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Point de presse de Mme Manon Massé, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Andrés Fontecilla, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’immigration, de diversité et d’inclusion

Version finale

Le mardi 4 mai 2021, 11 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures vingt minutes)

Mme Massé : Merci. Bonjour, tout le monde. Il y a deux ans, presque jour pour jour, la fillette de Granby avait 7 ans. Le système l'a laissée à elle-même, et elle est décédée à l'hôpital, comme vous le savez, à la suite d'une situation de maltraitance grave. À chaque drame, les politiciens vont devant les caméras puis ils disent : Plus jamais. Mais vous connaissez l'expression : «L'enfer est pavé de bonnes intentions». Alors les tiroirs des ministères sont pleins de rapports qui prennent parfois, trop longtemps, la poussière.

La commission Laurent a dévoilé le résultat de deux ans de travaux sur la protection de la jeunesse au Québec. Je veux, d'une part, saluer Mme Laurent et les commissaires, dont mon collègue Andrés Fontecilla faisait partie, comme vous le savez, et tous ceux et toutes celles qui ont donné leur temps et prêté leur voix à cette cause essentielle, à cette volonté collective que ça change.

Maintenant, c'est le vrai travail qui commence puis ça commence à être urgent. Quand je parle aux intervenants et intervenantes, sur le terrain, elles me disent que la situation s'est empirée depuis deux ans. Elles sont au bout du rouleau. Celles qui ne sont pas encore parties, qui n'ont pas encore quitté le navire, bien, elles y pensent sérieusement. Elles veulent faire leur travail, mais elles n'y arrivent pas. Elles passent un temps énorme à remplir de la paperasse alors qu'elles sont formées pour accompagner, intervenir, soulager les enfants, les adolescents, adolescentes. En date du 7 mars, il y avait encore au-delà de 3 000 enfants sur la liste d'attente de la DPJ, ça fait beaucoup de petits gars puis de petites filles qui sont à la merci d'un système dysfonctionnel.

Alors, M. Legault, c'est un appel à l'aide. J'espère que, de tout mon cœur, vous allez entendre et vous allez agir dans le sens du rapport de la commission Laurent. Mon collègue Sol Zanetti, d'ailleurs, responsable solidaire en matière des services sociaux, talonnera le gouvernement pour s'assurer qu'on ne se contente pas d'égrener quelques mesures ici et là, mais qu'on attaque la situation de façon structurelle, structurante et qu'on y mette l'argent nécessaire. Ne ménageons aucun effort. Battons-nous pour nos enfants, c'est si important, c'est une question de vie ou de mort, parce que c'est vraiment, pour plusieurs enfants, une question de vie ou de mort.

M. Fontecilla : Merci, Manon. Donc, bonjour, mesdames, messieurs. Tout d'abord, j'aimerais vous exprimer toute ma fierté d'avoir participé à la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, communément appelée commission Laurent, d'avoir travaillé avec Mme Régine Laurent, d'avoir travaillé avec mes collègues députés et avec cinq commissaires experts, là, qui ont fait une contribution incroyable en termes d'expertise. Et je suis très fier d'y avoir contribué, dans la mesure de mes moyens, à la production d'un rapport dont j'espère qu'il va changer la protection de la jeunesse au Québec. Ça n'a pas été une démarche facile, beaucoup de travail, beaucoup de lecture, beaucoup de témoignages extrêmement difficiles à entendre de la part des familles, de la part d'enfants, des jeunes, et la protection de la jeunesse sait la détresse et je comprends le travail des intervenantes et des intervenants qui travaillent dans ce domaine-là, de faire face à tant de souffrance, là, et je leur exprime toute ma solidarité. Je m'attends à ce que le gouvernement reprenne les recommandations de la commission Laurent et aille de l'avant, parce que ce qu'on a produit là fait en sorte des… c'est un jalon dans la protection de la jeunesse ici au Québec, là. Et non seulement en termes de protection stricte de la jeunesse en difficulté, de l'enfance en difficulté, mais aussi pour éviter que les familles, les enfants, se rendent à la protection de la jeunesse qui est en quelque sorte, on l'a entendu, le service d'urgence de notre système. Il faut donc des services de prévention.

J'aimerais maintenant revenir à un sujet qui fait l'actualité en ce moment, la crise du logement, la crise de l'immobilier. Ça a fait beaucoup de bruit la semaine dernière, surtout à cause d'une gaffe monumentale du premier ministre et… qui a été forcé de reconnaître, à contrecoeur, là, l'existence d'un problème, à tout le moins, là. Nous espérons qu'il va se rendre jusqu'à reconnaître une crise, parce que ça appelle des moyens, une crise, et… mais pendant ce temps-là, sur le terrain, la crise demeure, elle s'aggrave, ça affecte des milliers de ménages et, pour l'instant, on n'entend que des intentions, des vagues intentions de la part du gouvernement.

