L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de Mme Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation, et M. Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de Mme Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation, et M. Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Le mercredi 14 avril 2021, 8 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-six minutes)

Mme Labrie : Bonjour. Donc, ce matin, c'est la première journée de grève des enseignants. Vous le savez, ça implique énormément de complications pour les familles. Il y a des parents qui vont devoir rater du travail, il y a des élèves qui vont rater plusieurs heures de classe, et ce n'est pas toutes les familles qui ont les moyens de perdre quelques heures de salaire comme ça, surtout qu'il y a plusieurs centres de services scolaires qui ont décidé que, même si la grève termine à 9 h 30, eux, ils vont demander aux enfants de ne revenir à l'école que sur l'heure du dîner, ou même de rester à la maison toute la journée. Donc, les contraintes pour les parents sont multipliées par cette décision-là.

Donc là, il va y avoir des gens qui vont tenter de culpabiliser les enseignants pour cette grève. Ils vont les prendre pour cibles, les accuser de nuire aux élèves. C'est déjà commencé d'ailleurs, on peut l'entendre un peu partout. Mais ce qui est important de se souvenir, c'est que les enseignants qui font la grève aujourd'hui, ils sont en train de se battre pour les enfants. Ils sont en train de se battre pour améliorer les conditions d'apprentissage des élèves. Si c'était seulement leur intérêt individuel qui était en cause, ça fait longtemps qu'ils auraient déjà quitté le milieu de l'éducation.

Donc, souvenons-nous de ça aujourd'hui, si les enseignants se battent, c'est parce qu'ils veulent moins d'élèves par classe pour pouvoir prendre soin de chacun d'entre eux, c'est parce qu'ils veulent qu'on reconnaisse toutes leurs heures de travail, parce que ça prend du temps, en dehors des heures de classe, pour préparer les choses en lien avec les besoins de chacun de leurs élèves. Donc, si les profs font la grève en ce moment, c'est vraiment pour nos enfants.

Alors, quand les chroniqueurs, quand le gouvernement vont essayer de culpabiliser les profs pour les heures perdues aujourd'hui, moi, j'aimerais ça qu'on se souvienne que des heures d'enseignement perdues, il y en a déjà à l'année quand il y a des suppléants ou même des titulaires qui ne sont pas qualifiés, à qui on confie des classes, quand les enseignants ont des classes surchargées d'élèves qui ne reçoivent pas suffisamment de services, mais ça aussi, c'est du temps d'enseignement de qualité qui est perdu. Puis ça, c'est quelque chose qu'on voit, là, depuis des années et qui se passe même de plus en plus souvent. Donc, la grève qu'on a aujourd'hui, là, c'est un moyen de dernier recours que les enseignants prennent pour essayer de régler ça puis, justement, d'améliorer les conditions d'éducation des élèves.

Et moi, je suis inquiète parce que, ce que je vois, c'est que le gouvernement essaie de blâmer les enseignants. Il y a eu plusieurs tentatives pour essayer de bloquer la grève alors qu'elle est parfaitement légale. La CAQ qui donne régulièrement des signes qui ne reconnaissent pas les problèmes, ou, en tout cas, qui ne les prennent pas suffisamment au sérieux, tous les problèmes dans le réseau d'éducation, je pense à la pénurie, entre autres, je pense à leur désengagement de l'engagement de leur promesse électorale en ce qui concerne les conditions salariales des enseignants, promesse qui était brisée bien avant la pandémie, d'ailleurs. Donc, ce matin, je pense que c'est important de montrer aux enseignants qu'on est derrière eux, qu'on comprend qu'ils se battent pour nos enfants, pour leurs conditions d'apprentissage.

Je vais déposer une motion d'appui vraiment pour leur rendre hommage. Je trouve ça important qu'on se souvienne de ça aujourd'hui, c'est une bataille collective qu'ils mènent pour nous en ce moment. Et puis, j'espère sincèrement que le gouvernement va être prêt à reconnaître que les enseignants, leurs conditions de travail sont vraiment intimement liées aux conditions d'apprentissage des enfants, que ça a un impact sur le décrochage sur la réussite éducative, sur le bien-être même de nos enfants, et donc, qu'il faut aller de l'avant pour améliorer ces conditions-là. Donc, c'est mon message ce matin.

