(Dix heures quarante-sept minutes)
Mme Anglade : Oui, alors,
bonjour. Bonjour à tous. Ce matin, alors, accompagnée d'André Fortin. Premier
point que j'aimerais aborder avec vous dans le contexte de la pandémie, c'est
tout ce que l'on voit en matière de violence conjugale. La directrice générale
de la Fédération des maisons d'hébergement pour femmes a constaté une
recrudescence importante dans les appels par rapport aux maisons d'hébergement,
évidemment des S.O.S. importants par rapport à la violence conjugale.
Les victimes, et les personnes qui viennent
en aide aux victimes, se sentent de plus en plus impuissantes et le confinement
fait craindre le pire aux organismes parce que l'on sait que des gens qui sont
violents, des hommes qui peuvent être violents lorsqu'ils voient leur conjointe
échapper sous leur contrôle peuvent devenir encore plus violents.
La recrudescence de ces crimes qui sont
horribles, est la triste démonstration qu'on a une urgence d'agir et le meurtre
d'une mère à Saint-Léonard vendredi était le sixième féminicide en six
semaines. Au Québec, normalement on parle de 12 femmes qui perdent la vie
aux mains d'un conjoint ou d'une conjointe. Et j'ai utilisé le mot
«normalement», c'est ce qui n'est même pas normal, chaque fois, c'est un féminicide
de trop. Mais là, six en six, on sait à quel point ça devient dramatique.
Le Comité d'experts sur l'accompagnement
des victimes d'agressions sexuelles a déposé un rapport avec 190 recommandations.
Alors, je demande au premier ministre de prendre l'engagement de mettre en
oeuvre l'ensemble de ces recommandations, et d'accentuer l'aide aux organismes
d'aide, et mieux accompagner les victimes.
En amont, la situation est critique et
l'aide nécessaire sur le terrain n'est pas adéquate. Les sommes annoncées ne se
rendent pas aux organismes. Les listes d'attente pour une place en maison d'hébergement
se sont allongées de manière importante. Et certains corps policiers ne
semblent pas outillés pour répondre aux appels à l'aide.
Alors, on sait qu'il y avait un premier
24 millions qui devait être donné, transféré aux organismes qui n'est toujours
pas arrivé. On demande qu'il y ait ce transfert-là. On demande également que la
deuxième portion pour l'année qui s'en vient, le 25 millions soit
transféré, donc que tout de suite les organismes puissent avoir accès à
50 millions tout de suite et, par la suite, que le gouvernement fasse un
examen rapide et exhaustif pour savoir quels sont les besoins. Cette
enveloppe-là avait été déterminée avant même qu'on arrive dans la situation qui
nous occupe aujourd'hui. Donc, on aimerait que ce soit reconsidéré en fonction
de ça, mais tout de suite qu'on puisse donner 50 millions aux organismes.
Second point, j'aimerais vous lire la
citation suivante : «Si jamais j'apprends que quelque chose d'illégal ou
de non éthique a été fait, il n'y a pas une personne dans mon équipe, que ce
soit à l'interne ou parmi les candidats, qui va rester. C'est tolérance zéro.»
Ça, c'était le commentaire du premier ministre en 2012. En 2017, il
ajoutait : «Il y a la partie légale, la partie apparence et perception. En
politique, c'est aussi important, la perception. C'est tolérance zéro à la
CAQ.»
Aujourd'hui, ce que l'on voit avec le
traitement de M. Fitzgibbon, ça a été une complaisance maximale. Ce qu'on
demande au premier ministre, c'est de faire ce qu'il disait qu'il ferait quand
il était dans l'opposition, que la tolérance zéro ne passe pas justement à la
complaisance maximale, et que, dans le cas de M. Fitzgibbon, qui
devrait... il devrait se retirer du Conseil des ministres, et que, dans le cas
du député Thouin, il devrait être retiré du caucus et de ses fonctions
parlementaires.
