(Treize heures une minute)
M. Dubé : Bonjour. Alors,
bonjour, tout le monde. Aujourd'hui, peut-être faire le point, là, sur la
vaccination avec nos experts en logistique et nos experts en épidémiologie. Je
suis très content d'avoir le Dr Arruda et M. Paré avec moi.
Premièrement, je veux revenir sur la
journée d'hier. Vous n'êtes pas sans savoir, là, qu'on a eu un record de doses
administrées, hier, qui est impressionnant, 85 000 doses dans une journée.
Je pense qu'on continue aussi d'avoir une solide performance avec nos
pharmaciens, puis je veux les remercier. Ils contribuent vraiment à ce succès
dans la vaccination.
Mais je veux aussi remercier les Québécois
qui ont répondu si positivement à la demande pour la vaccination avec
AstraZeneca. C'est dans nos plus beaux rêves qu'on pensait avoir cette
réponse-là des Québécois, puis je veux les remercier. En fait, hier, on a
vacciné… plus de 30 000 vaccins AstraZeneca qui ont été donnés
hier aux Québécois. C'était vraiment un élan de solidarité. Puis je dis que
c'est à cet élan-là, hier, qu'on a pu atteindre ce record-là.
Mais j'aimerais le mentionner, comme
plusieurs le réalisent, au fur et à mesure que les gens ont la chance d'aller
en vaccination, je veux le dire à Daniel, puis à son équipe, puis à tout le
réseau, là, je pense qu'on a vraiment raison d'être fiers de notre machine,
notre machine gouvernementale qui s'est ajustée à cet effort de vaccination là.
Moi, je pense que les Québécois peuvent être fiers de ce que le réseau est
capable de performer en ce moment, puis je tiens à les remercier.
Maintenant, bon, le sujet, aujourd'hui,
c'est vraiment la question des groupes prioritaires. Bon, à présent, jusqu'à
maintenant, vous vous rappelez qu'on avait ouvert la vaccination aux
groupes 8 et 9. On a fait ça dans la dernière semaine. Le groupe 8,
je le rappelle, ce sont vraiment les groupes qui ont des maladies chroniques,
mais qui avaient spécifiquement besoin d'un suivi à l'hôpital.
Maintenant, avant d'ouvrir à la population
générale, puis étant donné les nouveaux vaccins, là, disponibles qu'on a, ce
qui est la très bonne nouvelle, on a deux groupes que l'on peut considérer
comme étant plus vulnérables, mais qui n'étaient pas inclus dans les annonces
initiales qu'on a faites lors de la catégorie 8 puis qu'on peut prioriser
maintenant. Alors, en fait, ce sont les personnes… puis ces deux groupes là, ce
sont les groupes qui ont des maladies chroniques qu'on appelle importantes,
mais qui n'ont pas besoin d'un suivi à l'hôpital, pour être très clair. Mais
c'est aussi les personnes handicapées qui ont une déficience soit physique ou
intellectuelle ou un trouble du spectre de l'autisme.
Comme on a des nouveaux vaccins, et, je le
répète, particulièrement les nouveaux vaccins de Pfizer, avec des
rehaussements chaque semaine aux mois de mai et de juin, on peut maintenant,
avec la recommandation de la Santé publique, élargir à d'autres groupes
vulnérables avant de passer à la population générale. Alors, on élargit
maintenant le bassin de maladies chroniques… de malades chroniques, pardon.
Alors, ainsi, pour les malades chroniques
que j'appelle importants, on pense, par exemple, puis je donne des exemples
très pratiques… toutes les maladies respiratoires, les gens qui font du diabète
et les personnes qui souffrent d'obésité. Je le répète, c'est des exemples que
je donne. Il y a une liste qui est non exhaustive, parce qu'il y en a
plusieurs, maladies chroniques, mais il y a une liste quand même détaillée,
puis je pense que la plupart des journalistes ont reçu cette liste-là, qui est
disponible sur notre site, .ca, puis tous les Québécois pourront contacter…
voir cette… prendre connaissance de cette liste-là dans les prochaines minutes.
Mais en même temps ce que j'aimerais dire,
c'est qu'on compte sur la solidarité des Québécois. Les personnes qui se
retrouvent dans ces catégories, vous vous reconnaissez. Puis ça, pour moi,
c'est important de le mentionner, parce qu'on ne veut pas que les personnes qui
sont sur place dans nos centres de vaccination viennent jouer à la police. Si
vous êtes dans une situation qui, selon vous… vous êtes un malade chronique, et
qu'une de ces maladies que vous voyez vous cause un préjudice, moi, ce que je
voudrais, c'est vous dire : N'hésitez pas à prendre rendez-vous. On se fie
sur la bonne foi non seulement de ceux qui ont ces maladies chroniques là, mais
on se fie aussi sur les Québécois qui ne font pas partie de ces groupes
d'attendre encore un peu. Et on ne parle pas ici de mois, on parle ici de
quelques semaines.
Alors, pour nous, je pense que c'est une grosse
annonce. C'est important. On a augmenté cette base-là. Donc, sur le bassin de
Québécois qui ont une maladie chronique, on avait, lors de l'annonce de la
première partie, la catégorie 8, à peu près 200 000 personnes qui étaient
impactées par ça, qui avaient été annoncées. Maintenant, on ajoute,
aujourd'hui, là, je vous dirais, au moins 300 000 personnes, 300 000
personnes qui ont des maladies chroniques importantes. Mais, lorsqu'on ajoute
aussi toutes les personnes de 60 ans et plus qu'on a déjà traitées, bien, c'est
500 000 et plus, des maladies chroniques qu'on a traitées, puis ça, je
pense, on fait le travail que je pense que les gens s'attendaient. Et, je le
répète, c'est vraiment à cause du fait qu'on a maintenant l'option… l'opinion
de la Santé publique qui s'est ajustée, mais qui s'est ajustée aussi grâce à
l'arrivée additionnelle de vaccins.
Maintenant, les personnes handicapées. Les
personnes handicapées, l'autre groupe qu'on veut prioriser avant de passer à la
population générale, ce sont les personnes qui ont une déficience
intellectuelle ou physique, puis là, dans «physique», on veut dire une
déficience qui est soit motrice, au niveau du langage, visuelle, auditive, on
veut être le plus inclusif possible, ou, je le répète, pour ceux qui ont un
trouble du spectre de l'autisme. Il y a eu beaucoup de questions là-dessus,
puis on est très, très, très à l'aise d'impliquer ce groupe-là.
Maintenant, encore une fois, pour vous
donner des chiffres importants, ça représente, ça aussi, un bassin de
250 000 personnes. Alors, tantôt, on a dit qu'on rajoutait à peu près
300 000 personnes pour nos maladies chroniques. Là, ici, on rajoute
250 000 personnes pour ce qui est des personnes avec une déficience
intellectuelle ou physique.
Mais la bonne nouvelle, puis, étant donné
les vaccins que l'on a, on a décidé, puis on est excessivement contents de
cette recommandation-là, d'y inclure les proches aidants, parce qu'un des
enjeux qu'on avait, puis on a écouté la population au cours des derniers jours,
particulièrement pour les personnes avec une déficience physique ou
intellectuelle, c'était comment se rendre soit à la pharmacie ou comment se
rendre dans le centre de vaccination, pour ceux qui ne le faisaient pas à
l'hôpital. Alors, encore une fois, on s'ajuste et on rajoute les proches
aidants.
Donc, ça veut dire que cette catégorie-là
nous fait ajuster non seulement de 250 000 personnes, mais il est à peu
près normal qu'il va y avoir un proche aidant pour chaque personne qui va aller
se faire vacciner. Donc, cette catégorie-là nous exige de mettre de côté à peu
près 500 000 vaccins dans les prochaines semaines.
Je le sais, que les Québécois ont hâte
d'avoir la population en général se faire vacciner. Mais je pense qu'on sait
aussi que les Québécois ont fait, depuis longtemps, des choix difficiles. Puis
je pense que, de mettre en priorité et de terminer nos personnes les plus
vulnérables, c'était le bon choix à faire, mais c'était surtout le bon choix à
faire avec les nouveaux vaccins qu'on a obtenus dans la dernière semaine. Et ce
qui nous permet de le faire, puis je termine sur ça, c'est vraiment à cause de
la régularité qu'on a vue avec les vaccins de Pfizer, qui sont comme
une horloge suisse, là, ça nous rentre à toutes les semaines. Maintenant qu'on
sait… les vaccins supplémentaires, bien, on pouvait prendre cette décision‑là.
