(Neuf heures quarante-trois minutes)
La Modératrice
: Alors,
bonjour. Bon matin. Bienvenue à ce point de presse de l'opposition officielle,
M. Marc Tanguay, porte-parole en matière de famille. M. Tanguay, c'est
à vous.
M. Tanguay
: Merci
beaucoup. Alors, bon matin à tous et à toutes. Nous avons entendu, encore une
fois ce matin, Mathieu Lacombe renouveler ses promesses. Paroles, paroles,
paroles, un ministre qui ne livre pas. Et nous, ce matin, nos pensées premières
sont pour les parents du Québec, elles sont pour les femmes, au premier titre,
qui sont à la maison, qui attendent, qui, dans certains cas, sont des
infirmières. Elles ne peuvent pas retourner dans le réseau de la santé,
apporter leur effort, leur travail, leur énergie et leur passion pour lutter
notamment contre cette pandémie. Elles sont à la maison, elles n'ont pas de
place en garderie, et elles sont en congé sans solde.
Ce matin, Mathieu Lacombe ne leur a pas
parlé. Ce matin, Mathieu Lacombe a fait, encore une fois, des promesses, des
promesses sur des sujets qu'il connaît très bien, depuis deux ans et demi, et
qui sont toujours les mêmes écueils qui expliquent son bilan désastreux. Les
parents à la maison vont me comprendre, on a des enfants… si vous avez des
enfants, j'ai des enfants, de voir un enfant revenir avec un bulletin de
18 %, ça ne marche pas, là, c'est la catastrophe, là. C'est le bulletin de
Mathieu Lacombe, 18 %, paroles, paroles, paroles, des promesses. Il avait
promis, en février 2019, 13 500 places. Il en a livré 18 %.
Et il vient nous dire : Oui, mais,
vous savez, on a diminué les délais de livraison de deux ans à 1 an et
demi. Ça ne tient pas la route. Ça fait deux ans et demi, deux ans de sa
promesse, il n'a pas réduit les délais à un an et demi, il en a 18 % sur
les 13 500 de réalisés.
Alors, ce matin, le ministre a dit qu'il
diminuait, qu'il réduisait les contraintes administratives. Après deux ans et demi,
il a l'intention, dans les prochains mois, de diminuer les contraintes
administratives. Il nous promet encore 5 000, 7 000 places. Et à la
question que nos amis journalistes lui ont posée : Mais quel sera votre
bilan? Il a dit : Écoutez, posez-moi pas de question hypothétique. C'est
hypothétique que d'être capable de confirmer qu'il va respecter ses promesses,
ça ne tient pas la route.
Autre élément, contraintes administratives,
mais les budgets. Pourquoi les CPE, les personnes qui développent les places
s'arrachent les cheveux de la tête puis ils doivent couper un lavabo ici,
couper la cour de récréation en deux parce que ce serait trop dispendieux de la
faire au complet? C'est parce que les budgets n'ont pas été indexés.
À la question sur ce deuxième grand défi,
là… puis le ministre Lacombe l'a confirmé : Oui, oui, c'est majeur, c'est
important, les budgets, parce que pas d'argent en 2021, ça coûte plus cher
qu'en 2018, bâtir un CPE, bien évidemment. Bien, il a dit : Je ne peux pas
vous répondre ce matin, allez poser la question au Conseil du trésor, vous
regarderez dans le budget. Il repromet des milliers de places sans, ce matin,
vous dire qu'il aura l'argent. Puis, il y a déjà eu des questions des
journalistes, entre autres, par rapport au budget, il a eu beaucoup de misère
avec les chiffres, mais les budgets sont aussi le deuxième écueil central.
Alors, ensemble, ce matin, Mathieu Lacombe
dit : Ne faites-vous-en pas, des contraintes, finalement, après deux ans
et demi, je le sais qu'il y en a, je vais en enlever quelques-unes. Mais,
malheureusement, pour les parents du Québec, pour les femmes à la maison, au
premier titre, la principale contrainte qui empêche le développement des places
subventionnées en services de garde au Québec est toujours là, la principale
contrainte, elle s'appelle Mathieu Lacombe. Merci beaucoup.
La Modératrice
: On est
prêts à prendre les questions.
Mme Gamache (Valérie) : Je
comprends que vous ne croyez pas beaucoup à cet allègement administratif de
passer de 17 à neuf étapes, là, pour en arriver à ouvrir un CPE. C'est comme si
on ne s'attaquait pas au problème à la bonne place, là.
