I need to look at what is going to be proposed.

M. Lavallée (Hugo) : En français, sur le sujet.

La Modératrice : Ça va être tout, merci, pour aujourd'hui.

M. Lavallée (Hugo) : En français, sur le sujet de la langue.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : En français? Ce que je sais en date d'aujourd'hui, c'est qu'il y aura quelque chose de déposé vendredi matin. Donc, c'est sûr qu'avant de pouvoir faire des commentaires sur la portée de ce qui sera proposé, il faut étudier exactement ce qui a été écrit pour mesurer l'effet que ça pourrait avoir.

Mais la position du Parti québécois, c'est que la loi 101 doit s'appliquer aux entreprises à charte fédérale. C'était la position de la CAQ, elle a obtenu un refus du fédéral. Donc, voyons ce qui sera déposé vendredi matin, mais là je ne peux pas commenter quelque chose que je n'ai pas lu.

La Modératrice : Parfait. Merci beaucoup. Bonne journée.

(Fin à 8 h 32)

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