(Huit heures vingt-six minutes)
Mme Labrie : Bonjour. Donc, ce
matin, c'est la première journée de grève des enseignants. Vous le savez, ça
implique énormément de complications pour les familles. Il y a des parents qui
vont devoir rater du travail, il y a des élèves qui vont rater plusieurs heures
de classe, et ce n'est pas toutes les familles qui ont les moyens de perdre quelques
heures de salaire comme ça, surtout qu'il y a plusieurs centres de services scolaires
qui ont décidé que, même si la grève termine à 9 h 30, eux, ils vont
demander aux enfants de ne revenir à l'école que sur l'heure du dîner, ou même
de rester à la maison toute la journée. Donc, les contraintes pour les parents
sont multipliées par cette décision-là.
Donc là, il va y avoir des gens qui vont
tenter de culpabiliser les enseignants pour cette grève. Ils vont les prendre
pour cibles, les accuser de nuire aux élèves. C'est déjà commencé d'ailleurs,
on peut l'entendre un peu partout. Mais ce qui est important de se souvenir,
c'est que les enseignants qui font la grève aujourd'hui, ils sont en train de
se battre pour les enfants. Ils sont en train de se battre pour améliorer les
conditions d'apprentissage des élèves. Si c'était seulement leur intérêt
individuel qui était en cause, ça fait longtemps qu'ils auraient déjà quitté le
milieu de l'éducation.
Donc, souvenons-nous de ça aujourd'hui, si
les enseignants se battent, c'est parce qu'ils veulent moins d'élèves par
classe pour pouvoir prendre soin de chacun d'entre eux, c'est parce qu'ils
veulent qu'on reconnaisse toutes leurs heures de travail, parce que ça prend du
temps, en dehors des heures de classe, pour préparer les choses en lien avec
les besoins de chacun de leurs élèves. Donc, si les profs font la grève en ce
moment, c'est vraiment pour nos enfants.
Alors, quand les chroniqueurs, quand le
gouvernement vont essayer de culpabiliser les profs pour les heures perdues
aujourd'hui, moi, j'aimerais ça qu'on se souvienne que des heures d'enseignement
perdues, il y en a déjà à l'année quand il y a des suppléants ou même des
titulaires qui ne sont pas qualifiés, à qui on confie des classes, quand les
enseignants ont des classes surchargées d'élèves qui ne reçoivent pas
suffisamment de services, mais ça aussi, c'est du temps d'enseignement de
qualité qui est perdu. Puis ça, c'est quelque chose qu'on voit, là, depuis des
années et qui se passe même de plus en plus souvent. Donc, la grève qu'on a
aujourd'hui, là, c'est un moyen de dernier recours que les enseignants prennent
pour essayer de régler ça puis, justement, d'améliorer les conditions
d'éducation des élèves.
Et moi, je suis inquiète parce que, ce que
je vois, c'est que le gouvernement essaie de blâmer les enseignants. Il y a eu
plusieurs tentatives pour essayer de bloquer la grève alors qu'elle est
parfaitement légale. La CAQ qui donne régulièrement des signes qui ne
reconnaissent pas les problèmes, ou, en tout cas, qui ne les prennent pas
suffisamment au sérieux, tous les problèmes dans le réseau d'éducation, je
pense à la pénurie, entre autres, je pense à leur désengagement de l'engagement
de leur promesse électorale en ce qui concerne les conditions salariales des
enseignants, promesse qui était brisée bien avant la pandémie, d'ailleurs.
Donc, ce matin, je pense que c'est important de montrer aux enseignants qu'on
est derrière eux, qu'on comprend qu'ils se battent pour nos enfants, pour leurs
conditions d'apprentissage.
Je vais déposer une motion d'appui
vraiment pour leur rendre hommage. Je trouve ça important qu'on se souvienne de
ça aujourd'hui, c'est une bataille collective qu'ils mènent pour nous en ce
moment. Et puis, j'espère sincèrement que le gouvernement va être prêt à
reconnaître que les enseignants, leurs conditions de travail sont vraiment
intimement liées aux conditions d'apprentissage des enfants, que ça a un impact
sur le décrochage sur la réussite éducative, sur le bien-être même de nos
enfants, et donc, qu'il faut aller de l'avant pour améliorer ces conditions-là.
