(Huit heures deux minutes)
Mme Massé : Oui. Bonjour, tout
le monde. Hier, le premier ministre a reculé sur sa décision absurde d'imposer
le port du masque aux couples à l'extérieur de la maison. On était contents
d'apprendre cette nouvelle-là, on était contents qu'il le fasse. C'est la bonne
décision à prendre. Ça montre que, des fois, lorsqu'on met le focus sur des
incohérences, bien, ça permet de reculer.
Mais encore une fois le premier ministre
n'explique pas pourquoi hier c'était nécessaire puis aujourd'hui, bien, ça ne
l'est plus. Moi, je regarde ça, les Québécois et Québécoises regardons ça, puis
ça ressemble, là, vraiment à de l'improvisation. Plus le premier ministre
rajoute des règles, des contraintes, moins il prend le temps de les expliquer
ou de les justifier, et ça, ça rend ça dur à comprendre, dur à suivre, et bien sûr ça nuit à l'adhésion.
Mais, pendant ce temps-là, parallèlement à
ça, on voit les éclosions, elles sont dans milieu de travail et sont dans les
écoles mal ventilées. Ils sont là, les foyers d'éclosion, de façon très
majoritaire.
Alors, est-ce que le premier ministre a agi
pour que nos enfants respirent de la bonne air dans nos écoles? Non. Il couvre
la négligence de son ministre. Pendant que les horaires de vaccination peinent
à se remplir et que le premier ministre a décrété une pause… Est-ce que le premier
ministre a décrété une pause vaccin pour maximiser le succès de la campagne de
vaccination? Non.
Ce matin, d'ailleurs, on apprenait dans LaPresse,
de la voix d'une directrice de vaccination à Laval, qui pointait précisément du
doigt l'horaire de travail des gens comme étant un… comme empêchant la
possibilité de prendre des rendez-vous.
Alors, est-ce que le premier ministre,
lui, remplit sa part du contrat moral qu'il demande, qu'il exige aux Québécois
et Québécoises? Est-ce qu'il fait le bout qui lui appartient? Bien, la réponse
est non. Si François Legault se demande pourquoi, là, les gens décrochent,
pourquoi les gens ont de plus en plus de difficulté à faire confiance, à faire
une confiance aveugle, bien, c'est parce que c'est ça qu'il nous demande, de
faire une confiance aveugle, mais lui, de son côté, ne fait ce qu'il a à faire
pour intervenir là où ça compte énormément, c'est-à-dire au niveau de la
ventilation dans les écoles. Et prenons, par exemple, offrir une pause vaccin à
l'ensemble de Québécois et Québécoises qui travaillent pour leur dire :
Oui, tu peux te dégager pour aller te faire vacciner. Et, il me semble, c'est
dans l'avantage aussi des employeurs puisque 55 % des éclosions sont en
milieu de travail. Il n'y a pas un employeur qui veut ça dans son milieu de
travail.
Alors, ça serait gagnant-gagnant pour tout
le monde. Nous, on veut que les mesures sanitaires marchent, donc j'implore aujourd'hui
de lâcher, M. Legault, le «papa Legault» et de laisser un peu de lumière
entrer. Vous allez voir, ça désinfecte.
M. Marissal : Bonjour,
merci d'être là. Vous avez probablement remarqué, hier, que j'ai soulevé des
questions d'ordre éthique sur les liens d'affaires entre
M. Guy LeBlanc et une entreprise qui s'appelle Goodfood. J'ai posé
des questions à l'Assemblée nationale, hier, au ministre de l'Économie, Pierre
Fitzgibbon, qui a nommé lui-même M. LeBlanc à la tête d'Investissement
Québec.
