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Point de presse de M. Pascal Bérubé, chef du troisième groupe d’opposition

Version finale

Le vendredi 19 mars 2021, 9 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures une minute)

M. Bérubé : Bonjour. Alors, je porte fièrement aujourd'hui cette cravate à l'effigie de la ville de Québec, que le maire Régis Labeaume m'a offerte il y a déjà un moment. On va parler de la Capitale-Nationale. On va parler de ses enjeux. On va parler de la grande ambition que le Parti québécois a pour cette région. On veut faire de cette capitale une capitale d'un pays.

Alors, il n'y a pas une formation politique qui a plus d'ambition pour cette région que nous, et c'est une région qui compte pour nous. Moi, ça fait bientôt 14 ans que j'y habite. Les enjeux sont nombreux. Ce ne sont pas que des enjeux de transport. Je n'ai que cinq minutes aujourd'hui pour présenter notre point de vue sur les enjeux actuels, mais il sera question notamment d'environnement, du port de Québec, qui est un lieu stratégique, avec le projet Laurentia.

Le port de Québec, c'est sous juridiction fédérale. Alors, les lois environnementales québécoises ne s'appliquent pas. On demande un BAPE. Ça a fait l'objet d'une motion cette semaine. On disait essentiellement : «Que l'Assemblée nationale rappelle la demande du premier ministre adressée aux chefs fédéraux le 17 septembre 2019 pour que le Québec mène seul, en vertu du régime québécois, les évaluations environnementales des projets sur son territoire, y compris ceux de compétence fédérale.»

Donc, le gouvernement du Québec devrait ne pas se dédire et demander que les lois québécoises s'appliquent, les lois en matière d'environnement, les lois en matière linguistique également. C'est une entreprise à charte fédérale.

Et pourquoi ne pas pousser plus loin, parce que le gouvernement du Québec a obtenu quatre ports dans l'Est du Québec : Cacouna, Rimouski, Matane et Gaspé? Donc, il y a eu cession du gouvernement fédéral vers le gouvernement du Québec. Et pourquoi ne pas rêver plus grand pour le port de Québec? Pourquoi cette nouvelle expertise, cette nouvelle société qui gère les ports ne pourrait pas accueillir le port de Québec également, qui pourrait faire partie de ces lieux stratégiques qui seraient sous contrôle du gouvernement du Québec?

Alors, il me semble que d'avoir de l'ambition pour la Capitale-Nationale, c'est notamment, pour le gouvernement du Québec, de demander, comme ça a été fait dans l'Est du Québec, avec quatre ports que je viens de vous nommer, d'avoir le port de Québec comme lieu stratégique où on fait appliquer nos mesures environnementales, notre langue, et en meilleure coordination avec les besoins qu'on a.

Le projet Laurentia, pourquoi il cause problème? Bien, notamment parce que — pollution, particules fines, camionnage lourd — ça ne nous apparaît pas un projet qui, à prime abord, est emballant. Je pense qu'un BAPE, c'est une nécessité. Mais ce n'est pas obligé d'être un BAPE avec le gouvernement fédéral. Ça pourrait nous être imposé.

Donc, que le gouvernement canadien nous impose une décision à Québec, si on ne se défend pas, c'est une abdication. Et j'espère que la ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, d'un gouvernement qui se dit nationaliste, abondera dans le même sens que nous. Québec, c'est une ville qui a eu l'habitude d'être assiégée dans son histoire. Ce n'est pas vrai que le gouvernement fédéral va faire une offensive dans le port de Québec sans qu'on ne réplique.

Alors, je suis disponible pour vos questions sur le sujet de la Capitale-Nationale et, qui sait, peut-être sur d'autres enjeux aussi.

M. Gagnon (Marc-André) : Le thème de l'interpellation, je comprends que ce n'est pas vous qui l'avez décidé, c'est les libéraux, mais il est question de leadership. J'aimerais vous entendre justement sur le leadership de la ministre de la Capitale-Nationale, Geneviève Guilbault. On était habitués, dans les dernières années, à Agnès Maltais… Il y en a, de ce qu'on comprend, qui reprochent à Mme Guilbault de manquer de leadership.

