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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle

Version finale

Le mardi 11 mai 2021, 10 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Dix heures cinquante et une minutes)

Mme Anglade : Alors, bonjour, bonjour à tous. Bien heureuse d'être avec vous au retour de cette fin de semaine. Un certain nombre de sujets d'actualité que je vais vouloir aborder avec vous avant de répondre aux questions.

On va commencer par la crise qui sévit dans nos services de garde et ce qu'on apprenait par rapport aux fuites des données personnelles sur la plateforme 0-5 ans. Alors, on apprend qu'il y a eu une fuite massive de données, et honnêtement il n'y a rien qui justifie ce type de piratage, et on souhaite que rapidement le ministre Lacombe puisse faire le point sur la sécurité et empêcher que ces données-là soient rendues publiques.

Cependant, c'est sûr que, dans les données qui ont été mises de l'avant, en fait, qui ont été écoulées, on se rend compte qu'il y aurait peut-être 87 000 enfants inscrits sur une liste d'attente, qui est bien au-delà du chiffre que l'on avait à 51 000. Alors, ce qu'on demanderait c'est de s'assurer de bien comprendre de quoi il s'agit, combien de personnes exactement nous avons en liste d'attente, parce que c'est extrêmement préoccupant, au moins d'avoir le bon chiffre. Alors, on demande au ministre d'être transparent et de nous donner cette information-là pour bien cerner, bien comprendre le problème auquel on fait face.

Problème auquel on fait face; j'aimerais également le mentionner. On a vu que le ministre a proposé des solutions qui sont temporaires par rapport au manque de places en service de garde aujourd'hui. Ce n'est pas négatif, cependant c'est grandement insuffisant par rapport aux besoins réels qu'il y a sur le terrain. Et je rappelle que, pour accompagner les enfants dans les services de garde, on a demandé à ce qu'il y ait des primes pour nous assurer que les milieux en services familiaux puissent être ouverts et puissent accueillir davantage d'enfants pour régler la crise que nous avons.

Autre sujet que je voulais aborder avec vous, la question de l'ITAQ. Alors, comme vous avez appris, l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec va déménager… va avoir un siège social qui n'est pas dans le Bas-St-Laurent. Peut-être rappeler que la première école d'agriculture en langue française, en Amérique du Nord, c'était à La Pocatière, puis, ça, ça a été fait au XIXe siècle. Puis je pense qu'il y a un message qui est très fort, qui est envoyé aux gens du Bas-St-Laurent, en se disant : Bien, finalement, ce n'est peut-être pas si important que ça de garder ce siège social là où il y a eu sa naissance. Et je pense que c'est un très mauvais message qu'on envoie aux gens de La Pocatière. Alors, moi je vais demander au gouvernement de nous expliquer pourquoi ils ont pris cette décision-là. Qu'est-ce qui justifie cette décision-là? Puis quels sont les impacts, également, pour La Pocatière, mais pour tout le Bas-St-Laurent par rapport, évidemment, à la question de l'ITAQ?

Autre sujet que je voulais aborder avec vous, c'est une comédie un peu qui a assez duré, mais c'est la comédie de l'éducation. Le gouvernement s'empêtre dans les différentes versions qu'ils nous ont données par rapport à ce qui se passe sur toute la question de la ventilation, avec le ministre Roberge, et, au bout du compte, on constate une chose, c'est que le ministre Roberge a menti. Il a menti, et on ne sait plus comment s'en sortir. On donne des exemples de sémantique qui ne sont pas réellement de la sémantique. Ce qu'on constate, là, c'est qu'il y a du camouflage maintenant. C'est du camouflage qu'on est en train de faire, et le premier ministre ne semble pas voir le comportement de son ministre.

Et, en partie, c'est ça qui mine la confiance de la population aussi. Les gens veulent avoir de la transparence, puis on ne nous donne pas les informations. En crédits, il n'a pas su répondre aux questions. De nouvelles informations qui sont arrivées aujourd'hui, dans les médias, qui montrent à quel point, encore une fois, cette question-là semble constamment camouflée, et on ne veut pas avoir de réponse. Si l'éducation, c'était une priorité pour le premier ministre, ça se verrait dans la manière dont il gère la situation avec son ministre de l'Éducation.

