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Conférence de presse de M. François Legault, premier ministre, Mme Geneviève Guilbault, vice-première ministre, et M. Simon Jolin-Barrette, leader parlementaire du gouvernement

Bilan de la session parlementaire

Version finale

Le vendredi 11 juin 2021, 11 h 30

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Onze heures cinquante et une minute)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Donc, on tourne la page aujourd'hui sur une autre session, et, bien sûr, la session a été beaucoup marquée par la pandémie, encore, malheureusement, mais je pense que pour la première fois, on peut vraiment dire qu'on voit la lumière au bout du tunnel puis on en train de tourner la page. Puis on peut penser que, la prochaine session, ça ne sera pas le seul sujet puis ce sera, on l'espère, pas non plus le sujet qui va être le plus traité.

Évidemment, on a, durant la session, eu une troisième vague. On s'en est mieux sorti qu'ailleurs durant la troisième vague. On a eu aussi toute l'organisation de la vaccination. Encore là, je pense qu'on a réussi. On est un des endroits dans le monde qui a vacciné le plus, pour la première dose, sa population. Donc, moi, je suis très fier et de l'équipe de Christian Dubé, mais aussi des Québécois. Je veux encore en profiter pour dire : Merci, bravo aux Québécois, merci d'avoir été solidaires, merci d'être allé vous faire vacciner.

Maintenant, l'été s'en vient, on a commencé à annoncer des mesures de déconfinement. Je suis très conscient que ce n'est pas dans notre nature, là, on est latins, ce n'est pas dans notre nature d'être à distance. On aime ça, nous autres, se toucher. Donc, ce que je nous souhaite pour l'été, j'appellerais ça l'été des rapprochements, donc qu'on puisse, dans tous les sens, se rapprocher cet été.

Évidemment, on a beaucoup parlé puis travaillé à lutter contre le virus, lutter contre la COVID, mais on a quand même... Puis je veux, dans mon bilan, vous parler de ce qu'on a fait dans nos cinq priorités, cinq priorités qu'on a depuis le début du mandat puis qu'on continue d'avoir aujourd'hui, donc, l'éducation, l'économie, la santé, l'environnement puis la fierté d'être Québécois.

Je commence avec l'éducation. Bien, évidemment, ma plus grande fierté, c'est d'être un des endroits dans le monde, au cours des 15 derniers mois, où on a gardé nos écoles ouvertes le plus de jours. C'était une priorité, c'était toujours, quand on discutait avec la Santé publique, le dernier choix, de fermer les écoles, puis toujours la priorité, quand malheureusement les écoles ont été fermées, de les rouvrir.

Je suis très fier aussi, en éducation, de l'entente qu'on a eue avec les syndicats qui représentent les enseignants. On l'avait dit, en campagne électorale, ça faisait partie du programme de la CAQ depuis longtemps, de dire : Il faut rehausser de façon importante les salaires, surtout à l'entrée, des enseignants, leur donner plus d'autonomie. Moi, je suis très, très, très content. Puis la réaction des syndicats l'a prouvé, là, une avancée qui est vraiment historique, puis qui fait que l'éducation, bien, on ne fait pas juste dire : C'est la priorité au Québec, mais là on le montre puis on le confirme avec des fonds.

Et bon, malheureusement, ça a rendu plus difficile la conclusion des conventions collectives avec l'ensemble des employés, parce que c'est historique, aussi, qu'on n'offre pas les mêmes augmentations de salaire à tout le monde. Mais moi, j'ai bon espoir, là, je vois, presque à chaque semaine, on a des ententes qui se concluent, qu'on va être capables, au cours des prochaines semaines, des prochains mois, de conclure des ententes avec tous les syndicats pour les conventions collectives des 500 000 employés de l'État.

