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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition officielle en matière de PME et d’innovation

Version finale

Le mercredi 2 juin 2021, 8 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures trois minutes)

Mme Anglade : Bonjour à tous. Deux sujets que j'aimerais aborder, d'entrée de jeu avec vous ce matin. D'abord, la question de Nemaska, Nemaska Lithium.

Alors, depuis plusieurs semaines, vous avez vu mon collègue de Nelligan questionner le ministre quant à l'implantation de l'usine de Nemaska à Shawinigan. Et il semblait évident que l'implantation de l'usine à Shawinigan n'était pas nécessairement acquise, par le ministre… pour le ministre de l'Économie Pierre Fitzgibbon, et que ça ne passerait pas nécessairement, ça ne se déroulerait pas, tel que prévu, en Mauricie. Et hier la nouvelle est tombée, est c'est maintenant officiel que c'est l'usine de Bécancour… c'est l'usine à Bécancour qui va être favorisée.

Pour la région de la Mauricie, évidemment, c'est un impact considérable, d'autant plus qu'on se rappellera, dans tout le processus de Nemaska Lithium, il y a eu des milliers d'investisseurs québécois qui ont littéralement été floués, qui ont perdu leurs économies dans cette aventure-là. Donc, déjà, un premier impact pour la Mauricie. Et le second impact est venu, hier, avec l'annonce qui a été faite par le ministre Fitzgibbon.

Puis, il faut se poser la question : Où étaient les personnes pour défendre les intérêts de la Mauricie à deux reprises? On n'a pas vu le ministre Jean Boulet présent pour défendre la région, mais on n'a pas vu, également, les autres députés, que ce soient la députée de Laviolette—Saint-Maurice, le député de Maskinongé, la députée de Champlain, aller à la défense des intérêts des gens de la Mauricie sur cet enjeu.

Et, je le rappelle, il y a eu une première transaction qui a laissé des milliers de personnes sur le carreau, et puis maintenant, le fait que ce ne sera pas mis de l'avant à Shawinigan.

Alors, encore une fois, je pense que la CAQ vient de tourner le dos à la question… à cette question économique importante et à toute la région de la Mauricie. Et maintenant les citoyens de Shawinigan vont rejoindre, bien, en fait, les actionnaires de Nemaska dans le club des Québécois qui ont été trompés dans toute cette saga de Nemaska Lithium.

Hier, le maire de Shawinigan, Michel Angers, disait qu'il sentait que le premier ministre maintenant avait une dette par rapport à la Mauricie, une véritable dette. Il a raison, et j'ai hâte de voir quand est-ce que le premier ministre va repayer cette dette, parce qu'elle est importante pour la région de la Mauricie.

Second point que j'aimerais aborder, évidemment, c'est la question du tunnel caquiste. Hier, en Chambre, le premier ministre a réitéré à quel point il était transparent par rapport à l'enjeu du tunnel caquiste. Aujourd'hui, il va y avoir une rencontre avec les parlementaires pour décider si les oppositions vont être en mesure d'interroger le directeur du bureau de projet du tunnel caquiste. Alors, dans les prochaines heures, on va savoir si, oui ou non, il va y avoir une audition, une capacité de poser ces questions-là.

Je rappelle qu'à trois reprises on nous a refusé les questions qui étaient posées au directeur du bureau de projet et la semaine dernière on n'a eu aucune réponse. Alors, nous, on s'attend, étant donné que le premier ministre nous dit qu'il va être transparent, on ne s'attend pas à ce qu'il dise qu'il va être transparent, on s'attend à ce qu'il le soit et que, conséquemment, on puisse passer aux questions auprès du directeur du bureau de projet par rapport au tunnel, au fameux tunnel caquiste. Voilà.

La Modératrice : Merci. On va prendre les questions.