Mme Crête (Mylène) :
...de nommer un nouveau Directeur des poursuites criminelles et pénales?
Mme Anglade : Oui. Oui. La
question a été soulevée plus tôt que tard pour tout le monde.
M. Laforest (Alain) :
Revenons sur M. Thouin. Est-ce que vous trouvez qu'à la CAQ c'est une
éthique élastique?
Mme Anglade : Mais ce n'est
même pas une éthique élastique, ce n'est même pas deux poids, deux mesures, il
y avait tolérance zéro, puis maintenant on est rendu à une complaisance
maximale cautionnée par le premier ministre. Donc, elle est cautionnée par le
premier ministre. Dans le cas de M. Fitzgibbon, elle a été cautionnée deux
fois plutôt qu'une. On a un ministre qui a eu deux blâmes de la Commissaire à
l'éthique et qui est resté en fonction, qui n'a pas quitté le Conseil des
ministres, le temps qu'il règle ses problèmes, qui auraient pu être réglés, par
ailleurs, mais pour lesquels il y a des pistes de solution.
Dans le cas de M. Thouin, bien, on va
avoir la réaction du premier ministre, mais il est clair que le discours du premier
ministre quand il était dans l'opposition est totalement différent du discours
qu'il tient aujourd'hui au gouvernement.
M. Bergeron (Patrice) :
...une autre ministre, Marie-Eve Proulx, est aussi dans le pétrin. Elle, il y a
14 personnes qui sont soit été démises de son bureau ou qui sont parties parce
qu'il y avait des allégations de harcèlement, et maintenant Mme Proulx va être
au Tribunal du travail, dans deux semaines concernant une affaire de harcèlement
et de congédiement illégal. Est-ce qu'elle aussi, elle ne devrait pas se
retirer du Conseil des ministres ou est-ce qu'elle devrait être sous
surveillance ou...
Mme Anglade : Bien, écoutez,
dans ce cas-ci, il y a des tribunaux qui vont se pencher sur la question. Puis
vous savez que dans le cas de harcèlement, il y a tout un processus qui est
enclenché en parallèle à celui-là. Dans le cas qui nous occupe, là, les deux
cas qui nous occupent, M. Fitzgibbon a transgressé le code d'éthique. Ça a été
documenté, il a eu deux blâmes. Il y a eu une complaisance maximale de la part
de la CAQ dans ce dossier-là. Dans le cas de M. Thouin, on voit, maintenant...
on est rendu à voir l'UPAC qui fait des interventions. Je veux dire,
clairement, il y a un enjeu, il faut qu'il se retire, le temps que la lumière
soit faite. Dans l'autre, je pense que les actions ont été prises, il y a...
les personnes concernées sont en train d'agir.
M. Bergeron (Patrice) :
...perception, elle ne joue pas aussi, dans ce cas-là?
Mme Anglade : La perception
joue. Ah! la perception... je pourrais vous relire la citation de M. Legault,
la perception joue, puis ce sera à lui alors à répondre à ces questions. Il y a
deux cas flagrants où il devrait intervenir et ça devrait être tolérance zéro.
Des voix
: ...
M. Robillard (Alexandre) : Qu'est-ce
qui, dans les faits qui sont exposés ce matin, vous motive à exiger le retrait
du caucus de M. Thouin puis le retrait de ses responsabilités comme adjoint?
Mme Anglade : Bien, il y a
beaucoup de sujets qui ont été évoqués, je veux dire, les conflits d'intérêts
sont nombreux par rapport à des gens de son entourage, des gens qu'il
connaissait, des gens de sa famille. Et en plus, il ne semble pas, dans les
réponses de M. Thouin, il ne semble pas penser que la perception est un enjeu,
alors que ça l'est, la perception est un enjeu.