Deuxième grande priorité : l'économie. Bien, on a déposé un budget avec des mesures de relance économique qui ont fonctionné. Je rappelle, là, que le mois passé le Québec était à 6,6 % de chômage, alors que l'Ontario était à 9,3 % de chômage. Donc, c'est tout un écart. Quand on regarde aussi la richesse par habitant, le PIB par habitant, on a réussi à réduire notre écart face à l'Ontario. Donc, encore là, nos mesures fonctionnent.

On a annoncé beaucoup de projets avec des emplois payants dans des domaines d'avenir. Donc, rappelez-vous Télésat, donc, les satellites qui vont devenir une grappe importante de notre secteur aéronautique. Pensons à AppDirect, où là on est dans les technologies de l'information. On est bons, au Québec, dans les technologies de l'information. Pensons aussi à Lion, donc, qui fabrique puis qui va fabriquer de plus en plus des camions puis des autobus électriques. Avec ça, on rejoint deux priorités, l'économie et l'environnement.

On a aussi, du côté de Jean Boulet, annoncé beaucoup de nouveaux programmes de requalification. On a une nouvelle économie, l'économie du Québec n'est pas la même après la pandémie qu'avant la pandémie. Il y a des changements qui se sont accélérés. Et c'est important que certains Québécois soient requalifiés puis, pour des raisons financières, qu'on les aide pendant leur formation. Donc, on va continuer à annoncer des programmes pour réenligner, si on veut, les travailleurs au Québec dans les domaines d'avenir puis dans la nouvelle économie du Québec, une économie plus verte, une économie plus innovante, une économie plus autonome.

Autre chose, toujours en économie, qu'on a annoncée, puis je suis très fier de ça, durant la dernière session, c'est une entente avec les grandes compagnies de télécommunication pour brancher 150 000 maisons à Internet haute vitesse. Ça a fait des jaloux, dans les autres provinces, parce qu'on pense que, pour cet été puis le prochain été, ces compagnies-là, comme Bell et compagnie, Vidéotron, Cogeco, Telus, vont travailler pas mal plus au Québec que dans les autres provinces parce que, dans nos contrats, il y a des pénalités de prévues s'ils livrent après le mois de septembre 2022. Donc, vous allez voir beaucoup, dans toutes les régions du Québec, du branchement à Internet haute vitesse.

Troisième priorité : la santé. Bien, d'abord, il ne faut pas oublier ce que Marguerite Blais a fait. Moi, je veux le rappeler, là, Marguerite est revenue en politique pour, entre autres, avoir une politique nationale, la première dans l'histoire du Québec, pour les proches aidants puis a déposé, il y a quelques jours, un projet de loi pour lutter contre la maltraitance chez nos aînés.

On a reçu aussi le rapport de la commission Laurent sur la DPJ. Lionel Carmant est en train de faire des changements. On va vraiment voir un tournant majeur au Québec dans la façon dont on s'occupe de nos jeunes.

Puis, entre autres, aussi, Geneviève puis plusieurs ministères, bien, ont annoncé puis mis en place des mesures importantes pour lutter contre la violence conjugale, s'assurer, entre autres, qu'il y ait des places d'hébergement pour les femmes qui sont violentées. Je pense que c'est quelque chose, là, les Québécois n'en peuvent plus de voir ça, puis on a agi de façon forte.

Mais, en santé, il reste que, comme je le disais au début, ce qui a le plus marqué les Québécois, c'est le succès, je pense qu'il ne faut pas avoir peur de le dire, le succès de la campagne de vaccination. Et ce qu'il y a de très important, dans ce succès-là, c'est que ça fait plusieurs, plusieurs années qu'on n'avait pas eu de succès dans notre réseau de la santé. Puis là je pense qu'on a, avec Christian Dubé, fait la preuve que c'est possible de changer les choses en santé. Donc, préparez-vous, entre autres, je le dis aux médecins de famille, à l'automne, on va travailler très fort à changer les choses.