M. Bérubé : Oui, il faudrait voir sur quels enjeux. Par exemple, sur la question du transport, du transport en commun, cette semaine, le fait d'arriver à une entente avec la ville de Québec, alors est-ce que c'est le leadership du premier ministre lui-même, du ministre des Transports ou de la ministre responsable de la Capitale-Nationale? Ça, il faudrait le déterminer, qui a eu le rôle le plus important là-dedans. J'ai l'impression que c'est le premier ministre et aussi le ministre des Transports.

Alors, on me dira que l'important, c'est que ça fonctionne. Bien, le leadership, c'est ça, et le leadership aussi des députés. Je veux dire, les députés de la Capitale-Nationale peuvent jouer un rôle important. Je comprends qu'ils s'expriment beaucoup, par exemple… ils s'exprimaient beaucoup contre le tramway en privé, mais nous, on ne serait pas capables d'identifier qui sont les principaux acteurs de la députation de la Capitale-Nationale qui pensent ça. Alors, je les invite à être plus vocables et à s'exprimer sur les enjeux de la Capitale-Nationale.

Moi, je me souviens que, quand on avait 10 sièges sur 11 dans la Capitale-Nationale, les députés s'exprimaient et n'avaient pas peur de livrer leur opinion. C'étaient des personnalités fortes. Je pense que les citoyens de la région auraient intérêt à ce que leurs députés puissent s'exprimer davantage. Je me souviens de Patrick Huot, avec le Parti libéral, qui s'exprimait sur des enjeux. Parfois, ça choquait un peu le Parti libéral, mais on savait à quoi il faisait référence, à quoi il pensait.

Donc, le leadership, il ne faut pas remettre ça seulement entre les mains de la ministre responsable de la région, mais de toute la députation. Il y a quand même trois ministres, hein, dans la région de la Capitale-Nationale. Il y a M. Caire également et puis il y a M. Julien, qui est beaucoup occupé avec les dossiers, maintenant, de la Côte-Nord et de la Gaspésie—Les Îles. Donc, on jugera sur les résultats.

Je dirais que, dans la région de la Capitale-Nationale, la CAQ a eu un succès, sauf trois sièges, donc, au centre de Québec : Jean-Talon, Taschereau et Jean-Lesage. Ils ont créé des attentes importantes, notamment avec le troisième lien. J'espère pour eux qu'ils auront leur première pelletée de terre avant l'élection, parce que, sinon, il faudra trouver un autre candidat dans La Peltrie, parce que M. Caire a dit que, s'il n'y avait pas la première pelletée de terre, il ne serait plus en politique. Alors, j'aime le rappeler à l'occasion.

Mme Prince (Véronique) : Est-ce que les députés de Québec sont muselés si on ne les entend jamais, et pourtant ils sont nombreux?

M. Bérubé : Je ne le sais pas, mais le résultat des courses, c'est qu'on ne les entend pas publiquement. Alors, moi, je suis d'avis que la population gagnerait à entendre davantage les députés de la Capitale-Nationale, des gens qui, certainement, ont une opinion qu'ils peuvent livrer ailleurs qu'en caucus. Ça serait important. Il y a un ancien ministre, Jean-François Simard, là, qui a certainement, là, une vision des choses, et d'autres députés qui sont là. Alors, ça jouerait... ça aiderait certainement leur notoriété également, parce qu'à Québec j'ai l'impression qu'on connaît moins les députés. À part les ministres, on les connaît moins.