J'ai posé des questions parce que ce qui
me trouble là-dedans et ce qui devrait nous troubler là-dedans, c'est la
séquence des événements. M. LeBlanc, jusqu'à la veille de son arrivée à la
tête d'Investissement Québec, était administrateur de Goodfood. Il est entré
chez Investissement Québec, je ne sais pas, on ne sait pas assurément s'il a
gardé ses actions. Il en avait à hauteur de 200 000 $ à l'époque,
60 000 actions. Il avait aussi une option d'achat de 25 000 autres
actions chez Goodfood. Tout ça aurait été mis en fiducie sans droit de regard,
sauf que, et le «sauf que» est assez essentiel ici, dans l'histoire et dans
l'échéancier, dans la séquence, c'est que, tout d'un coup, dans les premiers
mois de la direction de M. LeBlanc, Investissement Québec s'intéresse à
Goodfood, fait une opération de financement de Goodfood à 45 millions de
dollars. Investissement Québec aurait mis de l'argent là-dedans, et on ne sait
toujours pas si M. LeBlanc a gardé, a vendu. On ne sait pas s'il aurait pu
profiter d'une hausse des actions de Goodfood.
J'ai présenté hier, à l'Assemblée
nationale — je vais vous le présenter dans le bon sens — la
hausse et la fluctuation des actions de Goodfood, c'est probablement trop petit
pour que vous le voyez ici, mais vous pourriez le consulter, de toute façon,
c'est public, c'est une action publique. Il y a eu des variations, à la hausse,
assez spectaculaires à partir du moment où Investissement Québec s'est investi,
c'est le cas de le dire, dans l'entreprise Goodfood, et ça va de soi, ça va de
soi. Sauf que M. LeBlanc, lui, a des liens très, très, très particuliers avec
cette entreprise-là, et, quant à moi, ça soulève des questions.
J'ai posé des questions hier à M.
Fitzgibbon, en lui demandant de clarifier cette histoire-là pour nous assurer
d'un certain nombre de choses, d'abord, nous assurer que M. LeBlanc n'a pas
profité, de façon aveugle ou de façon volontaire, à la fluctuation à la hausse
des actions de Goodfood, de nous assurer qu'il a bel et bien fait ses
déclarations d'intérêt parce qu'à Investissement Québec les déclarations
d'intérêt ne sont pas publiques, elles sont privées, contrairement à ce qu'on
fait pour les élus et les ministres, et aussi, et surtout, s'assurer que M.
LeBlanc, à tout le moins, là, minimalement, a érigé un mur coupe-feu entre lui
et toute forme de discussion à Investissement Québec touchant Goodfood.
À ce jour, je n'ai pas eu de réponse. J'ai
eu droit à une attaque personnelle comme c'est généralement le modus operandi
du ministre Fitzgibbon. Mais, pour le moment, en ce qui me concerne, il y a
toujours apparence de conflit d'intérêts. Il y a des articles qui disent, ce
matin, que M. LeBlanc serait toujours actionnaire, je ne le sais pas. Ce que je
sais, par contre, c'est que, dans la charte d'Investissement Québec, un
dirigeant, un haut-dirigeant, et c'est clairement le cas de M. LeBlanc, doit se
départir de ses actions avec une entreprise liée à Investissement Québec dans
les deux ans suivant son arrivée. Ça va faire deux ans, là, ces jours-ci, là,
je crois, le 19 avril. Est-ce que Goodfood est une entreprise liée? Je crois
comprendre que oui, parce qu'il y a eu de l'argent d'Investissement Québec, ou
est-ce que ce n'est pas une entreprise liée?
Puis, à ce moment-là, bien, il n'y a à peu
près aucune règle qui s'applique. Et si... Je suis désolé, c'est un peu
technique, là, mais il faut suivre la séquence. Si c'est une entreprise liée,
M. Leblanc doit les vendre au plus tard le 19 avril. Est-ce qu'il les
a déjà vendues? Et si oui, là, la question à 200 000 $, quand les
a-t-il vendues? Parce que c'est là où il peut y avoir apparence de conflit d'intérêts.
Je vous signale qu'une fiducie sans droit
de regard, là, dans ce cas-ci, ce n'est pas un mur de Chine, ça ressemble plus
à un paravent de papier de riz, et ça fait pas mal trop de proximité pour qu'on
ne pose pas de question. Je vous remercie.
La Modératrice
: On va
prendre vos questions, une question, une sous-question.