M. Nadeau-Dubois : Merci, Christine. Bonjour, tout le monde. Conséquence de la hausse des hospitalisations dans les dernières semaines, c'est le retour du délestage au Québec, du délestage notamment vers le secteur privé. Le principe du délestage devrait être simple, ça devrait être pour aider le public, pas pour remplir les poches des cliniques privées. Un an plus tard, ça me désespère de voir que le gouvernement du Québec continue à appliquer sa même stratégie, celle de négocier un par un des contrats de gré à gré avec les cliniques privées. Des contrats extrêmement lucratifs, plus lucratifs que jamais, pour les entreprises privées dans le domaine de la santé. Encore un exemple ce matin à Sainte-Justine, le même modus operandi, sanctionné par le ministre de la Santé : Donner des juteux contrats au privé.

Pourtant, il existe une alternative, celle que Québec solidaire propose depuis le mois de janvier dernier. Cette alternative-là, c'est de réquisitionner les cliniques privées et de, bien sûr, les compenser au coûtant, mais sans leur permettre de se faire du profit au passage. Le principe est simple : Il n'y a personne qui devrait faire de profit sur le dos de la pandémie, point final.

La Modératrice : On va prendre vos questions, une question, une sous-question.

M. Carabin (François) : …ce qui se passe aux centres de services scolaires de Montréal. Le ministre Roberge indique que la réforme n'a aucun impact. Mais, vous, comment vous voyez ça? Est-ce que la réforme, avec un système de commissions scolaires, est-ce qu'on aurait la même situation qu'on voit aujourd'hui aux centres de services scolaires?

Mme Labrie : C'est intéressant que vous disiez que le ministre dit que sa réforme n'avait eu aucun impact parce qu'en fait c'est un peu ce qu'on lui disait. Qu'il y en avait des petits problèmes parfois de gouvernance dans l'ancien mode de fonctionnement avec les commissions scolaires, les commissaires scolaires. Et puis, nous, on anticipait que la réforme de gouvernance de M. Roberge ne changerait absolument rien à cet enjeu-là. Donc, évidemment que, on constate encore, oui, des conflits dans les conseils d'administration, moi, ça ne m'étonne pas du tout.

M. Carabin (François) : Puis, il dit d'avoir une tutelle gouvernementale, c'est la solution actuellement, là? Selon ce que le citoyen…

Mme Labrie : Je ne sais pas si c'est la solution actuellement, mais, assurément, ce qu'on peut voir, c'est que la réforme de gouvernance, qui a pris des mois de travail au gouvernement, n'était pas une solution pour régler ces problèmes-là.

Mme Côté (Claudie) : M. Nadeau-Dubois, j'aimerais vous entendre sur le point de presse d'hier, là. Est-ce que vous avez bien compris, vous, pourquoi il faut maintenant porter le masque à l'extérieur? Dans quelle circonstance, il faut le porter? Est-ce que vous pensez qu'il y a eu de la confusion dans les messages?

M. Nadeau-Dubois : Ce que le gouvernement du Québec dit aux gens, c'est que vous avez le droit de frenchervotre partenaire le soir à la maison, mais durant la journée, si vous voulez prendre une marche, il faut porter un masque à l'extérieur. Moi, j'ai de la misère à comprendre cette directive-là. Je pense que beaucoup de Québécois et de Québécoises ont de la difficulté à la comprendre. Le gouvernement doit mieux l'expliquer, mieux la justifier.

Mme Gamache (Valérie) : Est-ce qu'on ne doit pas établir, à ce moment-ci, une espèce de mur-à-mur sur cette mesure là. Par exemple, pour que, tu sais, à la limite, ce soit clair pour tout le monde puis «that's it»?