Autre sujet qui est particulièrement troublant aujourd'hui, évidemment, c'est la question des communautés autochtones puis de la manière dont elles sont traitées dans nos hôpitaux. Ne pas reconnaître le racisme systémique, là, nier, parce qu'on a un gouvernement qui a nié ce qui se passait au niveau de la crise dans les services de garde, qui nie ce qui se passe au niveau de la crise du logement, ne pas vouloir reconnaître le racisme systémique... Bien là, on a des cas qui sont extrêmement troublants, choquants, je vous dirais, et le fait de nier ce racisme systémique là, bien, ça fait en sorte aussi qu'on n'est pas capable de trouver de véritables solutions, par exemple, ne serait-ce que de documenter les informations qui sont associées aux cas qui nous sont présentés par rapport au système de santé. Je pense que c'est extrêmement problématique. Et cette manière de nier les crises comme si elles n'existaient pas ne règle en rien les situations que les gens vivent au quotidien, et ça, c'en est un exemple, c'en est un exemple patent.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va prendre les questions.

M. Lacroix (Louis) : …commencer. Dans le projet de loi n° 77, c'était écrit qu'il y aurait une fusion des deux. Pourquoi vous ne vous êtes pas opposés à ce moment-là? Parce que ça faisait partie des articles du projet de loi. Le projet de loi a été adopté à l'unanimité. Alors, pourquoi est-ce que vous ne vous êtes pas opposés, pas vous personnellement, mais, je veux dire, le parti, là, puis les partis de l'opposition, à ça, directement, quand le projet de loi a été présenté?

Mme Anglade : Oui. Je pense que tout le monde avait clairement dans la tête l'idée que ça demeurerait dans le Bas-St-Laurent. Honnêtement, là, je pense que c'était l'idée, que ce siège social là serait dans le Bas-St-Laurent, là ou dans l'institut. Voilà la raison.

M. Lacroix (Louis) : Donc, personne n'a pensé poser la question, dire : Eh! si on fusionne les deux…

Mme Anglade : Bien, moi je vous dirais que la surprise... Non, mais aujourd'hui la surprise est réelle, là, la surprise est réelle. Non, je ne peux pas vous le dire qu'on a pensé que, dans le projet de loi, ça s'en irait de là. Non.

M. Laforest (Alain) : …actuellement, on sent que le gouvernement s'en va carrément, là, vers l'infonuagique, donner ça aux entreprises. Avec les derniers événements, est-ce que vous craignez, là, qu'on va beaucoup trop vite puis qu'on n'assure pas la protection des données des Québécois?

Mme Anglade : Bien, moi, je dirais qu'il faut surtout être extrêmement prudent dans la manière de faire les choses puis de mettre toutes les balises. C'est correct d'être rapide. Il ne faut pas être pressé et faire les choses à moitié sur un coin de table, alors ce n'est pas tant la rapidité que dans la manière d'être extrêmement précautionneux. Et là, de se retrouver avec des données comme ça, publiques, là, c'est plus qu'inquiétant.

M. Chouinard (Tommy) : …donc, de ces données-là?

Mme Anglade : Je n'ai pas entendu.

M. Chouinard (Tommy) : C'est un tiers qui a la responsabilité de ces données-là? Est-ce que le gouvernement peut dire : Moi, je n'ai pas une part de responsabilité du tout là-dedans?

Mme Anglade : Non, le gouvernement ne peut pas dire qu'il n'a pas une part de responsabilité là-dedans. Parce qu'il reste qu'au bout du compte c'est le gouvernement qui fait affaire avec les tiers. Mais on ne peut pas dire que les données, ce n'est pas la responsabilité du gouvernement. Et c'est quand on parle de précaution, c'est de ça dont on parle. C'est que, peu importe à qui tu sous-traites cette gestion-là, tu en es responsable ultimement.

M. Chouinard (Tommy) : Bon, maintenant, le ministre dit qu'à première vue ça semble être des motivations politiques qui sont derrière ce piratage-là. Est-ce que vous concluez ça à partir de ce que vous connaissez de la situation?

Mme Anglade : Bien, c'est difficile, honnêtement, c'est difficile à dire. Je ne peux pas, comme, me mettre à dire... à faire des suppositions sur la raison pour laquelle ça s'est passé. Peu importe la raison pour laquelle ça s'est passé, ce n'est pas acceptable. Peu importe, que ce soit pour des raisons politiques ou toute autre raison, ces données-là doivent rester confidentielles.

