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Point de presse de Mme Manon Massé, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et Mme Ruba Ghazal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’environnement

Version finale

Le mercredi 24 mars 2021, 15 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Quinze heures)

Mme Massé : Merci. La semaine dernière, en période de questions, j'ai demandé au premier ministre de mettre un point final au projet de GNL Québec, et il m'a dit que je défonçais des portes ouvertes. Bien, aujourd'hui, sincèrement, j'aimerais qu'il ferme définitivement la porte à ce projet-là. Et ma collègue Ruba Ghazal va vous expliquer pourquoi.

Mme Ghazal : Merci, Manon. 15421 17933Donc, voilà, le rapport de GNL Québec, tant attendu, est sorti et il est vraiment accablant. Aucune, aucune des conditions que le gouvernement avait placées pour ce projet n'est atteinte, que ce soit l'acceptabilité sociale… C'est plus de gaz à effet de serre. Transition énergétique mondiale, on repassera. Et j'ai entendu le ministre, tantôt, sa réaction par rapport au rapport du BAPE, et, moi, ça m'inquiète, parce qu'il s'obstine à garder en vie un canard boiteux.

Et, au lieu de pelleter la réponse pour l'été prochain, sous prétexte d'études environnementales de toutes sortes, ce qu'il fait, c'est qu'il donne l'opportunité au promoteur, à GNL Québec, de continuer à faire aller ses relations publiques, ce qu'il devrait faire à la place, il devrait plutôt fermer la porte, comme le disait Manon, totalement à ce projet-là, de mettre le dernier clou dans le cercueil de GNL Québec et de se tourner vers les gens du Saguenay—Lac-Saint-Jean, parce que, pendant tout ce temps-là que ce gouvernement-là de la CAQ a fait miroiter le projet de GNL Québec, et la création d'emplois, et les retombées économiques, eh bien, on le sait maintenant, ça va être un fiasco économique, ce projet-là. Et ce qu'il fait, c'est qu'il a retardé tout le travail qu'il doit faire avec les gens de la région pour développer un projet économique digne du XXIe siècle, un projet économique qui va être viable économiquement, socialement, et qui va aussi être en phase avec la transition économique.

Donc, voilà, j'espère qu'il va entendre. Je vais laisser Manon compléter.

Mme Massé : Oui, j'en ai profité… En fait, j'avais besoin de revenir vous parler des féminicides. Je pense que l'expression «féminicides zéro», elle est essentielle, cette expression-là, parce que c'est un cri de ralliement. C'est un cri de ralliement où, ensemble, hommes, femmes, on se retourne vers le gouvernement du Québec et on lui dit : Assez, c'est assez, assez de paroles, assez de plans. Ce qu'il faut, c'est mettre en action… ce qu'il faut, c'est financer. On le sait, on a pris un an et demi, avec le comité d'experts transpartisan — le nom de Mme Charest est au bas de ces pages-là — pour identifier 190 recommandations, qui sont très larges, qui touchent plein de choses. C'est sûr, c'est comme ça qu'on va réussir à combattre les violences faites aux femmes.

Et, ce matin, vous avez eu l'exemple de ce que je décris. Le gouvernement du Québec a déposé une motion pour rappeler que l'Assemblée nationale n'en veut plus, de féminicides. Et pourtant ma motion, qui, elle, disait : Mettez-vous en action sur la recommandation la plus structurante, aux dires mêmes des gens qui ont écrit ce rapport-là, cette recommandation-là, mettez-la en oeuvre maintenant, M. le premier ministre, MM. et Mmes de la CAQ, c'est elle qui va faire qu'on va réussir à commencer à avancer là-dedans… et ils ont battu ma motion.

Alors, «féminicides zéro», c'est un cri de ralliement. Et j'espère que ce gouvernement-là va se raviser, parce que c'est des femmes qui meurent beaucoup trop souvent.

La Modératrice : Merci. On va prendre les questions.

Journaliste : Mme Massé, la ministre a dit ce matin que deux régions attendent leur financement pour les maisons d'hébergement, alors que, dans les faits, c'est plutôt 15 régions. Qu'est-ce que ça illustre, selon vous, soit, cette méconnaissance du dossier, ou encore que des fonds qui ont été alloués dans le budget d'il y a un an du ministre Girard… et qu'ils ne sont toujours pas dans les poches des maisons d'hébergement pour femmes victimes de violence conjugale?