Donc, c'est mon message ce matin.
M. Nadeau-Dubois : Merci,
Christine. Bonjour, tout le monde. Conséquence de la hausse des
hospitalisations dans les dernières semaines, c'est le retour du délestage au
Québec, du délestage notamment vers le secteur privé. Le principe du délestage
devrait être simple, ça devrait être pour aider le public, pas pour remplir les
poches des cliniques privées. Un an plus tard, ça me désespère de voir que le
gouvernement du Québec continue à appliquer sa même stratégie, celle de
négocier un par un des contrats de gré à gré avec les cliniques privées. Des
contrats extrêmement lucratifs, plus lucratifs que jamais, pour les entreprises
privées dans le domaine de la santé. Encore un exemple ce matin à
Sainte-Justine, le même modus operandi, sanctionné par le ministre de la
Santé : Donner des juteux contrats au privé.
Pourtant, il existe une alternative, celle
que Québec solidaire propose depuis le mois de janvier dernier. Cette
alternative-là, c'est de réquisitionner les cliniques privées et de, bien sûr,
les compenser au coûtant, mais sans leur permettre de se faire du profit au
passage. Le principe est simple : Il n'y a personne qui devrait faire de
profit sur le dos de la pandémie, point final.
La Modératrice
: On va
prendre vos questions, une question, une sous-question.
M. Carabin (François) : …ce
qui se passe aux centres de services scolaires de Montréal. Le ministre Roberge
indique que la réforme n'a aucun impact. Mais, vous, comment vous voyez ça?
Est-ce que la réforme, avec un système de commissions scolaires, est-ce qu'on
aurait la même situation qu'on voit aujourd'hui aux centres de services
scolaires?
Mme Labrie : C'est intéressant
que vous disiez que le ministre dit que sa réforme n'avait eu aucun impact
parce qu'en fait c'est un peu ce qu'on lui disait. Qu'il y en avait des petits
problèmes parfois de gouvernance dans l'ancien mode de fonctionnement avec les commissions
scolaires, les commissaires scolaires. Et puis, nous, on anticipait que la
réforme de gouvernance de M. Roberge ne changerait absolument rien à cet
enjeu-là. Donc, évidemment que, on constate encore, oui, des conflits dans les
conseils d'administration, moi, ça ne m'étonne pas du tout.
M. Carabin (François) : Puis,
il dit d'avoir une tutelle gouvernementale, c'est la solution actuellement, là?
Selon ce que le citoyen…
Mme Labrie : Je ne sais pas si
c'est la solution actuellement, mais, assurément, ce qu'on peut voir, c'est que
la réforme de gouvernance, qui a pris des mois de travail au gouvernement,
n'était pas une solution pour régler ces problèmes-là.
Mme Côté (Claudie) : M.
Nadeau-Dubois, j'aimerais vous entendre sur le point de presse d'hier, là.
Est-ce que vous avez bien compris, vous, pourquoi il faut maintenant porter le
masque à l'extérieur? Dans quelle circonstance, il faut le porter? Est-ce que
vous pensez qu'il y a eu de la confusion dans les messages?
M. Nadeau-Dubois : Ce que le
gouvernement du Québec dit aux gens, c'est que vous avez le droit de
frenchervotre partenaire le soir à la maison, mais durant la journée, si vous
voulez prendre une marche, il faut porter un masque à l'extérieur. Moi, j'ai de
la misère à comprendre cette directive-là. Je pense que beaucoup de Québécois
et de Québécoises ont de la difficulté à la comprendre. Le gouvernement doit
mieux l'expliquer, mieux la justifier.
Mme Gamache (Valérie) : Est-ce
qu'on ne doit pas établir, à ce moment-ci, une espèce de mur-à-mur sur cette
mesure là. Par exemple, pour que, tu sais, à la limite, ce soit clair pour tout
le monde puis «that's it»?