M. Gagnon (Marc-André) : Je me souviens que, lorsque le Parti québécois était au pouvoir, Sylvain Gaudreault, à l'époque, qui était ministre des Transports, ministre des Affaires municipales, avait eu cette idée qui avait soulevé la controverse, d'implanter une voie réservée sur l'autoroute Henri-IV. Or là, de ce que l'on comprend de ce qui sera le réseau de voies réservées sous l'aile du ministère des Transports, c'est un peu ça qui est dans l'air, de mettre des voies réservées sur les principaux axes routiers. Et pourtant la CAQ, Éric Caire, je me rappelle de Gérard Deltell, à l'époque, se faisaient justement entendre très fortement contre cette idée-là. Êtes-vous étonné du changement de cap?

M. Bérubé : Étonné du changement? Non. Moi, je fais l'exercice, là, les fins de semaine, je m'amuse à regarder les questions que la CAQ posait dans l'opposition puis qu'ils posent… et les réponses qu'ils ont au gouvernement. Je me souviens de certains députés de la CAQ qui disaient : «No way tramway», hein? Ça, c'était il n'y a pas si longtemps que ça. Ils allaient dire ça à certaines antennes radio où ils ne vont plus maintenant.

Donc, ils ont changé. Ils ont changé. Ils ont adopté une posture pour se faire élire, et, maintenant au pouvoir, il y a une porte-parole, c'est la ministre responsable de la Capitale-Nationale, et puis les autres, s'ils veulent être réélus, bien, ils vont rentrer dans le rang, et je le dis avec beaucoup d'affection pour mes collègues.

Journaliste : Parlons-en, justement, du projet de tramway. Est-ce qu'il devrait y avoir de nouvelles audiences du BAPE? Parce qu'on ne connaît pas encore les conséquences, là, avec…

M. Bérubé : Oui, mais j'aimerais connaître le tracé avant. Bon, le tracé a probablement circulé, là, sur la table, là, de… l'image qu'on a vue, la photo qu'on a vue cette semaine. Mais j'aimerais voir d'abord le tracé, ce qui ne dispense pas de faire cet exercice, mais j'aimerais qu'on en sache davantage.

Journaliste : Quand même, ce qui est avancé, là, c'est un tracé qui s'étend de Saint-Roch jusqu'à D'Estimauville. Donc, on traverse notamment le quartier Limoilou.

M. Bérubé : Bien, il y a certainement une volonté d'accélérer les choses de la part du maire de Québec. Je le comprends. Mais je pense qu'on va faire les choses correctement, sans égard à l'échéancier électoral ou municipal. C'est-à-dire, faisons les choses correctement. Le souhait du maire du Québec, c'est qu'il y ait un transport structurant. Maintenant, il y a une volonté nouvelle du gouvernement du Québec d'aller de l'avant.

Donc, je ne crois pas que ça va changer maintenant que c'est acquis, là, maintenant que la CAQ est pour le tramway. C'est quand même un changement qui est important, là, dans la députation. Puis j'imagine que, si vous parlez à chacun des députés, ils sauront vous exprimer pourquoi ils sont maintenant pour le tramway. Faisons les choses correctement. Mais le gain, c'est que le gouvernement du Québec a décidé maintenant de soutenir un transport structurant comme celui-ci.

M. Bossé (Olivier) : Vous avez dit qu'il y a d'autres enjeux que le transport comme…

M. Bérubé : Oui, la culture. J'ai donné un exemple hier qui peut paraître anodin, mais quand même… La ministre de la Culture avait un budget discrétionnaire d'un peu plus de 1 million de dollars depuis son arrivée. Ça a fait l'objet, d'ailleurs, d'un reportage dans Le Journal de Québec juste avant Noël. Et on s'est rendu compte que, 1 million, on peut penser qu'en moyenne, par comté, ça donne 8 000 $. Tu sais, c'est un fonds discrétionnaire pour des initiatives dans les comtés.

