(Huit heures vingt-trois minutes)
Mme Massé : Bonjour, tout le
monde. Je ne sais pas si c'est l'effet de la neige, mais c'est le fun de vous
entendre comme ça, être en lien et avoir des liens qui renforcissent le moral.
Écoutez, bien, aujourd'hui, c'est le Jour
de la Terre, hein, vous le savez comme moi, cette journée extrêmement
symbolique partout sur la planète, que, depuis plus de 50 ans maintenant,
on rappelle. C'est comme un marqueur de temps où, à chaque année, on se pose
des questions : Où est-ce qu'on est rendus, où est-ce, surtout, qu'on s'en
va? Et vous le savez comme moi, que, là, vers où on s'en va, ce n'est pas
nécessairement rassurant, surtout que ça peut être inquiétant, puisque,
parfois, on croit entendre que la pandémie pourrait justifier un certain…
pourrait donner un prétexte pour ralentir notre action pour lutter contre les
changements climatiques.
Ça fait que nous, on trouve ça extrêmement
préoccupant. Mais, en même temps, quand on voit que, de l'autre côté de la
frontière, la venue d'un nouveau président fait en sorte que M. Biden
ramène les États-Unis dans une voie un peu plus raisonnable, bien, ça, c'est
des bons coups, si on peut dire, comme… si on peut dire ainsi. Le sommet de
M. Biden fait quelque chose d'important, c'est-à-dire de rassembler les
40 pays les plus pollueurs pour se brasser la cage mutuellement et
s'assurer que, de façon planétaire, les plus grands émetteurs, les plus grands
pollueurs prennent le changement de cap nécessaire.
Le Canada y est. Le Canada a même annoncé
de nouvelles cibles. Ceci étant dit, ceci étant dit, l'heure des paroles, c'est
assez. Ce n'est pas des paroles que la planète a besoin, c'est des actions. Le
Canada n'a pas besoin d'aller dire qu'il va augmenter ses cibles s'il continue
de soutenir financièrement l'industrie du pétrole. Il ne peut pas dire qu'il va
aller faire les changements nécessaires s'il continue à ne pas aider les
travailleurs et travailleuses qui vont avoir les impacts de cette transition
écologique là à se requalifier au niveau de l'emploi.
Vous savez, le discours vert, c'est un
discours, quand même, que… puis d'ailleurs, cette semaine, un article du Devoir
nous le rappelait, c'est un discours que les politiciens ont appris à
manipuler, à utiliser les mots, à mettre des mots qui sonnent verts, qui
sonnent écoresponsables, qui sonnent dans la perspective de transition, de
lutte aux changements climatiques. Mais, ceci étant dit, c'est des actions que
ça prend, des actions.
Je vous ai parlé de M. Trudeau. Laissez-moi
vous parler de M. Legault et de son gouvernement. M. Legault a aussi
appris à utiliser le langage verdissant comme d'autres politiciens,
politiciennes, même chose pour son gouvernement. Mais, ceci étant dit, quand
M. Legault n'est même pas capable de dire : Il n'y aura pas
d'exploitation, de transformation de gaz naturel sur notre territoire, quand il
continue à dire : Le gaz naturel est une énergie de transition, il n'est
pas en train de faire ce qui est nécessaire pour s'assurer que le Québec soit
le leader qu'il suppose, qu'il dit être.
Même chose au niveau… On a un exemple ici
même, à Québec, là. Lorsqu'il retarde le développement d'un projet de transport
collectif, parce qu'on le sait, que la lutte aux changements climatiques va
passer par le transport collectif, retarde le projet de tramway, et qu'il nous
arrive avec un investissement de près de 1 milliard sur des voies
réservées, bien, il n'a pas compris que ça, ce n'est pas soutenir le type de
développement que nécessite la planète si on veut agir concrètement sur la
diminution des gaz à effet de serre. Au contraire, qu'il élargisse l'autoroute,
ce que ça fait, c'est que… bien sûr, il y aura un certain nombre de voitures
qui va pouvoir y passer, mais… électriques, oui, avec du transport en commun, oui,
mais, en bout de ligne, ça va juste amener plus rapidement les voitures dans le
centre-ville. On ne règle pas le problème.