Mme Gamache (Valérie) : Mme Anglade, j'aimerais vous réentendre, en fait, sur les bals de finissants. Hier, M. Arruda a fourni une réponse, disant : On ne peut pas garder les bulles-classes, là, dans le cadre d'un bal de finissants. Qu'est-ce que vous pensez que ça va faire à la fin du mois de juin? Est-ce qu'il y aura des bals parallèles? Est-ce qu'il n'y a pas un risque, là?

Mme Anglade : Encore une fois, je vais revenir à la question de la prudence sur ces enjeux de bals. Et, encore une fois, je vais dire qu'il va falloir qu'on fasse confiance à la Santé publique puis aux orientations de la Santé publique sur cet enjeu. Hier, je l'ai dit, s'il y a d'autres moyens de regarder, c'est à la Santé publique de nous le dire puis d'essayer d'être... d'arriver avec d'autres alternatives, comme on avait nous-mêmes suggéré. Mais c'est à eux de nous dire comment est-ce qu'ils veulent traiter la situation.

M. Laforest (Alain) : Vous êtes ingénieure. On va reculer dans le temps. Placez-vous à l'époque de la fin de votre secondaire, là, ou collégial, ou même l'université. Est-ce qu'il n'y a pas un risque, justement, qu'il y ait des bals parallèles qui s'organisent, alors que la Santé publique pourrait organiser des choses, puis ça a été évoqué à plusieurs reprises au cours des derniers jours, un bal masqué? Non, mais c'est vrai, un bal masqué, et les jeunes seraient masqués, ce serait organisé, ce serait structuré avec des règles strictes. Est-ce qu'il y a moins de risque de faire ça ou de dire non puis de risquer qu'il y ait des...

Mme Anglade : Qu'il y ait des bals en parallèle. Puis je comprends très bien le risque qui peut être associé à ça. Mais c'est pour ça qu'il faut retourner la question du côté du Dr Arruda. C'est pour ça qu'on avait soulevé la question est-ce qu'il y a des moyens de considérer les bals avec les outils que nous avons qui sont disponibles. Il y a certains outils, que ce soient les tests, que ce soit... Il y a différents outils qui sont disponibles. Mais c'est à la Santé publique de regarder ça puis dire ce qu'ils veulent faire. Je veux dire, honnêtement, c'est à eux de voir s'ils sont capables de proposer quelque chose. Mais je comprends.

M. Bergeron (Patrice) : Mais en quoi vous jugez... Ça semble devenir très, très important comme enjeu, et comment... Pourquoi vous jugez que ça devient très important pour les jeunes? C'est un rite de passage? Qu'est-ce que ça représente?

Mme Anglade : Bien, c'est sûr que c'est un rite de passage. Bien, je me replace, comme disait M. Laforest, à l'époque où j'étais moi-même au secondaire; c'est sûr que c'est un rite de passage. Puis aussi, on est en train de déconfiner, les gens ont hâte d'en sortir, l'année a été difficile pour tout le monde, pour tous les élèves. Moi-même, je vois mes enfants, je veux dire, je le sais à quel point on a envie de se retrouver entre amis, on a envie de passer à autre chose, on a envie de célébrer quelque chose aussi. Et ça je le comprends, je pense que c'est humain, puis tout le monde le comprend. Comment est-ce qu'on est capables de faire ça puis de s'assurer qu'on n'est pas en train de mettre à risque le reste de l'été? Je pense que c'est ça, la question, puis c'est à cette question-là que la Santé publique doit répondre.

M. Laforest (Alain) : Ça a été un de vos cheval de bataille, durant la dernière année, là, les écoles, la ventilation dans les écoles, la présence dans les écoles. Le ministre doit faire son annonce à 9 heures. Le masque à l'automne, est-ce que vous croyez que c'est terminé? Est-ce que vous croyez qu'on doit aller dans ce sens-là? Et surtout qu'on sent qu'actuellement le gouvernement insiste énormément, surtout les autorités de Santé publique, en disant que, si on veut avoir une rentrée normale, ça prend 75 % des jeunes qui soient vaccinés. Ça vous dit quoi, ça?