Mme Massé : Bien, écoutez, c'est inacceptable. C'est inacceptable. Au jour 1 des rencontres avec le premier ministre, j'expliquais que la pandémie allait avoir des impacts pour les femmes, notamment à cause du confinement, et que, donc, on allait voir une augmentation et de la détresse et l'augmentation de violence conjugale. Il y a eu de l'argent de débouché, débloqué, mais il n'est pas descendu.

Alors, est-ce que c'est la faute de la ministre, pas de la ministre? Moi, là, je n'en veux plus, de ça. Ce que je veux, au nom des femmes qui tombent dans les craques… Parce qu'on s'obstine sur des affaires de même : J'ai fait le chèque, je n'ai pas fait le chèque, je l'ai envoyé, il n'est pas rendu. Arrêtez-moi ça. Mettez quelqu'un dont ça sera son seul travail, à chaque jour, 35 heures, 40 heures, 50 heures semaine, soit, de se préoccuper…

On vient de dégager, bien, c'était quoi, 24 millions, je crois? On vient de le dégager, là, il est rendu où? Ah! il n'est pas rendu là? Comment ça qu'il n'est pas rendu là? Ça, là, je pense que ça serait une façon… Puis là on parle d'un élément qui est le financement des places en maisons d'hébergement, le financement qu'on a déjà, et non pas toutes les places qui nous manquent. Mais, vous savez, la violence faite aux femmes, c'est beaucoup plus que ça.       Les 190 recommandations en témoignent. Ça concerne le logement, la justice, la police. Ça concerne les relations hommes-femmes, la santé mentale, tout, l'éducation.

Et c'est pour ça que je pense que ça prend quelqu'un, ça prend un pilote à bord. Puis je ne comprends pas M. Legault. Il le fait quand c'est le temps, quand il veut répondre à ses promesses électorales, notamment en matière de branchement Internet. Bien, il me… C'est-u parce qu'il n'a pas fait la promesse électorale qu'il allait enrayer les violences faites aux femmes? Bien, il serait temps qu'il commence à faire cette promesse-là, parce que ça ne va pas bien.

M. Bergeron (Patrice) : Sur GNL, le promoteur vient d'envoyer un communiqué disant qu'il pensait qu'il allait pouvoir répondre de façon favorable aux questionnements qui étaient soulevés dans le rapport, que ça allait pouvoir... Est-ce que vous pensez que, tous les questionnements soulevés, il est possible, donc, d'y apporter des réponses favorables pour que le projet se réalise?

Mme Ghazal : Le rapport du BAPE ne pose pas tant de questions que ça. Il dit des faits, des réalités. Il dit qu'il n'est pas possible ou il n'y a pas de preuve comme quoi ça va permettre la transition ailleurs dans le monde, même que ça va augmenter les GES. Donc, ça ne permet pas la transition. Il dit que, lors de l'exploitation du projet, les effets et les retombées économiques n'auront pas lieu dans la région, ici, au Québec, au Saguenay, mais que ça va être dans l'Ouest, etc. C'est des faits. Il n'y a pas d'autre réponse à donner. Je ne comprends pas qu'est-ce que le ministre attend…

Bien sûr, ils vont arriver avec des réponses, comme ils l'ont toujours fait, à toutes les questions qu'on a soulevées. Par exemple, sur les bélugas, ils disent : Oui, oui, oui, on a fait une charte, etc. Des réponses, ils vont en trouver, mais des réponses qui vont s'avérer dans les faits, qui vont permettre la transition, qui vont faire que GNL Québec va être plus acceptable, ça n'existe pas.

Maintenant, ce qui est important, ce n'est pas le promoteur, c'est le ministre et le gouvernement, de, eux, arrêter de croire aux paroles des promoteurs, comme le PQ, hein? Le scandale péquistolibéral que M. Legault a mentionné par rapport à McInnis, où ils ont fait plein, plein de promesses, et, aujourd'hui, des années plus tard, ça ne s'est pas avéré, est-ce qu'il faut recommencer la même chose et que le projet de GNL Québec, bien, il va devenir la catastrophe signée CAQ? Il ne pourra pas, après ça, blâmer d'autres partis politiques.