M. Tanguay
: Bien, à un
moment donné, on est tannés, là, de se faire faire des promesses, on est tannés
de se faire rouler dans la farine. Rappelez-vous, en février 2019, quel était
l'objectif de son point de presse, février 2019? Mathieu Lacombe, je veux dire,
c'est un gars de communication. La veille des interpellations, le 19 février,
c'était la veille d'une interpellation qui faisait état, entre autres, du
sous-développement du réseau. Puis Mathieu Lacombe a fait une conférence de
presse le 19 février, puis il a dit... Sa conférence de presse, c'était comment
accélérer la création de places, le 19 février 2019, il y a deux ans.
À ce moment-là, il avait dit, je donne un
exemple, il avait dit : Vous savez, j'ai fait en sorte qu'il y a 40
personnes au ministère de la Famille qui travaillent à temps plein là-dessus,
pour accélérer le développement des places, 40 personnes, il y a deux ans. On a
posé la question, l'an passé, aux crédits, puis le ministère de la Famille a
dit : Il n'y en a pas 40, il n'y en a pas 30, il n'y en a pas 20, il n'y
en a pas 10, il y en a trois à temps plein. Alors, quand on dit : parole,
parole, parole. Et là je vous annonce une chose, puis, moi, je vous le dis, ce
n'est pas hypothétique. Les 5 000 à 7 000 places, là, il ne les
réalisera pas dans la prochaine année. Il ne les réalisera pas. C'est des
paroles, il n'est pas fiable. Puis, malheureusement, ce matin, les parents du Québec,
les femmes au premier titre, ce matin, ils n'ont pas d'espoir, ils n'ont pas la
conviction, parce qu'entre autres les budgets ne sont pas là, que les places
seront créées.
Mme Gamache (Valérie) : On
parle souvent de la pénurie de main-d'oeuvre. Est-ce que c'est là que le
ministre devrait arriver avec un plan d'urgence plutôt que dans
l'administration?
M. Tanguay
: La question
lui avait été posée ce matin, il n'avait rien annoncé. Tout à fait. Il y a une
pénurie de main-d'oeuvre, des… puis au premier titre, là, principalement les
éducatrices sont des femmes. Il a un bilan aussi désastreux, parlons-en, sur
l'aspect des garderies en milieu familial. Le manque de places dans les
garderies en milieu familial a triplé sur sa gouverne. Autrement dit, il y
avait 8 000 places non occupées, non occupées en milieu familial,
c'est rendu à 24 000 dans les deux dernières années.
Alors, qu'est-ce qu'il avait à dire ce
matin pour améliorer le recrutement, la formation, faire en sorte qu'il y ait
notamment des femmes, au premier titre, pour dire : Oui, moi, ça me tente
d'avoir une garderie en milieu familial? Il n'y a rien de ça ce matin. Puis
rappelez-vous d'une chose, les garderies en milieu familial, ça, c'est la
source première de places de garderies subventionnées en région. C'est la
source première de places en région, beaucoup plus que les CPE.
Et ça, ce matin, ce matin, il n'y a aucune
annonce par rapport à ça. Et il a dit : On verra, on verra, on verra.
Bien, on verra. Vous savez, il annonce des places, on ne sait même pas, ce
matin, ces allègements administratifs, quand seront-ils en place. Il a parlé, à
un moment donné, je ne sais pas si… il a dit : J'ai engagé un conseiller
stratégique au niveau de l'allègement administratif.
Alors, encore une fois, ce matin : paroles,
paroles. Il n'y aura pas plus d'éducatrices après la conférence de presse ce
matin. Le réseau ne va pas se développer davantage puis chose certaine, il a
confirmé qu'il n'y a pas plus d'argent. Sans argent, pas de places.
Mme Gamache (Valérie) : …vos
collègues des deux autres partis d'opposition réclament, en quelque sorte,
qu'on fasse pour les éducatrices la même chose qu'on a faite pour les préposés
aux bénéficiaires, c'est-à-dire une espèce de formation accélérée et puis une
bonification du salaire. Est-ce que c'est de votre avis aussi?
