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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle

Version finale

Le jeudi 11 mars 2021, 8 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-sept minutes)

Mme Anglade : Bon, écoutez, bonjour, bonjour à tous. Aujourd'hui, c'est une journée vraiment solennelle où on va rendre hommage aux 10 503 personnes qui nous ont quittés. Et je pense que les mots qui définissent un peu l'état d'esprit dans lequel on devrait tous se sentir, c'est d'abord le mot «solidarité», ensuite le mot «compassion», «compassion» parce qu'à la lecture des témoignages que l'on a vus récemment puis dans la dernière année, à entendre tout ce qui se passe, on voit à quel point ce qui s'est produit a affecté profondément les gens et particulièrement les familles endeuillées.

Et je pense surtout aujourd'hui à toutes ces personnes qui n'ont pas pu dire au revoir de la manière dont ils l'auraient souhaité. Je pense à ces familles qui ont perdu un des leurs, en l'apprenant finalement au téléphone, en voyant quelqu'un de proche d'eux, un père, une mère, avec qui tu as une relation privilégiée de décennies, mais que tu vois partir à travers un vidéo Skype. Je pense à Mme Bouchard aujourd'hui, qui nous a quittés puis qui est allée voir les siens à l'extérieur quelques minutes. Ce sont des drames qui sont non seulement éprouvants, mais dont on ne perçoit pas encore toute l'ampleur puis toutes les conséquences de ça. Et, au moment même où nous allons honorer les 10 503 personnes, il y en aura malheureusement d'autres, probablement, qui vont nous quitter aujourd'hui, demain, après-demain, parce que la crise n'est pas encore terminée.

Alors, c'est une opportunité pour nous d'honorer leur mémoire et aussi d'honorer une génération, une génération de bâtisseurs au Québec, une génération qui a énormément contribué. Et, pour avoir parlé avec des personnes qui ont perdu des leurs, je pense que ce qu'ils veulent, c'est qu'on honore le travail qui a été accompli, puis ce qu'ils ont permis de faire à la société québécoise. Cette génération de bâtisseurs qui nous ont quittés, bien, il va falloir qu'on trouve un moyen de souligner ça, et c'est ce que nous faisons aujourd'hui.

Puis ça amène évidemment un devoir de mémoire. Cette journée-là, ce n'est pas une journée dans l'année, puis on passe à autre chose. C'est un devoir de mémoire que nous aurons à avoir comme responsabilité. Et c'est la raison pour laquelle nous croyons qu'il faut qu'on tire toutes les leçons possible de ce qui s'est produit dans la dernière année. C'est la raison pour laquelle cette fameuse commission d'enquête indépendante nous permettrait d'en apprendre sur ce qui s'est passé pour qu'on puisse éviter ça pour la suite des choses.

Alors, aujourd'hui, mes pensées vont être avec toutes ces familles, et c'est avec beaucoup d'émotion qu'on va se retrouver au salon bleu aujourd'hui et avec beaucoup d'émotion qu'on se retrouvera à l'extérieur pour souligner ce difficile anniversaire pour nous tous. Voilà.

M. Lacroix (Louis) : ...Mme Anglade, est-ce que vous avez été touchée? Avez-vous vécu des situations? Aujourd'hui, évidemment, là, on parle des 10 503 décès. Je pense qu'à peu près tout le monde, au Québec, là, a quelqu'un, de près ou de loin, qui a malheureusement... qui est mort dans cette tragédie. Est-ce que vous avez été touchée personnellement par ça? De quelle façon ça vous a touchée?

Mme Anglade : J'ai des amis qui ont perdu leurs parents de la COVID, plusieurs amis qui ont perdu leurs parents. J'ai des gens, des militants impliqués depuis des décennies avec moi, dans mon comté, qui nous ont quittés. Je pense à une personne en particulier.