Quatrième priorité, l'environnement. Bon, d'abord, on a commencé la session avec une entente importante avec les Innus, le fameux projet Apuiat. C'est important de le rappeler, là, le projet a été signé à un prix par kilowattheures beaucoup plus bas que ce qui avait été proposé par l'ancien gouvernement libéral, tellement bas qu'on est actuellement en bas du coût des barrages. Donc, ça veut dire que l'éolien redevient une grande priorité. Puis c'est compétitif, les prix de l'éolien. Donc, vous allez entendre parler d'éolien beaucoup au cours des prochains mois, des prochaines années.

On a aussi, toujours en environnement, franchi des étapes importantes, du côté d'Hydro-Québec, pour exporter puis avoir tous les droits puis les permis pour exporter notre électricité aux États-Unis. Quand on a, en 2018, dit : On veut faire du Québec la batterie verte de l'Amérique du Nord, il y en avait des sceptiques, il y en avait qui se moquaient. Là, les gens se moquent pas mal moins puis ils voient que ça va devenir réalité. Puis Sophie Brochu fait une job extraordinaire, que ça soit au Massachusetts ou à New York, pour qu'on exporte plus notre électricité.

 On a travaillé aussi beaucoup sur la filière batterie, hein, du lithium jusqu'à la production des batteries. Donc, il y a eu beaucoup d'ententes d'annoncées, puis ça devient un créneau, là, vraiment clé pour l'économie du Québec, qu'on va continuer de développer dans les prochains mois, les prochaines années.

Concernant le transport, on a parlé beaucoup du troisième lien, du tunnel Québec-Lévis, mais n'oublions pas qu'on s'est entendus pour un projet de transport structurant, un tramway à Québec, enfin, avec un tracé qui fait l'affaire de beaucoup de monde. Donc, je pense, de ce côté-là, là, il faut rappeler cette réalisation dans la dernière session.

Finalement, cinquième et dernière priorité, mais non la moindre, la fierté. Bien, je pense que le premier élément, puis peut-être celui qui a été le plus important, c'est Simon qui a déposé le projet de loi n° 96 qui vient toucher, là, beaucoup, beaucoup de secteurs pour faire la promotion du français, et c'est le geste le plus important depuis la loi 101 de Camille Laurin. Donc, on va continuer de bonifier le projet de loi, puis on va l'adopter, puis ça va aider à ce que le français soit vraiment la langue commune, la langue de notre nation. Donc, bravo de ce côté-là.

Puis hier, bien, écoutez, un projet qui me tenait beaucoup à coeur, depuis deux ans et demi, on a annoncé les Espaces bleus. Donc, hier, on a annoncé que la maison mère va être ici, à Québec, dans notre capitale nationale, au Séminaire de Québec. On va avoir par la suite des annonces à faire pour avoir des Espaces bleus dans les différentes régions du Québec. Puis l'idée, c'est assez simple, c'est que je veux que les Québécois visitent les Espaces bleus puis soient encore plus fiers d'être Québécois, en leur rappelant l'histoire du Québec. Il faut mieux connaître l'histoire du Québec, mieux connaître nos héros, nos artistes, nos gens d'affaires, nos sportifs. Donc, c'est ça qu'on va retrouver, avec les particularités de chaque région. Puis je pense ça va aider à augmenter la fierté d'être Québécois.

Donc, si je résume, on a réussi, durant la dernière session, à mettre à genoux le virus, mais on a aussi réussi à faire avancer nos engagements. Donc, je suis très fier du travail de notre équipe. Puis je veux vous dire, là, au cas où ça soit une question, il n'y a aucun changement de prévu dans notre gouvernement. Je suis très satisfait de l'équipe qu'on a actuellement.

En terminant, bien, je veux en profiter pour m'adresser aux Québécois, souhaiter à tout le monde un bon été. On a eu une année qui a été dure, et c'est important de prendre des vacances, idéalement, aller prendre des vacances dans les régions de notre beau Québec. Et puis, bien, ce que je souhaite, en fait, c'est qu'après avoir mis Québec sur pause, bien, qu'on mette les Québécois sur pause au cours des prochaines semaines. Je pense c'est bien mérité. Mais il faut se rappeler qu'il nous reste une grande mission pour l'été : d'aller chercher sa deuxième dose de vaccin pour être pleinement protégé puis être certain que l'été qui vient soit l'été des rapprochements. Merci. Bon été, tout le monde.