Mme Côté (Claudie) : Mme
Massé, sur le port du masque ou le non-port du masque, là, j'aimerais vous
entendre sur la façon que ça a été annoncé. Bon, d'abord, il y a eu le communiqué
la semaine dernière, ensuite, plusieurs jours plus tard, on vient expliquer,
justifier la mesure, et 24 heures plus tard, c'est via les réseaux sociaux
que le premier ministre a rectifié le tir. Est-ce que ça ne crée pas de la
confusion pour les Québécois? Est-ce que c'est comme ça qu'on doit rejoindre la
population par ces mesures aussi importantes? Parce que je rappelle qu'en bout
de piste, là, il y a quand même un ticket de 1 500 $ quand on ne
respecte pas cette règle-là.
Mme Massé : Vous avez
absolument raison. Ce qui est confondant, c'est que le premier ministre
bénéficie, à chaque semaine, des fois quelques fois par semaine, d'une tribune
officielle devant vous pour le questionner, pour émettre les directives que
vous vous empressez de propager à l'ensemble des Québécois et Québécoises.
Est-ce que le premier ministre trouvait que ça pressait vraiment beaucoup,
beaucoup pour ne pas appeler à une conférence de presse? Est-ce qu'il avait
peur de vos questions? Je ne sais pas. C'est sûr que les réseaux sociaux, ça
touche un certain nombre de personnes. Mais vous le savez comme moi, là, c'est
des algorithmes.
Alors donc, c'est, oui, problématique. Et,
ceci étant dit, ça contribue, et c'est mon point ce matin, ça contribue à la
confusion et ça contribue au sentiment de plus en plus partagé, malheureusement,
d'improvisation de la part du premier ministre.
M. Lacroix (Louis) : Mais qu'est-ce
que vous faites du fait que le premier ministre, en conférence de presse, a
admis que, pendant la conférence de presse, il n'était même pas au courant de
cette directive de la Santé publique qui a été inscrite ensuite dans un
communiqué de presse qui est venu après, alors, lui, il dit : Moi, je
n'étais même pas au courant. Alors, un, est-ce que, ça, c'est normal que la
Santé publique n'ait pas mis le premier ministre au courant d'une mesure aussi
importante?
Mme Massé : Bien, écoutez,
vous le savez, puis on vous le dit depuis le début, on suit ça un peu comme
vous, en spectateur. Alors, quelle est la séquence réelle? Est-ce que c'est un
oubli du premier ministre, bon, etc.? Moi, je suis incapable d'en témoigner. Je
suis, comme vous, une spectatrice. C'est souvent grâce à vous que je réussis à
avoir les détails de ces choses-là. Mais ceci étant dit, il y a plein de
solutions qui ont été amenées, là, par nos collègues des oppositions, par nous-mêmes.
Vous savez, quand on parle d'une enquête publique, là, c'est parce qu'on
ressent profondément le besoin de répondre à toutes ces questions-là avec
l'ensemble des réponses.
M. Lacroix (Louis) :
Mais le premier ministre a toujours dit qu'il se fie à la science pour prendre
ses décisions. Dans ce cas-ci, quand on pose la question au Dr Arruda s'il
existe des études à savoir quel est le risque, par exemple, de contamination à
l'extérieur, bien, il admet qu'il n'y a aucune étude qui a été faite, qu'ils
ont pris ça... ils ont fait un consensus ensemble, là, entre les intervenants,
puis ils ont dit : On est arrivé à un consensus puis on a décidé de le
faire, mais il admet lui-même qu'il n'y a aucune étude qui démontre ça.
Qu'est-ce que ça vous... alors on se base sur quoi, là? Est-ce que la science a
failli? Est-ce que ça remet en question l'idée de dire : Bien, nous
autres, on se fie à la science? Comment vous accueillez ça quand vous apprenez,
de la bouche du Dr Arruda, qu'il n'y a aucune étude qui démontre
l'efficacité de ça?
Mme Massé : Oui. Je pense
que... puis, écoutez, moi, je réitère notre confiance à la Santé publique,
là. Je pense que l'expérience de la pandémie fait qu'il y a des éléments qu'on
a été capable d'asseoir et de documenter, et que le gouvernement n'écoute pas.
Les décisions politiques ne vont pas dans le sens de la science. Et il y a
l'exemple dont vous nous amenez où le directeur de la santé publique dit :
On n'a peut-être pas d'étude, on en a discuté entre scientifiques et on est
arrivé à cette conclusion-là.