Alors, imaginez que, dans le comté de la ministre, ce n'est pas 8 000 $, c'est 132 000 $, un des comtés les plus riches au Québec, Montarville. Et je me suis mis à comparer avec ailleurs, un comté où il y a une vitalité artistique, comme Taschereau, 6 500 $. Donc, 132 000 $ à Boucherville, 6 500 $ dans Taschereau. Ça vous montre que l'utilisation des fonds, même pour un fonds discrétionnaire, ça donne des indications de la sensibilité. Alors, pour Québec, c'est un exemple.

L'enjeu de la santé, ce n'est pas différent, d'ailleurs, d'avoir des soins de santé de pointe, des urgences qui sont accessibles, du développement de la recherche dans la région de la Capitale-Nationale.

Les restaurants, je vais en parler tantôt, des restaurants, c'est une hécatombe. S'il y a une ville qui apprécie particulièrement ses restaurants, une ville touristique, c'est la Capitale-Nationale. Moi, j'ai l'impression que, pour un bon bout de temps, les caquistes qui vont se présenter dans des restaurants vont se faire regarder avec un air de : On peut-u se parler de ce qui s'est passé dans les derniers mois? Ils ne sont pas de bonne humeur, les restaurants, que ça soit de la Grande Allée, que ça soit sur le boulevard Laurier, que ça soit partout. Québec, c'est beaucoup sa restauration, et la restauration a été sacrifiée à bien des égards. D'ailleurs, vous vous souvenez, c'est moi qui avais un peu déclenché cette réaction quand j'avais obtenu du Dr Arruda qu'il nous indique que lui, il n'aurait pas fermé les restaurants. Donc, je pense aux restaurants.

Je pense à Québec comme ville entrepreneuriale, une ville qui, j'en suis convaincu... Quand on fera le bilan des pertes économiques, donc des faillites, des mises à pied, des entrepreneurs qui sont découragés, ça va être difficile à Québec, très difficile. D'ailleurs, j'aimerais avoir un portrait, pour la Capitale-Nationale, au plan économique. Combien d'entreprises ont fermé, combien de mises à pied, combien d'investissements n'ont pas eu lieu? Si on avait ce portrait-là, je pense que ça parlerait beaucoup.

Donc, ça, c'est des sujets pour Québec. Et, bien évidemment, il y en a bien d'autres. Il y en a parfois plus ciblés. Dans les années précédentes, SABSA, cette clinique uniquement avec des infirmières, on en était les principaux promoteurs. Et je vous dirais que, pour la Capitale-Nationale, nous, on a une approche qui, historiquement, ne visait pas nécessairement à obtenir des gains de popularité, mais était guidée par la nécessité.

Lorsqu'on a fait en sorte que la ville actuelle soit fusionnée, ce n'était pas populaire, mais c'était nécessaire. Et, si Québec a une force aujourd'hui en termes populationnels, en termes de ressources, c'est notamment parce qu'on a fait ce geste courageux qui nous a coûté beaucoup à Québec. Mais est-ce que quelqu'un retournerait en arrière, quelqu'un de sérieux, qui veut diriger la ville, qui veut qu'elle se projette dans l'avenir? Bien sûr que non.

Alors, poser des gestes courageux, avoir de l'ambition pour la Capitale-Nationale, on la voit comme la capitale d'un pays, ça rapporte, ça, à une région, aussi, en termes de rayonnement. On a beaucoup d'ambition pour notre capitale. Et, à travers les cinq minutes que j'aurai, j'essaierai de le traduire du mieux possible.

Mme Prince (Véronique) : Moi, j'aimerais vous entendre aussi sur un sujet peut-être plus national, là. Aujourd'hui, dans le fond, on va annoncer la vaccination qui s'amorce pour les…

M. Bérubé :

Mme Prince (Véronique) : …pour les entreprises, oui... bien, les 65 ans et plus, là, mais j'aimerais vous parler des entreprises. Est-ce qu'on devrait, au Québec, justement, pour accélérer... Parce qu'on a les deuxièmes doses aussi qui s'en viennent. Est-ce qu'on devrait insister auprès des grandes entreprises de faire preuve de leadership et de presque les obliger, finalement, à vacciner leurs employés, là? Parce que, là, on comprend que c'est sur une base volontaire. Il y en a qui ont déjà des infirmières dans leurs installations.