Le Modérateur : Merci. Alors, ce sera Véronique Prince, de Radio-Canada, qui donnera le coup d'envoi de la période des questions.

Mme Prince (Véronique) : Merci beaucoup. Bonjour. Vous êtes très hauts dans les sondages, en ce moment, mais tout ce qui monte redescend. Est-ce que vous anticipez ça dans les prochains mois?

M. Legault : Bien, moi, je ne prends rien pour acquis. Puis effectivement il n'y a rien de gagné, puis il faut continuer à mériter la confiance des Québécois chaque mois. Donc, je ne prends rien pour acquis puis je prends même pour acquis que ça va être plus serré, effectivement, d'ici le mois d'octobre 2022.

Mme Prince (Véronique) : Bien, justement, l'histoire a démontré que l'après-crise est souvent plus difficile à gérer que la crise, politiquement parlant, là. Il y a d'autres leaders, avant vous, qui étaient très hauts en temps de crise puis, après ça, qui ont redescendu. Il y en a même qui ne se sont même pas fait réélire, là, que ce soit au Québec ou ailleurs. Ça va être quoi, justement, votre...

M. Legault : Ou en Grande-Bretagne.

Mme Prince (Véronique) : Voilà. Ça va être quoi, votre grand défi dans la prochaine année, maintenant qu'on ne pense plus être dans la pandémie, là?

M. Legault : Bien, regardez, là, j'ai rappelé que, hein, on est un peu comme un canard, là, qui avance en dessous de l'eau, là. Ça ne paraît pas, mais on avance en éducation, en économie, en environnement, du côté de la culture, de la santé, de notre fierté, donc on a continué à avancer puis là on va pouvoir avancer encore plus vite dans les prochains mois. Donc, c'est important. Je pense que ça allait bien avant la pandémie. Bien, il faut s'assurer que ça aille bien après la pandémie, continuer d'écouter les Québécois, mais je pense que nos cinq priorités rejoignent les priorités des Québécois.

Mme Prince (Véronique) : Mais vous ne m'avez pas dit c'était quoi, votre défi principal.

M. Legault : Bien, mon défi principal, c'est de continuer à écouter les Québécois, peut-être moins me fâcher comme je l'ai fait la semaine passée. Donc, je veux rester zen. Et puis, bon, je m'attends à ce que l'opposition... plus on va approcher de l'élection, plus ils vont être agressifs. Donc, rester zen puis garder — je pense que ce n'est pas un bon mot français — le focus, mais, en tout cas, garder nos priorités, nos cinq priorités, ne pas les oublier.

Le Modérateur : Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Je vais rebondir là-dessus. Bonjour à vous, M. le premier ministre.

Vous venez de le dire, là, vous vous êtes fâché la semaine passée. Vous avez passé un message à votre premier jour au salon rouge. Est-ce que, compte tenu que tout le monde se déconfine, votre arrogance s'est déconfinée aussi?

M. Legault : Bien, écoutez, je ne rappellerai pas tout ce qui est arrivé la semaine passée, là, avec Pierre Fitzgibbon...

M. Laforest (Alain) : Mais ce n'est pas juste la semaine passée, là. On l'a senti depuis quelques semaines que le ton a changé. Vous êtes beaucoup plus combatif politique, là.

M. Legault : Oui, mais c'est des deux côtés, hein? Écoutez, il faut écouter les questions de l'opposition puis les prétentions de l'opposition. Je suis un être humain, ça me choque, des fois, d'entendre des choses qui ne sont pas exactes et puis, bon... Mais il faut que je sois plus zen.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que vous considérez, parce que vous dites que tout a bien allé, que ça a été une bonne note à votre dossier d'être obligé d'écarter deux ministres pour des raisons morales?