Et je rappelle que c'est le premier
ministre lui-même qui disait, et je reprends ses mots, qu'il y a la partie
légale et la partie apparences et perception, et, en politique, c'est aussi
important, la perception. À la CAQ, c'est tolérance zéro.
M. Robillard (Alexandre) :
Est-ce que vous pensez que la CAQ aurait dû détecter ça avant que M. Thouin
devienne candidat de la CAQ? Puis qu'est-ce que ça vous dit sur les moyens qui
ont été mis en oeuvre ou l'analyse qui a été faite de son dossier, à la lumière
de...
Mme Anglade : Bien, écoutez,
je ne peux pas... Une chose est claire, c'est que ça avait été déjà, en
Chambre, au salon bleu... ce sujet-là avait été soulevé en Chambre par mes
collègues dans toute la question de l'implication de M. Thouin. Ça avait déjà
été soulevé. Donc, ça aurait certainement dû sonner des cloches à ce moment-là.
Mme Prince (Véronique) :
J'aimerais vous entendre sur la création du comité qui est présidé par
Alexandre Cloutier aujourd'hui. Quelles sont vos attentes par rapport à ça?
Mme Anglade : Quelles sont mes
attentes? Il y a eu des débordements dans les questions de la liberté universitaire.
Je me suis déjà exprimée à fond sur cette question, notamment par rapport au
fameux mot «nègre», que les gens... de la manière de l'utiliser puis le
contexte dans lequel on doit l'utiliser. Je me suis déjà exprimée abondamment
en ce sens-là. Je pense que la liberté académique est importante, tout en
prenant conscience des contextes puis que les choses soient bien expliquées.
Alors, j'imagine que ce que l'on veut d'un
comité comme celui-là, c'est qu'il cadre bien la notion de responsabilité dans
les mots qui sont utilisés tout en maintenant une liberté académique. C'est ce
à quoi je m'attends.
Mme Prince (Véronique) :
Est-ce que ça prend quelque part des genres de balises justement...
Mme Anglade : Bien, je pense
que chaque université a déjà un certain nombre de balises. Pas toutes,
visiblement — on pourrait parler d'une d'entre elles en particulier — mais
les... et si ça peut aider les universités à cadrer le tout, très bien, très
bien qu'on ait cette discussion-là.
Mais, encore une fois, je me suis exprimée
sur la question. J'ai dit : La liberté universitaire, la liberté
académique, elle est extrêmement importante et dans... lorsque des mots sont
utilisés sont des mots qui sont difficiles, qui sont dans des contextes spécifiques,
il faut cadrer la conversation puis avoir la responsabilité.
M. Laforest (Alain) : ...exemple
de ce qu'on doit appliquer puis qu'est-ce que vous pensez de la réaction du
premier ministre canadien hier, qui dit : Ne faites plus de Québec
bashing?
Mme Anglade : Mais c'est vrai
que c'est assez, je l'ai dit la semaine passée. Moi, très peu pour moi, le Québec
bashing dans un premier temps. Puis dans un deuxième temps, ce qui a été la
réponse du recteur... Moi, j'inviterais l'Université d'Ottawa à faire sa propre
réflexion. Ils font souvent la manchette et pas nécessairement pour les bonnes
raisons sur ces enjeux-là. Moi, je les inviterais à réfléchir à la cohérence
des actions qu'ils portent.
M. Larin (Vincent) : Est-ce
qu'on devrait financer la construction d'un stade de baseball à Montréal à même
les fonds publics?
Mme Anglade : Vous avez vu, en
début de conférence de presse, je vous parlais de tous les enjeux qu'on a par
rapport à la santé... à la violence conjugale, à la santé, l'éducation, on a énormément
de priorités dans les prochains mois, les prochaines années au Québec,
énormément d'enjeux en matière de santé, d'accompagnement de notre population.
Alors, ça me paraît difficile de voir comment concilier ça avec le stade, mais
je n'ai pas vu les chiffres, O.K.?
M. Larin (Vincent) : Et sur le
fond?