M. Bérubé : Absolument, c'est le cas de plusieurs grandes entreprises, qu'ils ont, effectivement, du personnel médical, qu'ils ont du personnel qu'on appelle des premiers répondants, des gens qui peuvent intervenir lorsqu'il y a des accidents de travail, beaucoup dans les usines. Moi, je les inviterais… Parce qu'on a du temps, là, c'est pour avril, là, ou mai. Je pense, c'est davantage au mois de mai. Ils ont du temps. Puis, je pense, c'est une valeur ajoutée pour l'entreprise, pour son image corporative, pour le souci qu'ils ont pour leurs employés, de lever la main.

Évidemment, le gouvernement ne peut pas tout faire, hein? Et là voici une occasion où l'entreprise peut dire : Voici ma façon d'aider. Alors, moi, j'invite, de façon positive, en inspirant… levez la main, les chefs d'entreprises, puis dites : Moi, je m'occupe de mon entreprise. Je vais peut-être recruter des infirmières à mes frais, mais ça marque la considération que j'ai pour mes travailleurs, ça montre ma volonté de participer à un effort collectif qui est important et ambitieux, parce que, si on veut atteindre la cible fixée par le ministre de la Santé au 24 juin, c'est très ambitieux. Avec le rythme actuel, on n'y arrivera pas. Je souhaite que ça réussisse, mais ça va être difficile, comme dirait l'autre.

Alors, je vais souhaiter que, dans ce cas-ci, on ne compte pas que sur l'État. On compte sur le volontarisme et la volonté d'aider des entreprises, des milieux de travail, parce que ça pourrait être des milieux de travail aussi, ça pourrait être des bureaux, par exemple.

Une voix :

M. Bérubé : Exactement. Vous savez qu'on avait une clinique pour la grippe juste en bas de l'escalier. On a eu ça pendant longtemps. Alors, on pourrait donner l'exemple aussi.

M. Bergeron (Patrice) : Le syndicat des infirmières, à Joliette, a fait une sortie. Apparemment, on va entendre bientôt les deux infirmières qui ont été congédiées. Et on soutient maintenant que ça s'est fait de façon trop rapide et qu'on n'a pas pris le temps de faire une enquête diligente pour ces deux personnes. Est-ce qu'on n'a pas agi trop vite dans ce congédiement-là?

M. Bérubé : Je ne connais pas tous les tenants et aboutissants. C'est sûr que, si Véronique Hivon, ma collègue, était ici, elle pourrait vous en parler davantage. Est-ce qu'il y a eu des paroles racistes? Oui. Dans quel contexte? Dans aucun contexte, ce n'est acceptable. Quelle devrait être la suite, est-ce que c'est le congédiement? Bon, le syndicat est engagé dans un débat avec l'employeur là-dessus, puis je ne veux pas aller plus loin sur la meilleure sanction possible. Mais je suis d'avis — deux choses — qu'il faut condamner toute parole, acte raciste. Il faut le condamner. Il ne faut pas laisser passer ça.

Et, l'autre élément, bien, on a fait adopter… Nous, on a proposé une motion, qui a été adoptée, sur la sécurisation culturelle des nations autochtones. Donc, ça, ça peut s'appliquer maintenant. C'est une procédure, notamment dans les hôpitaux, qui permet de rendre plus à l'aise… plus respectueuse des Premières Nations, et ça, ça peut se faire maintenant.

Alors, ça serait ma réponse, une proposition positive qu'on a faite, et aussi une volonté de condamner chaque fois qu'il y a du racisme, mais dans tous les sens. Les Québécois francophones… Le Québec, présentement, est l'objet d'une diffamation épouvantable de la part d'un enseignant de l'Université d'Ottawa. D'ailleurs, le chef du Parti québécois va envoyer une plainte aujourd'hui là-dessus. Souvent, les gens qui nous demandent de condamner le racisme, avec raison, puis on le fait, oublient qu'il y a aussi de la discrimination qui s'exercent sur les Québécois de façon générale. On l'a vu également hier dans une publication d'une entreprise d'immigration qui trouvait que le français, ce n'était pas quelque chose de positif.

