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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, et M. André Fortin, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version finale

Le vendredi 4 juin 2021, 8 h 20

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-huit minutes)

La Modératrice : Bonjour à tous. Bienvenue au point de presse de l'opposition officielle. Ce matin, madame Anglade est accompagnée du leader, monsieur André Fortin.

Mme Anglade : Alors, bonjour, bonjour à tout le monde. Bon matin. Je vais vous lire une déclaration de François Legault, qui a été faite le mercredi 13 juin 2018 : «Bien, écoutez. Moi, je fais confiance à la Commissaire à l'éthique. On n'est pas pour commencer à prendre des recommandations de la commissaire quand ça fait notre affaire. Quand on a eu des recommandations sur Claude Surprenant, on les a endossées. Je veux dire, quand on choisit une commissaire à l'éthique avec un vote des deux tiers de l'Assemblée nationale, on ne peut pas aller à la pièce décider quand on aime les recommandations puis quand on ne les aime pas.»

Si je comprends bien le raisonnement de M. Legault, cinq mois plus tard, c'est-à-dire le 1er octobre 2018, le jour de l'élection, le code d'éthique est devenu désuet. La réalité, c'est qu'aujourd'hui le député de Terrebonne, ancien ministre de l'Économie, est toujours en contravention avec le code d'éthique, et François Legault ne considère pas que c'est important pour son gouvernement de s'y conformer réellement. Le gouvernement fait preuve d'une complaisance qui est inexcusable et inexplicable.

Plus la pandémie est en train de s'estomper, plus on voit le véritable visage du gouvernement qui semble vouloir émerger. Hier, j'ai été particulièrement choquée par les propos qu'a tenus le premier ministre et par l'attitude qu'il a eue en Chambre. Ça m'a rappelé, en fait, les propos, la manière de fonctionner également, de la vice-première ministre dans les dernières semaines. On peut déjà conclure que l'arrogance, le manque de transparence et la complaisance ont pris l'ascendant sur le sens de l'État, mais aussi sur le respect de ceux qui ne partagent pas la même opinion.

Quand François Legault est arrivé aux commandes du gouvernement, il a dit la chose suivante à ses députés, il leur a demandé de se rappeler de faire preuve d'ouverture et d'humilité et qu'il allait gouverner pour tous les Québécois, peu importe les formations politiques pour lesquelles ils avaient voté. C'est véritablement un double discours auquel on a droit aujourd'hui.

Hier, on a vu une arrogance inouïe de la part du premier ministre, pour défendre son ancien ministre de l'Économie. Il est même allé jusqu'à dire

qu'au fond M. Parizeau, M. Landry, M. Bouchard, bien, dans le fond, ça ne les intéressait pas, l'économie. Il est allé jusqu'à dire que notre formation politique, au parti Libéral, là, nous, on ne veut pas avoir d'entrepreneurs. Sérieusement, ça ne tient absolument pas la route, et honnêtement c'étaient des attaques qui étaient désespérées.

D'ailleurs, j'espère que vous avez pu constater la technique de la CAQ pour ne pas répondre aux questions. Chaque fois qu'on pose une question, ils répondent par une question. Ils ne répondent jamais aux questions qu'on leur pose.

Quand on regarde le niveau de complaisance du premier ministre, je pense qu'il y a de sérieuses questions que l'on doit se poser. Et on a pu en prendre conscience, dans le domaine de l'éthique, à plusieurs reprises. Évidemment, avec monsieur Pierre Fitzgibbon, on l'a vu à plus de quatre reprises. Mais on l'a vu aussi avec Jean-François Roberge. On l'a vu aussi dans le cadre d'un ministre qui, clairement, a menti, qui, clairement, a manqué à ses obligations, mais le premier ministre a décidé de passer l'éponge à plusieurs reprises. C'est un gouvernement qui tient un double discours et il disait une chose dans l'opposition, aujourd'hui, il dit son contraire quand il est au gouvernement.

Quand je regarde ce qui a été proposé en matière de tunnel caquiste, il faut vraiment être déconnecté pour proposer un Taj Mahal électoral de 10 milliards de dollars, sans aucune étude, et penser qu'on n'a pas besoin de répondre à un certain nombre de questions. Là encore, un manque de transparence. Cette semaine, c'était la quatrième fois que le gouvernement refusait que l'on puisse même poser des questions au directeur du bureau de projet. La quatrième fois. Alors, quand on parle de transparence, quand on parle d'arrogance, c'est de ça dont on parle.

