(Neuf heures trente-trois minutes)
M. Girard (Groulx) : Alors, je
remercie le premier ministre pour sa confiance. C'est des nouvelles
responsabilités que j'assume avec enthousiasme. Et le travail est déjà
commencé. J'ai rencontré le sous-ministre et son équipe, ce matin, et je vais
rencontrer les membres du cabinet du MEI cet après-midi. Et il y a de
l'excellent travail qui avait été fait par mon collègue, et on va poursuivre ce
travail.
M. Laforest (Alain) :
M. Girard, lorsque vous allez arriver à préparer la mise à jour
économique, est-ce que vous allez être capable de vous occuper de l'économie en
pleine relance, alors que le Québec est en train de vivre sous respirateur?
M. Girard (Groulx) : Bien, en
fait, je ne suis pas d'accord avec la prémisse de votre question, là. Le Québec
va très bien, la vaccination progresse, le déconfinement se fait. Puis,
l'économie, c'est l'interaction de plusieurs parties prenantes, les
entreprises, les individus, et dans l'ensemble, ce qu'on voit, c'est
extrêmement prometteur pour les 18 prochains mois pour l'économie québécoise.
Et nous, notre travail, c'est vraiment s'assurer qu'on fait les bonnes
décisions pour le long terme. Alors, tout ça, c'est cohérent, et je suis très
confiant…
M. Laforest (Alain) : Ma
question, c'est : Allez-vous en avoir trop à faire? Êtes-vous capable de
combiner les deux?
M. Girard (Groulx) : Oui, mais
je pourrais vous dire, si c'était la première année que je suis ministre des
Finances, je pense que la question se poserait, mais là j'ai quand même plus
d'expérience et je sais exactement où on s'en va au niveau des finances
publiques. On a une réflexion à faire, qui est en cours. Et puis je vous
dirais, là, c'est un travail d'équipe, et je suis confiant qu'on a toutes…
M. Chouinard (Tommy) : Est-ce
que le premier ministre… que c'était une affectation temporaire?
M. Girard (Groulx) : Non, le
premier ministre m'a demandé d'assumer les fonctions, hier, et je suis très
heureux qu'il ait pensé à moi. J'assume ces…
M. Chouinard (Tommy) : …
M. Girard (Groulx) :
C'est-à-dire que, si mon collègue revient, il faisait un travail remarquable,
ce sera pour le mieux pour notre équipe, et ça me fera plaisir de lui redonner
son poste. Mais moi, j'assume les responsabilités pleinement, là. Ce matin, je
suis ministre des Finances et de l'Économie.
M. Bergeron (Patrice) :
Est-ce qu'on comprend que vous gardez exactement le même cabinet que celui de
M. Fitzgibbon? Vous ne placez même pas votre personnel politique à vous.
Vous prenez tout le personnel de M. Fitzgibbon, puis il n'y a personne que
vous placez de votre propre…
M. Girard (Groulx) : Bien,
dans les faits, là, j'ai deux responsabilités importantes, et il y a deux
ministères, deux cabinets. Et là ce qui est le plus urgent, à court terme,
c'est de… En fin de semaine, je vais tout lire les dossiers, poser les
questions, comprendre les enjeux, voir ce qui est urgent de ce qui est
stratégique.
Et pour les équipes, bien, les équipes sont
excellentes. Alors, j'ai une excellente équipe au ministère des Finances.
Pierre avait une excellente équipe. On garde les équipes en place. Les
sous-ministres se connaissent, là, le sous-ministre du MEI vient des Finances,
le sous-ministre des Finances a déjà travaillé au MEI. La collaboration était
déjà là.
Mme Gamache (Valérie) : ...espoir
que M. Fitzgibbon revienne. Vous-même, là, vous semblez avoir espoir. Vous
gardez son équipe…
M. Girard (Groulx) : Moi, ma
responsabilité, ce matin, c'est les Finances, l'Économie. J'assume ça
pleinement. Je n'ai pas d'opinion sur son retour, tout ça. Moi, ce matin, je
suis ministre de l'Économie, j'assume pleinement mes fonctions.