Mme Anglade : Ça me parait... Étant
donné le contexte, ça me paraît difficile. Mais, encore une fois, je me...
M. Larin (Vincent) : ...au
financement d'un...
Mme Anglade : Je pense que ça
va être difficile, dans le contexte de pandémie, de penser que c'est là que
l'argent des contribuables devrait aller.
M. Larin (Vincent) : Et que
pensez-vous du timing choisi par M. Bronfman pour faire cette demande-là?
Mme Anglade : Bien, il est
évident que le contexte... c'est pour ça que le contexte est encore plus
difficile aujourd'hui. On se retrouve avec des demandes qui explosent, avec des
enjeux dans nos garderies, on a des enjeux avec nos entrepreneurs, on a des
enjeux de violence conjugale, on a des enjeux de santé mentale. Il y a plein
d'enjeux qu'on a sur la table. Lorsque vous regardez les priorités budgétaires
puis ce que l'on demande au gouvernement, où investir son argent, je pense
qu'il y a des priorités qui doivent passer avant celle-là.
M. Lacroix (Louis) : Mais il
y avait ces mêmes priorités-là il y a 10 ans quand on a investi
200 millions dans le Centre Vidéotron. Il y avait des questions de
garderie, il y avait des questions de santé, il y avait... toutes ces
questions-là existaient déjà.
Mme Anglade : Vous avez
raison...
M. Lacroix (Louis) :
...pandémie, là.
Mme Anglade : Non, mais, oui,
vous avez raison de dire qu'il y avait d'autres enjeux, mais on n'était pas
dans une période de pandémie qui est en train... internationale, mondiale, qui
vient complètement bousculer l'échiquier. Je pense que la situation
présentement, là, est tout autre que celle qui prévalait il y a 10 ans
quand même.
M. Robitaille (Antoine) :
Précision sur M. Attaran à l'Université d'Ottawa. Êtes-vous en train de dire
que l'Université d'Ottawa aurait dû le censurer?
Mme Anglade : Ce que je suis
en train de dire l'Université d'Ottawa, je n'ai pas entendu le recteur
condamner de manière très claire les propos du professeur, qui sont
condamnables, ces propos. Et on a vu la réaction aussi de l'Université d'Ottawa
lorsque c'était d'autres professeurs qui avaient utilisé certains mots dans le
cadre de leur fonction et la réaction que ça avait suscitée de la part de
l'Université d'Ottawa.
Je dis juste à l'Université d'Ottawa que
je trouve ça... Je pense qu'il y a une réflexion qu'ils ont besoin de faire
eux-mêmes sur la manière dont ils réagissent...
M. Robitaille (Antoine) : N'avait-il
pas la liberté académique de dire ce qu'il a dit à l'extérieur, en plus, de son
cours?
Mme Anglade : Moi, je...
honnêtement, je ne peux pas ne pas condamner ses propos, je ne peux pas ne pas
les condamner, je ne... on ne peut pas accepter ce genre de propos là. Puis je
pense que c'est... il faut le dire. On ne peut pas dire non plus en société
n'importe quoi. Lorsque l'on parle de liberté, la liberté, c'est vrai, mais
elle doit se faire également dans le respect des gens qui sont en face de vous
et auxquels vous vous adressez. Il y a un équilibre là-dedans.
M. Laforest (Alain) :
Revenons à la COVID. Est-ce que vous craignez le yoyo avec le
Saguenay—Lac-Saint-Jean, l'Outaouais, le Bas-Saint-Laurent? Est-ce que la Santé
publique et le premier ministre sont allés trop vite?
Mme Anglade : Est-ce qu'on
craint un yoyo? C'est sûr qu'on regarde ça de manière attentive. Est-ce qu'on
craint un retour? Oui. On l'avait dit au départ que la manière dont on
confine... La dernière chose que l'on veut, c'est ce qu'on avait dit, la
dernière chose que l'on veut, c'est qu'un groupe puisse passer de... au lieu de
passer de l'orange vers le vert puis qu'on tende vers ça, qu'on revienne au
rouge. Donc, c'est sûr que c'est une préoccupation pour nous, toute la question
des variants présentement.