Nous nous attendons à ce qu'il mette rapidement des mesures concrètes sur la table afin de régler, tant soit un peu, la problématique, la crise du logement. Nous avons fait des propositions au gouvernement, des propositions relativement faciles à mettre en place, par exemple rendre les inspections obligatoires, rendre les offres d'achat publiques pour limiter la surenchère, interdire la vente sans garantie légale et, bien sûr, mettre en place une taxe sur la spéculation immobilière. Ce sont toutes des solutions, que des experts, des économistes jugent réalisables, faisables, réalistes et qui peuvent rapidement être mises en place, là. Donc, c'est le temps que le gouvernement agisse, et nous allons tester cet après-midi la volonté d'agir du gouvernement en présentant une motion insistant surtout sur, peut-être la mesure la plus facile, c'est-à-dire faire en sorte d'instaurer un mécanisme afin de rendre les différentes offres d'achat, pour une même propriété, connues et transparentes. Nous allons voir si le gouvernement est prêt à prendre des actions rapidement. Voilà, merci.

M. Laforest (Alain) : Mme Massé, est-ce que le premier ministre peut se permettre de conserver Marie-Eve Proulx à l'intérieur de son cabinet? Parce qu'à l'heure qu'il est, là, on n'a toujours pas de confirmation qu'elle a quitté, ou qu'elle va démissionner, ou qu'elle a été démissionnée. Compte tenu de ce qu'on sait depuis 14 mois, et qu'elle a déjà eu un règlement hors cour, là, pour une plainte de harcèlement psychologique devant un Tribunal du travail, vous qui êtes une travailleuse sociale, est-ce que c'est acceptable pour une élue?

Mme Massé : Bien, écoutez, le harcèlement est inacceptable à aucun endroit, en fait, il est même illégal. Ceci étant dit, moi, je n'ai pas les détails. Je pense que le premier ministre doit faire la lumière sur la situation. Mais, je réitère que le harcèlement est inacceptable, et j'invite d'ailleurs toutes les personnes qui soient travailleuses, que ce soit sur Internet, que ce soit... toute personne victime de harcèlement doit lever le flag et dire : C'est inacceptable.

M. Laforest (Alain) : ...surprenant que, depuis toute cette période-là, le premier ministre a tenu le silence, alors qu'on sait qu'il y a eu des gens qui ont été envoyés dans son cabinet pour tenter de redresser la situation. Compte tenu qu'il a fait des sorties, là, entre autres, sur les réseaux sociaux pour dénoncer des propos hargneux, est-ce que vous trouvez ça normal que, dans son équipe, il y a des gens, là, qui agissent en étant durs avec du personnel?

Mme Massé : Là où votre première partie de question je suis totalement d'accord, il faut que le premier ministre nous explique pourquoi, qu'est-ce qu'il savait et pourquoi il n'a pas agi. Ça, ça lui appartient, je vous invite à le questionner.

Ceci étant dit, la cohérence, là, que nos bottines suivent nos babines, là, ça, c'est fondamental, pas juste en politique, dans la vie en général et particulier, mais en politique de façon spécifique parce que c'est là-dessus qu'on est jugés constamment.

M. Larin (Vincent) : Il y a quand même des membres du cabinet de M. Legault qui vous ont accusée vous-même, hier, de tenir des propos qui ne sont comme pas justifiés sur les réseaux sociaux, particulièrement le mot «cracher», là, vous accusiez M. Legault de cracher sur les immigrants...

Mme Massé : Les réfugiés.

M. Larin (Vincent) : Les réfugiés, excusez-moi. Qu'est-ce que vous pensez de ça? Est-ce que c'était... Est-ce que vous retirez ce propos-là ou...

Mme Massé : Non, pas du tout. C'est sûr que l'image est très forte. L'image est forte, et d'ailleurs c'est une image... j'ai repris les paroles qu'une femme immigrante m'a dites dans une... une femme réfugiée m'a dites dans une manifestation samedi. Donc, oui, les propos sont forts, mais des fois, là, ça prend des propos forts pour brasser.

Et les propos qu'a tenus M. Legault concernant les immigrants, immigrantes, concernant les réfugiés, ça rentre dedans, là. C'est comme s'ils n'étaient que des marchandises jetables. Et ça, je peux comprendre que les gens qui vivent cette situation-là, moi, je ne la vis pas, mais les gens qui le vivent sont très en colère de comment le premier ministre du Québec les traite.

La Modératrice : Une autre question en français?