Alors, combattre tous les racismes, tout le temps, et notamment celui à l'égard des Québécois, parce que ça existe…

M. Bergeron (Patrice) : Vous savez que le collectif antiracisme de Québec solidaire, justement, demande aux gens qui y adhèrent, en fait, de signer une dénonciation du Parti québécois et du Bloc québécois.

M. Bérubé : Ah oui! J'en ai parlé sur Twitter.

M. Bergeron (Patrice) : Vous êtes donc un parti blanc et raciste?

M. Bérubé : Alors, hier, vous avez peut-être vu, j'ai fait un tweet. J'ai rapporté à Québec solidaire… j'ai dit : Écoutez, il y a quelqu'un qui utilise votre nom de parti puis votre logo, des gens malveillants, je voulais vous en aviser. Mais c'est vrai. Alors, ce collectif qui existe au sein de Québec solidaire non seulement soutient le professeur Attaran, de l'Université d'Ottawa, mais indique que, si on veut participer au groupe, il faut lire une forme d'apostasie et de renier publiquement le Bloc québécois et le Parti québécois, avec une formule que je n'ai pas obtenue, mais que je vous souhaite d'obtenir, une forme d'apostasie.

Je demande, moi, à Québec solidaire, d'abord s'il est à l'aise avec ce groupe qui sévit dans ses rangs, et où on retrouvait notamment des candidats de l'élection de 2018, hein? Il y a des gens qui n'ont jamais été sanctionnés. Dalida Awada, qui a dit que le Parti québécois portait en lui deux bêtes immondes, qui étaient le racisme et le capitalisme, non seulement n'a pas été condamnée, mais elle a été applaudie à Québec solidaire. Ça n'arriverait pas chez nous, une chose comme ça.

Alors, ce collectif-là qui demande une apostasie publique, c'est franchement choquant. Et j'aimerais ça, moi, savoir si Québec solidaire endosse les propos de son collectif, qui s'appelle décolonisation et quelque chose d'autre, là, qui est certainement, là, destiné à frapper l'imaginaire, surtout à l'égard d'autres indépendantistes comme nous, des méchants identitaires, des gens pour qui l'identité, c'est important. C'est mon cas. Ça ne me gêne pas.

Une voix :

M. Bérubé : Really? Avez-vous terminé avant en français? C'est bon?

La Modératrice : Questions en anglais.

M. Verville (Jean-Vincent) : A quick reaction on the announcements of the…

M. Bérubé : In businesses? Well, it's a good thing. We have a big challenge until June 24th. So I hope we're going to succeed. And I'm asking all the business owners to raise their hands and to say : We know the Government cannot do everything by himself, so we're going to help, going to make sure that we're going to vaccinate all our employees, and we're even going to hire some nurses to do so, so this is our way to be involved in this challenge. So it's a great thing, and we support the Minister in this project.

M. Verville (Jean-Vincent) : Yesterday, Mr. Dubé got vaccinated with AstraZeneca. If you had the choice, because there is still a fear in the population about... If you had the choice between Moderna, Pfizer and AstraZeneca today, which one would you choose?

M. Bérubé : Well, I'm going to ask for AstraZeneca because I want to be useful in this debate. So it doesn't matter which one, but they could give me AstraZeneca, so I'm going to be useful in the debate, to say : The best vaccine that you can get is the first one we offer you. So I can do the same thing that Mr. Dubé did yesterday, but I'm only 46. So I guess I'm going to wait for a couple of months.

Je suis plus vieux qu'à peu prèstout le monde ici, hein?

La Modératrice : Merci à tous.

(Fin à 9 h 23)

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