M. Bergeron (Patrice) : …que le processus du BAPE a été vicié parce qu'il y avait un commissaire qui avait des liens avec l'industrie. Est-ce que vous rediriez ça aujourd'hui en lisant ce rapport-là?

Mme Ghazal : Il y a des éléments à améliorer dans le processus du BAPE. Et tout ce que j'ai dit avant existe, et ces critiques-là sont là, mais c'est un autre sujet dont il faudra discuter. J'ai moi-même déposé un projet de loi, puis on pourra en parler, pour améliorer le processus du BAPE, et on n'était pas le seul… Je n'étais pas la seule à faire ces critiques, les groupes et les citoyens qui étaient présents les ont faites.

M. Bergeron (Patrice) : ...est vicié, le processus est décrédibilisé. C'est ça que vous aviez dit à l'époque…

Mme Ghazal : Parce qu'il n'y avait pas d'experts présents. Par exemple, le rapport ne parle pas de toute la question de la santé, l'impact sur la santé psychosociale. Il y a eu des médecins pour l'environnement qui en ont parlé. Hydro-Québec, on n'est pas au courant non plus. C'est des choses qui n'ont pas été mentionnées. Le président du BAPE...

Je ne vais pas tout recommencer ça. Comme je vous dis, il y a des éléments, dans le rapport, dans la façon, le processus, que le BAPE a été mené, qui sont critiquables, et ces critiques continuent aujourd'hui. Maintenant, il y a eu énormément de gens qui ont participé. C'est un des BAPE les plus courus dans l'histoire du BAPE, où ils ont amené, donc, des mémoires. Et ça a été entendu, ces critiques-là. Et il y a beaucoup d'éléments encore qui restent à étudier, et c'est ce que le rapport du BAPE dit.

Donc, je ne dis pas : Le BAPE, ce n'est pas bon de A à Z. La façon que ça s'est produit, à ce moment-là, était viciée, et il va falloir y revenir à un autre moment donné.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Le rapport qu'on a sous les yeux, que le gouvernement a sous les yeux, est-il crédible? Est-ce qu'on doit...

Mme Ghazal : Il est tout à fait crédible parce qu'il tient compte des rapports et de ceux... les experts qui étaient présents, qu'on a pu entendre, parce qu'on n'a pas, comme je disais, entendu tout le monde. Il est tout à fait crédible. Et les éléments qu'il amène sont beaucoup d'éléments que nous avons amenés, que des groupes écologistes ont amenés, que des scientifiques ont amenés, au travers de… quoi, ça fait plus qu'un an, là, qu'on parle de ce projet-là.

Mme Lévesque (Fanny) : Vous demandez au ministre de sonner la fin du projet dès maintenant. Tout à l'heure, il nous expliquait qu'il ne peut pas le faire parce que l'évaluation environnementale doit être complétée selon la Loi sur la qualité de l'environnement. Est-ce que vous lui demandez, donc, de suspendre l'évaluation environnementale du ministère?

Mme Ghazal : Bien, le ministre, il n'a pas à se cacher derrière les procédures environnementales, a le pouvoir de dire à ce projet-là... un refus… de refuser ce projet-là et de dire qu'il ne verra pas le jour. Donc, évaluation environnementale de quoi? Il peut le stopper dès maintenant s'il le veut, et il n'y a pas rien dans la loi qui l'interdit de le faire. Si le projet n'a pas lieu, faire l'évaluation environnementale de quoi? Pourquoi attendre et donner du temps au promoteur à continuer à essayer de vendre un projet qui est mauvais économiquement, socialement et environnementalement?

Mme Lévesque (Fanny) : …l'évaluation du ministère n'est pas complétée, comme… Sur quoi il se base pour abandonner le projet?

Mme Ghazal : Bien, sur le rapport du BAPE.

Mme Lévesque (Fanny) : …du BAPE?