M. Legault : Ah! bien, écoutez, j'aurais préféré effectivement garder les ministres, là, mais je ne veux pas revenir sur ce qui est arrivé, entre autres, du côté de Pierre Fitzgibbon. Il y a une loi, puis, bon, la loi n'était pas respectée. Mais, en même temps, d'entendre encore l'opposition aujourd'hui, surtout l'opposition libérale, de parler de conflit d'intérêts alors qu'il n'y en a aucun, conflit d'intérêts, mais qu'il y en avait du temps des libéraux, bien, ça peut être choquant, mais il ne faut pas que je me choque.

Le Modérateur : Fanny Lévesque, LaPresse.

Mme Lévesque (Fanny) : Oui, bonjour à vous trois. Je voudrais revenir un petit peu sur ce que mes collègues ont dit. Vous dites que vous voulez rester zen. Au début de votre mandat, vous aviez demandé à vos ministres et députés de rester humbles, comme on l'a dit, M. Laforest, le ton a peut-être changé dans les dernières semaines.

Est-ce que vous leur demandez... parce que vous êtes très populaires. Il y a quand même une ligne qui est mince quand on se retrouve dans ce genre de circonstances là. Donc, quel message vous avez donné à votre équipe pour l'automne 2021?

M. Legault : Bien, le même message que je me donne à moi-même. Rester humble, ce n'est jamais gagné avec la confiance des Québécois, ne pas être arrogant, écouter les Québécois, s'ajuster quand c'est nécessaire, comme on l'a fait d'ailleurs, là. Je pense que les Québécois apprécient, quand on fait une erreur, on le reconnaît puis on ajuste, donc de rester humble.

Mme Lévesque (Fanny) : Vous avez parlé... vous avez évoqué que la fin de l'urgence sanitaire pourrait venir à la fin du mois d'août. Est-ce que c'est toujours considéré? Et donc, en ce sens-là, est-ce qu'on peut espérer une rentrée ordinaire? À quoi va ressembler la rentrée parlementaire, à votre avis, en présentiel au Parlement?

M. Legault : Bien, écoutez, d'abord, il va falloir écouter la Santé publique, il va falloir voir, effectivement, est-ce qu'à l'automne le virus est encore là. Est-ce que la température joue sur le virus, comme on l'a vécu à l'automne l'année passée? Mais je pense qu'avec la vaccination, là, on peut être confiant que ça va être pas mal plus normal à la rentrée puis qu'on va pouvoir se concentrer sur d'autres priorités.

Mme Lévesque (Fanny) : Est-ce que c'est votre souhait de revenir à 125 députés?

M. Legault : C'est mon souhait, mais je suis confiant qu'avec la vaccination qui va bien qu'on va être capable d'avoir une rentrée plus normale.

Le Modérateur : Olivier Bossé, Le Soleil.

M. Bossé (Olivier) : Bonjour. Vous parlez de l'été des rapprochements. C'est sûr que là on va être en zone jaune, mais c'est le feu vert, là, on peut vraiment... les gens peuvent se détendre, se déconfiner au complet?

M. Legault : Bien, écoutez, moi, j'ai prévu une semaine de vacances en Estrie, une semaine de vacances dans Charlevoix et... bien, je souhaite puis je demande aux Québécois, quand c'est possible, là — d'abord, il faut qu'ils aient des vacances, je sais qu'il y en a qui ne peuvent malheureusement pas toujours en avoir — prendre vos vacances dans les régions, dans les magnifiques régions du Québec, puis se ressourcer, se calmer, méditer, être zen puis mettre les batteries... recharger les batteries.