M. Chouinard (Tommy) : Est-ce que ça soulève des questions sur l'état réel de la liste d'attente?

Mme Anglade : Oui, absolument, parce qu'on pensait… Les chiffres que l'on a présentement, c'est qu'on a 51 000, environ, enfants qui sont sur une liste d'attente. Avec les données qui ont été révélées, on parle de 87 000. Ça, c'est une question qui est soulevée par ça, puis c'est pour ça qu'on demande de la transparence de la part du ministre, de nous dire concrètement : Il y a combien d'enfants sur la liste d'attente, au Québec, aujourd'hui? Il y a combien d'enfants? Est-ce que c'est vraiment 51 000 ou il y en a beaucoup plus et on ne le sait pas, on ne nous l'a pas dit?

M. Chouinard (Tommy) : Et une dernière chose. Est-ce que vous étiez au courant, avant le texte, qu'il y avait peut-être eu une fuite de données?

Mme Anglade : Avant le texte?

M. Chouinard (Tommy) : Avant le texte qui est paru dans La Presse ce matin?

Mme Anglade : Non. Non, non, pas du tout. Est-ce que moi, personnellement, j'étais au courant de ça? C'est ça, votre question?

M. Chouinard (Tommy) : Oui.

Mme Anglade : Non. Non, non, pas du tout. Vraiment, pas du tout.

M. Chouinard (Tommy) : Bien, là, vous dites «personnellement».

Mme Anglade : Ah non! mais personne, non, personne dans mon entourage. Mais c'est parce que je me demandais pourquoi on me posait la question. Mais pas du tout, non. J'ai lu vraiment dans le… en lisant les journaux, absolument.

M. Larin (Vincent) : Mme Anglade, moi j'aurais une question concernant le sondage Léger de la semaine passée, pas nécessairement sur l'état… Bien, si vous voulez commenter l'état des chiffres de votre formation politique, tant mieux. Mais votre adversaire, M. St-Pierre Plamondon, a dit que le sondage était biaisé par l'état actuel des choses en raison de la pandémie, entre autres, du fait que la politique n'est pas à l'avant-plan, que certains enjeux sont dans l'ombre. Est-ce que c'est aussi votre analyse de la chose, que les sondages peuvent… ne représentent peut-être pas l'image réelle de l'état des forces?

Mme Anglade : Bien, écoutez, je suis contente que vous me posiez la question, parce qu'aujourd'hui on est le 11 mai, puis ça fait exactement un an que je suis cheffe du Parti libéral du Québec. Et je pense que, malgré la pandémie, les Québécois ont commencé à voir qu'on était en période de renouveau, au parti. Que ce soit dans des discussions que l'on a au sein de notre caucus, au sein de notre formation, sur des enjeux comme la langue, sur des enjeux sociaux comme la santé mentale, l'autisme, sur d'autres enjeux comme l'économie puis l'environnement, on a des débats, au sein de notre formation politique, puis on est en train, justement, de faire ce renouveau-là.

Alors, moi, je pense que ce qu'il est surtout important de mentionner par rapport à tout ça, comme le disait d'ailleurs le premier ministre, je ne peux qu'être en accord avec lui là-dessus, il y a clairement deux visions, entre la CAQ et le Parti libéral, il l'a mentionné à plusieurs reprises la semaine dernière. Et effectivement, pour moi, de plus en plus, ce qu'on va voir, c'est la différence de vision entre la CAQ et le Parti libéral et qu'en 2022 on aura...

M. Bergeron (Patrice) : ...à ce qui se passe chez vous? Est-ce que les gens sont à l'écoute de tout ce que vous faites comme débats, les mutations au Parti libéral?

Mme Anglade : Bien, je pense que les gens commencent à prendre la mesure de ce qui se passe. Évidemment, on sait qu'on est en pandémie, là, on ne se le cachera pas. Mais je pense que les gens commencent à prendre la mesure de ce qui se passe. En tout cas, moi, je l'entends.

Mme Prince (Véronique) : Est-ce que le renouveau de votre parti va passer nécessairement par le départ de plusieurs de vos députés qui sont associés au gouvernement précédent?

Mme Anglade : Bien, il y aura des gens... comme je l'ai déjà dit, il y a des gens qui vont rester, il y a des gens qui vont quitter, puis on annoncera le tout au moment opportun. Mais c'est clair qu'il va y avoir des départs aussi.

M. Laforest (Alain) : ...le passé de votre parti, Mme Anglade? Québec solidaire a plus de tirant d'eau que vous, là.

Mme Anglade : Est-ce que je... Pardon?

M. Laforest (Alain) : Est-ce que vous traînez le passé de votre parti, là?

Mme Anglade : Bien, je pense qu'on a besoin...