Mme Ghazal : Bien, ça serait quelque chose de possible, sur toutes les critiques et les scientifiques qui se sont prononcés même en dehors des consultations du rapport du BAPE. Il y a plein d'éléments sur lesquels il peut se prononcer. Je veux dire, McInnis, on s'est organisé... le gouvernement, à l'époque, parce qu'il avait la volonté… se sont organisés — c'était le gouvernement péquiste — qu'il n'y ait pas de BAPE pour étudier McInnis. Il y a ce pouvoir-là, au gouvernement, de dire : Je veux un BAPE ou pas. Des fois, il y a ces critères, d'autres fois, c'est à sa discrétion. Donc, il a ce pouvoir-là, et là ce qu'il fait, c'est uniquement retarder à l'été, et il n'y a aucune raison d'autre. Tout ce qu'il fait, c'est donner du temps au promoteur.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais qu'est-ce qu'il y a de mal à ça dans la mesure où, il y a quelques mois… Sauf erreur, à moins que vous m'indiquiez le contraire, il n'y a pas de dommages qui sont faits présentement. Il y a seulement des firmes de relations publiques qui empochent des sommes supplémentaires. Alors, qu'est-ce qu'il y a de mal à attendre que tout soit ficelé puis que le Conseil des ministres prenne une décision éclairée au cours de l'été?

Mme Ghazal : Tous les éléments sont là pour que le Conseil des ministres prenne une décision éclairée. C'est un gouvernement... Je veux dire, on le voit dans le marché mondial, le gaz naturel va retarder le développement des énergies renouvelables et tout ça. Donc, il n'y a pas de raison d'attendre. Tout ce qu'on fait, c'est retarder… On retarde le développement économique digne du XXIe siècle avec des énergies renouvelables. Moi, j'ai... Il y a des jeunes ou des gens un peu moins jeunes qui veulent développer des projets d'entrepreneurs qui vont en lien avec la transition. Je pense, ça s'appelle Projet transition, donc de l'agroalimentaire, du développement local.

Il faut sortir de cette façon de penser, de faire du développement économique comme on faisait au dernier siècle. On attend qu'une grosse multinationale vienne, et développe un projet, et, après ça, quitte… et parte, après ça, après quelques années, avec les profits. Il faut arrêter ce genre de développement là. Tout ce qu'on fait, en attendant, c'est retarder cette réflexion-là pour les gens des régions qui souffrent en ce moment à cause de l'attitude du ministre à ne pas vouloir faire une vraie... le ministre et le gouvernement de la CAQ… un développement économique qui est en accord avec la transition. Et ce projet-là, GNL Québec, n'est pas en accord avec la transition.

M. Bélair-Cirino (Marco) : C'est quoi, la solution de rechange pour les gens au Saguenay—Lac-Saint-Jean? GNL Québec, c'est quand même un projet de 9 milliards de dollars. Vous parlez, vous, de projets agroalimentaires, de projets tournés vers l'économie du XXIe siècle.

Mme Ghazal : Avec les énergies renouvelables.

M. Bélair-Cirino (Marco) : C'est ça, mais vous avez en tête comme, votre formation politique, un projet d'une ampleur de celle de GNL Québec, qui pourrait créer des milliers d'emplois comme celui de GNL Québec?

Mme Ghazal : GNL Québec ne produit pas des milliers d'emplois. Pendant la construction... Puis ça, c'est les chiffres du promoteur. Rappelons-nous, McInnis et d'autres projets, leurs chiffres sont toujours plus gonflés quand il s'agit de retombées économiques et quand il s'agit d'emplois. Après ça, on se retrouve que c'est beaucoup moins que ce qu'ils avaient prévu. Probablement, la même chose va se produire avec GNL Québec.

Donc, il y a déjà eu des discussions. Et il faut que le gouvernement s'assoie avec les gens de la région. Il y a aussi des nouvelles technologies : Saglac… En 2015, il y a eu tout ce qui existe de gens qui font le développement économique au Saguenay—Lac-Saint-Jean… et qui ont parlé de toutes sortes de projets qui ne sont pas toujours avec le même schème de pensée du dernier siècle, où on attend qu'une grosse compagnie étrangère, hein, souvent, qui a de l'argent dans des paradis fiscaux, vienne nous donner des emplois qui, après ça, ne vont pas durer dans le temps.