M. Laforest (Alain) : Est-ce
qu'on est allé trop vite?
Mme Anglade : Je ne peux pas
répondre à cette question-ci, aujourd'hui, si on est allé trop vite. Mais la
question... une des questions qui se pose présentement, c'est qu'on a besoin
d'avoir plus de réponses sur les variants.
M. Lacroix (Louis) : Il y a
une autre question qui est soulevée, là, sur le vaccin AstraZeneca. Cette
fois-ci, c'est sur les données qui démontrent... Est-ce qu'il est efficace ou
non, en fait? Est-ce qu'on est trop dépendants de ce vaccin-là? J'ai
l'impression qu'on donne... on y va... on vaccine beaucoup avec l'AstraZeneca en
ce moment. Est-ce qu'on est trop dépendants sur un seul vaccin?
Mme Anglade : Dans un monde
idéal, on veut être... Dans un monde idéal, on veut avoir le plus de flexibilité
possible. Mais la réalité, c'est que, d'un point de vue scientifique, aujourd'hui
les données nous disent que c'est un vaccin qui est correct, qui est fiable, que
les gens peuvent utiliser. Donc, à votre question : Est-ce qu'on est trop
dépendants?, c'est sûr qu'on aimerait avoir accès à tous les vaccins... le plus
de vaccins possible, mais AstraZeneca, jusqu'à présent, toutes les données nous
indiquent que c'est un vaccin qu'on peut utiliser.
M. Giroux
(Stéphane) : Regarding the COVID, do you fear
at this point that we might be getting ahead of ourselves with deconfining,
even though numbers are going down or, well, they're pretty stabilized right
now, but also the fact that it is… you do have explosions left and right, and
it's not under control, but yet people are already taking liberties. Should we
slow down?
Mme Anglade : There are red flags right now. With the variants, there are
definitely red flags, and we need to have our Public Health telling us exactly
what do they see, like what are the scenarios. We've said so many times here
that we would like to see the different scenarios for the future in order to
help us make decisions. Up to today, we still have the Premier and Public
Health sitting down together and giving us information where we don't know exactly which part is Public Health, which part
is political. So, again, they need… at this stage, we need to see the scenarios
for the variants. That would help make a decision.
M. Giroux
(Stéphane) : And I gather you have an issue
with public money to build a baseball stadium?
Mme Anglade : Well, at this stage, I'm saying that we have a number of
priorities. The one I was talking about this morning was regarding women and
domestic violence. This is one example amongst many other examples that we
have. So, I believe that before you can approve such a project, I think those
priorities will need to be considered first.
M. Authier (Philip)
: Do you think there's a possibility of a few zones going from orange
to red? Can you hear me?
Mme Anglade : Yes, yes! Yes, I can hear you.
M. Authier (Philip)
:O.K. Sorry. Do you
think they did not see this coming, they did not plan, or they loosened the
restrictions too quickly in Lac-Saint-Jean, in certain areas?
Mme Anglade : It's hard for us to judge if we don't have the data. Have you seen
scenarios, different scenarios for variants? Have you seen them? I haven't seen
different scenarios, and I think what they need to do at this point is to
present those scenarios, tell us exactly how they're making decisions. We're
back to the same situation again, and again, and again. We're combining
political decisions with public health, we don't understand specifically what
is related to public health, what is a political decision, and consequently
there are decisions that are being made, and we have to trust that the Government is making the right decisions.
But again, because we don't have all the information, it's hard for us to make a judgment. But it's obviously raising a
number of red flags.
La Modératrice
:Merci beaucoup. Bonne
journée.
(Fin à 11 h 4)