M. Tanguay
: Des idées
pour améliorer, il y en a beaucoup, pas juste le Parti libéral qui fait des
propositions, notamment faire en sorte, oui, d'accélérer la formation,
notamment de bonifier les prêts… les bourses, les bourses pour former de
nouvelles éducatrices, notamment d'améliorer le maillage au niveau des stages,
faire en sorte qu'il y ait davantage de stages lorsque vous êtes en formation
pour être éducatrice en milieu de travail.
Tout ça, là, ce n'est pas juste le Parti
libéral qui lui a dit depuis des mois, mais c'est notamment les associations
qui représentent les éducatrices. Et puis ça, bien, rien n'est fait, rien n'est
annoncé jusqu'à maintenant.
La Modératrice
: On va
passer en anglais.
Mme Fletcher
(Raquel) : Mr. Lacombe says that the holdup, I
guess, was the places that were allotted in 2011… between 2011, 2013, that just
were never built. What do you have to say about that?
M. Lacombe : So … question is about these places…
Mme Fletcher (Raquel) : In CPEs. He says the places that they allotted in 2019, those are
going well, but the places that were allotted by the previous Government
between 2011 and 2013, it just went on and on and on, and those places were
never built, it took too long.
M. Lacombe : OK. Two things. First of all, it's not true to say that these
promises of creating 13,500 new places in CPE, his promises back in February
2019, it's not true to say that it's going well as he thinks. First of all, he
had created, out of this number, only in two years and a half, 18 %. And
his promise, after three years and a half, will be his promise to create
something like 5,000 more. So, we are way… a long road from these 13,500 places
to be created, first of all.
Second, I think that
Mathieu Lacombe should be very, very, very careful comparing his results with
those, for instance, of the last Liberal Government. The numbers provided to us
by his Ministry confirm that we… in 2014, 2015, 2016, 2017 and 2018, the
Liberal Government created something like an average of 3,000 new places per
year, 3,000 new places created on a span of 4 years, per year, in average, and
his results are 900 and 800. So, even when he's comparing to the past… the
people don't want to know about the past, they want to know about today and
tomorrow, with results, not only with words, words, words. But, again, he
should be very, very, very careful prior to comparing himself with these
numbers, because he's still at an average of 30 % of achievement, which is
a failure.
Again, it's important to
say that this morning, we're not talking about the parents, there's nothing to
be proud of this morning, there's no hope, there's no tangible results. He's
again promising, promising, promising. And I think that he's promising to
diminish the number of problems in terms of creating new places, but I think
that the main problem is still in place. And this main problem has a name, and
it's Mathieu Lacombe.
Mme Fletcher (Raquel) : I also wanted to ask you about the announcement this afternoon, in
terms of their plan to slowly reopen sports. Do you have any concerns about
that plan? What would you like to see coming out of that?
M. Tanguay
: Oh! I'll let my colleague in charge of this very, very important
file to comment on this when the time will be right. But again, I think that
it's important to pursue two objectives. First of all, to make sure that people
will stay in good health. This is the first and very important objective. But
also, to be able to cut some loose to people who wants to gain back part of
their lives also, and to be active. So, it's a good balance, but I'll let my colleague to comment on this.
M. Grillo (Matthew) : You don't seem very confident that this morning's announcement will
really make a difference. Why is that?
M. Tanguay
:
Because again, it's promises, promises, promises. The results provided so far
to the parents of Québec, to the women of Québec, again, the results, this
morning, its 18% achievement for the last two years and a half. He promises two
years ago 13,500 new places, he created something like 2,400 places, which is
18%.
He's well aware of the
two major challenges that he's facing and that the system is facing, first of
all, to reduce the administrative side, and also, to enhance, to increase the
budget. This morning, he says that we will work on diminishing the paperwork.
We understand this message, but again, we lost two years and a half. We don't
know when it's going to be in place.
And very, very important,
the success or the unsuccess of this year, 2021, it's these days that it will
be determined, because it's in February, March, April that you decide to go
ahead or not with a construction that will take place in May, June, July,
August, September. So again, I think that he's unfortunately on a road to another
unsuccessful year, which will be his third year.
And the second aspect of
it is the budget. The question has been asked to him. OK good, you have these
objectives, 5,000 to 7,000, but how much does it cost and how much do you have?
He says : I don't have the answer to these two questions, go and ask to
the Conseil du trésor. You cannot function… you cannot promise things without
having the money to achieve it. So again, it's words, words, words, but no
results.
Une voix
:
Merci.
M. Tanguay
:
Thank you very much.
(Fin à 9 h 57)