Les gens dans toutes nos régions, puis là je parle du Saguenay—Lac-Saint-Jean, en Gaspésie, ailleurs, ils sont pleins d'idées, des entrepreneurs qui… Au lieu de mettre tous nos oeufs dans le même panier avec une grosse entreprise, ça serait de multiplier tous ces gens-là qui ont plein d'idées, qui veulent rester dans leurs régions, qui veulent faire vivre leurs familles, avoir des emplois dans leurs régions. Il faut juste leur donner le coup de pouce.

Et tout cet argent-là qu'on est en train de perdre et qu'on pourrait perdre si le projet voit le jour avec, par exemple, des subventions indirectes d'Hydro-Québec… bien, de prendre cet argent-là et de le donner à ces entrepreneurs-là, à ces gens-là qui n'attendent qu'on les entende et qu'on réalise leurs projets. Et ils sont très nombreux. Allez leur parler, et j'invite le ministre de l'Environnement, le ministre de l'Économie et le premier ministre à leur parler. Ils sont nombreux. Ce n'est pas vrai qu'il n'y a pas de vie après GNL Québec. Ce n'est pas vrai du tout.

Mme Massé : Juste là-dessus, si vous me permettez… On est en petit groupe, c'est agréable.

Écoutez, changer de direction, là… une transition, ça veut dire changer de direction. Quand ma collègue dit : Le gaz naturel — et là on se rappelle… — extrait par fracturation hydraulique en Alberta, qui est extrêmement polluant, dont le BAPE ne parle pas… Parce que ce n'était pas son mandat, hein? Il avait juste le mandat sur l'usine, il n'avait pas le mandat de A à Z. Ça, là, ça nous coûte cher collectivement, parce que la lutte aux changements... Les changements climatiques ont des impacts que nos gouvernements doivent pallier, que ce soit à cause des inondations, que ce soit à cause des grandes marées qui détruisent constamment les routes en Gaspésie, qui grugent les Îles-de-la-Madeleine ou qui... Les changements climatiques ont des... Les sécheresses, les insectes envahissants sur nos cultures agricoles, en voulez-vous, je pourrais vous en parler pendant des heures, il y a des impacts.

Alors, pourquoi un gouvernement qui a une chance unique dans le cadre de sa relance économique ne dirait pas : O.K., là, on arrête ça là, tous les projets qui mettent en danger ou qui accentuent les changements climatiques? Il faut mettre ça derrière nous. Allons vers des projets qui permettent de prendre soin, premièrement, des gens, prendre soin de la planète. Et ça, ça se traduit souvent… dans une économie qui n'arrive pas par les multinationales. On le sait, que la CAQ, ce n'est pas... ils ont de la misère à comprendre ça, à voir comment ils traitent les hauts fonctionnaires d'Investissement Québec et les millions qui partent pour aller aux multinationales, même comme Rio Tinto, qui n'en demandent même pas, d'argent.

Bien, nous, ce qu'on dit, là… Les gens, là, c'est normal, ils veulent des jobs, puis nous autres aussi, on veut leur en donner. Mais le gouvernement doit faire ce changement de cap, et c'est maintenant qu'il peut le faire. En abandonnant GNL Québec, ça serait un excellent signal à envoyer. Mais aussi c'est parce que l'électricité qu'on va mettre là, là, on ne pourrait pas la mettre dans les serres pour produire de la bouffe bio pour nourrir notre monde. On ne pourra pas la mettre dans le transport collectif électrifié, à travers un réseau de transport partout à travers le Québec. On ne pourra pas. Il va falloir redévelopper encore de l'électricité parce qu'il va nous en manquer, parce que, bon, vous l'avez vu comme nous, GNL est appelé à bouffer beaucoup d'électricité aux Québécois et Québécoises.

Ça fait que nous, on dit : Non, non, regardez, ce n'est pas le bon choix, ce n'est pas vers là qu'il faut aller. Allons vers quelque chose qui va nous permettre de créer des jobs, avoir une économie plus saine, résiliente… et résister aux crises qui s'en viennent devant nous à cause des changements climatiques.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 15 h 20)

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