M. Robitaille (Antoine) : Oui, concernant… Il me semble y avoir un schisme au sein de Québec solidaire. Je lis des propos de Sibel Ataogul sur Presse toi à gauche!, là. Elle fait partie du Collectif décolonisation. Elle parle… Elle dit que dans Mercier, vous avez choisi une candidate, une racisée convenable, alors qu'il y en avait avec des voiles. Donc, vous avez refusé le voile d'une certaine façon. Elle reproche à des membres du caucus d'avoir tenu des propos sinophobes, d'avoir défendu le mot en «n» aussi. Est-ce que vous allez sévir contre ce collectif-là?

Mme Massé : Bien, écoutez, comme vous le savez fort probablement, M. Robitaille, il y a présentement, oui, une motion de blâme sur les façons de faire de ce collectif-là. Et, on va… Tout ça va se discuter démocratiquement dans notre prochaine instance qui s'en vient.

Ceci étant dit, je veux revenir sur les propos que vous citez concernant les femmes qui portent le hidjab. Bien, je vous rappellerai premièrement qu'on a eu une femme qui portait le hidjab qui s'est présentée pour Québec solidaire, et on était supercontents, sans aucun problème. Mais je vous dirais : bon, il y a ces propos-là qui sont tenus. Le comité de coordination nationale va clarifier tout ça à l'interne.

Est-ce qu'il y a un schisme? Je ne crois pas. Est-ce qu'il y a des façons de faire que, comme parti politique, on ne veut pas? Ça, c'est clair puis c'est pour ça que le comité de coordination a déposé une motion de blâme.

M. Robitaille (Antoine) : Juste pour être clair, là, sur Mercier, est-ce qu'on a évincé deux candidates voilées à Québec solidaire pour qu'il y ait une candidate qui ne le soit pas?

Mme Massé : Écoutez, chez nous, là, c'est les membres qui déterminent, hein, il y a eu une investiture, vous le savez, c'est les membres qui déterminent. Et Ruba a été choisie par les membres. Là, écoutez, moi, Ruba Ghazal, avec les compétences qu'elle a, les membres ont fait un choix.

Ceci étant dit, je réitère que moi-même, là, j'ai rencontré des femmes voilées bien avant l'élection qui... pas voilées, qui portent le hidjab, qui voulaient se présenter, puis je leur ai dit : Bien sûr que vous êtes bienvenues à Québec solidaire. On avait fait d'ailleurs... on avait identifié qu'il y avait un petit problème dans la Loi électorale, si vous vous rappelez, il me semble que vous aviez suivi ça avec beaucoup d'intérêt à l'époque. Alors, non.

Puis, écoutez, il y a plein de choses qui se disent présentement. Et je vous le dis, à l'interne, on va définitivement faire la lumière là-dessus et on ne va pas… L'objectif, là, n'est pas de dire que les collectifs ne peuvent pas exister à Québec solidaire. C'est juste qu'il y a des façons de faire, comme notamment traiter des gens de la fachosphère, ça, là, on ne veut pas, on ne veut pas que ça se passe comme ça à Québec solidaire.

M. Laforest (Alain) : Mais le congrès s'en vient, puis votre popularité est quand même assez stable, en légère augmentation. Est-ce que ça vous oblige à vous recentrer? Parce que vous dites : On va régler ça à l'interne. Donc, c'est que ça dérange, non?

Mme Massé : Bien, c'est-à-dire que lorsque certaines personnes vont dans la sphère publique, et tout ça, c'est… Oui, le Comité de coordination national a émis… a mis au jeu, c'est nos pratiques, suite d'ailleurs après une mise en demeure de ce groupe-là, a mis au jeu cette idée d'une motion de blâme que nous allons trancher. C'est ça que je vous dis. Et j'insiste beaucoup que ce n'est pas sur… c'est sur les façons de faire que vous voulons intervenir, que nous voulons que les membres se proposent. D'ailleurs, je pense que…

M. Robitaille (Antoine) : Est-ce qu'il y a du racisme systémique à Québec solidaire? C'est ce qui est affirmé, là, par Sibel Ataogul.

M. Bergeron (Patrice) : Discrimination systémique.

M. Robitaille (Antoine) : Oui.

Mme Massé : De la discrimination systémique?

M. Robitaille (Antoine) : De la discrimination systémique, oui. Discrimination systémique au sein de Québec solidaire. Des problèmes, dit-elle.

Mme Massé : Bien, écoutez, est-ce qu'on score à 100 %? Je ne pense pas. On a entamé depuis plus longtemps même que la naissance du CAD, de ce collectif, une démarche pour essayer d'être mieux, d'être… de mieux performer. La naissance de la commission nationale autochtone qui, elle aussi, intervient dans le débat nous rappelle qu'il y a des efforts de faits, qu'on n'est pas parfaits mais qu'on s'améliore. Il y a toute une démarche qui est enclenchée pour avoir… On n'avait pas de portrait, tu sais, de nos membres, les gens impliqués. On a toute une démarche qui sera aussi, c'était prévu, qui aboutit et sera déposée à nos membres. Est-ce qu'il y a du racisme systémique à Québec solidaire? Je…

M. Robitaille (Antoine) : Discrimination, discrimination.

Mme Massé : Je ne crois pas. Les membres pourront en décider, puis on continue à s'améliorer. Ça, je vous le garantis par exemple.