Mme Anglade : Premièrement, là, je vais vous dire la chose suivante, là, c'est sûr qu'on veut passer à autre chose, là. On espère, là, que ce qu'on est en train de vivre, là, on est en train de vivre les derniers milles de la crise de la COVID. Puis il faut tout faire pour qu'en septembre, là, lorsque, là, on rentre en classe, là, on soit dans un contexte où ça va être le plus normal possible pour tout le monde. Et donc je pense qu'il faut envoyer le message, les derniers milles, il va falloir qu'on soit capable de les gérer et d'arriver à un automne qui a un semblant de normalité pour nos jeunes.

Je suis très préoccupée par la santé mentale de nos jeunes, ceux qui ont vécu des moments difficiles, ceux qui ont vécu des périodes troublantes, dans les dernières semaines, dans la dernière année. J'ai rencontré moi-même des jeunes qui ont 19 ans, qui ont 20 ans, qui ont 21 ans, qui sont… le niveau d'anxiété a beaucoup augmenté. Alors, j'espère que, dans les annonces qui vont être faites, là, on va pouvoir leur dire : Voici de quoi ça va avoir l'air.

M. Laforest (Alain) : …masque et du 75 %. Si on n'a pas 75 %, il n'y a pas…

Mme Anglade : Ça met de la pression, ça met de la pression. Le fait que l'on dise le 75 %, ça met évidemment de la pression sur la population. Bien, d'un autre côté, ça te permet de dire : Voici c'est quoi, les objectifs. Quand on disait qu'il y avait des étapes à franchir pour le déconfinement puis on disait que ce n'était pas associé à un nombre de vaccinations, on a mentionné à quel point le pourcentage de vaccinations, avec des portes, ça permettait aussi aux gens d'être sensibilisés à cette question-là. Donc, cette sensibilisation-là, elle est également importante pour la question du masque.

M. Laforest (Alain) : Juste une petite dernière là-dessus. Avez-vous l'impression que, compte tenu qu'on insiste énormément sur le 75 % de vaccination chez les jeunes, on se dirige vers un passeport, c'est-à-dire : si tu n'as pas ton 75 % de vaccination, tu vas peut-être être limité? Est-ce que ça laisse entendre ça ou vous croyez qu'on ne va pas là?

Mme Anglade : Je ne saurais pas vous dire. Ça, c'est une question que je poserais à la Santé publique. Je ne saurais pas vous dire si c'est vers là qu'on s'en va.

M. Laforest (Alain) :

Mme Anglade : Pardon?

M. Laforest (Alain) : Vous ne le sentez pas comme ça?

Mme Anglade : Je ne l'ai pas perçu nécessairement comme ça, je ne l'ai pas perçu nécessairement comme ça, non.

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce qu'il n'y a pas un signe... Il y a un risque de démobilisation actuellement, dans la campagne de vaccination, du simple fait qu'on fait miroiter beaucoup de choses aux gens, on dit : On est en enfin déconfinés, on revient à une situation normale, mais, en fait, on n'est pas encore tout à fait… on n'a pas encore atteint nos objectifs en matière de vaccination. C'est pour ça qu'on essaie, de toutes les façons possibles, de trouver des 5 à 7 vaccinaux ou... Est-ce qu'il n'y a pas un risque dans le message que le gouvernement envoie, là?

Mme Anglade : C'est pour ça que c'était important aussi de lier, quand on parle de déconfinement, à des pourcentages de vaccination de population. Ça permet aussi de sensibiliser la population puis de se dire : Bien là, tant qu'on n'est pas rendu là, on va avoir de la misère à déconfiner. Donc, oui, il y a un risque associé à ça, au niveau des communications, il y a un risque.

Mme Gamache (Valérie) : Au niveau des communications, quand on regarde, là, le plan de rentrée scolaire, on pense atteindre les objectifs de vaccination, est-ce qu'à ce moment-ci le gouvernement a davantage de pression, justement, pour peut-être lever l'urgence sanitaire? Là, ça va devenir difficile à argumenter de la conserver...