Je voudrais aussi parler un petit peu de
la vaccination de masse, parce que je sais que vous avez hâte d'en entendre
parler. Vous l'avez vu, nos sites sont prêts, le personnel est prêt. Il manque
juste les vaccins. Mais je vais laisser M. Paré vous parler un peu de deux
belles initiatives qui voient le jour dès la semaine prochaine. Mais, avant de
lui céder la parole, je veux rappeler comment je pense qu'il est important de
remercier les Québécois qui sont au rendez-vous. On avance bien dans la
vaccination, mais on veut s'assurer, et je le répète, que nos personnes
vulnérables puissent être vaccinées en premier. Je me fie aux Québécois. Je
suis certain qu'on va être capables de bien gérer les prochaines semaines.
Puis je prends quelques minutes avec
Daniel pour une autre belle initiative qu'il va pouvoir vous annoncer.
M. Paré (Daniel) :
Bien, merci, M. Dubé. Un peu comme M. le ministre le mentionne, on
continue de se préparer pour vacciner tous les Québécois, pour atteindre notre
objectif du 24 juin. Et, dès la semaine prochaine, nos premiers sites en
entreprises vont débuter la vaccination. On a deux sites, là, qui sont en train
de se préparer, d'être rodés, et, c'est ça, c'est quelque chose qui va vraiment
augmenter notre capacité de vaccination, qui va augmenter, dans le fond, notre
parc pour s'assurer, là, que tout le monde soit vacciné pour atteindre nos
objectifs.
Deuxième objectif, aussi, c'est bien sûr,
là, d'être capables d'atteindre tous les groupes. Donc, il faut vraiment
moduler notre approche de vaccination. Et, justement, la semaine prochaine, on
va être capables aussi de vous annoncer, là, notre premier grand projet de
vaccination à l'auto. Et, ça aussi, on croit, là, que ça va… C'est une nouvelle
façon d'aller rejoindre certains groupes qui… de façon, encore là, sans
rendez-vous.
Ça fait que c'est deux belles initiatives
qu'on croit qui vont vraiment nous permettre, encore là, d'augmenter notre
capacité. Avec les belles nouvelles qu'on a eu hier, vous voyez, la vaccination
de plus de 80 000… on démontre bien que la capacité, elle est là, lorsque
les vaccins sont au rendez-vous. Mais, encore là, on veut être prêts à toutes
éventualités. On continue d'augmenter en puissance notre capacité pour
atteindre nos objectifs. Et, encore une fois, si on a d'autres belles nouvelles
qu'on a reçues, là, justement, de la compagnie Pfizer, d'ajout de vaccins, on
sera prêts, on sera prêts pour encore accélérer la cadence.
Le Modérateur
: Nous en
sommes maintenant à la période de questions. Olivier Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) :
Bonjour, messieurs. Commençons par la vaccination. Moi, j'ai reçu des messages,
je sais qu'il y en a plusieurs, les gens reçoivent déjà leur date pour leur
deuxième dose, ça tombe en plein été, ils savent déjà qu'ils ne seront pas là.
Là, est-ce qu'il faut qu'ils reviennent ici? Est-ce qu'ils peuvent changer leur
date? Est-ce que ça devient un problème? Les gens vont attendre pour ne pas que
ça tombe dans leurs vacances. Est-ce que c'est un enjeu avec lequel vous devez
gérer en ce moment?
M. Paré (Daniel) : D'entrée
de jeu, là, j'aimerais quand même souligner, là, que la vaccination, c'est un
privilège, on est en pandémie et on est en train de se faire vacciner, première
dose, deuxième dose pour bien se protéger. Ce n'est pas un luxe, là, je pense
que ça, c'est la première chose qu'il faut mentionner.
Dans un but de logistique, on va s'adapter
pour certaines raisons, pour les gens, là, qu'on peut comprendre, là, que ce
soient des enjeux pour le travail, des enjeux pour des raisons de santé. Et, au
cours des prochaines semaines, on vous annoncera des processus, là, pour
justement changer, mettons, une deuxième date de rendez-vous.
Cependant, je pense, mon premier point,
là, est important, de dire : Écoutez, là, c'est un privilège de recevoir
un vaccin pour bien se protéger puis, je dirais même, une responsabilité
citoyenne.
M. Bossé (Olivier) :
Deuxièmement, M. Dubé, pouvez-nous faire un petit portrait de la capacité
hospitalière Québec, Chaudière-Appalaches? Alors que ça fait quand même trois
semaines qu'à peu près tout est fermé, ça n'a pas l'air d'aller mieux, là.
M. Dubé : Bien, vous savez que
la première chose, puis on l'explique, puis je suis content d'avoir cette
question-là, parce que nos Québécois suivent de très près le nombre de cas,
puis on l'a vu, dans la dernière semaine particulièrement, le nombre de cas a
baissé. Alors, ça, c'est la bonne nouvelle. Mais vous savez que,
malheureusement, le nombre d'hospitalisations, puis particulièrement de soins
intensifs, suit toujours de 10 à 15 jours les cas qui ont été en augmentation
très forte. Puis rappelez-vous que ce n'est pas si lointain qu'on a eu plus de
400 cas à Québec. Alors, en ce moment, je le répète souvent, mais on paie
aujourd'hui dans nos hôpitaux ce qui est arrivé il y a 10, 15 jours à
Québec avec plus de 400 cas.
Alors, moi, c'est pour ça que la première
bonne nouvelle qu'on a en ce moment, c'est de voir la baisse des cas à Québec,
mais avant qu'on voie cet impact-là sur nos hospitalisations puis nos soins
intensifs, ça va prendre encore quelques jours. Alors, moi, puis je sais que
les Québécois suivent cela de plus en plus, je pense que les médias nous aident
beaucoup à passer ce message-là, mais je vous demanderais de bien… puis je
demande aux Québécois de bien regarder non seulement le nombre de cas, mais
avec quel nombre d'hospitalisations et de soins intensifs. Mais, si tout… comme
dirait quelqu'un de bien connu, si la tendance se maintient, c'est sûr que les
cas ont baissé, on devrait avoir une amélioration du côté des hospitalisations
puis des soins intensifs, sauf que, contrairement à la première puis deuxième
vague, les variants sont beaucoup plus forts. Alors, nos gens qui rentrent à
l'hôpital ou dans les soins intensifs, ils restent un peu plus longtemps que ce
qu'on a connu dans la première et deuxième vague. Puis c'est pour ça qu'on
apprécie que les Québécois font tellement attention en ce moment, parce que
c'est vraiment notre réseau de santé en ce moment qui est mis à mal par ce
nouveau variant là.
Le Modérateur
: Claudie
Côté, TVA.
Mme Côté (Claudie) :
Bonjour à vous trois. Peut-être une question concernant le variant indien qu'on
a détecté au Québec. On sait que ça pourrait nuire aux efforts de vaccination parce
qu'il semble qu'il soit plus résistant aux vaccins que les autres variants
qu'on a connus. On en est où, là, dans ce dossier-là? Est-ce qu'on va mettre en
place des mesures particulières, notamment à l'endroit où il a été retracé?
M. Dubé : On va écouter notre
expert.
M. Arruda (Horacio)
:
Essentiellement, ce qui est une bonne nouvelle, c'est qu'on est en mesure de
détecter ce variant-là. J'ai eu des discussions très spécifiques avec les gens
du Laboratoire de santé publique. Je voudrais spécifier que c'est un variant
indien, c'est vrai, mais ce n'est pas nécessairement le même… parce qu'il est
de la même famille que le variant indien, mais il n'a pas nécessairement les
mêmes mutations que celui qui est observé actuellement en Inde, qui a d'autres
mutations à l'intérieur des délétions. Puis là je ne veux pas rentrer
dans les détails, là, mais ça veut dire que c'est un… il vient de la même
génération de souche, mais il n'a pas les mêmes mutations.
Ce qui se passe en Inde aussi, là,
actuellement, il y a de la circulation de ce variant-là, mais il y a aussi eu
relâchement des mesures. Il n'y a pas de vaccination, nécessairement, de telle
sorte que l'impact du variant indien, qui a quand même émergé assez récemment,
là, il est sûrement là. C'est sûrement un variant qui est plus transmissible, mais
on n'est pas en mesure de le comparer tant que ça. Et, pour la question en lien
avec la vaccination, c'est un peu encore théorique, on n'a pas encore
d'information précise là-dessus.
Quoi qu'il en soit, ce qui est important,
c'est qu'on ait une attitude agressive d'intervention, comme on le fait
actuellement, que ça soit un variant indien ou un autre variant. Et, à date, la
personne pour laquelle on a détecté par séquençage ce variant-là se porte bien,
a bien évolué, et toutes les personnes autour ont été contrôlées, se sont fait
isoler en temps opportun, à l'époque, puis il ne semble pas y avoir d'autres
transmissions actuellement, mais ça pourrait arriver comme tel. Et il
semblerait même que le variant indien qu'on a trouvé en Alberta ne serait pas la
même souche qu'on a nécessairement au Québec.
