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Point de presse de M. Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition officielle en matière de travail et d’emploi

Version finale

Le vendredi 16 avril 2021, 9 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-six minutes)

M. Derraji : Bonjour, bon matin. Écoutez, aujourd'hui, j'ai l'immense plaisir de défendre… d'interpeller le ministre des Finances, mais, au fait, aujourd'hui, c'est le ministre de l'Emploi et du Travail qui va remplacer le ministre des Finances, et le but, c'est de parler des difficultés du gouvernement caquiste à livrer des services, notamment en soins de santé, et l'absence de mesures structurantes dans le budget de 2021-2022 pour contrer la pénurie de main-d'œuvre.

Je pense que le constat, il est très clair aujourd'hui au Québec, que ça soit au niveau du secteur public ou le secteur privé, on le voit dans plusieurs secteurs, notamment au niveau de la famille, au niveau de la santé, le réseau de l'éducation... souffrent d'une pénurie de main-d'oeuvre. Nous avons vu, les dernières semaines, les éducatrices… le manque d'éducatrices et l'impact de ces éducatrices sur le réseau de la famille. Et, quand on dit «l'impact sur l'économie aussi», c'est parce que la plupart, la plupart se retrouvent dans une situation délicate, à savoir : aller travailler ou s'occuper de leurs enfants, parce qu'il n'y a pas de place, il n'y a pas… il y a un manque d'éducatrices, et ça impacte aussi beaucoup, beaucoup, beaucoup le travail des femmes.

Au niveau du réseau de la santé, vous avez pas mal d'exemples dans plusieurs régions au Québec, l'hôpital Suroît, l'Abitibi, dans d'autres endroits, on arrive très difficilement à trouver la main-d'oeuvre pour travailler dans le secteur de la santé. Au niveau de l'éducation, vous avez vu les départs récents de plusieurs profs qui ne veulent pas rester dans le réseau. Le gouvernement traîne encore à trouver des solutions. Donc, ça, c'est au niveau du secteur public.

Au niveau du secteur privé, vous avez vu, la dernière semaine, une autre sortie, une autre fois, du Conseil du patronat du Québec. Avant, il y avait la fédération indépendante des PME, il y avait aussi la Fédération des chambres de commerce du Québec, il y avait aussi les manufactures et exportateurs du Québec. Les quatre associations patronales l'ont dit, après le budget, qu'ils ne peuvent pas penser à une relance économique sans capital humain. Et, en date d'aujourd'hui, on parle de 150 000 postes non… vacants et à pourvoir. Pour moi, la pénurie de main-d'oeuvre et la logique caquiste, c'est quoi? C'est déshabiller Pierre pour habiller Paul. On assiste à un déplacement de la main-d'oeuvre dans plusieurs secteurs d'activité, et ça affecte d'une manière très claire notre économie.

Aujourd'hui, ce que je demande au gouvernement du Québec : premièrement, de la transparence par rapport à la main-d'oeuvre. C'est très difficile aujourd'hui, naviguer dans les documents du gouvernement du Québec et trouver le nombre de postes vacants par secteur public, par trimestre. Et c'est ce qu'on demande au gouvernement, de rendre publics les postes vacants par ministère, par réseau et par trimestre.

Le pourquoi est très simple. On ne peut pas planifier, on ne peut pas répondre aux besoins de la main-d'oeuvre si on n'a pas le portrait réel de la situation. Et, au lieu d'agir en amont, ce que nous sommes en train de vivre avec ce gouvernement caquiste, c'est éteindre des feux. Aujourd'hui, le feu à éteindre, c'est au niveau des éducatrices et au niveau du secteur de la famille, au niveau aussi de la santé et au niveau de l'éducation. Merci beaucoup.

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce que vous pensez justement de ça, de la prochaine grève du 27 avril, là, de fin de journée?

M. Derraji : Bien, en fait, c'est une démonstration encore très claire que le gouvernement traîne encore à régler ce dossier. C'est très difficile pour les parents. C'est très difficile pour les enfants. Et j'invite le gouvernement à régler le dossier très rapidement et à ne pas traîner encore une fois avant de le régler.

M. Laforest (Alain) : Concernant la vaccination, est-ce que vous seriez prêt à ce qu'on ouvre plus large la distribution du vaccin AstraZeneca et qu'on s'occupe particulièrement des gens, là, qui ont des cancers, des maladies graves, puis qui ne sont pas traités à l'hôpital actuellement, puis qui ne peuvent pas être vaccinés parce qu'ils ne sont pas dans les tranches d'âge visées par la Santé publique?