Mais, moi, je suis toujours avec le même
enjeu : Ça s'est fait quand? Qui était autour de la table? Ça, je ne sais
pas, je ne sais pas, ce n'est pas... je veux dire, la voie qui a été
privilégiée il y a un an n'est pas de rendre l'information accessible à la
population de façon transparente qui pourrait permettre à la population de
faire des choix.
Puis l'exemple pétant que nous avons
aujourd'hui dans la face, c'est concernant le CO2 dans les écoles.
Hein, depuis plusieurs mois, à Québec solidaire, on vous dit une mesure simple,
simple, simple, c'est de prendre des détecteurs de CO2, de les installer
dans les classes et faire confiance à nos enseignantes, nos enseignants pour
faire la lecture et d'agir directement, de faire la lecture en temps réel, là,
pas juste quand le vérificateur va passer, en temps réel, et de poser les
gestes nécessaires pour aérer les classes en temps réel.
Ça, là, c'est des gestes, là, simples qui…
de l'information simple que les citoyens, citoyennes, notamment nos
enseignantes, seraient capables d'agir au quotidien. Ça, ça serait cool.
Mme Gamache (Valérie) :
…sur la ventilation, là, puisque vous êtes là-dessus, là, quand on se rend
compte qu'il y a 61 % des tests qui présentent des irrégularités et qu'à
peu près n'importe qui fait ces tests-là en classe, qu'est-ce qu'on doit faire
à ce moment-ci pour rassurer, quand même, les parents qui envoient ces enfants
dans ces classes-là? On ne le sait pas, en réalité, là, quelle est la qualité
de l'air.
Mme Massé : Bien, c'est
normal que, ce matin, les parents se disent : Voyons, voyons, c'est quoi?
Le gouvernement du Québec, là, met beaucoup de poids sur les épaules des
citoyens et des citoyennes, exige une adhésion aux enlignements qui sont mis de
l'avant par le premier ministre, mais en même temps, quand il est temps de
répondre à cette demande aussi simple que d'avoir un air… que l'air de nos
écoles soit adéquat pour nos enfants pour éviter les éclosions, là, c'est le
cafouillage, là, on n'a pas de mesure... Alors que, je le réitère, des choses
très simples pourraient être faites, donner du pouvoir aux profs.
Les profs, là, sont dans la classe à
longueur de journée. Ils sont capables de lire c'est quoi sur le détecteur de CO2,
c'est quoi les particules par million. Puis si la Santé publique donne des
consignes simples comme : 1 000… en bas de 1 000, ça va,
1 500, on ouvre la fenêtre, 2 000, on fait flasher, on sort les… Aïe!
eux aussi, ils sont impliqués là-dedans, là, c'est leur propre santé.
Ça fait que c'est ça, la part du contrat
que le gouvernement doit faire au lieu de cacher son ministre puis le protéger.
M. Bergeron (Patrice) :
Précisément, là, sur ce que M. Legault choisit ou pas ou oublie d'aborder
dans les conférences de presse, il est arrivé souvent que M. Arruda est
arrivé à côté puis a dit : Oh! j'oubliais, je veux ajouter une consigne,
et il prenait la parole.
Or, jamais il n'a pris la parole la
semaine dernière pour nous dire : Ah! on a des nouvelles mesures
importantes en matière de masque. Jamais on ne l'a entendu pour dire, encore,
hier, là, c'est M. Legault qui a pris la décision d'annoncer sur les
masques. Jamais on ne l'a entendu dire, non plus, en ce qui a trait aux écoles,
à l'aération : Écoutez, moi, j'ai des réserves là-dessus.
Est-ce que c'est encore l'homme de la
situation ou est-ce qu'il a vraiment les coudées franches dans la situation
actuelle?
Mme Massé : Écoutez, le
Dr Arruda ainsi que l'ensemble des directions de la santé publique, hein,
il faut se rappeler, c'est tout un réseau au Québec, ce réseau-là travaille
avec les moyens qu'ils ont. Et, dans ce sens-là, quand vous...