Ce qui est difficile... Les gens nous quittent, la mort fait partie de la vie, je veux dire, c'est certain, mais les gens nous quittent... c'est la manière dont ça s'est fait, c'est la manière brusque dont ça s'est fait, c'est l'incapacité de dire au revoir, c'est l'incapacité d'aller enterrer quelqu'un, de vivre proprement le deuil. Je pense que c'est surtout ça qui m'a marquée. C'est d'être incapable de vivre une situation déjà difficile de manière normale. Et ça, je pense que c'est ce qui m'a le plus atteinte.

Je veux dire, honnêtement, ce matin, on était dans le bureau, puis tout le monde avait les larmes aux yeux parce qu'on regardait des histoires qui étaient racontées, puis on ne peut pas ne pas se projeter. On ne peut pas se dire... Tu es une mère de famille, tu as eu 12 enfants puis tu n'es pas capable de leur dire au revoir. Il y a quelque chose de fondamentalement difficile et inhumain à traverser. Puis je pense que c'est ça, cette compassion-là, dont nous aurons besoin aujourd'hui avec les familles.

Mme Gamache (Valérie) : ...on souligne ça aujourd'hui, mais éventuellement il faudra faire quelque chose pour souligner la mémoire de ces bâtisseurs-là, à quoi vous pensez? Est-ce qu'il devrait éventuellement y avoir un monument?

Mme Anglade : Personnellement, je pense que c'est des choses qu'il faut absolument envisager, parce qu'on a vécu un tel... c'est tellement énorme, ce qu'on a vécu. On a de la misère aussi à prendre de la distance par rapport à ce qu'on est en train de vivre, parce que, quand c'est tellement gros, tu dis, bon... c'est après que tu vas te rendre compte de tout ce qui s'est produit.

Bien, je pense que, oui, il faut envisager ce genre d'initiative là pour la mémoire puis il faut envisager de... Quand je parle du devoir de mémoire, c'est le devoir de comprendre ce qui s'est passé. On a cette obligation-là pour toutes les personnes qui nous ont quittés, pour ne pas que ça se reproduise.

M. Lacroix (Louis) : ...votre demande que vous faites depuis déjà plusieurs semaines. Hier, la Vérificatrice générale a déposé sa liste de sujets. Il y a neuf sujets qu'elle veut explorer, là, entre autres les contrats, achat d'équipement, etc. Est-ce que ça vient combler une partie de ce que vous demandez?

Mme Anglade : Oui, ça vient combler une partie, mais ça ne répond pas à la question qui touche l'ensemble de la commission d'enquête. Je pense que le travail qui se fait par la Vérificatrice générale, ou par le coroner, ou par la commissaire Castonguay... Ils font oeuvre utile. Ils font oeuvre utile.

Ce que ça nous prend, c'est d'avoir une approche globale, transparente, publique, qui dise : Voici tous les éléments qui vont être étudiés, camper la définition même de ce que l'on veut couvrir dans une commission d'enquête publique indépendante, prendre en considération les différents rapports qui vont être faits mais le faire de manière structurée, globale, indépendante. Je pense que c'est l'approche qu'il va falloir que l'on prenne.

M. Bergeron (Patrice) : Avec toutes ces enquêtes-là, donc, bon, la vérification de la Vérificatrice générale, le coroner, bon, ce n'est pas l'enquête indépendante que vous réclamez, mais vous pensez, malgré tout, qu'il y a des angles morts qui ne seront pas couverts, qu'il y a des choses qu'on n'aura pas eues, des témoignages qui auraient pu être cruciaux pour améliorer les processus ou pour mettre l'éclairage sur ce qui n'a pas marché.

Mme Anglade : Bien, c'est parce que ce que l'on a présentement, c'est différents éclairages qui vont être amenés, mais la vue d'ensemble… Oui, je pense qu'il y a des choses qui ne seront pas touchées par ça. Lorsque vous regardez la définition de l'enquête publique qui est faite, en France notamment, sur le rôle de la Santé publique, par exemple, ne serait-ce que de prendre ça, le degré de préparation de la Santé publique, les communications qui ont été faites, etc., il y a plusieurs éléments qui ne seront pas touchés par ça. Puis il faut simplement se donner toutes les chances, toutes les chances pour qu'on fasse un travail exhaustif. Puis peut-être que ça va prendre un certain temps, on n'aura pas toutes les réponses demain matin, mais, avec l'ampleur de la catastrophe, je pense que notre devoir, c'est de faire l'ensemble de la lumière sur ce qui s'est produit.