Quand on pose des questions à l'Assemblée nationale, les réponses que l'on a sont des réponses qui sont démagogiques. Vous les avez vus. Si on pose une question sur le Taj Mahal : Vous êtes contre l'économie, vous êtes contre les voitures. Est-ce qu'on peut avoir un débat qui soit constructif? Est-ce que le gouvernement, qui est en Chambre pour répondre aux questions, puisse véritablement répondre à ces questions? Il est vraiment temps que le gouvernement de la CAQ revienne sur terre. Merci.

La Modératrice : Merci. On va prendre les questions.

M. Larin (Vincent) : …M. Fitzgibbon ait soupé avec son mandataire?

Mme Anglade : Moi, je pense que ce qui est vraiment important dans cet enjeu-là, là, c'est : Comment se fait-il que ça fait deux ans qu'on soit encore en train d'avoir cette conversation-là? C'est ça, que je pense.

M. Larin (Vincent) : Vous ne trouvez pas ça grave qu'il ait… malgré que ce soit, là, interdit par les règles du collectif, qu'il ait soupé avec… qu'il ait confié ses avoirs à un…

Mme Anglade : Encore une fois, là, on n'est pas dans un scénario où c'est la première entrave. On est à une série d'entraves, et, pire que ça, le ministre… l'ex-ministre ne reconnaît même pas qu'il y a véritablement un problème. Il dit qu'il se conforme, mais il n'est pas d'accord. Aujourd'hui, la Coalition avenir Québec va voter contre le rapport de la Commissaire à l'éthique,encore une fois.

M. Laforest (Alain) : C'est quoi le signal que ça envoie, ça, ce votre contre, aujourd'hui précisément, là?

Mme Anglade : Ça envoie un message d'arrogance inouïe de la part du gouvernement, un non-respect de nos institutions et une manière de traiter la question de l'éthique de manière totalement élastique.

M. Bergeron (Patrice) : Et, si on parle de la déclaration que vous avez lue tout à l'heure, en début, là, qui date de 2018, là...

Mme Anglade : Oui, 2018.

M. Bergeron (Patrice) : ...est-ce que le premier ministre, si on prend, donc, une déclaration a, puis il dit totalement le contraire après, ce n'est pas une forme de parjure, ça?

Mme Anglade : En tout cas, c'est un double discours. Je vous laisse interpréter le mot «parjure», mais c'est un double discours. On ne peut pas dire ça et, cinq mois plus tard, nous dire : Ah! finalement, le code d'éthique est désuet. Voyons donc! Voyons donc! Je veux dire, c'est un code d'éthique qui existe, qui était là, vous l'avez défendu. Il a tenu ces propos-là. Puis, quand ça ne fait plus son affaire, pour une personne, quand ça ne fait plus son affaire, il change d'avis. Encore une fois, de l'arrogance pure et simple.

M. Bergeron (Patrice) : Quand le premier ministre vous dit en Chambre : Vous allez peut-être finir par comprendre, là... il vous a dit ça, hier, là : Vous allez peut-être finir par comprendre si vous parlez à des hommes d'affaires, qu'est-ce que... personnellement, là, c'est quoi, vous n'êtes pas capable de comprendre?

Mme Anglade : C'est une approche ultrapaternaliste de la part du premier ministre. En plus, il sait très bien... et le pire, c'est qu'il sait très bien que je comprends. Ce n'est pas ça. Il sait très bien que je... C'est une approche, une attitude, une... Hier, là, il a été d'une arrogance, avec des propos qui étaient absolument hallucinants et déconnectés de la réalité. Je veux dire, quand il est rendu à dire... Honnêtement, il critique son ancienne formation politique, il est en train de dire que M. Parizeau ou que M. Landry ne s'intéressaient pas à l'économie. Sérieusement?

M. Pilon-Larose (Hugo) : Une petite précision, Mme Anglade, pour bien comprendre. En juin 2018, quand la Commissaire à l'éthique avait déposé son rapport sur Pierre Paradis puis que le gouvernement Couillard a voté contre le rapport et les sanctions, c'est quoi, la différence?

Mme Anglade : Pardon?

M. Pilon-Larose (Hugo) : C'est quoi la différence entre le gouvernement Couillard, dont vous faisiez parti, qui vote contre le rapport de la commissaire, et le gouvernement actuel?

Mme Anglade : Bien, j'aimerais rappeler que dans ce cas-là on n'avait pas un ministre en place qui prenait des décisions. On n'avait pas un ministre en place qui avait reçu deux blâmes de la Commissaire à l'éthique.On n'avait pas quelqu'un qui était à l'Exécutif. Je veux dire, on va remettre aussi les pendules à l'heure.