M. Nadeau-Dubois : Il faut clarifier. Il faut clarifier les consignes sur le port du masque. Ce n'est pas normal que ça bouge autant. Ce n'est pas normal que ça soit aussi difficile à comprendre et à suivre. La clarté des consignes, c'est un ingrédient essentiel à l'adhésion envers les consignes, c'est un principe élémentaire.

M. Chouinard (Tommy) : Mais la mesure, est-ce qu'elle bonne?

M. Nadeau-Dubois : Pardon?

M. Chouinard (Tommy) : La mesure, elle est bonne?

M. Nadeau-Dubois : Laquelle exactement?

M. Chouinard (Tommy) : Sur le port du masque à l'extérieur.

M. Nadeau-Dubois : Nous, depuis le début de cette crise-là, on a toujours été très clair : Quand les mesures sont recommandées explicitement et de manière transparente par la Santé publique, on invite les gens, même on demande aux gens de les respecter. Nous, on a confiance en la Santé publique si elle fait cette recommandation-là.

Mais la responsabilité de bien l'expliquer, de bien la communiquer puis de s'assurer que les gens adhèrent, ça, c'est une responsabilité qui repose sur les épaules du premier ministre puis du gouvernement du Québec, c'est lui-même d'ailleurs qui le reconnaît. C'est à eux à mieux expliquer la mesure, à clarifier la situation puis à dire aux gens, au quotidien, comment ils sont censés l'appliquer. Parce que c'est facile du haut d'une tribune en conférence de presse de dire : Faites ceci, faites cela, mais les gens qui vivent avec les conséquences, qui doivent dans leur quotidien... les gens de bonne foi qui, dans leur quotidien, essaient de l'appliquer, bien, il faut leur permettre de le faire. Puis pour ça, ça prend des explications claires puis des consignes qui sont applicables dans le quotidien.

Dans le cas de l'imbroglio autour du masque à l'extérieur, moi, je me mets dans la peau des gens qui écoutent les conférences de presse puis je comprends qu'ils aient de la misère à suivre.

M. Larin (Vincent) : ...à partir du moment où Dr Arruda admet qu'il n'y a pas d'étude qui a été faite, là, sur le masque, qu'ils n'en ont pas, je veux dire, comment est-ce qu'on sait... tu sais, je veux dire, comment est-ce qu'on sait que ces gens-là ne font pas juste des consignes pour justifier leur emploi, leur salaire? Bien, je veux dire, à partir du...

M. Nadeau-Dubois : Je ne dirais pas ça, non. Je pense que, tu sais, la Santé publique québécoise émet des recommandations. Nous, on invite les gens à les suivre. Mais, une fois qu'on a dit ça, il y a une responsabilité politique que les mesures soient applicables, qu'elles soient réalistes dans le quotidien des gens, puis que ce soit possible pour les gens de bonne foi de les comprendre.

Puis la consigne sur le masque à l'extérieur, notamment qui s'appliquerait, si on comprend bien, aux couples, c'est... je veux dire, c'est très dur à suivre, là. Je veux dire, ça ne prend pas un doctorat en santé publique pour constater que c'est une consigne qui est compliquée à comprendre puis encore plus compliquée à appliquer au quotidien.

M. Larin (Vincent) : ...elle a été justifiée, cette consigne-là?

M. Nadeau-Dubois : Je trouve qu'elle n'a pas été suffisamment justifiée, elle n'a pas été suffisamment expliquée. Qu'on nous explique pourquoi c'est important de le faire, quelles données le justifient, quel type de transmission on veut freiner comme ça, dans quel type de circonstance est-ce que ça peut être dangereux. Ce travail d'explication, ce travail de pédagogie sanitaire, il est essentiel. En pandémie, là, la communication, ce n'est pas un facteur secondaire, c'est un facteur principal pour ce qui est de l'adhésion aux mesures sanitaires. Et je constate, et je m'inquiète de l'effritement de cette adhésion-là.

