(Onze heures trente-deux minutes)
La Modératrice
: Alors,
bonjour et bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. S'adressera à
vous aujourd'hui M. Martin Ouellet, leader pour le troisième groupe
d'opposition, le Parti québécois. M. Ouellet, c'est à vous.
M. Ouellet : Bonjour, tout
le monde. C'est avec beaucoup de fébrilité, aujourd'hui, qu'au nom du Parti
québécois nous répondons présent pour les discussions sur la réforme parlementaire.
La dernière réforme parlementaire a eu lieu en 2009. Donc, je crois que tous
les partis politiques, mais la population aussi, nous demandent de réformer
notre façon de faire, ici, à l'Assemblée nationale, et nos propositions s'en
vont dans le sens, effectivement, d'une modernisation de notre travail, ici, à l'Assemblée
nationale.
Notre priorité a été de veiller à protéger
cet équilibre entre le gouvernement et l'Assemblée chargée de sa surveillance.
Nos propositions visent aussi à donner de meilleurs moyens pour contrôler efficacement
l'action gouvernementale et donner la place à la voix et aux choix des citoyens
du Québec. Plusieurs de nos propositions rejoignent, de près ou de loin, celles
de la présidence et celles déposées par le leader du gouvernement. Et effectivement,
dans les discussions, bien, il y aura des consensus qu'on devra, tous et
toutes, faire. D'autres feront l'objet de discussions intéressantes pour nous
rapprocher à réaliser, cette fois-ci, une réforme parlementaire qui donnera les
résultats que la population s'attend, c'est-à-dire de se rapprocher de ses préoccupations.
L'important pour nous, c'est de demeurer ouvert et de discuter avec l'ensemble
des formations politiques pour permettre à cette réforme parlementaire de nous
emmener dans la modernité.
Les principaux éléments de notre réforme
parlementaire, il y en a 16, mais, en thématique, je vous dirais que ça se
regroupe en quatre thèmes : mieux refléter la réalité politique moderne du
Québec d'aujourd'hui, et on veut donc mettre en place un service de
halte-garderie pour les députés et le personnel de l'Assemblée nationale;
Nous voulons aussi une réduction de
50 % des critères pour être un groupe parlementaire reconnu, ce qui
amènerait à des groupes parlementaires de six députés ou 10 % du vote,
d'être reconnu ici, à l'Assemblée nationale;
Nous voulons mieux séparer le pouvoir et
contrôler l'action gouvernementale; c'est pour ça que, depuis environ deux ans,
nous proposons la création d'un poste de directeur parlementaire au budget pour
avoir des éclairages clairs, non partisans sur l'état des finances publiques au
Québec;
Nous voulons aussi instaurer une journée
de l'opposition qui permettrait aux groupes d'opposition d'installer le menu
législatif et de mener des débats qui, à la lumière même des citoyens qu'ils
représentent, demeurent une nécessité à amener au débat ici, à l'Assemblée
nationale.
Évidemment, nous voulons revoir le
processus de révision et de l'étude des crédits. Pour nous, c'est fondamental.
C'est un exercice de reddition de comptes qui appartient aux députés des
oppositions. Et donc, pour nous, il est assurément nécessaire de faire mieux et
d'en faire plus en matière de reddition de comptes.
On veut aussi un Parlement plus efficace,
donc on va accélérer l'installation et l'instauration d'un gouvernement sans
papier, plus technologique, et surtout travailler à une meilleure organisation
préalable de l'ensemble de nos travaux, ici, à l'Assemblée nationale. Nous
vivons présentement en contexte de pandémie. On peut faire mieux, on doit faire
mieux pour donner de la prévisibilité, et on croit que, dans un Parlement
moderne, cette prévisibilité-là serait gagnante pour tous et toutes qui ont des
déplacements, ici, à faire à l'Assemblée nationale.
Enfin, on veut un Parlement plus ouvert
aux Québécois, et c'est pour ça qu'on propose la création d'une commission sur
les pétitions pour leur donner une véritable chance d'être étudiées par les
parlementaires.
Donc, voilà, ce sont 16 propositions
fortes du gouvernement... pour le gouvernement, pardon, mais pour aussi les
citoyens et citoyennes du Québec, qui émanent du Parti québécois. Donc, on est
très ouverts à discuter avec l'ensemble des formations politiques. L'échéancier
est court. Si on veut que ces changements-là soient en place pour la prochaine
législature, on doit d'ailleurs se mettre rapidement au travail.
Alors, comptez sur le Parti québécois, son
aile parlementaire et à moi-même comme représentant pour travailler
adéquatement à la révision de notre façon de faire ici, à l'Assemblée
nationale, pour être plus connectés sur la population du Québec, pour être en
avant sur la modernité et être plus technologique en matière de procédure.
Jusque-là, je prends maintenant vos questions. Merci.
La Modératrice
: Il n'y
a pas de question. Alors, merci beaucoup à tous et bonne journée.
M. Ouellet : Merci.
(Fin à 11 h 36)