M. Derraji : Bien, vous soulevez une très bonne question. Et d'ailleurs ma collègue députée de Maurice-Richard, Marie Montpetit, a mis sur la table une très bonne proposition. Parce que mettez-vous à la place de quelqu'un qui souffre d'une maladie chronique, quelqu'un qui souffre d'une maladie chronique, à qui aujourd'hui le gouvernement du Québec lui dit : Si vous n'êtes pas hospitalisé, vous ne pouvez pas avoir votre vaccin. Donc, je dirais que la proposition de ma collègue fait du bon sens d'ouvrir la vaccination pour des personnes qui souffrent d'une maladie chronique, qui ont des comorbidités et qui sont des gens vulnérables par rapport à la COVID. Donc, si on veut vraiment maximiser nos chances, je pense que la proposition de ma collègue est tout à fait logique, d'aller de l'avant et de profiter au maximum des plages horaires de la vaccination.

Mme Gamache (Valérie) : Concernant l'AstraZeneca, vous réagissez comment? Est-ce que rapidement le gouvernement doit prendre une décision pour qu'il soit administré à une autre clientèle?

M. Derraji : Bien, écoutez, je laisse l'utilisation du choix du vaccin au gouvernement, et au comité scientifique, et au CIQ, le Comité d'immunisation du Québec. Je pense, il y a des instances, que ça soit au niveau de Santé Canada et le CIQ, qui suivent ça de près. Ils ont accès à la monographie du produit. Ils peuvent prendre une décision éclairée sur le choix du vaccin. Moi, aujourd'hui, ce que je dis, ce que je demande au gouvernement et ce que ma collègue a demandé : que c'est illogique, dire aujourd'hui à des patients qui souffrent d'une maladie chronique, qu'ils doivent être hospitalisés pour pouvoir bénéficier du vaccin. Donc, il faut agir.

Mme Gamache (Valérie) : Et, quand vous la regardez, cette opération de vaccination actuellement, là, globalement? Vous voyez ce qui se passe à Montréal, où il y a des plages horaires souvent qui sont laissées libres, il y a d'autres régions où on accourt se faire vacciner. Comment vous l'évaluez, cette opération? Est-ce que ça va bien, selon vous, ou ça ne va pas du tout?

M. Derraji : Bien, il faut être très prudent par rapport à la vaccination, parce que notre but ultime, tous, c'est réussir la vaccination. Moi, je pense que le gouvernement doit insister sur un message positif, encourager les gens à se vacciner, ne pas être paternaliste avec les gens, respecter les gens. C'est très important parce qu'on veut leur adhésion. On n'est pas là pour agir, en tant que donneurs de leçons, genre : Je connais telle région, je connais mieux telle région, c'est pour cela qu'il y a de la résistance. Non. On veut l'adhésion de la population. La responsabilité populationnelle est extrêmement importante. Le rôle du gouvernement est important. Le gouvernement doit envoyer un message positif : la vaccination, c'est notre moyen pour gagner la bataille contre la COVID. Et là ça passe par des campagnes de publicité, inclure des personnes, genre, qui souffrent des maladies chroniques. Et c'est comme ça qu'on va gagner tous ensemble la bataille contre la COVID.

M. Laforest (Alain) : Vous ne l'avez pas dit, mais c'est la tête dure, là, vous faites référence à la tête dure des Beaucerons.

M. Derraji : Mais, écoutez, sérieux, c'est l'image parfaite de ce qu'on vit, ce que ma collègue porte-parole en santé vit depuis plusieurs semaines. Est-ce qu'on peut changer ce ton et ne pas être paternaliste à l'intérieur de l'Assemblée nationale et à l'extérieur? Je ne pense pas que c'est le moment de sonner la sonnette d'alarme. C'est le moment de demander l'adhésion des gens même si on a des préjugés. À sa place, je serais gêné de ramener sur la table des préjugés inutiles. Le but, c'est : Je veux l'adhésion de la population. Il faut rester positif. Il faut gagner la bataille. Notre bataille, c'est quoi? C'est mettre à terre et mettre le K.-O. à la COVID.

M. Bellerose (Patrick) : Si vous permettez, revenir sur l'enjeu de la main-d'oeuvre. Vous avez aussi porte-parole en matière d'immigration, vous l'êtes encore, je pense ou…

M. Derraji : Non.

M. Bellerose (Patrick) : Non, vous ne l'êtes plus? O.K. Donc, on sait qu'il y a 150 000 postes à pourvoir. C'est très difficile, vous dites que le gouvernement brûle… fait le pompier d'une zone de pénurie à l'autre. Votre collègue M. Fortin avait déjà soulevé la question : Bien, il faudrait peut-être avoir un débat sain et revenir à un débat sain sur l'immigration. Est-ce que ce n'est pas le moment d'augmenter l'immigration? Parce qu'on a pris du retard, en plus, avec la COVID, et puis il y a plein de postes à pourvoir Est-ce que vous êtes de cet avis aussi?