Mme Anglade : Bien, je pense que la discussion qu'il y a eu la semaine passée, justement par rapport à ça... On n'a jamais eu besoin d'avoir une urgence sanitaire par rapport à la vaccination. Au Québec, on n'a jamais eu besoin d'urgence sanitaire pour ça. L'urgence sanitaire, c'est un sujet qui est extrêmement large, qui touche tous les pans d'un gouvernement, et ça ne peut pas être la justification. La justification, ça ne peut pas être la vaccination, c'est bien évident. Et vous avez raison de le dire que ça soulève la question de l'urgence sanitaire, quand est-ce qu'elle va être levée, d'où les motions qui ont été passées la semaine dernière puis les discussions qui ont eu lieu la semaine dernière.

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce que vous souhaitez que votre groupe parlementaire puisse se réunir en personne, en septembre, c'est-à-dire que, pour une fois, vous ayez tout votre caucus en présence et non pas sur Zoom, par exemple, pour la rentrée?

Mme Anglade : Ah! c'est un souhait que j'ai. Absolument.

M. Bergeron (Patrice) : ...

Mme Anglade : Bien, c'est un souhait que j'ai. Je veux dire, ce qu'on souhaite le plus rapidement possible, c'est que les gens puissent se réunir qu'on puisse avoir des réunions en présence. Il y a une réelle fatigue par rapport à toutes ces rencontres virtuelles, c'est évident. Mais il va falloir qu'on dose la chose puis qu'on puisse se rendre là en septembre. Mais, oui, il y a une véritable fatigue, là, les gens ont besoin de se voir.

M. Bergeron (Patrice) : ...que les caucus de la rentrée tout le monde ensemble.

Mme Anglade : C'est ce qu'on aimerait. C'est ce qu'on aimerait. C'est ce qu'on souhaiterait.

M. Larin (Vincent) : ...commandé par la CAQ qui montre les appuis au tunnel sont de 60 % à Québec, est-ce que ça ne montre pas qu'il y a une volonté populaire, à Québec, de réaliser le tunnel?

Mme Anglade : Bien, à 60 %, avec une chute dans les... Bien, il y a quand même une chute dans les... par rapport à des sondages précédents, pour le tunnel, premièrement. Puis, deuxièmement, ça me dit aussi que la population, elle est divisée par rapport à ça. Et je pense que, sur toute la question de la transparence, il y a beaucoup de personnes qui se posent des questions, d'où la nécessité d'avoir les informations du bureau de projet.

Mme Lévesque (Fanny) : J'aimerais vous entendre sur le fait qu'il y a moins de finissants en médecine qui choisissent la médecine familiale. On apprenait ça ce matin. Est-ce que c'est préoccupant? Est-ce qu'il y a des pistes de solution, à votre avis? Est-ce que la pandémie a avoir avec ça?

Mme Anglade : Bien, c'est sûr, c'est sûr que c'est un enjeu. Mais moi, je vous dirais que, sur la question de la santé, ce qui est encore plus préoccupant, c'est qu'on a 150 000 personnes qui sont en attente de chirurgie aujourd'hui et qu'il n'y a aucun plan pour décider de savoir quand est-ce que ces chirurgies-là vont avoir lieu. Autre chose qui est aussi très préoccupante, c'est qu'en même temps qu'il y a ça le gouvernement a coupé 150 millions dans les hôpitaux, en prétextant que la télémédecine allait régler un certain nombre de choses. Alors, je crois que ça, c'est extrêmement préoccupant parce qu'on a n'a pas de plan pour récupérer nos chirurgies, on a des coupes qui se font alors qu'il y a des besoins réels dans nos hôpitaux. Ça, ce sont des enjeux qui m'apparaissent dominants présentement.

Mme Lévesque (Fanny) : La télémédecine qu'on a tant vantée, là, depuis les derniers mois, est-ce que ça peut avoir un lien dans le fait que les finissants choisissent moins la médecine familiale parce qu'ils savent que ça va être plus à distance?