M. Bergeron (Patrice) : Mme Labrie, sur le travail de ce matin, je ne suis pas sûr d'avoir bien compris, là. Qu'est-ce que vous dites aux parents, là, qui actuellement ont déjà de la difficulté, des fois, ils sont en télétravail, de garder les enfants ou les faire garder par quelqu'un d'autre alors qu'on est en crise sanitaire? Vous dites : Bien, ils font ça pour vos enfants, ça fait qu'arrangez-vous ou… Je ne comprends pas, là.

Mme Labrie : Ce que je vous partage ce matin, c'est que je comprends tous les bouleversements que ça doit occasionner dans les familles d'avoir à gérer une journée vraiment beaucoup plus compliquée du fait que les écoles ont décidé de ne pas ouvrir soit une partie de la journée soit toute la journée, même si la grève était terminée à 9 h 30. Mais ces bouleversements-là, ils ne doivent pas être imputés aux enseignants eux-mêmes.

Je pense que la colère, la frustration, la déception, elles doivent être dirigées envers le gouvernement qui n'a pas démontré jusqu'ici une volonté d'améliorer les conditions de travail d'enseignants et… des enseignants et, par le fait même, des conditions d'apprentissage des élèves. Donc, oui, je le sais que, pour des familles, ça va être extrêmement difficile de s'organiser aujourd'hui, ça va même avoir un impact sur leur budget. On espère sincèrement qu'on n'aura pas besoin d'avoir davantage de journées de grève, mais les faits sont quand même là. On a un gouvernement qui a dit que sa priorité, c'était l'éducation et qui s'est désengagé de ça, qui n'a pas fait les pas nécessaires dans les derniers mois pour vraiment mettre en place des conditions plus intéressantes d'enseignement et d'apprentissage pour nos élèves. Donc, c'est important que les familles comprennent que ce que les enseignants font en ce moment, c'est de se battre pour leurs enfants, pour que leurs enfants soient mieux à l'école, pour qu'ils soient mieux accompagnés.

Donc, oui, il y a des inconvénients, on les comprend, ça va être dur à vivre dans beaucoup de familles. Mais la colère, la frustration, ce n'est pas contre les enseignants qu'il faut la diriger. Il faut plutôt se ranger derrière eux et les soutenir. Et puis c'est comme ça que cette grève-là va durer le moins longtemps finalement, là. Le jour où le gouvernement va comprendre que la population du Québec est derrière les enseignants et les enseignantes, qu'on comprend que, cette grève-là, ils la font pour nous, comme société, pour nos enfants, le gouvernement va bouger plus rapidement. Donc, il faut se ranger derrière les enseignants.

M. Bergeron (Patrice) : La grève, dans le contexte actuel, comme moyen de pression, est encore pertinente et opportune dans le contexte actuel, même pour tout le secteur public, là, même si c'est un contexte difficile?

Mme Labrie : À peu près tout le monde remet en question le timing, là, quand il est question d'une grève. Moi, je serais curieuse que ces gens-là nous disent c'est quand le bon timing pour eux pour faire une grève. Le bon timing, c'est quand ça n'avance pas dans la négociation de convention collective, là. Donc, on en est à ce point-là. Au début de la pandémie, les enseignants ont proposé de reporter les négociations après la pandémie. Le gouvernement a refusé de le faire, voulait continuer de l'avant, puis ça n'avance pas.

Donc, à un moment donné, je pense que, oui, malgré les circonstances de la pandémie, on est devant un cul-de-sac en ce moment. Les conditions, elles dégénèrent, on est devant un précipice, en termes de pénurie de personnel, et puis il n'y aura pas de magie, là. Pour contrer cette pénurie de personnel‑là, il va falloir améliorer les conditions de travail pour retenir les enseignants qui sont là, les garder en santé, en recruter davantage donc, moi, je pense que c'est justifié dans les circonstances, mais j'espère, sincèrement, que le gouvernement va comprendre à quel point c'est nécessaire, puis qu'on n'aura pas besoin de journées supplémentaires de grève.