M. Bergeron (Patrice) : Ils
ont les moyens, actuellement, là, je veux dire, ils ont beaucoup, beaucoup de
moyens, là, la Santé publique, là...
Mme Massé : Bien, c'est sûr
qu'on peut considérer qu'ils ont beaucoup de moyens parce qu'il y a de l'argent
qui a été investi dans le cadre de la pandémie, mais il faut aussi se rappeler
les coupures sauvages qui ont été faites dans les années pré-CAQ, pour ne pas
dire dans les années libérales. Mais ceci était dit, ce n'était pas votre
question.
Et donc, c'est certain que le fait que la
science doit guider les pas et qu'après ça M. Legault le dit et n'arrête
de le répéter qu'«anyway», après, c'est lui le boss, c'est lui qui prend les
décisions, moi, je pense que c'est ça qu'il démontre depuis un an, puis ça n'a
pas l'air à vouloir changer.
La Modératrice
: Une
dernière question en français.
Mme Lévesque (Fanny) : Au
sujet de la vaccination, là, bon, vous disiez : On constate que, dans le
Grand Montréal, il y a plein de plages vides, les centres de vaccination sont
vides, et, en région, on voit un peu l'effet inverse, les gens se présentent.
Est-ce que le gouvernement doit changer sa stratégie de vaccination à ce
stade-ci? Qu'est-ce qu'il devrait faire à votre avis? Est-ce qu'on doit ouvrir
la vaccination à tout le monde à Montréal, par exemple?
Mme Massé : Bien, moi, je
pense que c'est au comité de vaccination, là. Ça, nous, encore là, on vous
revient, là. Tu sais, je veux dire, pour une fois, c'est clair, c'est un comité
qui dirige ces opérations-là, qui met de l'avant les priorités, etc.
Ceci étant dit, il faut que le
gouvernement reconnaisse qu'il y a des gens, là, qui ne peuvent pas manquer de
travail parce que ça va avoir un impact direct dans leurs revenus et donc
direct dans leur qualité de vie, leur capacité de se nourrir, de nourrir la
famille, de payer le logement, de payer les... Alors, c'est pour ça que nous,
on vient avec la pause vaccin. C'est... Quand tu veux que les gens puissent
adhérer, tu leur donnes les moyens. Et ça, la pause vaccin, c'en est un moyen
où les gens pourraient, dans le cadre de leur travail, pour se protéger eux,
protéger leur environnement, protéger leur environnement de travail aussi,
pouvoir aller se faire vacciner. Et honnêtement ce n'est pas tout le monde qui
l'utiliserait. Mais ceux et celles qui en ont besoin pourraient le faire.
Parce que, là, je rajoute une couche.
Quand vous revenez de votre journée de travail, si vous n'êtes pas en
télétravail — parce qu'il y a quand même plusieurs personnes, beaucoup
sont en télétravail, mais beaucoup pas — et que vous avez les enfants
qui sont là, là, tu sais, on dit : Ah! ils iront se faire vacciner en
dehors des heures de travail. Oui, mais... ça aussi, là, on a les enfants, on a
l'école, l'école à la maison, là. Écoutez, se donner tous les moyens, se
donner tous les moyens de faire vacciner les Québécois et Québécoises serait,
entre autres, très responsable de la part du gouvernement du Québec, d'offrir
cette pause vaccin dont on vous parle depuis une semaine.
M. Carabin (François) : Mais
qu'est-ce que vous dites, Mme Massé, contre... quant aux réactions de la Santé
publique? Parce que, là, à chaque fois, ce dont on a l'impression, c'est qu'il
y a une première vague de vaccination, puis tranquillement, ça s'étiole avec le
temps. Puis là, une semaine après ou deux semaines après avoir ouvert AstraZeneca,
on n'en a presque plus, là, de personnes qui se présentent. Donc, est-ce qu'on
ne devrait pas aller plus rapidement pour couvrir les ordres de priorité?
Mme Massé : Votre question,
elle est excellente, et, moi, j'invite vraiment le comité à revoir parce que
c'est des dizaines et des dizaines, des centaines, des milliers de places. Ça
fait que, oui, je pense que j'invite le comité à le revoir, mais ce n'est pas
moi qui va vous dire : Il faut qu'il le fasse. Ce que je pense, c'est qu'il
faut que le gouvernement du Québec donne les conditions aux travailleurs, travailleuses,
parce que c'est là qu'on est rendus, aux travailleurs et travailleuses de
pouvoir aller se faire vacciner.