La Modératrice : On va prendre une dernière question en français.

M. Larin (Vincent) : Mais vous, Mme Anglade… Ah, excusez-moi du lapsus.

Mme Massé : N'essayez pas.

M. Larin (Vincent) : C'est dur. Mme Massé, est-ce que vous allez appuyer cette motion de blâme là à l'endroit du CAD?

Mme Massé : Absolument, absolument. Je suis membre du Comité de coordination et j'ai absolument appuyé cette motion de blâme parce que, je vous dirais, je souhaite profondément que les personnes racisées dans mon parti puissent trouver leur place, et, à preuve, vous le savez, là, sur notre délégation de 10, on en a deux. On est à 20 %. On veut continuer, on veut faire mieux. Les personnes autochtones, on veut faire en sorte que les personnes qui vivent avec un handicap, que tous ces gens de la société québécoise puissent sentir que Québec solidaire, c'est un véhicule dans lequel ils peuvent s'engager et s'impliquer.

M. Laforest (Alain) : Tout ça, tout ce débat-là, ça nuit à l'image du parti. Ça nuit à votre image, ce débat-là, là.

Mme Massé : Bien, écoutez...

M. Laforest (Alain) : Ça fait une tache.

Mme Massé : Bien, écoutez, on verra, là. Les membres vont se prononcer. Je veux dire, qu'il y ait des membres qui ne soient pas d'accord à recevoir une motion de blâme, qui ne veulent pas reconnaître qu'ils ont peut-être commis des erreurs dans leur façon de faire, c'est sûr que ça branle, là, ça shake. Est-ce que ça fait une tache? Laissez-nous vivre le mois de mai puis on verra. Moi, je vous dis, Québec solidaire n'est pas parfait. Il travaille fort pour continuer...

M. Robitaille (Antoine) : Est-ce que c'est un parti trop blanc? Trop blanc? Elle dit : Un parti massivement blanc.

La Modératrice : On va passer en anglais...

M. Robitaille (Antoine) : Est-ce que c'est un parti trop blanc, le parti Québec solidaire?

Mme Massé : Vous verrez les chiffres qu'on déposera la semaine... dans deux semaines sur le travail qu'on a fait pour poser un regard sur nous. Je pense qu'il n'y a aucun parti qui a fait ça, là. Sur nous, la direction, les élus, 20 %; sur nous, la direction politique, vous verrez. Sur nous, membres de Québec solidaire, est-ce qu'on peut faire mieux? Je vous dis que oui, puis je vous dis surtout qu'on va faire mieux.

Est-ce que ça nécessite de soutenir des propos d'un professeur qui traite les Québécois de façon désobligeante? Qui traite les journalistes de façon inacceptable? Ça, on dit non à ça et c'est ça qu'on veut qui cesse, pas le collectif, ça.

La Modératrice : Merci beaucoup, on va passer en anglais.

M. Verville (Jean-Vincent) :Bonjour.M. Legault said yesterday ...

Do you agree with his vision of immigration and, if not, what is your vision?

Mme Massé : I mean, Mr. Legault, when he says that, he closed… he acts as a blind man. He knows that… Just let's say for agriculture. He appreciates when labour comes in, work not at $66,000 and then go back to their country. Is that the way that Mr. Legault wants to… «d'honorer» the way that Québec says a welcoming for the migrant people. At Québec solidaire, immigrants are not «marchandise». Immigrants are people, are refugees, are people who... their implication in the society is very important.

And let's say what Mr. Legault answered to Mamadou Konaké who've been at the front line when the pandemic was at the first peak, first wave. He was in the CHSLD where the PAB was not well-paid, was not in good conditions, protected. Did he say : Thank you, we'll keep you here because you're a good worker, we need workers like you, Mamadou? No, he brings him back to his country.

So, you now what? I think Mr. Legault has to change his mind. Migrants and refugees are people and not merchants.

M. Verville (Jean-Vincent) : Was that another mistake from Mr. Legault?

Mme Massé : No, it's his way to see immigration. For me, that explains why we're so late to... «donner les papiers d'accueil» at these people. We have zero person who've been accepted in the new program that the Canada bring up, zero person. And we are in the middle of a crisis. How... That's it, yes.

M. Verville (Jean-Vincent) : ...we found out that it is harder and harder for English-speaking families to get services. What are the solutions? Are they all in the report or... What would you do throughout them, these families?

Mme Massé :You know, I'll let Sol Zanetti, my... because I didn't have the right attention to this report. But only one thing that I can stay, of course, in Québec, to have services for the English minority, it's important.

(Fin à 11 h 42

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