M. Nadeau-Dubois : Il faut
clarifier. Il faut clarifier les consignes sur le port du masque. Ce n'est pas
normal que ça bouge autant. Ce n'est pas normal que ça soit aussi difficile à
comprendre et à suivre. La clarté des consignes, c'est un ingrédient essentiel
à l'adhésion envers les consignes, c'est un principe élémentaire.
M. Chouinard (Tommy) : Mais
la mesure, est-ce qu'elle bonne?
M. Nadeau-Dubois : Pardon?
M. Chouinard (Tommy) : La
mesure, elle est bonne?
M. Nadeau-Dubois : Laquelle
exactement?
M. Chouinard (Tommy) : Sur le
port du masque à l'extérieur.
M. Nadeau-Dubois : Nous,
depuis le début de cette crise-là, on a toujours été très clair : Quand
les mesures sont recommandées explicitement et de manière transparente par la
Santé publique, on invite les gens, même on demande aux gens de les respecter.
Nous, on a confiance en la Santé publique si elle fait cette recommandation-là.
Mais la responsabilité de bien
l'expliquer, de bien la communiquer puis de s'assurer que les gens adhèrent, ça,
c'est une responsabilité qui repose sur les épaules du premier ministre puis du
gouvernement du Québec, c'est lui-même d'ailleurs qui le reconnaît. C'est à eux
à mieux expliquer la mesure, à clarifier la situation puis à dire aux gens, au
quotidien, comment ils sont censés l'appliquer. Parce que c'est facile du haut
d'une tribune en conférence de presse de dire : Faites ceci, faites cela,
mais les gens qui vivent avec les conséquences, qui doivent dans leur
quotidien... les gens de bonne foi qui, dans leur quotidien, essaient de
l'appliquer, bien, il faut leur permettre de le faire. Puis pour ça, ça prend
des explications claires puis des consignes qui sont applicables dans le
quotidien.
Dans le cas de l'imbroglio autour du
masque à l'extérieur, moi, je me mets dans la peau des gens qui écoutent les
conférences de presse puis je comprends qu'ils aient de la misère à suivre.
M. Larin (Vincent) : ...à
partir du moment où Dr Arruda admet qu'il n'y a pas d'étude qui a été
faite, là, sur le masque, qu'ils n'en ont pas, je veux dire, comment est-ce
qu'on sait... tu sais, je veux dire, comment est-ce qu'on sait que ces gens-là
ne font pas juste des consignes pour justifier leur emploi, leur salaire? Bien,
je veux dire, à partir du...
M. Nadeau-Dubois : Je ne
dirais pas ça, non. Je pense que, tu sais, la Santé publique québécoise émet
des recommandations. Nous, on invite les gens à les suivre. Mais, une fois
qu'on a dit ça, il y a une responsabilité politique que les mesures soient
applicables, qu'elles soient réalistes dans le quotidien des gens, puis que ce
soit possible pour les gens de bonne foi de les comprendre.
Puis la consigne sur le masque à
l'extérieur, notamment qui s'appliquerait, si on comprend bien, aux couples,
c'est... je veux dire, c'est très dur à suivre, là. Je veux dire, ça ne prend
pas un doctorat en santé publique pour constater que c'est une consigne qui est
compliquée à comprendre puis encore plus compliquée à appliquer au quotidien.
M. Larin (Vincent) : ...elle a
été justifiée, cette consigne-là?
M. Nadeau-Dubois : Je trouve
qu'elle n'a pas été suffisamment justifiée, elle n'a pas été suffisamment
expliquée. Qu'on nous explique pourquoi c'est important de le faire, quelles
données le justifient, quel type de transmission on veut freiner comme ça, dans
quel type de circonstance est-ce que ça peut être dangereux. Ce travail
d'explication, ce travail de pédagogie sanitaire, il est essentiel. En pandémie,
là, la communication, ce n'est pas un facteur secondaire, c'est un facteur
principal pour ce qui est de l'adhésion aux mesures sanitaires. Et je constate,
et je m'inquiète de l'effritement de cette adhésion-là.