La Modératrice
: On va
passer en anglais.
Mme Senay (Cathy) : Just to get… Good morning, first of all, Ms. Massé. We learned with
Thomas Gervais from Radio-Canada that the tests for the quality of air in the
classes, they were not done properly for the majority of that. This… that we
have now on the quality of air in classes, how do you think parents will react
when they'll see another story on this? It's been months that…
Mme Massé :
Of course. I'm pretty sure that Quebeckers will just say : Oh! Wow! What
happened? I do all my possible to protect by respecting the directives and the
place where 24% of the «éclosion» is coming, it's in the classrooms. And the
Government don't do what needs to be done. Of course, it's hard for people and
it is this kind of action or non-action of a government put doubts in the head
of people. It will be so easy to do one thing, it's to have confidence in the
teachers and put some «détecteurs de» CO2 in the classroom. Let the
teachers see the results every day on time, always on time, and the teachers
can have and take the decision : Oh! it's 1,050...
15,000... no, 1,500, I will open the window. Oh! it's 2,000, I will get
children out. It's 2,000 for a second day, I will call
my director and ask for a purificateur d'air. This is simple things to do, and
I don't understand why Mr. Legault don't do it.
Mme Senay (Cathy) : And one last question. Last week, just for the methodology, experts
did not agree with the Education Minister. Liberals were asking Jean-François
Roberge to leave. Now, we know that, according do this investigation from
Radio-Canada, that tests were badly done, like, more than 60% of cases, do you
have the impression that Jean-François Roberge has done enough and has to leave
his job as the Education Minister?
Mme Massé :
Of course, it's a good question. It's the question that a lot of parents this
morning, when they read this article, asked.
Let me tell you
something. If I understand well, the leader, the boss of the situation, it's
Mr. Legault. And Mr. Legault protected in the last week Mr. Roberge. Did we
still... Did he still protect him today? Maybe it's a good question to ask to
him.
M. Grillo (Matthew) : What are your thoughts on this back-and-forth on outdoor masks, and
then we just get a release on Facebook about this, when it was, you know,
omitted last week, backtracked earlier this week, and now we see this change,
and it comes throughout Facebook, what are your thoughts on that?
Mme Massé : Let's say, it's... for us, it's a good decision. I mean, it was
unexplictable... non, ce n'est pas le mot... c'était inexplicable.
Journaliste
: Unexplainable.
Mme Massé : Unexplainable. It's was unexplainable why you can be with your
girlfriend or boyfriend inside of the house and not outside without mask. So,
that was the good decision. But, as you said, the back-and-forth have an impact
on the Quebeckers' adhesion to
the measures. And, when Mr. Legault decides to get a step back on than one, he
decides not to go in front of medias, as he does every week, and he decides to
do it by Facebook. Maybe it's because he doesn't want your questions. I don't know. But, let's say it
was a good decision, but it not helps, this kind of attitude, to bring the
adhesion to the population.
M. Grillo (Matthew) : Do you thinks it hurts the credibility of the
Government and the Public Health when they are sort
of forgetting about this really important measure and they come back, they reiterated the message earlier in
the week and then, pretty much the next day or within 48 hours, they
changed it again? Do you think it hurts the credibility of the Government and Québec Public Health?
Mme Massé : Let's say, we don't really know because we're asking for a long
time now to have transparency in this process of decision, to have the… «les
avis de la Santé publique» publicly exposed. We don't have this kind of information. So, it's very hard to follow it.
La Modératrice
:
Merci beaucoup.
M. Marissal :
As a former journalist, I just want to add something to what Manon said. At
some point, I think Mr. Legault should stop with the one-liners like the
light at the end of the tunnel and the marathon, and he should focus on the
message and make sure that the message is clear, it's understandable, and it's
based on science. So, please, stop the one-liners and focus on the message.
Thank you.
La Modératrice
:
Merci.
(Fin à 8 h 29)