Donc, c'est une situation... Première
chose, il faut prendre... Les mesures qu'on met en place sont bonnes pour tous
les variants. Les approches agressives qu'on met, en termes de santé publique,
permettent de contrôler la propagation. C'est pour ça qu'on est très agressifs.
Puis on a un système qui va être en mesure de détecter, par séquençage
aléatoire ou dans certaines conditions, des gens qui reviennent de voyage ou
des gens qui ont été réinfectés suite à une vaccination. Ça va nous permettre
de détecter sa progression.
Pour le moment, je pense qu'il faut le
surveiller, il faut être aux aguets, mais il faut... Il n'y a pas de mesure particulière,
par exemple, à mettre en place dans la ville ou dans le territoire où cette
personne aurait pu acquérir le virus. Et c'est encore en investigation.
Mme Côté (Claudie) :
Merci. Maintenant, bon, je comprends qu'on ouvre pour les malades chroniques.
Peut-être une petite spécification : Est-ce qu'il y aura du sans
rendez-vous? Mais ma question, c'est surtout de savoir si on va considérer
également les personnes enceintes pour la vaccination en priorité.
M. Dubé : Bien,
commençons par les personnes enceintes parce que c'est quelque chose que la
Santé publique, là, est en train de regarder. J'aimerais ça qu'Horacio commente
là-dessus. Je reviendrai.
M. Arruda (Horacio)
:
C'est clair que les femmes enceintes qui ont des maladies chroniques, par
exemple une femme enceinte qui est diabétique ou une femme enceinte qui
présente une hypertension artérielle mal contrôlée, puis etc., l'indication est
là, elle va être vaccinée. Il n'y a pas de problème. Et, pour la femme
enceinte, ce qu'on demande particulièrement, c'est qu'elle en discute aussi
avec son médecin. Il y a des travailleuses de la santé, qui étaient enceintes,
qui ont pu se faire vacciner.
Vous savez, quand on a un nouveau vaccin,
la femme enceinte, c'est toujours une préoccupation que les gens ont, mais
plusieurs autorités scientifiques, notamment gynécologiques ou autres,
recommandent la vaccination de la femme enceinte. Mais on va y aller par
séquences, par les plus vulnérables actuellement, celles qui ont des maladies
chroniques, puis après ça les femmes enceintes pourront se faire vacciner par
un choix éclairé.
M. Dubé : Maintenant,
pour votre question concernant la vaccination, là, des personnes... maladies
chroniques en sans rendez-vous, j'aimerais ça que Daniel commente là-dessus,
s'il vous plaît.
M. Paré (Daniel) :
Oui. On va ouvrir beaucoup de rendez-vous, au cours des prochaines semaines,
pour justement, là, s'assurer, là, que toutes les personnes qu'on vient
d'annoncer, là, aujourd'hui, bien, que M. Dubé a annoncées, puissent avoir
une plage de rendez-vous. On préfère quand même avoir un rendez-vous, c'est une
date solide, surtout pour des gens, là, qui sont plus vulnérables. Ils savent à
quelle heure se présenter, arriver. Ça fait qu'on va préférer, là, pour ce
groupe prioritaire là, de le faire avec rendez-vous.
M. Dubé : Pourrais-tu,
Daniel, s'il vous plaît, donner les dates, là, de prise de rendez-vous pour les
deux catégories qu'on a annoncées tout à l'heure, s'il vous plaît?
M. Paré (Daniel) :
Très bon point. Donc, l'ouverture pour le groupe pour des maladies chroniques,
dès demain matin, 8 heures, les gens pourront aller sur
Clic Santé pour s'enregistrer et prendre un rendez-vous.
Pour les personnes du groupe...
handicapées, ça va être à partir du 28 avril. C'est mercredi prochain.
Même chose, ils pourront prendre un rendez-vous sur Clic Santé ou appeler
aussi le numéro, là, 1 877 qu'on a déjà annoncé, là, pour des gens qui ne
pourraient pas aller sur le site Web, et pourront prendre un rendez-vous. Et,
comme je vous dis, on aura des rendez-vous suffisants, là, pour ces groupes-là.
M. Dubé : ...la raison pour
laquelle je voulais faire cette précision-là, c'est justement pour donner la
chance à nos malades chroniques d'avoir une priorité sur la seconde catégorie.
Donc, en rouvrant les rendez-vous pour demain, ça donne aux gens trois, quatre
jours de priorité sur les nouveaux rendez-vous qu'on ouvre pour qu'après ça les
gens avec les handicaps, soit physiques ou intellectuels, avec leurs proches
aidants... de commencer à partir de la semaine prochaine.
Mme Côté (Claudie) :
...faite, là, c'est ce que je comprends.
M. Dubé : Non, non, non.
Mme Côté (Claudie) :
On se fie à leur bonne foi.
M. Dubé : Tout à fait, tout à
fait.
Le Modérateur
: Maxime
Denis, Noovo.
M. Denis (Maxime) :
M. Dubé, MM. Paré et Arruda. Noovo Info dévoilait cette semaine qu'il y
avait le phénomène... Bonjour. Je suis toujours de côté, moi.
Noovo Info dévoilait cette semaine qu'il y
avait le phénomène de chasseurs de vaccins, comme on voit aux États-Unis,
donc des jeunes qui ne sont pas dans les catégories ciblées en ce moment, qui
peuvent attendre des heures et qui réussissent à avoir cinq, six doses en fin
de journée. On ne veut pas gaspiller les doses. Qu'est-ce que vous pensez de ce
phénomène-là? Est-ce que c'est une bonne chose à faire ou on devrait bannir ça?
Mais, quand même, on ne veut pas gaspiller les doses. Qu'est-ce que vous en
pensez?
M. Dubé : Je vais laisser
parler Daniel sur la question des listes de rappel. Je pense, c'est important
de profiter de votre question pour parler de ça.
M. Paré (Daniel) :
On sait qu'avec les vaccins qu'on a présentement en main, c'est des vaccins
congelés qu'on doit préparer, etc., les gens font ça de façon très minutieuse,
mais effectivement, souvent, à la fin de journée, on peut avoir des doses qui
sont restantes et, comme le vaccin est tellement rare, on veut s'assurer, là,
qu'on les administre.
Effectivement, chacun des établissements a
des listes, a des listes de personnes qui... principalement au niveau des
employés du réseau, puis il y a des groupes déjà prioritaires que, dans le
fond, on veut s'assurer qu'ils reçoivent... de ne pas perdre le vaccin. Ça
demande quand même aussi, là, une accessibilité, dans le fond, pour les gens.
Ils doivent se présenter en dedans de 25 minutes, 30 minutes du site,
parce qu'encore là, on le ferme, le site. On sait à peu près, là, quand est-ce
qu'on va avoir le nombre de doses restantes avec les files qui se terminent.
Ça fait que, pour répondre à votre question,
d'avoir des listes de rappel comme ça, c'est une bonne pratique pour ne pas
perdre des doses.
M. Denis (Maxime) :
...quand c'est des jeunes hors liste?
M. Paré (Daniel) :
Ça, je ne suis pas au courant vraiment, là, de ce phénomène-là. Nous, on a
demandé aux établissements d'avoir ces listes-là pour ne pas perdre des
vaccins, et c'est des gens, là, quand même qui sont dans les groupes
prioritaires qu'on a déjà ciblés, notamment les employés.
M. Dubé : Vous savez, si vous
avez des exemples particuliers, là, de certaines régions, moi, j'aimerais ça
les savoir pour qu'on puisse donner à M. Paré, là, de faire des
vérifications nécessaires, parce que, pour moi, c'est important d'utiliser nos
listes de rappel. Mais, si cette pratique-là était connue, moi, je ne la
connais pas, Daniel non plus, à ce que je comprenne. Mais, si jamais vous avez
des régions où ça s'est pratiqué, je pense qu'il faudrait le savoir.
M. Denis (Maxime) :
Vous surveillerez Noovo Info<VT>. La clinique Christophe-Colomb
du Patro Villeray, notamment.
M. Dubé : Bon, bien,
parfait.
M. Denis (Maxime) :
M. Arruda, dernière question pour mon tour...
M. Dubé : Est-ce que
c'est une clinique mobile dont vous parlez? Il faut juste faire attention parce
que, souvent, dans les cliniques qu'on appelle éphémères, tout ça, c'est encore
plus difficile parce que, là, on est dans différentes populations. Mais je vais
regarder. On va regarder spécifiquement.