M. Bergeron (Patrice) : ...mardi, donc, disait, lui, quand il a comme esquissé un bilan de cette année et de la gestion qu'il a faite de la crise, que la Santé publique s'en était relativement bien tirée puis qu'il avait fait un relativement bon travail, est-ce que vous estimez qu'on peut, donc, se baser sur cette réponse-là ou est-ce que, justement...

Mme Anglade : Absolument pas. On ne peut pas se baser sur cette réponse-là. On ne peut pas se baser sur M. Arruda qui dit : La Santé publique a fait un bon travail. Je veux dire, c'est justement pourquoi on a besoin d'avoir une perspective qui est externe, pour pouvoir évaluer le travail qui a été fait. Et, si on nous revient puis on nous dit : Le travail a été bien fait... Mais il reste qu'au Québec on a quand même bien eu 50 % des décès au pays. 50 % des décès au pays. Donc, c'est significatif. Alors, quand M. Arruda déclare ça, très bien, mais ça ne répond pas à la question puis à l'objectif.

M. Lacroix (Louis) : ...nécessairement...

Mme Anglade : Bien... Et vous? Puis j'espère que... Je veux dire, c'est la raison pour laquelle on a des enquêtes publiques indépendantes. Indépendantes. Le mot le dit. Indépendantes. Donc, on ne peut pas être à la fois juge et juré. Il faut qu'à un moment donné il y ait une perspective externe qui te permette d'évaluer ça.

M. Larin (Vincent) : ...le Dr Arruda n'a pas de compte à rendre vraiment. C'est ça qu'on...

Mme Anglade : Pardon?

M. Larin (Vincent) : Bien, est-ce que le Dr Arruda, selon vous, a des comptes à rendre?

Mme Anglade : Bien, je ne suis pas du tout dans une approche des coupables, etc., pas du tout dans cette approche-là. Il faut se sortir de cet état d'esprit là. Je voyais des gens qui disaient : Ah! mais peut-être que ce ne sera pas des résultats avant la prochaine élection. Ce n'est pas important. Ce n'est pas important. Ce qui est important, c'est qu'il y ait un travail de fond qui soit fait, qu'on comprenne bien ce qui s'est passé, que tous les angles, que tous les aspects, que toutes les roches aient été retournées puis que, collectivement au Québec, là, on le sait, là, maintenant, à la prochaine pandémie que nous aurons, on sait comment on devra préparer nos écoles, on sait comment on devra préparer la santé publique, on sait quelles sont les manières de communiquer qui vont être efficaces, on saura ce qui aura marché et ce qui n'aura pas marché, que toutes ces pierres-là aient été retournées. Alors, c'est ça qui est important.

M. Larin (Vincent) : ...si le Dr Arruda est coupable, je vous demande : Selon vous, est-ce qu'il rend des comptes à quelqu'un à part le gouvernement?

Mme Anglade : Je pense que je n'entends pas votre question. Alors, rapprochez-vous juste...

M. Larin (Vincent) : Est-ce que le Dr Arruda... à part le gouvernement, est-ce qu'il rend des comptes, selon vous? Tu sais, est-ce qu'il...

Mme Anglade : Ah! à la population. Bien, pas suffisamment, à mon avis, parce que... Comme je vous dis, on a pu le rencontrer... enfin, vous avez vu, on a pu le rencontrer seulement en décembre pendant un certain nombre d'heures. Donc, je pense qu'il y a plus... il y aura davantage de comptes à rendre. Mais vous savez quoi? Une enquête publique permettrait de dire : Voici, justement, les comptes qui devraient être rendus à la population, sous quel format, voici comment ça devrait être fait, avoir vraiment une approche qui est systématique dans les apprentissages qu'on aurait de la crise.