Mme Anglade : Ah! ça, je ne le sais pas, ça, je ne pourrais pas vous dire de faire un lien de cause à effet avec ça. C'est quelque chose qui mérite d'être regardé. Mais, encore une fois, en termes de priorité d'un point de vue de la santé, les 150 000 personnes qui sont en attente de chirurgie, des coupes, aujourd'hui, dans le milieu hospitalier, en prétextant la télémédecine, ça me paraît plus préoccupant.

M. Larin (Vincent) : …sur Desjardins, on apprenait ce matin que l'entreprise n'a pas respecté les consignes de la police. Est-ce qu'on peut faire quelque chose? Est-ce qu'il y a quelque chose à faire de ce côté-là avec Desjardins, pour...

Mme Anglade : Bien, je vous dirais que Desjardins a le devoir d'être exemplaire dans sa collaboration avec la police, vraiment le devoir d'être exemplaire, au nom de toutes les personnes que représente Desjardins, et qui sont dans cette institution, puis qui ont besoin de s'assurer de la fiabilité de leurs processus. Alors, c'est surtout ça le message, je pense, qu'il faut envoyer, le devoir d'exemplarité de Desjardins dans sa collaboration.

M. Larin (Vincent) : Qu'est-ce qui fait qu'il y a un devoir d'exemplarité? Je ne suis pas sûr de comprendre, parce que ça reste quand même une caisse, là, une banque, c'est privé.

Mme Anglade : Qu'est-ce qui… Pardon?

M. Larin (Vincent) : Qu'est-ce qui fait qu'elle a un devoir d'exemplarité, la caisse?

Mme Anglade : Bien, c'est plus qu'une caisse, là, c'est une grande institution, c'est une grande institution au Québec. Puis je pense que c'est fondamental d'avoir un devoir d'exemplarité, quand on s'appelle Desjardins, puis de s'assurer qu'on collabore pleinement avec les autorités. Alors, ce n'est pas parce que c'est une entreprise qui ne relève pas directement de l'État qu'elle n'a pas un devoir d'exemplarité, si c'est ça votre question.

La Modératrice : Merci. On va prendre les questions en anglais maintenant.

Mme Senay (Cathy) : Good morning. Yesterday, M. Dubé said that he would present a plan for the 100 000…

Mme Anglade : 50 000…

Mme Senay (Cathy) : 150 000 surgeries are still on the waiting list. For you, do you have the impression that we should have had a complete overview over the months, instead of having : Oh yes! it's true, like... what's the game plan for these surgeries, that people should have been more aware of what the progress was?

Mme Anglade : My colleague, my colleague «députée de Maurice-Richard», Marie Montpetit, has mentioned this a number of times, the necessity to have a clear plan for all those surgeries and the fact that they had no visibility. We came out very strongly, especially in the fall, but also this winter, regarding this and the need to have a plan, the need to have a vision and to clearly express what it is. Especially that, when you put yourself in the shoes of the people that are waiting, they have no visibility, they have no idea of what's going on. The level of stress and anxiety associated with this is just going extremely high. So, we should have seen this visibility beforehand and help people process towards what's going to happen.

Mme Senay (Cathy) : The objective of having 75 % of young… well teens from 12 to 17 to be vaccinated… like, no more bubbles or masks… wearing masks in schools, classrooms, how crucial it is to reach that goal, regarding the fact that's it's been so hard for students, the whole online learning. And, for some of them, catch up... like, to catch up with this is so difficult. And, we probably know, all of us, one child in our families or friends' families that will not be able to go over the next school year. Maybe, they'll have to retake all those classes.

Mme Anglade : So, I think it's important to send the message to the people, to the students, how important this is going to be in September. We all want to see people getting into some kind of normality, back to a situation that is more normal to them in order to socialize with people. So, it is important that we get to that goal. It is important that people get vaccinated. The pressure cannot only be on the young people, but that's why the Government has to be very clear, as to what the gates are, how this is going to work. But we really need to work towards that goal because you feel the level of anxiety everywhere, with the younger, with the students.