M. Denis (Maxime) :
M. Arruda, j'aimerais qu'on fasse le point sur
Johnson & Johnson<VT>. On devait attendre les premières
doses fin avril. Une dose seulement était bonne. Là, avec AstraZeneca,
on a vu que ça faisait un peu le même principe de thrombose. Qu'est-ce qui en
est, du Johnson & Johnson, au Québec?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, dans les faits, il faut comprendre qu'on a comme l'impression qu'on va
avoir à peu près le même genre de type d'enjeu qu'AstraZeneca, là. Les données
sont en train de s'accumuler actuellement, c'est-à-dire que son utilisation va
être recommandée pour un groupe d'âge pour lequel les bénéfices à la santé sont
plus grands que les problématiques de coagulopathie.
Le Modérateur
: Nous en
sommes maintenant à Véronique Prince, Radio-Canada.
Mme Prince
(Véronique) : Oui, bonjour à vous trois. Juste une précision,
parce que je ne suis pas certaine de l'avoir bien saisi, là, pour ce qui est de
la vaccination, vous ne demandez pas de preuve, dans le fond, contrairement aux
travailleurs essentiels où, sur le site Clic Santé<VT>, ils devaient
aussi l'indiquer, qu'ils étaient travailleurs essentiels, puis ils devaient
apporter une preuve de leur employeur. Là, dans ce cas-ci, il n'y a pas, par
exemple, une prescription ou... Il n'y a vraiment pas rien qui est demandé
comme document, là, c'est ça?
M. Dubé : Non. On se fie
vraiment à la bonne foi des gens. On parle quand même ici, Mme Prince, de
gens qui ont des maladies chroniques et on parle aussi de personnes qui ont un
handicap soit physique ou intellectuel.
Mme Prince
(Véronique) : Oui, mais le diabète, ça ne paraît pas tout le
temps, là.
M. Dubé : Oui, mais je
pense qu'étant donné l'opportunité que l'on a maintenant... Puis ça n'enlève
rien à ceux qui sont dans la catégorie 9 non plus, là. On parle des
travailleurs essentiels, les professeurs, ça ne leur enlève rien. Ce que je
dis, c'est que, maintenant qu'on a eu la chance d'avoir
900 000 vaccins supplémentaires en mai, on pense qu'en se fiant à la
bonne foi des gens puis de surtout prioriser ceux qui ont des maladies
chroniques ou handicaps... je pense que c'était la bonne chose à faire.
Puis le rôle de nos vaccinateurs, de nos
évaluateurs, ce n'est pas de faire la police. Puis je pense qu'où on est
rendus... Puis moi, j'apprécie la question puis je vous dirais... de
dire : Où on est rendus dans la vaccination, si on n'avait pas fait ça, on
aurait ouvert à la population en général quelques semaines plus tôt.
Puis c'est pour ça que tout à l'heure j'ai
dit que j'apprécie l'effort, que les Québécois comprennent qu'en ce moment on
aime mieux donner une chance supplémentaire à ceux qui ont ces maladies
chroniques là ou des handicaps de passer avant eux. Alors, dans ce sens-là, je
pense que les gens vont comprendre qu'on se fie à la bonne foi autant de ces gens-là
qui ont, malheureusement, ces maladies chroniques là ou ces handicaps, mais
qu'aussi les autres Québécois vont comprendre qu'on est à quelques semaines de
plus d'avoir cette vaccination-là pour la population en général.
Mme Prince (Véronique) :
Je voudrais savoir aussi, concernant la vaccination chez les jeunes, parce que
Pfizer dit que son vaccin est sécuritaire pour les jeunes à partir de
12 ans, Santé Canada est en train de l'évaluer, avec tous les
moyens qu'on met dans la recherche et les efforts qui sont concentrés, ce
serait possible qu'au cours de l'été, par exemple, on finisse par dire dans le
monde : C'est correct pour les jeunes. Est-ce que, donc, vous vous
préparez pour une éventuelle vaccination de masse à la rentrée scolaire en septembre
pour les jeunes?
M. Dubé : Bien, commençons par
regarder le côté santé publique, puis après ça on regardera la vaccination.
Horacio?
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, écoutez, je pense que c'est une possibilité. D'ailleurs, on pense que, pour
avoir eu des discussions avec Israël, ils sont en train d'attendre les éléments
pour pouvoir vacciner ces groupes-là, parce qu'il y a quand même de la
transmission associée à ça. C'est une hypothèse, mais il va falloir avoir les
études cliniques adéquates pour être capable de le faire. Il y a Pfizer qui l'a
annoncé, et c'est en train de se faire évaluer par Santé Canada, puis
il y aura probablement aussi d'autres vaccins qui vont arriver avec ce genre
d'élément là puis des vaccins qui ne sont pas encore présents sur le marché,
puis qui vont peut-être arriver d'ici le mois de septembre.
Le Modérateur
: Louis
Lacroix, Cogeco Nouvelles.
Mme Prince (Véronique) :
…avait autre chose à ajouter, je pense.
M. Dubé : Peut-être juste pour
M. Paré, mais je vous rappellerais, là, vous savez qu'on publie maintenant
une fois par semaine pour voir où on est rendus sur le total de
5,3 millions qu'on doit avoir pour le 24 juin. Vous savez aussi que
ce 5,3 millions là n'inclut pas, non seulement la deuxième dose, mais
n'inclut pas les jeunes, c'est-à-dire de moins de 18 ans. Alors, c'est sûr
qu'avec l'arrivée de nouveaux vaccins, bien, dépendamment de l'opinion de la
Santé publique puis ce qui va se passer, on aura sûrement, à partir du
mois de juin, amplement de vaccins pour être capable de faire cette
clientèle-là, mais il faut attendre d'avoir l'opinion de la Santé
publique.
Le Modérateur
:
M. Lacroix?
Mme Prince (Véronique) :
Excuse, je pense que M. Paré voulait ajouter quelque chose.
M. Paré (Daniel) :
Dans le fond, pour répondre à votre question, oui, on travaille sur des
scénarios, dans le fond, de vaccination, selon, encore là, les recommandations
de la Santé publique et, un peu comme M. le ministre l'a dit,
selon les arrivages de doses, mais c'est justement sur ces scénarios-là qu'on
est en train de travailler pour la vaccination des jeunes, si cette
situation-là se réalise.
Le Modérateur
: Cette
fois, c'est la bonne. M. Lacroix.
M. Lacroix (Louis) :
M. Dubé, M. Paré, Dr Arruda. Bon, là, on fait un calendrier pour
les personnes plus à risque. À partir de quand dans votre planification,
M. Paré, est-ce que vous croyez que la vaccination de masse va pouvoir débuter
et de quelle façon ça va se faire? Est-ce qu'on va continuer… Parce que
j'imagine qu'on ne peut pas avoir une masse de millions de personnes qui vont
aller se faire vacciner en même temps, là. Est-ce que vous allez continuer à y
aller avec des tranches d'âge, par exemple, ou comment vous pouvez établir ça?
M. Paré (Daniel) :
Écoutez, la première réponse, c'est bientôt.
M. Lacroix (Louis) :
Oui, mais pouvez-vous être plus précis que bientôt?
M. Paré (Daniel) :
Encore une fois, on a travaillé sur différents scénarios puis effectivement on
va vouloir s'assurer que ça se fasse dans l'ordre. Ça se passe bien, la
vaccination, pour le moment, et on va s'assurer que ça continue à bien se
passer.
M. Dubé : Peut-être pour…
parce qu'on sait que tout le monde a hâte, puis j'apprécie beaucoup votre
question, M. Lacroix, moi, je vais vous dire deux choses. Premièrement, je
vous dirais, la population en général, c'est fin mai. Ça, c'est la date qu'on
vise, là, d'être capable, une fois qu'on a réglé tous nos 500 000 qu'on
parlait tout à l'heure, le 250 000, catégorie 8, catégorie 9...
Donc, la date qu'on vise, c'est fin mai.
La deuxième chose, bien, on verra, dans
les prochains jours, prochaines semaines, quand est-ce qu'on peut annoncer la
prise de rendez-vous. Puis ça, on n'est pas encore prêts à faire ça, parce
qu'on voulait au moins clarifier toute la question des maladies chroniques,
etc. Parce que je pense que les Québécois, puis on l'a vu, là, ils veulent non
seulement savoir qu'ils vont être vaccinés, mais ils veulent savoir à peu près
quand. Puis d'avoir une prise de rendez-vous, pour eux, c'est ça qu'ils veulent
savoir. On est très conscients de ça. Mais réglons, là, ce qu'on avait à régler
aujourd'hui avec les maladies chroniques puis nos personnes handicapées puis,
dans les prochains jours, prochaines semaines, on va revenir avec des dates
plus précises. Mais notre objectif, pour la population en général, c'est la fin
mai.