M. Laforest (Alain) : Oui, mais il y avait quand même une fraude, là. On parle de détournement d'argent, là, dans ce cas-là.

Mme Anglade : J'entends ce que vous me dites par rapport à ça, mais ce que je dis, c'est que dans le cas de M. Fitzgibbon, les déclarations du premier ministre, dans le cas de M. Fitzgibbon, il est à l'Exécutif, il est à l'Exécutif, et il est ministre, à ce moment-là, et on lui demande de quitter ses fonctions ou de régler un problème d'éthique.

M. Lavallée (Hugo) : Est-ce que c'était une erreur de ne pas appuyer le rapport à ce moment-là?

Mme Anglade : Je pense que les rapports devraient être... Je pense que les rapports des commissaires à l'éthique devraient être appuyés.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Est-ce que c'est un engagement que vous faites?

Mme Anglade : Oui, c'est un engagement que je fais. Je pense que les rapports de commissaires à l'éthique devraient être appuyés.

Mme Crête (Mylène) : J'aimerais vous entendre sur un autre sujet. Est-ce que la Caisse de dépôt devrait se départir des actions qu'elle détient dans une entreprise qui est impliquée dans le projet de GNL Québec?

Mme Anglade : Bien, je pense que la vraie question honnêtement, là, la vraie question là-dessus, c'est : Où loge le gouvernement sur la question de GNL? Où loge le gouvernement? Nous, on a été clairs, par rapport au projet, on ne pense pas que c'est un projet d'avenir, on doit dire non au projet. Maintenant, le gouvernement ne s'est toujours pas positionné. L'Agence internationale de l'énergie a été très claire sur les directions qu'elle donnait par rapport à ce type de projet là. Moi, ce que j'aimerais surtout entendre, c'est le gouvernement qui doit donner le ton par rapport à ce type de projet.

Mme Crête (Mylène) : Mais, si ce n'est pas un projet d'avenir, est-ce que c'est une bonne idée d'investir le bas de laine des Québécois, en partie, dans des actions qui sont affiliées au projet?

Mme Anglade : Bien, poser la question, c'est y répondre. C'est non. Je veux dire, la réalité, c'est qu'on veut des projets d'avenir dans lesquels on devrait... Quand on parle de projets durables, quand on parle d'économie qui soit moderne, d'économie qui soit proche du monde, qui développe les régions de manière durable, c'est là-dedans qu'on doit investir. Donc, encore une fois, je reviens à la question, le gouvernement doit avoir un message clair qu'il envoie, puis là on ne sait pas où il loge encore aujourd'hui. Ils sont en faveur apparemment, jusqu'à preuve du contraire, mais on ne les a pas entendus là-dessus.

Mme Crête (Mylène) : Vous n'allez pas jusqu'à dire que la caisse devrait se départir de ses actions.

Mme Anglade : Je pense qu'il y a une réflexion à faire par rapport à ça certainement.

M. Laforest (Alain) : Les maisons des aînés, Mme Anglade, est-ce qu'on doit terminer les projets, mettre ça de côté avec les dépassements de coûts qu'on a?

Mme Anglade : Ce que l'on voit, c'est des obsessions électoralistes de la part de la CAQ qui fonce, sans compter, dans une série de projets. On le voit avec leur Taj Mahal électoral, leur tunnel caquiste, on le voit avec la maison pour les aînés. Coûte que coûte, ils veulent rencontrer des objectifs qui sont des objectifs électoraux. Je pense qu'il y a vraiment une prise de conscience puis une réflexion à faire, de la part de la CAQ, dans la manière dont les deniers publics sont dépensés avec leurs obsessions.

M. Larin (Vincent) : …de pouvoir atteindre ces objectifs électoraux? Tu sais, je veux dire, c'est quand même des engagements qui avaient été pris pendant la campagne, qu'ils essaient de les respecter.

Mme Anglade : Bien, les engagements qui avaient été pris pendant la campagne, je vous rappelle que, minimalement, il y avait des montants qui étaient associés à ça. On parle de dépassements de coûts qui sont significatifs pour un contexte qui est différent également. On vient de passer à travers une crise, je pense qu'il y a une réflexion qui doit être faite et je ne pense pas que cette réflexion se fasse à la CAQ.