M. Laforest (Alain) : Québec solidaire a plus de tirant d'eau.

Mme Anglade : Ah! bien, écoutez, là, vous commentez les sondages en plus de détail, mais ce que je vous dirais, c'est que notre renouvellement, là, il est fondamental. On a un parti avec une grande histoire, mais on a aussi un sérieux besoin de se renouveler, puis je pense qu'on a commencé à poser les jalons de ce renouvellement avec des positions qui nous distinguent de ce qui s'est passé par le passé et puis d'autres qui vont se distinguer dans les prochaines semaines, dans les prochains mois.

M. Larin (Vincent) : Parce que vous êtes quand même dans un creux historique, là, en termes d'intention de vote, là. Je veux dire, vous nous parlez du renouveau puis...

Mme Anglade : Le renouveau... L'élection a lieu en 2022, et un renouveau... Puis il n'y a jamais personne qui a dit que ce serait facile, hein? Moi, je n'ai jamais prétendu... puis j'étais à la course à la chefferie, ça fait un an que je suis cheffe, je le répète à mon caucus, je n'ai jamais prétendu que ce serait facile. Par contre, ce travail de renouveau là, il est perceptible et il est nécessaire pour nous.

M. Larin (Vincent) : Il est perceptible?

Mme Anglade : Il est perceptible parce qu'on l'entend sur le terrain, parce qu'on lit l'actualité, parce qu'on le voit dans les discussions qu'on a avec les libéraux, parce qu'on le voit aussi avec les gens qui viennent nous soutenir. Il est perceptible. Maintenant, évidemment, il y a un énorme travail de terrain qui reste à faire, et j'en suis totalement...

M. Lacroix (Louis) : Justement hier le Canadien a joué un match sans qu'il y ait un seul joueur québécois francophone dans son alignement. C'est la première fois que ça arrive depuis des décennies. Est-ce que le Canadien manque de sensibilité à l'égard du Québec, à l'égard de la réalité québécoise? Je comprends que c'est une question de sport, mais ça transcende le sport parce que le Canadien, c'est une icône, là, puis les gens s'identifient beaucoup à ça. Puis on se rend compte que, de moins en moins, l'organisation, qui comporte pourtant des Québécois dedans, là, ne semble pas se préoccuper du fait d'avoir des représentants de la population qui les encourage, année après année, dans son alignement. Est-ce qu'on manque de sensibilité?

Mme Anglade : Alors, moi, je trouve ça extrêmement dommage, la situation dans laquelle on se trouve avec le Canadien, extrêmement dommage de ne pas voir des Québécois qui puissent se reconnaître dans leur équipe favorite. Alors, ça, je trouve ça extrêmement dommage. Maintenant, je vais le dire, là, je ne suis pas une experte, là, je ne suis pas une experte de hockey, je n'ai pas la science infuse par rapport au hockey, du tout, du tout. Mais il y a quand même une image que l'on a besoin d'avoir... puis que nos jeunes soient portés par ça. Puis ça soulève un certain nombre de questions par rapport à la formation, etc. Mais, encore une fois, je ne suis pas une experte dans le domaine. Mais, oui, je trouve ça extrêmement dommage.

M. Lacroix (Louis) : Oui, mais est-ce que vous pensez que… Parce qu'hier, là, quand on compare avec les Maple Leaf, eux autres, ils avaient 10 joueurs ontariens dans leur alignement, eux autres. Nous autres, au Québec, l'équipe la plus réputée de l'histoire du hockey n'est même pas capable d'avoir, d'aligner un seul joueur québécois dans son alignement.

Mme Anglade : Est-ce que c'est un enjeu de formation? Est-ce que c'est un enjeu de manque de sensibilité? Est-ce que ça peut être toutes ces questions-là? Je ne pourrais pas vous répondre. Mais le fait est que, quand on regarde ça puis on se dit : O.K., il n'y a pas un Québécois qui est représenté, est-ce qu'on a envie que ce soit comme ça pour le reste des prochaines années? Je ne pense pas. Donc, qu'est-ce qu'on doit faire pour essayer de trouver des solutions? Alors, vous avez soulevé un certain nombre de questionnements. Est-ce que ça peut être le manque de sensibilité? Je ne le sais pas, mais moi, je trouve ça extrêmement dommage.

M. Carabin (François) : Mme Anglade, sur la ligne bleue, ce matin, Mme Rouleau disait qu'il y avait possibilité qu'on passe de cinq stations à quatre stations. Qu'est-ce que ça ferait pour le projet, selon vous?