Bref, M. Legault a beau avoir ses
discours, ceci étant dit, les gens ne sont pas dupes. Les jeunes, non plus, ne
sont pas dupes. D'ailleurs, j'ai fait un exercice avec les jeunes cette semaine
sur les réseaux sociaux, je leur ai demandé : Si vous aviez une question à
poser au premier ministre le Jour de la Terre… serait quoi? Et vous allez voir,
aujourd'hui, je vais me faire l'écho des questions de ces jeunes-là, parce que,
oui, c'est leur préoccupation principale, puis ce n'est pas pour rien, c'est
parce que la planète, c'est leurs conditions de vie.
Je vais aussi aujourd'hui déposer une
motion, une motion dans laquelle, je dirais, l'objectif de passer des mots à
l'action est au coeur, et surtout, surtout, de faire en sorte de reconnaître
que la pandémie actuelle ne doit pas être un prétexte pour retarder toute action
concernant la lutte aux changements climatiques, et même plus que ça, que la
pandémie devrait être, et ça ne s'enligne pas pour être ça, un moment de prise
de conscience et que, collectivement, y compris nos dirigeants, surtout nos
dirigeants… font des choix politiques qui nous amènent à protéger
l'environnement, à s'assurer que 2050 ne soit pas un moment d'angoisse de plus
pour les futures générations.
La Modératrice
: Merci
beaucoup. On va prendre vos questions, une question, une sous-question.
Mme Prince (Véronique) :
Concernant les frontières et le variant indien, est-ce que vous pensez que le
gouvernement Legault, aujourd'hui, doit rapidement mettre de la pression sur
son homologue fédéral pour un meilleur contrôle des frontières… autant provenant
de l'étranger, là, mais aussi interprovinciales?
Mme Massé : Oui, bien, c'est
sûr que nous, déjà, on a salué cette mesure de précaution qui a été prise entre
l'Ontario et le Québec. On pense qu'effectivement il faut tout faire pour
protéger les gens. Puis l'arrivée d'un nouveau variant est inquiétante. Je
pense que la Santé publique doit nous indiquer à quelle hauteur il faut fermer
ces frontières-là, mais c'est sûr que le principe de précaution doit guider. C'est
trop important.
M. Lacroix (Louis) : Ça veut
dire quoi, ça? Est-ce qu'il faut, par exemple, interdire tout déplacements
interprovinciaux, par exemple, entre la Colombie-Britannique, le Québec, l'Ontario,
le Québec, le Manitoba, etc.? Est-ce qu'il faut interdire ça… des contrôles interrégionaux
aussi…
Mme Massé : Bien, oui, écoutez,
c'est pour ça que je vous dis… Si la Santé publique dit : Il y a un risque
de déplacement et il faut fermer les frontières, on va être d'accord avec ça.
Ce qu'on demande au gouvernement, ce qu'on demande du plus profond… c'est que
M. Legault, M. Trudeau… c'est que tout le monde s'enligne pour dire : La
précaution, c'est la première chose, parce que, là, on ne veut pas perdre le
contrôle. On ne veut pas perdre le contrôle, quoiqu'on sait qu'à certains
endroits, déjà, c'est problématique, notamment en Outaouais.
M. Larin (Vincent) : …ça prend
toujours beaucoup de temps au gouvernement fédéral pour mettre en place ces
nouvelles mesures là, alors que, visiblement, à chaque fois, on s'est fait
avoir, ça a eu des impacts importants. Est-ce que vous déplorez ça aussi?
Mme Massé : Écoutez, comme
vous le savez, je n'ai pas l'ensemble des données, et surtout le Québec n'a
pas, parce qu'il n'a pas ses pleins pouvoirs, la capacité d'agir sur les frontières
internationales. Alors, est-ce que M. Trudeau tarde à venir au rendez-vous? Je
pense qu'il y a des fois où on lui a demandé d'être pas mal plus proactif, et
surtout de prendre des mesures qui vont protéger les gens, puis on les voit
soit arriver trop tard ou des fois pas arriver du tout.