M. Bergeron (Patrice) : Mme
Labrie, sur le travail de ce matin, je ne suis pas sûr d'avoir bien compris,
là. Qu'est-ce que vous dites aux parents, là, qui actuellement ont déjà de la
difficulté, des fois, ils sont en télétravail, de garder les enfants ou les
faire garder par quelqu'un d'autre alors qu'on est en crise sanitaire? Vous
dites : Bien, ils font ça pour vos enfants, ça fait qu'arrangez-vous ou…
Je ne comprends pas, là.
Mme Labrie : Ce que je vous
partage ce matin, c'est que je comprends tous les bouleversements que ça doit occasionner
dans les familles d'avoir à gérer une journée vraiment beaucoup plus compliquée
du fait que les écoles ont décidé de ne pas ouvrir soit une partie de la
journée soit toute la journée, même si la grève était terminée à
9 h 30. Mais ces bouleversements-là, ils ne doivent pas être imputés
aux enseignants eux-mêmes.
Je pense que la colère, la frustration, la
déception, elles doivent être dirigées envers le gouvernement qui n'a pas
démontré jusqu'ici une volonté d'améliorer les conditions de travail
d'enseignants et… des enseignants et, par le fait même, des conditions
d'apprentissage des élèves. Donc, oui, je le sais que, pour des familles, ça va
être extrêmement difficile de s'organiser aujourd'hui, ça va même avoir un
impact sur leur budget. On espère sincèrement qu'on n'aura pas besoin d'avoir
davantage de journées de grève, mais les faits sont quand même là. On a un
gouvernement qui a dit que sa priorité, c'était l'éducation et qui s'est
désengagé de ça, qui n'a pas fait les pas nécessaires dans les derniers mois
pour vraiment mettre en place des conditions plus intéressantes d'enseignement
et d'apprentissage pour nos élèves. Donc, c'est important que les familles
comprennent que ce que les enseignants font en ce moment, c'est de se battre
pour leurs enfants, pour que leurs enfants soient mieux à l'école, pour qu'ils
soient mieux accompagnés.
Donc, oui, il y a des inconvénients, on
les comprend, ça va être dur à vivre dans beaucoup de familles. Mais la colère,
la frustration, ce n'est pas contre les enseignants qu'il faut la diriger. Il
faut plutôt se ranger derrière eux et les soutenir. Et puis c'est comme ça que
cette grève-là va durer le moins longtemps finalement, là. Le jour où le
gouvernement va comprendre que la population du Québec est derrière les
enseignants et les enseignantes, qu'on comprend que, cette grève-là, ils la
font pour nous, comme société, pour nos enfants, le gouvernement va bouger plus
rapidement. Donc, il faut se ranger derrière les enseignants.
M. Bergeron (Patrice) : La
grève, dans le contexte actuel, comme moyen de pression, est encore pertinente
et opportune dans le contexte actuel, même pour tout le secteur public, là,
même si c'est un contexte difficile?
Mme Labrie : À peu près tout
le monde remet en question le timing, là, quand il est question d'une grève.
Moi, je serais curieuse que ces gens-là nous disent c'est quand le bon timing
pour eux pour faire une grève. Le bon timing, c'est quand ça n'avance pas dans
la négociation de convention collective, là. Donc, on en est à ce point-là. Au
début de la pandémie, les enseignants ont proposé de reporter les négociations
après la pandémie. Le gouvernement a refusé de le faire, voulait continuer de l'avant,
puis ça n'avance pas.
Donc, à un moment donné, je pense que,
oui, malgré les circonstances de la pandémie, on est devant un cul-de-sac en ce
moment. Les conditions, elles dégénèrent, on est devant un précipice, en termes
de pénurie de personnel, et puis il n'y aura pas de magie, là. Pour contrer
cette pénurie de personnel‑là, il va falloir améliorer les conditions de
travail pour retenir les enseignants qui sont là, les garder en santé, en
recruter davantage donc, moi, je pense que c'est justifié dans les
circonstances, mais j'espère, sincèrement, que le gouvernement va comprendre à
quel point c'est nécessaire, puis qu'on n'aura pas besoin de journées
supplémentaires de grève.