M. Lacroix (Louis) :
Ma deuxième question touche peut-être davantage M. Arruda, à savoir, avec
l'émergence de ces nouveaux variants… puis là, bien, on est en train de se
poser la question à savoir si les vaccins sont efficaces contre ces nouveaux
variants là, etc., est-ce qu'éventuellement ça voudrait dire que, de façon
annuelle, on va devoir avoir des campagnes de vaccination comme on le fait avec
la grippe, là, avec, par exemple, différentes souches du virus pour protéger la
population en général, un peu à l'image de ce qu'on fait avec la grippe? Je
sais que ça vous a déjà été posé, cette question-là, mais est-ce que votre
réflexion là-dessus progresse et est-ce qu'on se prépare à ça éventuellement?
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, c'est dans nos scénarios. C'est sûr qu'on aimerait que la période soit
moins fréquente qu'à chaque année, pour toutes sortes de raisons, là, la
mutation... Il faut voir aussi qu'une des choses qui est importante, c'est
qu'il faut qu'on s'assure que la planète se fasse vacciner aussi. Vous savez,
si des pays comme l'Afrique n'ont pas accès au vaccin, ça veut dire que des
mutations vont pouvoir se faire encore plus puis des nouvelles souches vont
émerger qui vont finir par venir nous rattraper. Mais c'est clair, c'est clair.
Puis, tu sais, dans les faits, très
honnêtement, on rêve depuis longtemps d'un vaccin universel pour l'influenza,
c'est-à-dire un vaccin qu'on donnerait une fois puis qui protégerait contre
plusieurs mutations, mais il n'y a rien qui pourrait dire qu'on ne pourrait pas
avoir un vaccin combiné, là. Je suis en train de vous dire des choses
potentielles, mais il est possible. Il est possible aussi que ce ne serait pas
annuel, que ça pourrait être à des fréquences, selon ce qui pourrait se passer.
Le virus pourrait aussi s'éteindre, pour toutes sortes de raisons. Il y a plein
de scénarios potentiels, mais c'est clair qu'on regarde ça. Puis c'est clair
aussi, probablement, que les virologues à travers le monde regardent ça pour
être en mesure... si jamais il y a une nouvelle souche qui émerge, qu'on puisse
fabriquer le vaccin rapidement. Maintenant, avec la génétique, la recette, vous
savez, là, est connue. Les gens ont peut-être l'impression que ça a été long,
développer le vaccin, mais c'est extraordinaire, ce qui s'est fait, cette
fois-ci, avec un vaccin qui est sorti quelque part, mettons, en novembre 2019,
puis déjà, au 12 janvier, on avait la séquence puis on a pu commencer la
production de vaccins très rapidement.
M. Dubé : Peut-être, M.
Lacroix, ce que j'aimerais dire aussi en réponse à votre question puis aux Québécois,
la bonne nouvelle, c'est qu'aujourd'hui, là, on a maintenant
11 000 vaccinateurs qui ont été formés par l'intermédiaire de Je
contribue. Rappelez-vous, on a fait 3 000, 4 000,
5 000, on est rendus à 11 000. J'en profite aujourd'hui pour dire qu'on
a encore des places de disponibles, pour ceux que ça intéresse. Vous avez vu,
on a publié, là, cette information-là pour voir… On a beaucoup d'étudiants pour
qui ça pourrait être applicable. Puis la raison pour laquelle je le mentionne,
c'est qu'on est en train de se préparer pour avoir, justement, le personnel
supplémentaire qui vient en complément à notre réseau de santé.
Ce qu'on va annoncer avec les entreprises
la semaine prochaine, ce qu'on veut, c'est que, durant l'été, les vaccinateurs
qu'on a formés, qu'ils viennent en répit à notre personnel de santé pour qu'on
puisse leur offrir des vacances. Alors donc, il y a deux avantages à avoir
augmenté le personnel additionnel, c'est d'être capable de venir en support à
notre personnel de santé, qui va avoir besoin de vacances cet été, puis pendant
que nous, on va vacciner.
Puis deuxièmement, ce personnel-là, et ça,
ça répond à votre question, on va être capable maintenant d'avoir cette
agilité-là qu'on a développée. Quand vous avez vu les photos au Palais des
congrès, puis ailleurs, puis je vous disais : Ce qui est important, pour
nous, ce n'est pas tellement qu'ils soient plus ou moins occupés, c'est de
former des gens. Puis en formant ces gens-là, bien, si, maintenant, il faut
avoir un vaccin une fois par année, bien, ça ne sera plus quelque chose
d'exceptionnel, ça va devenir courant, puis on sera efficace à le faire. Donc,
il y avait cette partie de formation là. Moi, je suis très content, on en a
11 000, mais s'il y en avait 2 000, 3 000 personnes qui
s'offrent, particulièrement les étudiants, au cours de l'été, bien, je pense
qu'on va tous les prendre pour être capable d'être encore plus flexible, plus
agile dans les prochains mois.
Le Modérateur
: Fanny
Lévesque, La Presse+.
Mme Lévesque (Fanny) :
Oui, bonjour à vous trois. Je comprends que vous ne voulez pas aller trop dans
la population générale, là, mais vous savez que c'est très attendu. J'aimerais
savoir si, cependant, c'est l'intention du gouvernement de donner le coup
d'envoi à la population générale partout au Québec en même temps. Parce que ça
a fait quand même des frictions, là, l'envoi de doses à Montréal versus les
régions. Donc, est-ce que c'est une préoccupation que vous avez? Est-ce que
c'est l'ambition du gouvernement?
M. Dubé : Bien, écoutez, il y
a toujours cette discussion-là qu'on a avec la Santé publique. Moi, j'en
profite... J'apprécie votre question. J'en profite pour dire qu'on a été
capables de rétablir une bonne proportion partout, parce que c'est vrai qu'on
avait donné un coup à Montréal au début, qu'on a ajusté. AstraZeneca
nous a permis de faire ça aussi, là. On est rendus à plus ou moins 1 % un
peu partout dans toutes les régions. Mais donnez-nous encore quelques jours,
parce qu'on veut vraiment, un peu comme on a fait avec les maladies
chroniques...
C'est tellement des choses qui sont
importantes pour les Québécois. J'aimerais mieux qu'on se dise : Bon,
bien, maintenant… Puis, encore une fois, c'est la visibilité des vaccins qui
fait une différence. Je vous le répète, là, maintenant qu'on sait qu'on a cette
assurance-là avec Pfizer, bien, je vous dirais, dans les prochains
jours, on va être maintenant... deuxième phase. Comment on le fait? Là, je vous
dis, quand on le fait, c'est fin mai. Maintenant, comment on le fait,
donnez-nous encore quelques jours, puis on va vous revenir avec des réponses
beaucoup plus précises.
Mme Lévesque (Fanny) :
Très bien. Je voudrais vous entendre, M. Dubé, aussi sur l'enjeu du
N95 en zone tiède. Il y a des médecins qui vous ont écrit pour vous
sensibiliser que c'était chaotique, la gestion du port du N95 en zone tiède.
Les syndicats ne veulent pas qu'on recule là-dessus. Vous avez jusqu'à demain
pour demander une révision de ce jugement du tribunal. Quelle est votre
intention?
M. Dubé : Bien, écoutez,
c'est… La décision a déjà été prise, mais pas par nous mais par le Procureur
général, là, de demander une révision sur la décision. Alors, ça, c'est... pour
être clair, là, ça, ça nous a été communiqué hier. Il faut voir. Puis moi, je
pense que... Maintenant qu'on est dans une décision du tribunal, vous allez
comprendre qu'on va se retirer de ça, mais, pour être très clair, la demande de
révision a été faite hier.
Le Modérateur
: Patrick
Bellerose, du Journal de Québec.
M. Bellerose (Patrick) :
Oui, bonjour à tous. M. Dubé, vous avez été questionné déjà deux fois sur
le sujet, mais quand même, sur le fait de ne pas demander de preuve pour les
malades chroniques, moi, ce qu'on me dit, c'est que c'est quand même possible
de présenter une liste des médicaments ou de présenter... bien, en fait, oui,
c'est une liste de médicaments ou une prescription. Donc, est-ce que vous avez
juste considéré que ce serait trop compliqué, que ça limiterait la possibilité
pour certaines personnes d'exiger une preuve comme celle-là?
M. Dubé : Bien, écoutez, on en
a beaucoup parlé, puis je pense qu'on… C'est tellement difficile lorsqu'on
arrive dans des… Je vais vous le dire avec… Je deviens un peu réactif, là,
quand je parle de malades chroniques puis de personnes handicapées. Je pense
que ces gens-là ont déjà beaucoup à faire avec la vie qu'ils ont. Je pense
qu'ils attendent depuis très longtemps d'être vaccinés. On a discuté avec nos
vaccinateurs. On a discuté avec nos évaluateurs qui nous font partie de leur
quotidien. Encore une fois, je pense qu'on se fie à la bonne foi des gens. Puis
ça a été ça, notre décision.