M. Bergeron (Patrice) : Le Canada
avait interdit les vols en provenance du Royaume-Uni, là, et… Est-ce que le gouvernement
Legault ne devrait pas passer… ou M. Legault, quand il parle à M. Trudeau, ne
devrait pas passer le message, bien, qu'on interdit, donc, les vols en
provenance de l'Inde? Parce qu'il me semble qu'il en arrive encore tout plein,
là, dans les dernières semaines, là.
Mme Massé : Oui, bien, moi, je
vous réitère… Si la Santé publique nous dit : C'est la façon de protéger, il
n'y a pas de problème. Je pense que de réduire les… Déjà, on est dans des
réductions. Je pense qu'il n'y a pas de problème. On l'a fait pour le Royaume-Uni,
la — j'ai juste le terme en anglais, c'est rare, ça — Grande-Bretagne,
voilà. Alors donc, oui, si c'est les choses à faire, il faut absolument y
aller.
Mme Lévesque (Fanny) : Sur la
vaccination qui va être élargie aux personnes handicapées puis aux malades
chroniques, est-ce que ça arrive un peu trop tard, à votre avis? Et qu'est-ce
qu'on devrait vraiment inclure dans ce plan-là pour que l'accès soit optimal, à
votre avis?
Mme Massé : Bien, je pense
que, depuis le début, Québec solidaire vous dit qu'une des choses qu'il
apprécie dans la campagne de vaccination, c'est que c'est pris en main par un
comité, que ce comité-là, il est transparent, que, bien sûr, il y a, des fois,
des questions… peuvent être posées. Ce n'est pas parce que tu es un comité que
tu as la science infuse.
Mais, ceci étant dit, quand ce comité-là a
ouvert la porte en disant : Rendu à telle étape, effectivement, les
personnes, selon une catégorie x, pourraient être vaccinées, bien, on est
rendus à cette étape-là. Et, dans ce sens-là, je pense que c'est positif, parce
qu'on sait comment… D'ailleurs, on va se le dire entre nous, là, la vaccination
est positive pour tout le monde, mais particulièrement quand tu as des conditions
qui font en sorte que, d'entrée de jeu, tu es isolé, là.
Alors donc, oui c'est plutôt des bonnes
nouvelles. Est-ce que ça aurait dû arriver avant? Moi, je vous le dis, ce
comité-là, on le suit. On l'a questionné nous-mêmes sur la question des
itinérants dès le début. Voyez-vous, ce n'est pas que les questions ne sont pas
possibles. C'est juste que, là, la transparence de ce comité-là nous plaît, et
on va continuer à respecter les enlignements qu'il nous donne.
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
que vous avez vu la une du Journal de Montréal, Journal de Québec,
où on voit M. Trudeau en habit traditionnel indien, puis là c'est écrit : «Le
danger du variant indien»? En tout cas, qu'est-ce que vous en avez pensé?
Est-ce que c'est acceptable, une une comme celle-là?
Mme Massé : Écoutez, oui, on
me l'a montrée ce matin. Le premier réflexe qui m'est venu, c'est : Pourquoi?
Pourquoi? On n'a pas fait ça… Le variant britannique, là, on n'a pas fait un
«front page» avec, on n'a pas parlé de l'ethnicité. Ça fait que moi, je pense
que, dans le fond, là, quand on parle du variant, peu importe lequel, peu
importe lequel, c'est des défis mondiaux.
Et, je vous dirais, dans le cas du «front
page», de la première page dont vous me parlez, je pense que ça dévie la
préoccupation, puis ça peut susciter un certain nombre de réactions, qui n'est
pas souhaitable. Ça dévie le débat. Aïe! les personnes les plus vulnérables par
rapport au virus, peu importe le variant, c'est les personnes qui vivent dans
des trois et demi à Montréal, ou à Québec, ou peu importe, tu sais, et beaucoup
de ces gens-là vivent des situations économiques… parce qu'ils sont racisés,
parce qu'ils sont économiquement défavorisés. Pouvons-nous parler des vraies
affaires au lieu de susciter, disons, de faux débats?