M. Larin (Vincent) : Qu'est-ce que vous feriez, vous, devant ces dépassements de coûts là?

Mme Anglade : Le véritable enjeu, là, avec les maisons pour les aînés, là, ce n'est pas tant les maisons pour les aînés, c'est : Qui va s'occuper des gens à l'intérieur des maisons pour les aînés? C'est ça, la question. On est passé de 117 000 postes vacants à 150 000 postes vacants. Et le premier ministre n'est même pas capable de reconnaître aujourd'hui que son enjeu principal, là, c'est un enjeu, justement, de main-d'oeuvre, on n'a pas les personnes. Alors, qu'est-il en train de faire pour régler ce problème-là? L'obsession, l'obsession des maisons pour les aînés fait en sorte qu'on n'est pas concentré sur une crise qui est importante où on a besoin d'apporter un service à la population.

M. Larin (Vincent) : …est-ce qu'on les construit ou pas?

Mme Anglade : Bien, je pense qu'ils devraient revisiter tout leur plan par rapport à ça, absolument, ça devrait être revisité en fonction des besoins de la population, quand on pense à nos aînés, en fonction de besoins de la population et en fonction de l'intérêt public. Est-ce que l'intérêt public, c'est de construire des maisons pour les aînés à des prix, à des coûts faramineux parce qu'on veut rencontrer un engagement électoral qui devient une obsession électoraliste?

M. Laforest (Alain) : Le Parti québécois a demandé entre autres, ce matin, que l'Autorité des marchés publics se penche sur les dépassements de coûts.

Mme Anglade : Oui. Il y a ces dépassements de coûts là qui sont importants. On l'a vu également, d'ailleurs, avec les maternelles quatre ans. Donc, vous voyez, il y a une série d'engagements électoraux, de la part du gouvernement, où on voit une…

M. Laforest (Alain) : …utiliser la loi sur l'accélération des infrastructures pour construire des maisons des aînés, là. Est-ce que l'Autorité des marchés publics devrait se tourner puis aller voir comment ça se justifie, tout ça, là?

Mme Anglade : Oui, l'Autorité des marchés publics devrait aller regarder comment ça se justifie. Vous avez raison de faire référence à la loi qui a permis son accélération. Et d'ailleurs on avait largement exprimé nos craintes par rapport à ça lors de l'adoption du projet de loi.

M. Lavallée (Hugo) : Concernant les collèges privés non subventionnés, la ministre McCann doit déposer un rapport, aujourd'hui, d'enquête sur les pratiques de ces établissements-là, quelles mesures correctrices doivent être apportées, là, à la lumière des constats qu'on voit ce matin?

Mme Anglade : Bien, écoutez… Bien, premièrement, c'est clair qu'il faut qu'il y ait des correctifs puis que ce soit mieux encadré. Maintenant, on va attendre de prendre connaissance du rapport. Elle va le déposer aujourd'hui, on va attendre de prendre connaissance du rapport. Mais un meilleur encadrement parce qu'on ne peut pas avoir… Puis, c'est la réputation du Québec, aussi, c'est la réputation du Québec, c'est quel genre de société est-ce qu'on veut avoir, quel genre de message est-ce qu'on envoie à toutes ces personnes, à l'extérieur du Québec. Je pense qu'il y a vraiment un resserrement des règles qui doit se faire.

M. Larin (Vincent) : Juste pour conclure sur le rapport Paradis, là, le rapport de la Commissaire à l'éthique, en 2018. Personnellement, est-ce que vous regrettez d'avoir voté contre l'approbation de…

Mme Anglade : Moi, je pense qu'il faut voter en faveur de… Je pense qu'il faut voter en rapport des rapports du Commissaire à l'éthique.

M. Larin (Vincent) : Vous pensez ça depuis quand? Parce que là, en 2018, vous ne l'avez pas fait.

Mme Anglade : Écoutez, la réalité, là, honnêtement, c'est que je suis consciente du fait que ça… du message que ça envoie au respect de nos institutions. Puis je pense que voter contre un rapport du Commissaire à l'éthique, ça envoie un très mauvais message par rapport aux institutions, et j'en suis consciente.

M. Larin (Vincent) : Donc, vous avez envoyé un très mauvais message en 2018?

Mme Anglade : Je pense qu'on a envoyé un mauvais message, effectivement.

M. Bossé (Olivier) : …est-ce que ça vous inquiète?

Mme Anglade : Bien, je trouve ça, surtout, très dommage, la situation dans laquelle on se retrouve, parce qu'on aimerait aller de l'avant avec le tramway le plus rapidement possible. Mais on se retrouve aussi à parler de ça aujourd'hui parce qu'on a beaucoup traîné sur la question du tramway. On aurait pu faire avancer ce dossier-là plus rapidement, et peut-être avoir ces réponses-là plus rapidement, et donc pouvoir relancer tout le processus plus tôt que maintenant. Mais oui, je trouve ça dommage, mais il faut respecter les règles pour faire avancer les travaux.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va prendre les questions en anglais maintenant.