M. Lecavalier (Charles) :
Est-ce que vous allez continuer à communiquer avec M. Fitzgibbon, lui
demander conseil? Est-ce qu'il va jouer un rôle encore?
M. Girard (Groulx) : C'est-à-dire
que c'est normal, dans les fonctions que nous avons, de parler à plusieurs
personnes. Comme vous le savez, je parle à Charles Émond et je vais avoir une
discussion, cet après-midi, avec Guy LeBlanc. Et certainement que, si je sens
le besoin de consulter Pierre, je vais le faire, là, mais…
M. Carabin (François) : Pour
vous, quelle est l'importance, M. Girard, de respecter le code d'éthique
des élus de l'Assemblée nationale? Pour vous, personnellement.
M. Girard (Groulx) : Bien,
écoutez, lorsque je suis arrivé en politique, j'ai mis mes avoirs dans un mandat
sans droit de regard et j'ai eu des discussions avec la Commissaire à l'éthique
pour faire les choses, à mon arrivée, pour que ma situation soit conforme, et c'est
le cas. Alors, écoutez, chacun a ses responsabilités. Alors, moi, j'ai organisé
mes affaires personnelles pour être en pleine conformité.
M. Laforest (Alain) :
…accepté de perdre de l'argent pour venir en politique?
M. Girard (Groulx) : C'est-à-dire
que je pense qu'il faut faire une distinction entre l'honneur, le privilège de
servir, ça, c'est vraiment un privilège, puis le service public, c'est noble,
puis je suis très content de le faire. C'est certain qu'il y a un coût
d'opportunité ou que je... On a moins de revenus que j'en avais dans le secteur
privé, et on accepte ça.
Je pense que la distinction, dans la
situation qui nous concerne, c'est que les avoirs que nous avons lorsque nous
arrivons en politique, dans mon cas, j'ai pu les placer, essentiellement, dans
un mandat sans droit de regard, sans avoir à encourir des pertes. Et puis pour
mon collègue, c'était une situation différente.
La Modératrice
:
Dernière question en français, et on retourne en anglais.
M. Carabin (François) :
…priorité n° 1, M. Girard, pour l'économie du Québec,
là, dans les prochains mois?
M. Girard (Groulx) : La
priorité n° 1? Bien, je dirais, la relance est bien
amorcée. La priorité, c'est la même qu'on a énoncée depuis le jour 1,
c'est de maximiser le potentiel économique du Québec : augmenter l'offre
de travail, rendre nos entreprises plus compétitives, plus productives,
améliorer notre système d'éducation, l'efficacité gouvernementale, augmenter
nos exportations. Mais on veut avoir une économie qui est plus performante et
on peut résumer ça comme : augmenter le potentiel économique du Québec de…
Il était à 1.3 % lorsque nous sommes arrivés, et on veut l'amener à
2 % à long terme.
M. Laforest (Alain) : On
comprend que M. Fitzgibbon restera en Chambre?
M. Girard (Groulx) :
M. Fitzgibbon est toujours député.
La Modératrice
:
Valérie, en anglais.
Mme Gamache (Valérie) : …are you hot with the job?
M. Girard (Groulx) :
Am I what?
Mme Gamache (Valérie) :
Are you hot with the job?
M. Girard (Groulx) :
Hot with the job?
Mme Gamache
(Valérie) : Yes.
M. Girard (Groulx) :
Well, I was asked to assume additional responsibilities and I said yes, right
away. It's an honor, it's a privilege, I'm ready to serve.
Mme Gamache (Valérie) :
And you had a discussion with Mr. Fitzgibbon about things to do at the months
and…
M. Girard (Groulx) :
Well, I had many discussions with Mr. Fitzgibbon prior to what happened
yesterday. We were in frequent contact. I did not get the opportunity to speak
to him yesterday, things were moving quickly. I'm sure I'll have an opportunity
to speak to him next weekend, and we're moving forward.
La Modératrice
:
Merci, tout le monde.
M. Girard (Groulx) : Merci
beaucoup.
(Fin à 9 h 41)