M. Bergeron (Patrice) : Est-ce
que c'est à cause d'un amalgame d'ethnicité? Parce qu'on voit M. Trudeau, mais
c'est parce qu'il a un costume, puis c'est le costume, dans le fond, qui l'associe
à la communauté indienne.
Mme Massé : Bien, c'est ce que
je vous dis : Est-ce que c'était nécessaire? Absolument pas. Ça suscite… Ça
encourage de dire… Ah! on l'a vu, l'impact, là, sur les personnes asiatiques,
là, il y a du racisme, il y a des attaques qui sont faites spécifiquement sur
les personnes sino-québécoises. Pourquoi cette image-là? Pourquoi mettre ça là?
Le combat qu'on a à mener, il est contre le virus.
M. Bossé (Olivier) : …une des
situations ou raisons qui ont motivé la sortie de Mme Dorion avec M. Lightbound
et d'autres intervenants, la semaine passée? Vous pensez… Est-ce que ce genre d'une
fait partie de ce qu'ils appelaient les médias qui peuvent être toxiques? Est-ce
que vous rangez ça là-dedans ou pas?
Mme Massé : Bien, écoutez, je
pense que ce que le collectif avec lequel Mme Dorion est impliquée cherche à
faire, c'est de mettre en lumière, disons, des propos qui font en sorte que des
gens… qu'ils finissent par avoir peur de prendre la parole. Alors, s'il y a des
personnes issues de l'immigration, qui soient nées au Québec ou non,
d'ailleurs, et qui sont d'origine indienne, qui sentent que cette photo-là a un
impact de ce type-là, bien, je pense que le collectif, ce qu'il fait… pas à
nous de juger, ce que le collectif dit, c'est qu'il équipe la population du
Québec à pouvoir réagir lorsqu'elle se sent visée pour se faire taire, entre
guillemets.
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
que c'est une forme de racisme, cette une-là?
Mme Massé : Bien, écoutez,
pourquoi utiliser une telle image? Ça entretient l'idée que, sur une base
ethnique, alors qu'on parle d'un virus… Le virus, il n'est pas «made in»
quelque chose, là. Le virus, il est mondial. Il y a différentes sources…
souches, pardon, et ces souches-là ont des impacts sur l'ensemble de la population,
des impacts particuliers sur un certain nombre de nos concitoyens, mais a des
impacts sur l'ensemble de la population, et c'est de ça qu'il faut parler.
Arrêtons de mêler les débats.
La Modératrice
: On va
prendre une dernière question en français, s'il vous plaît.
M. Lacroix (Louis) : C'est
raciste ou pas?
Mme Massé : Moi, ce que je
vous dis, c'est que ça entretient des préjugés par rapport à certains de nos
concitoyens, alors que, dans les faits, le virus n'a pas d'ethnie. Le virus,
c'est une bibitte qui tue du monde partout sur la planète. Alors, n'utilisons
pas le fait que la science les nomme ceci ou cela pour s'attaquer aux concitoyens
qui, comme nous, doivent se battre pour ne pas mourir devant ce virus-là.
Mme Côté (Claudie) : Sur
le contrat de 36 millions qui a été donné sans appel d'offres, donc, de
gré à gré, on l'apprenait ce matin, puis on apprenait aussi, là, que, bon, il y
a certaines informations qui auraient été cachées ou, en tout cas, pas
divulguées à la Commissaire à l'éthique, est-ce que l'AMP devrait enquêter dans
ce dossier-là? Puis qu'est-ce qu'on fait avec les contrats de gré à gré qui
sont donnés sous ce décret d'urgence?