M. Derraji : Avant de parler de l'immigration, je veux que le gouvernement du Québec, le gouvernement caquiste nous démontre, preuve à l'appui, qu'il a mis en place tous les moyens pour agir au niveau de la pénurie de main-d'oeuvre. Et je vais vous présenter quelque chose extrêmement important. Ça, c'est notre stratégie de 2018‑2023. Ce document, en bas, c'est la stratégie caquiste pour contrer la pénurie de main-d'oeuvre. Quand on parle de contrer la pénurie de main-d'oeuvre, j'ai l'intégration des jeunes sur le marché du travail, ce que je demande au gouvernement : de nous démontrer s'il a maximisé l'intégration des jeunes sur le marché du travail. Je veux que le gouvernement me démontre que la hausse du taux d'activité chez les 15 ans et 64 ans est parfaite. Je veux que le gouvernement me parle d'une hausse du taux d'activité chez les 65 ans et plus.

Oui, l'immigration fait partie des besoins. Mais est-ce que le gouvernement a maximisé l'ensemble des groupes pour atteindre… augmenter la portion de la population active? Prenons le cas des minorités culturelles qui existent au Québec, chez qui le taux de chômage dépasse la moyenne nationale. Est-ce qu'on a maximisé leur retour sur le marché du travail? Est-ce qu'on a reconnu leur diplôme? Je pense, il y a beaucoup de choses à faire avant de parler de hausser les seuils d'immigration.

La Modératrice : …en anglais.

M. Grillo (Matthew) : Good morning. I just wanted to hear you on the whole vaccination program. There seems to be confusion, specifically categories 8 and 9, those with chronic illnesses. There was a lot of difficulty to get the vaccine. I just want to get your thoughts on that and how you think that's going.

M. Derraji : Yes, it's a good question. I think it's time to have a clear message from the Government. And as I said in French, my colleague Marie Montpetit asked the Government this week to open for the people who are suffering from chronic diseases like immunocompromised patients and, like, all the other patients. So, I think, if we want to win against the COVID, it's time to think about the vaccination, a positive campaign to be more proactive and to open the vaccination to people suffering from chronic diseases.

M. Grillo (Matthew) : Just list me out a few issues that you've seen during this campaign. Can you give examples of things that you think should be improved specifically?

M. Derraji : I think the message should be positive. I think it's not time to blame people, to shame people. I think it's time to have a good attitude. The Government is using all the power that they have to push people to take the vaccine, and this is our main issue. We want to be positive when it comes to send a message to the population. It's hard to them, it's one year, like… it's almost one year with the COVID. So, it's time to be more positive, to include more people, to be more proactive, because we want to win against the COVID.

M. Grillo (Matthew) : What was the message that wasn't positive in your…

M. Derraji : I think it's not a good idea to be paternalist against some areas in Québec, to tell that : I know this area, I know very well these people, that's why they don't want to take the vaccine. I'm not sure it's the good way to use it or the good way to use this, like, message, because I think, in my opinion, we need all the regions to take the vaccine.

M. Verville (Jean-Vincent) : As you may be aware the studies have been saying that the Pfizer vaccine will equally… against the variant, especially against the… What is your proposition that knowing that, that we can vaccinate more people, and… I mean, by June, we'll only have been given one dose. So, what is your solution and how can we vaccinate more people faster or vaccinate all of them?

M. Derraji : I think we need more vaccine. We should innovate. I think we should open vaccination to a lot of vulnerable people. Concerning your question for the two doses, I think I don't have all the information to assume today that it's obligatory to have a third dose. But what I know today is we should be positive to win this campaign, we should have more people involved in this campaign and to open the vaccination to, like, people suffering from a chronic disease. But, in other terms, the Government should use all the power they have to send a positive message for vaccination. It's urgent. Because it's not time to tell people that they want to take the vaccine because we know them. It's not good for us.

M. Verville (Jean-Vincent) :

M. Derraji : OK. We have vaccine, we have Moderna coming, we have Pzifer, we have AstraZeneca. I think what we can do today is open for the people suffering from chronic disease. I think it's a good proposition coming from my colleague Marie Montpetit because they can do it. They can do it. And the main idea is for people suffering of chronic disease. -They need the vaccine and they want it, they are asking for the vaccine. So, I think the Government should review their strategy.

M. Verville (Jean-Vincent) : OK…

M. Derraji : Yes. As I said in French, later, we need today to have a clear view of the shortage of workers in the public sector and also in the private sector. In the private sector, it's easy, we have all the data all the time. But, in the public sector, for example, education, health, «services de garde», we need more data coming from the Government because we need to have a nice view of what's the need, in short, mid-term and how we can be more prepared to face again the shortage of workers.

(Fin à 9 h 51)

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