M. Larin (Vincent) : Sur la royauté, Mme Anglade, la crise constitutionnelle qui nous attend si la reine décède subitement, est-ce que votre parti va aider le gouvernement à faire adopter ce projet de loi là?

Mme Anglade : Bien, je pense que c'est une... Le projet de loi vient régler un problème qui émane déjà depuis plusieurs années. Donc, on va attendre de voir le projet de loi, mais je ne vois pas pourquoi on aurait des enjeux a priori. Je pense que ça vient régler un enjeu qui est historique. On va le regarder a priori de manière favorable, mais, je veux dire, il faut évidemment qu'il y ait un projet de loi qui soit déposé.

Mme Gamache (Valérie) : ...AstraZeneca et la Conférence des évêques qui conseille, finalement, de ne pas le recevoir, est-ce qu'on doit faire des espèces d'accommodements religieux quant à la vaccination?

Mme Anglade : Non. La science, c'est la science, et les propos qui ont été tenus par la conférence, ils sont irresponsables. Ils sont irresponsables. On a besoin d'avoir le maximum de personnes vaccinées.

M. Lacroix (Louis) : Mais là il y a des pays qui sont en train de prendre leurs réserves par rapport au vaccin AstraZeneca parce que, bon, il y aurait...

Mme Anglade : Pour d'autres raisons, oui.

M. Lacroix (Louis) : Pour des raisons médicales, là, parce qu'il y aurait des cas de caillots de sang, etc. Est-ce que vous pensez qu'au Québec on doit, devant le constat… Il y a au moins deux pays d'Europe, là, le Danemark puis l'Allemagne, je pense, ou un... en tout cas, qui… Est-ce qu'on devrait prendre un pas de recul et dire : Attendons de voir ce qui se passe ailleurs avant…

Mme Anglade : En fait, on devrait tout de suite évaluer la situation pour prendre une décision très rapidement. Ça, ce sont des données scientifiques qui permettent de dire si, oui ou non, la qualité du vaccin est adéquate, puis, ça, il faudrait qu'immédiatement, là, mais en termes de… prioritairement, là, regarder ça puis avoir une opinion de…

M. Lacroix (Louis) : …demain matin, on disait : C'est rendu à votre tour de vous faire vacciner, puis, si vous avez le vaccin d'AstraZeneca, sachant qu'il y a d'autres pays qui… est-ce que vous choisiriez ce vaccin-là?

Mme Anglade : S'il est recommandé par nos autorités, tu sais, j'irais de l'avant. Mais la question présentement, c'est que… Là, on vient de l'apprendre, là. Moi, ce que je demande présentement aux gens qui se penchent sur la question, le comité de vaccination, c'est, rapidement, de dire : Qu'est-ce qu'on fait? Est-ce que vous voulez prendre un délai, pendant les deux prochains jours, pour évaluer la situation? Je ne le sais pas. À eux de nous recommander quelque chose, mais, très rapidement, il faut qu'il y ait une… Parce que c'est sûr que ça va semer de l'inquiétude, puis vous voyez déjà que les gens ont des inquiétudes face au vaccin. On a besoin de sensibiliser encore davantage la population pour qu'elle décide d'aller se faire vacciner. Il y a des groupes qui sont très sceptiques par rapport à ça. Donc, il faut des réponses extrêmement rapides pour ne pas nuire au processus, là.

Mme Côté (Claudie) : …administrer, là, en ce moment…

Mme Anglade : Bien, moi, je vous dis, là, très rapidement, j'aimerais que le comité nous dise quelles sont les étapes qu'ils vont prendre. S'ils veulent le mettre sur pause pendant une couple de jours, le temps de trouver des réponses, qu'ils le fassent, mais on a besoin d'avoir des réponses, parce que c'est sûr que ça sème un degré d'inquiétude.

M. Lacroix (Louis) : Mais, vous, l'accepteriez-vous, ce vaccin-là?

Mme Anglade : Moi, tant et aussi longtemps que c'est recommandé par les autorités, je l'accepterais.