Mme Anglade : Je pense absolument qu'il faut qu'on aille à cinq stations. Je pense qu'il faut désenclaver le plus possible l'est de Montréal. Ça fait évidemment des années que l'on parle de la ligne bleue et qu'il faut trouver tous les moyens possibles pour faire en sorte qu'on soit capable de désenclaver l'est de Montréal.

M. Carabin (François) : Est-ce que le… Je vais prendre ma question d'une autre façon. Que pensez-vous du rôle du gouvernement… hier, Mme Rouleau s'est un peu détachée, que pensez-vous du rôle qu'occupe le gouvernement du Québec dans toutes les consultations, tout le processus allant vers ce projet-là? Est-ce qu'on prend assez de place?

Mme Anglade : Bien, il faut assurer, comme dans n'importe quel projet de développement au niveau des transports en commun... il faut assumer un leadership là-dedans. Chaque jour qui passe, par rapport à la ligne bleue, c'est des coûts additionnels. Vous le voyez, vous voyez les coûts qui sont astronomiques, qui sont devenus de plus en plus importants. Il y a une décision de faire cinq stations, ça fait longtemps qu'elle est sur la table, on a finalement décidé qu'on allait de l'avant, il faut tout faire pour faire en sorte qu'on passe en mode exécution et qu'on ait ces cinq stations-là.

M. Carabin (François) : J'aurais une dernière petite question sur la vaccination. Est-ce qu'il y a matière à s'inquiéter du pourcentage de vaccination sur l'île de Montréal? C'est une des régions les moins…

Mme Anglade : C'est un sujet qui revient périodiquement. Puis, une des choses que l'on avait dite par rapport à la campagne de vaccination, c'est : On doit mettre tous les efforts nécessaires pour aller s'assurer que la population puisse être vaccinée. Puis il y a des endroits où c'est plus difficile. Campagnes de… peut-être campagnes plus concentrées dans certaines zones avec certaines populations. Moi je pense que c'est important de continuer cette sensibilisation-là, hyperimportant.

Mme Anglade : Good morning, Cathy.

Mme Senay (Cathy) : ...place zero to five. The fact that the… on this on Saturday night, and finally the «coopérative» found out at noon, around noon on Monday, and because of a journalist, Tommy Chouinard from La Presse, what does that tell you? What's going on? How come these data…

Mme Anglade : Were available?

Mme Senay (Cathy) : Yes.

Mme Anglade : I can't tell you. And I understand from the question from Tommy that obviously they're questioning where the data is coming from.

Mme Senay (Cathy) : …waited for so long to find out about the… why it was more than 36 hours later?

Mme Anglade : I don't know. I don't know all the answers to those questions, but those questions need to be raised to ministre Lacombe, first of all. We need to get those answers. We need to get an understanding why this data was… «released» is not the right term, but, I mean, available. And finally, we also need to know what is the right number. Because we're discovering, through this data, that there might not be only 51,000 people waiting... children waiting for the list, but a lot more than that, like more than… 50% more than that. So, this is really important that we get this information right now, and we're asking for all the transparency that we need from the Government.

Mme Senay (Cathy) : The Federation of Québec Chambers of Commerce is asking for a vaccine proof to be used to accelerate great events to take place and businesses to reopen.  As of Thursday, the first... among them, will be able to get a vaccine digital proof of their first shot. Do you think that Government should have put in place the guidelines first and then make this digital proof available? Are we putting the horses in front of the cart?

Mme Anglade : I think the Government has the responsibility to send a clear message because it does raise questions around ethics. Whether it's a passport, whether it's this approach, it does raise questions. So, I think this is something that the Government should provide guidelines on.

Mme Senay (Cathy) : And one last question. My colleagues are asking you questions on the Canadiens and the fact that there are no Quebeckers as… going to make the playoffs. In 2007, the big debate that took over «la commission des accommodements raisonnables» was Saku Koivu, the captain of the Canadiens, not able to speak French. So, for me, this morning, we're just going around a cycle. Like, you have to find out the real answers to make sure that Quebeckers find themselves... Francophone or non-Francophone, find themselves in this club that is so important in Montréal. What can be a solution?

Mme Anglade : So, I'm no expert in hockey and I will never pretend to be one. I looked at the situation, I looked at the picture this morning and I thought, like : This feels wrong. This feels wrong. We should have young children, young boys and girls looking at this and thinking, you know : We can aspire to play hockey in the major leagues. And, so I don't know what the solution is because I'm no expert and I would be worried that somebody would ask me a real question about this and consider my answer. But, for sure, the openness of the club, the training of our... the way we train young people, I think that these are all questions that should be asked.