Mme Senay (Cathy) : …regarding the camps, the summer camps… to catch up. Like, do you receive calls? Like, do people are aware of all the details, or the details that might be worked out yet, or…

Mme Anglade : They are not aware of all the details. We do… like, I do have calls, I have my children myself, like... looking at the different camps. So, we do have calls regarding that. But people are waiting for more explanation. And I think it's happening as we go right now. Camps are trying to get organized in order to provide a good summer. I think everybody is trying their best in order to support students.

Mme Fletcher (Raquel) : I just want to clarify what you said about going back to normal in September. So, you are in favor of this plan to have 75 % of students vaccinated…

Mme Anglade : You're in favor of?

Mme Fletcher (Raquel) : Are you in favor of the Government's plan in order to go back to normal by September?

Mme Anglade : This is something that we should all look forward to, honestly. We should all… for that, but at the same time, we need to make sure that the clear guidelines are in place and that the Government has a plan to get us there. It's not just to say : We are going to have… this is the objective. What is the plan, in the summer, in order to get to this level of vaccination for the school to reopen normally?

Mme Fletcher (Raquel) : I have a question from my viewer, actually. He said : At the same date, last year, many schools were open with about the same number of cases, but the children were not wearing masks, last year. Next week, it will be 38° with the humidex factor, and children will have to be in classes that don't have air conditioning, and wearing masks. Is it still necessary to have students wearing masks, even though we have the vaccines now and the cases are still going down?

Mme Anglade : This is again a question for Public Health, though. This is clearly a question for Public Health. But the whole question around school ventilation, I mean, we've talked about this for a year, the way it was supposed to be ventilated, the impact of the transmission. It was not taken seriously by the Ministry of Education, nothing has been done through all the year. We're now in this situation. Public Health has to answer, but I think the Minister of Education has a lot of flaws in the situation that we're looking at right now.

Mme Senay (Cathy) : …if teenagers can't have their prom nights, don't you think that they will organize their own? And it might be…

Mme Anglade : I think it is a risk. I think it is a risk. And that's why yesterday we said that they need to look at all the alternatives that they have in order to see what can be done regarding that. We came yesterday and we said : Oh no! can you think of a rapid testing, for example? I mean, these are the things that could be considered and ask Public Health to look at this. Because, of course, we know that there is a risk, of course, we know that there is a… There might be teenagers doing things because they need to celebrate and because they need to get out of this situation, because everybody's very fed up. I understand that. But Public Health has to take that in consideration and tell us what the plan is.

M. Laforest (Alain) : Juste une petite dernière. Compte tenu que vous avez joué dans le film, dans une vie pas si lointaine, les primes accordées aux hauts dirigeants de chez Air Canada, vous en pensez quoi, Mme Anglade, vous?

Mme Anglade : Inacceptable. Totalement inacceptable et même déconcertant, je vous dirais. Parce que, là, on est en train de rire du monde, là. Je veux dire, on veut mettre des règles pour 2021, mais finalement les gens se… paient pour 2020. Puis ça vous rappellera des affaires que l'on a vues par le passé, là. Et moi, je crois que, lorsque le gouvernement investit... Si je reviens à la vision économique qu'on a présentée, il y a quelques semaines, où on dit : Parmi les critères qu'il devrait y avoir, lorsque le gouvernement décide d'investir, lorsque le gouvernement décide d'aller de l'avant, bien, il devrait y avoir des critères sur, justement, ce type de mesures là. Le gouvernement investit, bien, je m'excuse, mais tu ne peux pas avoir la bonification alors qu'il y a plein d'employés qui ont été mis à pied. Ça ne marche pas.