M. Bellerose (Patrick) :
Et, sur la question de la pause vaccin, jusqu'à récemment, vous avez dit :
Bien, écoutez, c'est quand même possible de trouver un moment à l'extérieur des
heures de travail, il n'y a pas tant de vaccins que ça pour l'instant, mais on
va ouvrir bientôt à la population en général. Qu'est-ce qui fait que vous
rejetez l'idée de créer une pause vaccin, comme c'est le cas, par exemple, aux
élections, où on a, de mémoire, environ quatre heures, là, pour s'absenter du
travail?
M. Dubé : Bien, deux choses, premièrement,
pour la question de comparer ça aux élections, je l'ai dit, là, les élections,
c'est une journée puis c'est de telle heure à telle heure. Là, ici, on parle
d'une vaccination qui se donne sur plusieurs mois et qui se donne, en plus, sur
sept jours par semaine, même qu'on a démontré qu'on était capable maintenant
d'élargir nos heures. Alors donc, je ne pense pas que l'on compare la même
chose.
Cependant, ce que j'aimerais dire, puis
ça, je pense que… deux éléments supplémentaires. Premièrement, nos gens, nos professeurs
qui sont dans la catégorie 9, qu'on a annoncé il y a maintenant une
dizaine de jours, avaient déjà une première vague qu'ils pouvaient faire. Mais
là, avec les vaccins supplémentaires, on va ouvrir des rendez-vous
supplémentaires. Les professeurs, là, vont pouvoir aller chercher des vaccins
soit le soir, soit les week-ends. Alors donc, je pense que la vaccination, les
vaccins additionnels nous permettent de dire aux professeurs, notamment dans la
catégorie 9 : Vous avez cette flexibilité-là d'aller chercher des
rendez-vous qui vous conviennent.
Et dernièrement, lorsqu'on va annoncer, à
partir de la semaine prochaine, la vaccination dans les entreprises, les
entreprises vont faire exactement ce qu'ils doivent suivre, c'est-à-dire les
mêmes règles que l'on suit dans notre réseau public. Alors, les professeurs
vont pouvoir aussi aller, dans les régions, vacciner avec les entreprises.
Donc, il y a beaucoup de flexibilité qu'on a donnée puis, pour le moment, pour
nous, on suit l'ordre de priorité.
Le Modérateur
:
François Carabin, Journal Métro.
M. Carabin (François) :
Bonjour, messieurs. D'abord, M. Dubé, j'aimerais revenir, puis,
Dr Arruda, vous pourrez répondre aussi si le coeur vous en dit, j'aimerais
revenir sur le variant indien. Montréal étant un pôle aéroportuaire important
où il y a beaucoup de déplacements, je comprends que le premier variant indien
a été détecté en Mauricie—Centre-du-Québec, mais quel est le niveau de
fragilité de la grande région montréalaise actuellement?
M. Dubé : Bien, avant de
passer la parole au Dr Arruda, là, je voudrais juste vous dire, il faut vraiment
qu'on ait un appui du fédéral dans ça en ce moment. Ça, c'est la première
chose. La meilleure façon d'endiguer les nouveaux variants, les variants
additionnels, là, c'est que la demande soit faite au fédéral. Nous l'avons
faite. Le premier ministre a bien expliqué ce matin que l'on faisait, conjointement
avec les autres provinces... Ce n'est pas juste nous qui avons ça. Mais je vous
donne l'exemple, en ce moment, là, c'est beau de réduire les vols de
l'étranger, mais vous savez qu'il y a des vols qu'on appelle des vols de
connexion, qui se font entre... des gens arrivent de l'Inde peut-être à
Toronto, mais qui viennent à Montréal. Donc, il fallait vraiment aller à la
source du problème, c'est-à-dire les vols internationaux.
Donc, ça, c'est la première chose. Puis,
de ce que j'entends, il y a beaucoup d'écoute de la part du fédéral, là, depuis
quelques jours, à trouver une solution de ce côté-là. Alors donc, ça, c'est la
première chose.
Maintenant, sur la fragilité, là, je vais
laisser le Dr Arruda commenter là-dessus.
M. Arruda (Horacio)
:
C'est une question de probabilité. C'est quand même quelquefois étonnant. Vous
savez, hein, on a eu le variant Afrique du Sud qui a été en Abitibi, hein, il
n'est pas apparu à Montréal, pour toutes sortes de raisons, un voyageur qui est
allé dans des mines, etc. Plus on est dans une région urbaine, où on est une
plateforme autour... je vous dirais, internationale, plus il y a de risques
qu'il y ait des variants. Par contre, les approches qu'on a prises, d'être très
agressif dans l'intervention, vont peut-être permettre... pas empêcher
l'introduction mais le fait que ça se répande.
Puis actuellement ça demeure le variant
U.K. qui est en prédominance. Il y a eu quelques cas de brésilien comme tels,
mais qui n'ont pas l'air à flamber. Donc, je pense que... Puis, l'autre élément
que je veux dire aussi, il pourrait y avoir un variant qui arrive au Québec. On
pourrait avoir un variant plus sévère qui arrive au Québec, d'où l'importance
que l'institut fasse son séquençage aléatoire dans toutes les régions du Québec
en plus de cibler des gens qui reviennent de voyage ou avec certaines
conditions.
M. Dubé : ...là-dessus, parce
que les discussions que nos collègues, là, qui s'occupent de la négociation
avec le fédéral... On a demandé aussi de s'assurer qu'on va avoir des
restrictions plus fortes au niveau terrestre. Il n'y a pas juste au niveau
aérien. Ce qui se passe aux frontières, vous avez vu les articles de vos
collègues dans les derniers jours, là, comment les gens réussissent à déjouer,
au niveau des douanes, l'entrée sur la frontière américaine, ce n'est vraiment
pas acceptable, puis le variant peut rentrer par là aussi. Donc, c'est pour ça
qu'on met des pressions sur le trafic aérien comme le trafic terrestre.
M. Carabin (François) :
Merci. M. Dubé, je vous amène un peu ailleurs. L'INESSS...
M. Dubé : Bonne idée, bonne
idée.
M. Carabin (François) :
Je ne veux pas vous... Bon, l'INESSS a publié récemment une étude sur la
fréquentation des urgences durant la période pandémique. Ce qu'on remarque,
c'est une baisse importante de la fréquentation des urgences de mars 2020
à février dernier.
Aujourd'hui, là, plus récemment, quel est
le portrait que vous faites de cette situation-là? Puis, plus largement, quel
impact est-ce que ça peut avoir, à long terme, d'avoir vu une fréquentation
aussi importante des urgences durant toute la période de la pandémie?
M. Dubé : Oui. C'est quelque
chose qu'on suit de très proche, M. Carabin, avec
Dre Opatrny parce que... On pourrait dire que la bonne nouvelle,
c'est qu'on a moins de taux d'occupation puis que nos DMS, qu'on appelle, là,
nos délais sur les civières, etc., sont meilleurs. Mais, à mon avis, c'est un
petit peu un résultat qui est faussé du fait que... soit que les gens se
rendent moins parce qu'ils ont peur d'attraper la COVID à l'hôpital, etc. Il y
a une foule de raisons qui expliquent ça.
Ce qu'on a demandé à la Dre Opatrny
en ce moment avec… puis je la salue, là, Dre Berger, qui est ici, de
l'Hôtel-Dieu de Lévis, c'est qu'on a fait un groupe de travail qui
s'occupe uniquement de ça en ce moment puis de regarder… Je vous donne un
exemple. Pour régler les urgences puis ne pas que ça soit un hasard, il faut
que ça soit bien réglé, on est en train de travailler — puis il va y
avoir un forum là-dessus dans deux semaines — sur le
préhospitalier. Parce qu'en ce moment, ce qui arrive avec nos urgences, c'est
que souvent c'est le choix du transporteur d'aller à l'hôpital en question,
puis ce n'est peut-être pas toujours le choix le plus optimal pour cet
hôpital-là ou pour cette région-là.
Donc, je vous dis qu'on est en train
d'essayer de profiter de cette situation en ce moment-là où il y a moins
d'engorgement aux urgences pour repenser le système, mais du début à la fin,
incluant le préhospitalier. Donc, je vous dis juste qu'on a fait un groupe de
travail qui est mené par cette intensiviste-là, Dre Berger, de Québec,
sous les guides de la Dre Opatrny, puis on travaille là-dessus pour
arriver à des solutions. On va avoir une amélioration constante des délais
d'attente dans nos urgences.
M. Bergeron (Patrice) :
Maintenant, si vous permettez, avant qu'on passe à une question virtuelle de
notre collègue Mylène Crête, je vais poser une question. Patrice Bergeron,
LaPresse canadienne.