La Modératrice : On va passer en… Ah! une dernière question en français ou...

M. Larin (Vincent) : ...dernière question, Mme Anglade, c'est un peu niché, sur le tramway. On a un conseiller municipal de Québec qui nous dit ce matin que dès… avant même l'élection municipale de 2017, M. Couillard avait promis 3 milliards de dollars à M. Labeaume pour un tramway. Ça n'a jamais été dit, à ma connaissance, à la campagne municipale, en 2017, que ce serait un tramway. Étiez-vous au courant de ça, de cette promesse-là de M. Couillard à M. Labeaume avant l'élection?

Mme Anglade : Non, je ne pourrais pas vous dire. Je ne faisais pas partie des discussions à ce moment-là. Donc, je ne pourrais pas commenter sur les discussions auxquelles je n'ai pas participé et que je n'ai pas vues documentées.

M. Larin (Vincent) : …des détails au sujet de cette discussion?

Mme Anglade : Est-ce qu'on va tenter d'avoir des détails?

M. Larin (Vincent) : ...tenter de faire la lumière là-dessus?

Mme Anglade : Bien, je pense que mon équipe, et le porte-parole en matière de transports et la représentante de la Capitale-Nationale, tous les deux peuvent très bien se pencher sur cet enjeu-là. Mais moi, je ne peux pas vous dire que j'ai eu cette information-là.

La Modératrice : Merci. On va passer en anglais.

M. Grillo (Matthew) : Good morning.

Mme Anglade : This is you today.

M. Grillo (Matthew) : Yes. Can I just get your thoughts on a day like today, and sort of what you're thinking about, who you're thinking about?

Mme Anglade : I think it's a very, very emotional day. I find it very emotional. Reading the comments from the families and... It's already hard enough to lose somebody, it's even worst to lose somebody under the circumstances that we had the last year. Saying good-bye to somebody you love by telephone, by Skype, it's not human. It is the situation we're in, but it's not human.

So, I think the word that best describes the way I feel today is «solidarity». We have to show a lot of compassion. But we also have to remember that we have a responsibility to answer a number of questions that haven't been answered so far, and that's also the reason why I believe that we have the responsibility to conduct a public inquiry on what happened with COVID-19.

M. Grillo (Matthew) : What answers would you hope to find in a public inquiry?

Mme Anglade : What happened, how prepared were we at the beginning of the COVID, how decisions were being made, how decisions were being made between the executive power, so the Legault Government, and Public Health, the way things were documented. Just the fact that you have decisions that are being made that are not being documented is an issue in itself. Like, how do we learn if we don't document? How do we improve if we don't have a historical perspective? And look at the recommendations from Public Health that we had lately, two weeks ago. That just tells you that there are a lot more things that we don't know, that we need to find out about in order to improve the system. And we owe this to our population.

Mme Fletcher (Raquel) : There is still a lot of people who... the pandemic, or who are against wearing the mask, or against the vaccine, who maybe don't have a clear picture of what you just said, saying good-bye to a loved one by telephone... I remember watching… and thinking : What a horrible way...

Mme Anglade : Because I didn't fully hear what you said at the beginning. Are you talking about the feeling of them passing away under such circumstances?

Mme Fletcher (Raquel) : ...

Mme Anglade : It's not human, it's inhumane. It is the situation we're in, I mean, the COVID, it is what it is. But we also have to realize that what people have gone through is not normal, is not the natural course of things, and, because of that, there will be consequences, there will be people feeling... like, mental health issues that are going to be consequences of that.

And I believe that this level of compassion needs to be translated into something that is also more actionable. How do we avoid this in the future? Another example of, a public inquiry, what it would tell us, is maybe there are some exceptions that should be done for the people that are dying, and how we handle that. I mean, there are different recommendations that could come out of this in order for us to better face another pandemic or another crisis like this. But we owe this to... We can't have 50% of the people that have passed away with the pandemic in Québec and not think that we owe something to the population, much larger than what we have on the table today.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 47)

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