Mme Senay (Cathy) : Good morning. What made you change your mind regarding the Ethics Commissioner's report? Because this morning Premier Legault is not going to be at questions period, he's not going to be there in person to vote against it. But you'll vote in favor of the report. How crucial it is for you to send the message to the population that Liberals are voting in favor of the Ethics Commissioner's report?

Mme Anglade : I think it's really important to support the commission, the Ethics Commission. I think it's really important because, especially in the last two years, there's been a number of votes against a report, and that's sending a very wrong message towards democracy. So, I believe that we should be supporting. We all voted in favor of having a commissioner, we should be supporting the reports that she has. And if we don't support the reports that she has, then we're putting her credibility at stake.

Mme Senay (Cathy) : I remember, like, in 2018, nobody was surprised that Liberals voting against the report for Pierre Paradis. There was no surprise there. You were not in favor of the report, you voted against it, bing, bang, end of the discussion.

Mme Anglade : I don't think it was right. I think we need to support the reports from the commissioner. I believe we need to support the report of the commissioner.

Mme Senay (Cathy) : Why?

Mme Anglade : Because I think it's sending a right message to our institutions. We have a commissioner, and I think it's important that we validate what is in there and that we say that we support it. Because, right now, what's happening is that Premier Legault is basically saying it doesn't matter. He has been saying this for two years that it doesn't matter if we don't follow ethics rules. What kind of message is he sending to the population?

M. Authier (Philip) : Do you think... There is a lot maneuvering going on. There is a lot of chatter about, you know, Fitzgibbon shortly coming back. You know, the shares are sold or... But there is talk of him returning, and Mr. Legault want him to come back, it seems, quite quickly. It even looks like Mr. Girard might be like a caretaker of the Ministry. Do you think Mr. Fitzgibbon can come back to office, as if nothing had happened, with a clean slate?

Mme Anglade : Well, I think it has... and it's definitely not a clean slate. It's not a clean slate. He basically... You know what is very mind-boggling? It's when Mr. Fitzgibbon said : Oh! I have hundreds of messages of people that are interested in selling. Well, why couldn't he sell, than, two years ago or three years ago? It's not a question of pandemic, it's a question of willingness. They were not willing to follow the code, that's the only reason why they didn't. And there was a level of arrogance, regarding this, that is mind-boggling. It is unacceptable to proceed that way.

Mme Greig (Kelly) : On the question of ballooning costs of seniors' home, we've all seen this year... or last year, I should say, the problems with CHSLDs, it's very well known. Is it worth it, at this cost, to build these brand new seniors' homes, in your opinion?

Mme Anglade : I think it is really... very questionable what's happening right now. They have an obsession with meeting the commitments that they have, and we don't understand. And this obsession is not based on facts. You see the cost that is increasing significantly with these, same things with «maternelle 4 ans». I think they need to step back and realize that the issue is who are going to be the people working in those «maisons pour les aînés». And I don't think they're realizing it. They're really denying the crisis in terms of manpower shortage.

Mme Fletcher (Raquel) : Bill 79, how would you characterize the feeling? Is it one of relief that Bill 79 was adopted yesterday afternoon?

Mme Anglade : Do you want to comment on this as a leader?

M. Fortin : I think everybody was relieved, glad for the families that that information will made available to them. I think any step towards helping First Nations understand better what happened in the past, understand what happened specifically to their families, to those individuals is a step in the right direction.

Unfortunately, Bill 79 could have gone a lot further. We could have done a lot more. There were outstanding demands, by the First Nations leaders, that the Government failed to address, that the Government said not to. And that's the pattern that's concerning here, it's that the Government says one thing, it says : We're open to the demands of First Nations, we're open to working with them, but every single time that they come with a specific demand, whether it's for additional measures on Bill 79, whether it's the principle of Joyce, whether it's recognizing systemic racism towards First Nation, the Government always says no. And that's the pattern that is really problematic here.

Mme Fletcher (Raquel) : What would you have like to see in Bill 79?

M. Fortin : Well, I think the demand of the First Nations were actually quite clear. They wanted us to go further, they wanted us to take the time here to debate a bit more, to be more inclusive and to address their very particular needs. So, we actually propose a series of amendments, as did every opposition party, and it's just unfortunate that the Government attitude, generally, is just to dismiss them. And, by dismissing our amendments, they dismiss the will of the First Nations, and that's really the issue here. Thank you.

La Modératrice : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 48)

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