J'avais sorti, donc, la liste des maladies
du groupe, là, à vacciner, qui étaient : hypertension, maladies
respiratoires, cardiovasculaires, etc., là, la première liste que vous aviez et
ensuite réélaborée. Et je me demandais si, dans cette liste-là, est-ce qu'il y
avait donc des risques de contre-indications pour certains vaccins, là,
auxquels les gens devraient faire attention, là, avant d'aller se faire
vacciner?
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, bien, écoutez, les contre-indications aux vaccins sont rares. Bon, vous
savez qu'on a, sans être une contre-indication, on a mis une limite d'âge à
45 ans pour l'AstraZeneca compte tenu du risque potentiel de
caillot. Puis pour le reste, ce sont des gens, par exemple, qui ont déjà fait
des réactions à d'autres vaccins. Ce n'est pas une contre-indication, on les
surveille tout simplement plus longtemps, une trentaine de minutes plutôt que
15 minutes, ou il faut avoir eu une réaction anaphylactique ou allergique
à ce vaccin-là antérieurement. Par exemple, si quelqu'un avait une grosse
réaction suite à un vaccin, la deuxième dose ne serait probablement pas…
vaccin. Mais ce n'est pas un vaccin qui va entraîner, je vous dirais, là, qui a
des contre-indications précises.
M. Bergeron (Patrice) :
Et finalement, M. Dubé, concernant la bonne foi présumée, là, que vous
accordez aux Québécois, je comprends que vous passez le message, mais est-ce
qu'il est arrivé des cas, par exemple, où des gens ont voulu se faire passer
pour d'autres personnes que ceux qui devaient être vaccinés? Et est-ce qu'il
n'y aurait pas des cas où, par exemple, une personne pourrait se dire autiste
et être accompagnée de sa conjointe ou de son conjoint, et puis il n'y aurait
pas de façon de vérifier, puis ça passerait comme ça?
M. Dubé : Bien, écoutez, je
vais laisser Daniel voir s'il y a eu effectivement ce genre de cas là. Ça se
peut que ce soit arrivé. Je vais laisser Daniel répondre. Mais moi, je l'ai
dit, tout à l'heure, là, je pense que les Québécois ont un sens de l'honneur
assez développé pour comprendre que, maintenant qu'on a les vaccins pour
vacciner ces gens-là puis s'occuper de cette situation-là particulière... C'est
pour ça qu'on se fie au bon sens des Québécois d'attendre que ces gens-là
soient vaccinés. Puis c'est à eux de faire ce choix-là. Je pense que tous les Québécois
vont être d'accord que c'est le bon choix qu'on fait en ce moment de se fier au
bon sens des Québécois. Dr Arruda, vous voulez...
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, moi, je veux mentionner, là, il faut comprendre que... Moi, je pense
qu'il faut faire confiance aux gens. La majorité des gens vont le faire. Qu'il
y ait des individus qui essaient de se faufiler, là, c'est presque...
empêchable, et je pense que la lourdeur que ça entraînerait dans les cliniques ne
vaut pas la peine pour ça. Puis n'oubliez pas que, bientôt, tout le monde va
avoir accès au vaccin. On n'est pas dans une perspective dans six mois, dans un
an, là, c'est une question de semaines, et à peine de semaines.
Donc, moi, je pense que, par respect pour
les autres, par rapport au fait qu'il y a des gens plus à risque que soi,
d'aller se faire vacciner, là... Je pense que la majorité des Québécois, c'est
ce qu'ils vont faire. S'il y a quelques exceptions, bon, je veux dire, ça sera
des exceptions, mais moi, je pense que c'est important puis... Et là, là, ce
n'est pas, style, vous allez attendre six mois ou un an, là, je ne sais pas si
vous comprenez qu'est-ce que je veux dire, de telle sorte... c'est qu'il vous
reste à peine quelques semaines, pour ne pas dire quelques jours, avant de
pouvoir prendre vos rendez-vous. Ça fait que moi, je pense que c'était ça qu'il
faut qu'on fasse actuellement.
M. Dubé : Peut-être Daniel
ferait un autre commentaire aussi. Daniel.
M. Paré (Daniel) :
Mais on n'a pas de statistique pour des gens... pour des tricheurs, on va le
dire comme ça, là, pour des gens qui se présenteraient ou qui auraient eu un
vaccin, qui n'iraient pas dans le groupe prioritaire. Ça fait qu'on ne tient
pas ça.
Puis je ne répéterai pas tout ce qui a été
mentionné, mais j'aimerais profiter peut-être d'un petit moment pour féliciter
un groupe qu'on a moins mentionné aujourd'hui. Je vous ai parlé du projet d'entreprise,
le projet, là, de la vaccination à l'auto, mais j'aimerais souligner l'apport
des pharmacies communautaires.
Écoutez, là, cette semaine, là, c'est des
journées, là, de plus de 20 000 doses de vaccin quotidiennes qui sont
administrées dans nos pharmacies partout au Québec, c'est... Chapeau! Encore
là, on le souligne, c'est des beaux services de proximité. Ça nous permet, là,
justement, d'avoir plus de... entre 1 400 et 1 500 sites partout, là,
partout en province, et les gens sont au rendez-vous. Il y a une belle
proximité aussi avec les gens, puis notamment pour les maladies chroniques,
puis, je pense, c'est un des liens, là, qu'on peut faire aujourd'hui, mais pour
le reste de la population. Ça fait qu'encore une fois, là, aux collègues en
pharmacies communautaires, là, chapeau!
Le Modérateur
: Maintenant,
dernière...
M. Dubé : ...
Le Modérateur
: Oui,
oui, allez-y.
M. Dubé : ...non, mais
juste... Je suis content qu'il soulève... que Daniel parle des pharmaciens,
parce qu'on a plusieurs exemples en ce moment, là, surtout dans les derniers
jours, où c'est les pharmaciens qui appellent leur clientèle. Ça fait que la
meilleure façon, là... Ces gens-là, ils connaissent leur clientèle de maladies
chroniques. Ils sont capables de les appeler puis de dire : Regarde, au
cours des prochains jours, voici le nombre de rendez-vous additionnels qu'on a,
puis venez donc vous faire vacciner. Ça fait qu'il n'y a pas juste que les gens
vont vers nos centres de vaccination, mais il y a une demande qui nous vient
des pharmaciens puis, moi, je l'apprécie-là parce que ce n'était pas facile,
eux autres, ils ont eu des moments difficiles dans les derniers jours, la
cancellation des Moderna, il a fallu s'organiser, ça fait que je pense
que c'est important de les remercier aujourd'hui.
Le Modérateur
:
Maintenant, dernière question en français pour Mme Mylène Crête, du Devoir.
Mme Crête
(Mylène) : Bonjour. On a appris en début d'après-midi que
(panne de son)...
Le Modérateur
:
Mme Crête, allo?
Mme Crête
(Mylène) : Ah, je suis là, j'avais oublié d'ouvrir mon micro,
désolée. Alors, bonjour. On a appris en début d'après-midi que le Canada ne
pourra pas recevoir le million de doses de vaccins d'AstraZeneca qui
étaient attendus ce mois-ci en provenance de l'Inde. Je me demandais quel
impact ça aura sur la campagne de vaccination au Québec?
M. Paré
(Daniel) : Premier élément, mais on a
appris la nouvelle en même temps que vous. Toutes les annonces qu'on fait
aujourd'hui, là, sont basées sur les annonces du vaccin Pfizer. Ça
fait qu'il n'y a pas d'impact sur toutes les annonces qu'on a faites pour tout
le mois de mai, et même, je vous dirais, pour l'atteinte de nos objectifs, là,
du 24 juin. Ça fait que je vous rassure sur ce niveau-là. Ce n'est jamais
une bonne nouvelle de ne pas recevoir de vaccins, sauf que je veux quand même
être clair, mais aucun impact sur nos objectifs.
Mme Crête
(Mylène) : Est-ce que ça aura un impact, par exemple, pour
l'inoculation des deuxièmes doses parce qu'il y a quelques mois, il y a des
gens qui avaient commencé à recevoir le vaccin AstraZeneca?
M. Paré
(Daniel) : On va suivre ça, on va suivre
ça de près. Encore là, il y a d'autres, il y a d'autres annonces de vaccins
AstraZeneca, là, qui sont prévues, en tout cas, c'est ce qui nous a été annoncé
par le gouvernement fédéral. Et nous, on va prendre en considération, là,
aussi, là, dans le fond, ces futurs arrivages là d'AstraZeneca pour garder les
deuxièmes doses, mais aussi, des fois, un plan B, encore là, il faut toujours
être prêt, là, un plan B. Je ne sais pas si Dr Arruda, vous voudriez
bonifier…
M. Arruda
(Horacio)
: Oui, peut-être, écoutez, il faut
comprendre qu'actuellement aussi, on est en train de regarder la possibilité
d'interchangeabilité de vaccins, c'est-à-dire, recevoir une dose d'un vaccin,
la compléter par un autre type de vaccins ou un même type de vaccins de la même
catégorie. Les études sont en cours, un peu partout dans le monde. Il pourrait
même avoir des avantages à combiner deux vaccins différents, là, ça fait que
sans m'avancer, maintenant, là-dessus, il y aura moyen de gérer une éventuelle
pénurie parce qu'il y a des alternatives. On a toujours cet élément‑là, mais on
va le faire seulement si c'est sécuritaire, si c'est adéquat et si ça protège
bien.