Mme Massé : Bien,
écoutez, le contrat que la CAQ a donné à un des amis du parti… Je nous rappelle
que, un, ce n'est pas la première fois que Québec, soit à travers
Investissement Québec ou autre, donne de l'argent à un ami du parti,
M. Sirois. Mais, surtout, moi, ce qui me frappe dans cette affaire-là,
c'est que je n'ai pas entendu M. Legault, alors que j'ai entendu deux
ministres dire deux choses différentes. Alors, moi, là, M. Legault, là, à
un moment donné, il va falloir qu'il se justifie, là, à un moment donné, il va
falloir qu'il s'explique, là. Bien sûr que la pandémie nécessitait,
particulièrement au début, des actions rapides, mais, si M. Dubé dit que
ça n'avait pas de lien avec la pandémie, mais c'est quoi, l'affaire?
Mme Côté (Claudie) :
Donc, le gré à gré n'avait pas de raison d'être.
Mme Massé : Ce qui est
surtout questionnant, c'est que, le premier ministre, on ne l'a pas entendu
là-dessus. Il faut l'entendre là-dessus, parce qu'honnêtement, là, avec ce qui
est arrivé avec M. Fitzgibbon, avec d'autres députés, disons que l'éthique
de la CAQ, là, commence sérieusement à être mise en cause.
La Modératrice
: On va
passer en anglais.
Mme Senay
(Cathy) : I would like to ask you a few
reactions on this photo on Le Journal de Montréal.What does that
tell you, considering the backlash, the consequences asian populations in the…
Mme Massé :
I think this kind… This front page don't put the focus on the right place. The
right place is… here, now, in Québec, we have a new source of the virus and we
to fight together against this virus. And, you know what, yes, we just learned with… We just… I mean, in the last year, we learned the
impact on the asian population, the prejudice can bring when the science names
the virus by «virus brésilien», virus… But what surprises me when we talk about
the virus «britannique», we don't use… I mean, they don't use this kind of
picture, this kind of expression. So what I want to say: It's very important
that everyone get together to fight against the virus and not against the
nationality that science names the virus.
Mme Senay
(Cathy) : This variant coming from India,
there are already about 40 cases in BC. So don't you think we should close
borders so people from BC or other provinces can't come in Québec?
Mme Massé : I'll say that it's very important that the Public Health say
something very quickly on that, and the precaution principle has to guide our
steps.
Mme MacKenzie
(Angela) : Today, they're supposed to be
finalizing the list of chronic illnesses and disabilities that will qualify for
the vaccine right now. There's
been a lot of confusion about this. What would you like to see come out today?
Mme Massé : Let's say the committee and the Minister, the Health Minister, have to communicate
very clearly what's the sequences, have to inform… I mean, they have all the
information about these people. These people are in the health care system. So
they have to be sure that these people have the information.
Mme MacKenzie
(Angela) : Speaking of communication, you
tabled a motion or your party tabled a motion yesterday about the curfew, about
getting the INSPQ to do an analysis of this and have a scientific debate on the
merits of the curfew. That was defeated by the CAQ. Dominique Anglade has repeatedly
called for a public inquiry into the management of the pandemic. Do you agree
with that? Is it time for that?
Mme Massé : I
mean, we agree with public inquiry. We agree because we have to understand what
happened at every moment in this crisis. And, of course, Québec solidaire is ready to have a social
discussion about the curfew, because it's not... Ce n'est pas une mesure comme
une autre. I mean, some of our citizens have a specific impact… I mean, when
you live in a very small place, to get out before, let's say, just going crazy,
if it's 8:30, it's better for the... I mean, we want to talk about that with
scientific proof and that's why we ask to the «gouvernement» and maybe to the
Santé publique to give us data about the real impact of this measure. And we
repeat that we ask to every Quebecker to respect this measure, but we want... I think, three months after
this «électrochoc» measure, it's time to have a public discussion, with data,
and that's why we ask to INSPQ… have the data.
Mme MacKenzie
(Angela) : What does that mean to you that
they won't listen?
Mme Massé : Maybe you can ask him, maybe you can ask him. We think the Quebeckers are able to... We can have
confidence in our citizens. They can have a real discussion with data, with
science, and that's why we ask for it. Is that maybe... «Est-ce que» Mr. Legault thinks that we
cannot have that kind of discussion? I don't know. Ask him.
La Modératrice
: Merci
beaucoup.
(Fin à 8 h 47)