Mme Senay (Cathy) : And Quebeckers have to find themselves in that...

Mme Anglade : Yes, they have. Yes, I think it's important, it's important for the image of themselves, for the image of ourselves. When you look at a game and you say : You know, we're capable of bringing this talent to... and see the results on the eyes. I think it is, important.

M. Authier (Philip) : Are you finished?

Mme Senay (Cathy) : Yes.

M. Authier (Philip) : The poles. You're at 10 % with Francophones in Québec. What's going on there? Your rival as the new leader doesn't seem to be pushing the party up.

Mme Anglade : So, first of all, I'm happy that today is my first anniversary as the leader of the Liberal Party of Québec. And I think people are seeing, like, in the last year, the renewal process that we're going through. And having debates that are not necessarily easy, but that are really important, and decisions that we're making that are really showing the need for the renewal within our party. Now, the election is not today, the election is in 16 months and that's what we're going to be focussing on.

M. Authier (Philip) : But is there any way that... The CAQ seems to have monopolized the francophone vote, it's the same thing for the PQ, and for QS, and for all the parties. It's really passed the wide net of the...

Mme Anglade : We are in a pandemic situation, and I think we need to demonstrate the renewal of what needs to happen within the Liberal Party. And there's no question in my mind that this is not an easy task. But it's also a very interesting task, a very fun task to undertake. Because at the end of the day... Again, I don't agree very much with the Premier, but last year he said something that's very right : There is clearly a separate vision between the CAQ and the Liberal Party, and the way we think about bringing together the economy, the environment, the social aspects of things is going to be very different than the conservative approach that they have.

M. Verville (Jean-Vincent) : …what does it say about the security of our system? And are you worried that politicians need…

Mme Anglade : So, the first question, yes, it's worrying, it's worrisome. It's really worrisome to see the situation and... worrisome, unacceptable, and we should be extremely cautious about who we give the data to and the responsibility of the Government securing this data. Because that's ultimately the responsibility of the Government.

Second of all, the data that we're finding out, finding out that there might be, like, more than 80,000 kids that don't have a place in a «service de garde», this is also extremely problematic. And we need to have full transparency. We don't seem to have all the answers to those questions, but we need to get those answers, like, today.

M. Verville (Jean-Vincent) : ...

Mme Anglade : That it has failed. It has failed. So the security of the system is not what it needs to be at all. It's failed. And you said that it might be targeting some political people. That, I mean, I can't tell. But, wether it's targeting those people or anybody, it is unacceptable, and it is something that should be definitely managed.

M. Verville (Jean-Vincent) : Is it worse because there are children involved?

Mme Anglade : I mean, data is data, but again, when you're taking about children, it makes everybody more sensitive to the question. Probably it is.

M. Verville (Jean-Vincent) : One last question...

Mme Anglade : Systemic racism, yes.

M. Verville (Jean-Vincent) : …it seems to be bigger than what we thought.

Mme Anglade : Well, it seems to be bigger than what we thought is just… I don't know why we'd be saying this. I don't think it's bigger than what we thought. I think it is extremely problematic. I think what happened with Joyce Echaquan was devastating, and we said all along : You have to recognize the situation and call a spade a spade, which is systemic racism. And if you don't recognize the issue, you can't fix the issue. And that's exactly what we're seeing here. So, when we say it's worse than what we thought, like, we thought it was really bad when we saw Joyce Echaquan and all the reports that have been documented. But if the Government doesn't believe in systemic racism, they can't even document this appropriately.

M. Verville (Jean-Vincent) : So, what does the Government should do...

Mme Anglade : Recognize the situation and address the situation. It's not by naming somebody responsible for racism and having two public servants working on this issue that you're going to fix anything. We're not aligned to fix anything right now, like, I don't see it. And if you ask the people that were interviewed, I don't think they feel that the Government is fixing the problem.

M. Verville (Jean-Vincent) : Your personal feeling...

Mme Anglade : I don't want to say it like… Pain? I think it's pain, the first word that I would describe. I thought it was painful to read. Unfortunately, unfortunately, I was not totally surprised. And that's the problem. And when you see this and you see that it happens in different locations and it's the same pattern over and over again, how can we still deny the existence of such a situation and not being able to address it? I find this mind boggling.

La Modératrice : Merci beaucoup.

Mme Anglade : Merci.

(Fin à 11 h 16)

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