La Modératrice
: On va
prendre une dernière question en français. On va passer en
anglais, merci.
Mme Senay
(Cathy) : I would like to understand your
point of view regarding the wearing a mask outside when you are at least two
people even though you're a couple. Yesterday, you probably heard Doctor Arruda
not being able to refer to data or... like a study proving this was a… And if
you look through Twitter, for example, this morning or
yesterday, everybody is like: What? What is this? So,
what do you say about this measure and the fact that we have still until at
least June 24 to hold out?
M.
Nadeau-Dubois : Well, I understand why
everybody is like: What? Because it is difficult to understand. It has not been
justified enough. You know, in a pandemic, it is crucial to explain each
measure and to explain why each measure is important. For example, people have
understood why social distancing is important because it has been explained.
Same thing with why it's important to wear a mask inside, it's been explained,
people understand why it's important and it's... I think, in general, it's a measure
that's being strictly followed by Quebeckers. This new
measure has not been explained, has not been justified enough, it has... the
Government has to do a better job to explain that
measure because clarity in explanations is a key to the fact that people will
follow those rules.
Mme Senay
(Cathy) : And June 24 the fact that we cannot
start thinking about the return to normality before June 24. How did you feel
when you heard that new benchmark?
M.
Nadeau-Dubois : Honestly, scientific
projections since February show that a third wave was going happen and it's
going to hit us right now. So, I'm not surprised by that declaration by Mr.
Legault. Honestly, I'm surprised that a few weeks ago he was saying the total
opposite. A few weeks ago, Mr. Legault, despite that scientific data proving
otherwise, he was saying that Québec was resisting the third wave and that we
were variant proof. That has been shown to be false, and it's a good thing that
Mr. Legault is now completely transparent and completely thorough about the
scientific data on the evolution of the pandemic.
Mme Senay
(Cathy) : ...the Liberals are asking a debate
every time the health emergency act is renewed. So, every... like every month
the National Assembly has to have this debate. How do you feel about this
proposition, do you agree?
M.
Nadeau-Dubois : Governance by decree should end. We should go toward a
more democratic way to renew the state of emergency in Québec, health emergency
in Québec. The law is clear, the National Assembly has the power each 30 days
to do so, I think the Government should do it.
M. Grillo
(Matthew) : Do you think the outdoor mask,
well, it's just too confusing? I know you brought up the example of being
indoors with your partner that you don't live with, but then when you go
outside you have to wear a mask, but indoors you're not wearing a mask. Do you
think it's just too complicated at this point, even be able to explain it to
Quebeckers?
M.
Nadeau-Dubois : When the Government announces a new measure, it has to
take into consideration if that measure is on an everyday basis, applicable or
not. They should explain it better, they should give example, they should say
to good faith people who just want to follow the rules, how they should follow
the rules and, in that specific example regarding masks outside, even if you
are with your partner, I think that demonstration has not been done yet.
M. Verville
(Jean-Vincent) : Considering those facts, that
you're saying that there's no facts, Doctor Arruda could not explain why
wearing a mask will protect you. Is your party recommending wearing a mask
outside? Cause you haven't answered that question.
M.
Nadeau-Dubois : We trust the Public Health of Québec, and if the
Public Health of Québec is doing such a recommendation, we invite people to
follow it. But that being said, if we want people to follow it, we have to do
the rest or the Government has to do the rest of the job, and the rest of the
job is explain it better and help people... to apply their rules. It's not
enough just to say: Do it.
La Modératrice
:Merci beaucoup.
M. Verville
(Jean-Vincent) : One more question from Raquel Fletcher: Are we headed for a big problem with the
number or surgeries and operations that we're having to delay?
M.
Nadeau-Dubois : Yes. The current delays in
operations are a worry, and what is frustrating is to see that to solve that
problem, the Government, since
a year now, is using the same slow strategy to negotiate one by one contracts
with private clinics, contracts that guarantee huge profits for those clinics.
We should requisition those clinics, fairly compensating them, of course, but
no one should do a profit on the back of the pandemic.
Le Modérateur
:Merci beaucoup.
(Fin à 8 h 46)