Le Modérateur
:
Nous en sommes, maintenant, aux questions en anglais. Nous
commençons avec Angela MacKenzie, CTV.
Mme MacKenzie
(Angela) : Hello, I would like to touch on the question about
pregnant women again. Why not prioritize pregnant women who don't have chronic
illnesses, knowing what we're seeing in Toronto in ICUs with a higher number of
pregnant women showing up there in the third wave?
M. Arruda
(Horacio)
: OK, yes, we have
not observed the same phenomena that in Toronto, actually. But I think, you
know, and as I was telling, now we're beginning with the chronic persons, the
people who are… chronic disease, as a first step, because they have a higher
risk than the others, pregnant women with no chronic disease. But, soon, as I
will tell, we will open to almost everybody. And the fact of being vaccinated
when you're pregnant is something that you must discuss with your doctor.
There is no risk. Really,
there is no theorical risk, but it's related to your risk of exposition. There
is probably health care workers who have been vaccinated because they were in
exposed situations. But I think that pregnant women in Québec will be offered
vaccines by the steps… Our choice has always been limited by the quantity of
vaccines. We went always to the ones at higher risk to lower risk. I'm not
telling that pregnant women are not at risk at all. They are more at risk than a
non-pregnant person, but they are not at risk as all the ones that we
vaccinated first.
Mme MacKenzie
(Angela) : I also have a question about the
AstraZeneca campaign, the rollout and how that's going. It doesn't
seem like there are many appointments or any appointments left to take. How
many doses are left? And, if you are a 45-year-old, for example, and you missed
the boat this week, does that mean you have to wait until the end of May or is
there a potential for another delivery of AstraZeneca?
M. Dubé :
Well, it depends where you live. In Québec, there's some regions, just like you
mentioned, there's no AstraZeneca left or no appointments left, which
is good news, and there's some other regions, such as Estrie, if you live in
Estrie, there's some AstraZeneca still available in that region. And,
actually, if we… There's rumors that we will get more AstraZeneca
direct from the provider or some leased from the USA. We're still waiting for
some confirmation on that.
Mme MacKenzie (Angela) :
And, in terms of how many doses are left throughout Québec, do you know?
M. Dubé :
Well, this morning was less than 200,000, and, every day, as you mentioned, I
mean, all the appointments are almost confirmed. So there will be no AstraZeneca
left, probably, in four or five days.
Le Modérateur
:
Cathy Senay, CBC.
Mme Senay
(Cathy) : Good afternoon. Mr. Arruda,
I would like to go back to switching the vaccines between the first and the
second dose. How confident are you that this will be efficient or do you have
an impression that it might diminish the efficiency of the second dose if you
switch?
M. Arruda
(Horacio)
: We have a lot of stories of even better
immunity with different vaccines, because sometimes they go stimulate a lot
more than… cellular immunity comparing to humoral immunity. So, actually, based
on science, what has been studied, we try to do the same vaccine as it was in
the protocol, but I think that, if you had received Pfizer one, you
could receive probably a Moderna. If there is no available Pfizer and
you have Moderna, I think the recommendation will be that you can change it.
And what will be another
thing to look at is that, have you had an mRNA vaccine, would you have like one
of virus variant like AstraZeneca combined? We need to do studies.
But, sometimes, I would say, most of the time, the probability of having a good
immunity is there.
Mme Senay
(Cathy) :OK, and even stronger, as you said. OK.
M. Arruda
(Horacio)
: But, as I'm
telling you, we need to have more studies to be more confident on that.
Mme
Senay (Cathy) : OK. And, regarding the fact
that this press conference, Mr. Dubé, was planned, and then, in the
meantime, we had this confirmed new variant from... first found in India, how
crucial is it today, with having new variants in Québec, to extend this definition of chronic illness, and to have more
people in this category to be vaccinated soon, and also having intellectual
disabilities, for example, people having autism, to be vaccinated ASAP,
regarding the fact that we have new variants and we don't know everything about
them?
M. Dubé : I think Dr Arruda can complete, but I want to make sure I
understand your point. I think what I would like to say, the biggest decision,
and this is why we're so pleased with the announcement today, is that we have
additional vaccines. The driver, when we accelerate certain groups, as we do
today, is because we have additional vaccines.
Now, does that protect
better if there is a new variant? I would say not necessarily, because one of
the points that Dr Arruda said, in the case of India, depending on... we
have... can I say... is not as effective from the other vaccines that we have
right now. So that's the reason I'm saying : We have a new vaccine, let's
go, but I think we need to be very prudent with the Indian version that we have
right now. So I think we're driven by the number of vaccines.
M. Arruda
(Horacio)
: …is that, first of
all, the decision of making vaccination in a fast way is not related to any
variant, even if you had the old variant, we would have
done the same thing. The limit was the quantity of the vaccines because even we
don't have variant, we should have done the same thing. So, there is no change
on that. But what it makes is that you must also accompany vaccination of the
measures, because actually, this new variant, we need to do a good contact
tracing, making sure that we make it isolate them for not letting that variant
taking the place. And if this variant is more transmissible or have more
mortality, morbidity or cannot be prevented by vaccines, that is not the time
to have this explode actually. So, it's why, I would say, we will need you to
maintain, I would say, the measures that are needed.
And, I want to make an
information too. We have talked a lot about outbreaks in schools, which is a reality.
And we know there is a risk of outbreaks in schools and we decided to open them
because it's important for kids. Not going to schools is a big bad thing for
them.
But we are seeing now, in
the regions where put the «mesures d'urgence», a high rate of, I would say,
outbreaks in workplaces. So, I just want to say that we have seen, in Québec
city, in Chaudière-Appalaches, in Outaouais, a very high level of
outbreaks in, I would say, workplaces. So, it's very important to don't forget
the measures that must be put in place in workplaces, especially when you dine
with other colleagues, and making sure that we use the masks and make the good
hygiene protocols. So, don't… I will repeat that forever: distanciation of two
meters, wash your hands, use masks and vaccination.
Le Modérateur
:
Une toute dernière question maintenant de Raquel Fletcher, Global. Mme Fletcher.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good afternoon. My first
question is for Mr. Dubé. Last week, a lawyer representing a group of
families of people with intellectual disabilities sent a letter to the
Government demanding that their family members be prioritized for the vaccine.
What influence did that letter have on your decision to include these
individuals in the vaccine … now?
M. Dubé :
Well, I think we were sensitive to that even before this letter. As I mentioned
today, I think that we all recognize the need to protect those people as
quickly as possible. And the good news is that we can
do it today with the announcement of additional doses of Pfizer in the
last few days. And that's the reason we're so happy to make this announcement
today.
Mme Fletcher
(Raquel) : My second question is
about the variant that we're seeing from India. I want to know how big of a
concern is it that we're now seeing another new variant. And you also mentioned
your concerns about traveling. Why is that important?
M. Dubé : I'll start, and Horacio can talk about the new variant. But I think
that we all understand, and this is coming from the first wave, how important
the control on our borders... It is important, especially with what you're
mentioning about this new variant from India and also from Brazil,
that has been coming from... notably from B.C. — I
say «notably». So, that's reason we are in very tensed
discussion... «in tensed», I'm saying, intense discussion, I should say, with
the federal authority. And I think they're very sensitive to our demand, not
only to protect our borders in the airports, but also at the borders by way of
cars. So, I think I understand that those discussions are going well, right
now, and that's probably the best way to protect ourselves from additional
variants right now.
M. Arruda
(Horacio)
: And I would say
that what is good, if can say, is that we detect rapidly those variants here,
in Québec, by sequencing and «criblage» strategy. And also I think we must keep
the measures in place because of those variants. We should have some
constraints, I would say, on borders from the ground and also, I would say, by
airplane. And it's what is getting now.
And we should also
understand that we have this program to make sure that we don't... we'll detect
too... that could be a variant that will appear in Québec per se or elsewhere
in Canada. So, I think, we knew
this virus was going to mutate. We have the systems to detect them, but the
strategies we're using for controlling the outbreaks are good for controlling
also the variants.
Le Modérateur
:
C'est ce qui met fin à cette conférence de presse. Merci, messieurs.
(Fin à 14 h 5)