La Modératrice : On va prendre une dernière question en français. On va passer en anglais, merci.

Mme Senay (Cathy) : I would like to understand your point of view regarding the wearing a mask outside when you are at least two people even though you're a couple. Yesterday, you probably heard Doctor Arruda not being able to refer to data or... like a study proving this was a… And if you look through Twitter, for example, this morning or yesterday, everybody is like: What? What is this? So, what do you say about this measure and the fact that we have still until at least June 24 to hold out?

M. Nadeau-Dubois : Well, I understand why everybody is like: What? Because it is difficult to understand. It has not been justified enough. You know, in a pandemic, it is crucial to explain each measure and to explain why each measure is important. For example, people have understood why social distancing is important because it has been explained. Same thing with why it's important to wear a mask inside, it's been explained, people understand why it's important and it's... I think, in general, it's a measure that's being strictly followed by Quebeckers. This new measure has not been explained, has not been justified enough, it has... the Government has to do a better job to explain that measure because clarity in explanations is a key to the fact that people will follow those rules.

Mme Senay (Cathy) : And June 24 the fact that we cannot start thinking about the return to normality before June 24. How did you feel when you heard that new benchmark?

M. Nadeau-Dubois : Honestly, scientific projections since February show that a third wave was going happen and it's going to hit us right now. So, I'm not surprised by that declaration by Mr. Legault. Honestly, I'm surprised that a few weeks ago he was saying the total opposite. A few weeks ago, Mr. Legault, despite that scientific data proving otherwise, he was saying that Québec was resisting the third wave and that we were variant proof. That has been shown to be false, and it's a good thing that Mr. Legault is now completely transparent and completely thorough about the scientific data on the evolution of the pandemic.

Mme Senay (Cathy) : ...the Liberals are asking a debate every time the health emergency act is renewed. So, every... like every month the National Assembly has to have this debate. How do you feel about this proposition, do you agree?

M. Nadeau-Dubois : Governance by decree should end. We should go toward a more democratic way to renew the state of emergency in Québec, health emergency in Québec. The law is clear, the National Assembly has the power each 30 days to do so, I think the Government should do it.

M. Grillo (Matthew) : Do you think the outdoor mask, well, it's just too confusing? I know you brought up the example of being indoors with your partner that you don't live with, but then when you go outside you have to wear a mask, but indoors you're not wearing a mask. Do you think it's just too complicated at this point, even be able to explain it to Quebeckers?

M. Nadeau-Dubois : When the Government announces a new measure, it has to take into consideration if that measure is on an everyday basis, applicable or not. They should explain it better, they should give example, they should say to good faith people who just want to follow the rules, how they should follow the rules and, in that specific example regarding masks outside, even if you are with your partner, I think that demonstration has not been done yet.

M. Verville (Jean-Vincent) : Considering those facts, that you're saying that there's no facts, Doctor Arruda could not explain why wearing a mask will protect you. Is your party recommending wearing a mask outside? Cause you haven't answered that question.

M. Nadeau-Dubois : We trust the Public Health of Québec, and if the Public Health of Québec is doing such a recommendation, we invite people to follow it. But that being said, if we want people to follow it, we have to do the rest or the Government has to do the rest of the job, and the rest of the job is explain it better and help people... to apply their rules. It's not enough just to say: Do it.

La Modératrice :Merci beaucoup.

M. Verville (Jean-Vincent) : One more question from Raquel Fletcher: Are we headed for a big problem with the number or surgeries and operations that we're having to delay?

M. Nadeau-Dubois : Yes. The current delays in operations are a worry, and what is frustrating is to see that to solve that problem, the Government, since a year now, is using the same slow strategy to negotiate one by one contracts with private clinics, contracts that guarantee huge profits for those clinics. We should requisition those clinics, fairly compensating them, of course, but no one should do a profit on the back of the pandemic.

Le Modérateur :Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 46)

Participants


Document(s) associé(s)