M. Robitaille (Antoine) : …est-ce qu'on n'a pas un levier?

Mme Anglade : Comme actionnaire, mais même comme gouvernement qui décide d'investir…

M. Robitaille (Antoine) : Non, mais le gouvernement est actionnaire, là, c'est ça que je veux dire. Est-ce qu'il ne devrait pas se manifester dans une assemblée d'actionnaires?

Mme Anglade : Il pourrait certainement se manifester, je suis d'accord avec vous. Mais j'irais plus loin. C'est parce que vous me dites : comme actionnaire. Comme investisseur, si vous décidez d'investir, ou même de soutenir, ou de donner une subvention à une entreprise, de financer une entreprise, bien, il devrait y avoir, au-delà du profit que l'entreprise génère, des aspects sociaux puis des aspects environnementaux. Puis les aspects sociaux, c'est justement ce genre de questions là par rapport à la rémunération des hauts dirigeants. Ça fait partie des critères qui devraient être mis de l'avant, absolument.

M. Robitaille (Antoine) : Quand vous avez dit : Dans le passé, il y a déjà eu des exemples. C'est Bombardier?

Mme Anglade : Bien, Bombardier en est un exemple, où vous en avez bien vu que le gouvernement avait investi, mais n'avait pas de critères par rapport à la rémunération des hauts dirigeants. Et honnêtement je ne pense pas que ce soit acceptable. Je pense qu'il faut qu'il y ait des critères par rapport à…

M. Robitaille (Antoine) : …qu'est-ce que le gouvernement aurait pu faire à ce moment-là?

Mme Anglade : Alors, je veux dire, à l'époque de la transaction... Tu peux très bien décider que, lorsque tu investis dans une entreprise, peu importe que ce soit une subvention, que ce soit… peu importe la formule que tu as, tu peux très bien décider qu'il va y avoir des critères sociaux qui vont être associés à ça, des critères environnementaux qui vont être associés à ça, des critères technologiques aussi. Et dans les critères sociaux, tu peux dire : Bien, voici le ratio que j'aimerais voir entre un certain salaire et le plus haut des salaires. Voici…

M. Robitaille (Antoine) : Si je comprends bien ce que vous dites, vous regrettez, dans le fond, que le gouvernement Couillard ne l'ait pas fait dans le temps?

Mme Anglade : Je pense que ça aurait dû être fait. Avec la... je pense que ça aurait dû être fait. Et d'ailleurs, lorsqu'il y a eu la bonification qui avait été annoncée par les dirigeants de Bombardier, moi, je suis même sortie pour dire que ça n'avait pas d'allure. Ça n'a pas d'allure qu'on investisse dans des situations comme celle-là puis que les P.D.G. des entreprises puissent avoir de la bonification, alors qu'il y a plein de personnes qui sont mises en pied en parallèle. Ça n'a pas de sens.

La Modératrice : Merci beaucoup...

M. Laforest (Alain) : Donc, le message que vous envoyez aux dirigeants aujourd'hui, c'est : Oubliez ça, remboursez?

Mme Anglade : Ah! bien, c'est la chose à faire.

M. Laforest (Alain) : ...

Mme Anglade : Ce serait la chose à faire, aux dirigeants, de rembourser. Absolument.

La Modératrice : Merci beaucoup...

M. Robitaille (Antoine) : Sur le troisième lien, là, il y a le Parti québécois qui craint la collusion et la corruption à cause de la surchauffe, aussi, dans le monde de la construction. Est-ce que c'est une préoccupation que vous avez?

Mme Anglade : Bien, écoutez, j'ai plusieurs préoccupations, mais la première c'est de savoir… juste avoir des études, en partant, sur le processus.

M. Robitaille (Antoine) : Oui, mais collusion, corruption, est-ce que ça vous…

Mme Anglade : Écoutez, il peut y avoir toujours des risques, mais je vous dirais que le premier enjeu que l'on a, présentement, c'est même de comprendre ce qui sous-tend la décision du troisième… du tunnel caquiste, en fait.

La Modératrice : Merci beaucoup.

Mme Anglade : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 27)

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