M. Bossé (Olivier) : Quelle place vous pensez que le troisième lien va prendre dans les débats à l'automne?

M. Legault : Bien, ce qui a été un peu spécial avec les oppositions, depuis qu'on a déposé le projet de tunnel Québec-Lévis, c'est qu'ils n'ont rien à proposer. Quand on leur dit : O.K., vous n'êtes pas d'accord avec un tunnel, êtes-vous d'accord avec un pont? Mais là ce n'est pas clair, la réponse. Est-ce que vous pensez qu'il n'y a pas de problème puis qu'on n'a pas besoin de rien faire? Là non plus, ce n'est pas clair.

Donc, c'est facile de critiquer, mais être constructif puis proposer, c'est une autre affaire, puis, pour l'instant, je n'ai pas entendu de meilleure proposition. Donc, je pense qu'à un moment donné ça va avoir ses limites, de critiquer un projet sans avoir rien à proposer en échange, je ne sais pas. Geneviève, veux-tu ajouter quelque chose là-dessus?

Mme Guilbault : Non, je pense que vous avez tout dit. Beaucoup plus facile de critiquer à satiété dans le vide que de contre-proposer intelligemment.

Le Modérateur : Charles Lecavalier, Le Journal de Québec.

M. Lecavalier (Charles) : Bonjour. Je voudrais quand même revenir sur l'arrogance, là. Évidemment, les chroniqueurs... non, mais il y a des chroniqueurs qui l'ont rappelé dans les dernières semaines. Je me demandais, vous, est-ce que vous respectez les partis d'opposition?

M. Legault : Bien, oui. Bien, oui. Puis, écoutez, comme je le disais tantôt au salon bleu, il y en a deux que je connais très bien, là, Pascale Bérubé puis Dominique Anglade. J'ai travaillé avec eux autres, ça fait que je les respecte. C'est des personnes qui ont beaucoup de qualités. Bon, puis, il ne faut pas se fâcher, là, même s'ils disent des choses, des fois, là, avec lesquelles j'ai de la misère, là, mais il ne faut pas se fâcher. Je ne pense pas que c'est de l'arrogance, là. Je pense que je reste quelqu'un d'humble, mais je reste quelqu'un qui est un peu sanguin et puis qui parfois va montrer trop de caractère.

M. Lecavalier (Charles) : Sur l'environnement... vous avez parlé de cinq priorités, vous avez parlé de l'environnement. Lors de la dernière campagne, vous en avez moins parlé. Est-ce qu'en 2022, la CAQ, vous allez être un parti environnementaliste?

M. Legault : Bien, écoutez, moi, je pense que tous les partis sont environnementalistes. Les Québécois, on doit sauver la planète, là, on doit réduire le réchauffement de la planète, il faut réduire les GES partout sur la terre. Donc, c'est comme une évidence. Maintenant, il faut concilier ça aussi avec l'économie parce qu'on a besoin de créer de la richesse si on veut investir pour protéger l'environnement, si on veut investir en programmes sociaux, si on veut investir en éducation. Donc, c'est juste une question d'équilibre. Pour nous, il y a un équilibre entre l'économie puis l'environnement. Il y a peut-être d'autres partis pour qui c'est moins important, l'économie. Nous, c'est important, les deux.

Le Modérateur : Alexis Samson, Cogeco.

M. Samson (Alexis) : Bonjour à tous. La pandémie a remis en lumière les lacunes du réseau de la santé. On a vu tout ce à quoi... on a traversé. Vous dites que c'est possible de changer les choses. Dieu sait que le ministère de la Santé, c'est un gros ministère, puis on l'a vu à de nombreuses reprises. Par où vous allez commencer pour changer les choses au Québec? Et qu'est-ce qu'il sera important de corriger lors de la rentrée?

M. Legault : O.K. Je pense qu'il y a deux choses sur lesquelles il faut travailler, dans le réseau de la santé, là, puis Christian Dubé et moi, on en a beaucoup parlé, c'est l'imputabilité puis avoir des indicateurs de performance. C'est comme ça que Christian a réussi, là, à mieux gérer la deuxième, la troisième vague puis la vaccination, d'avoir continuellement des indicateurs puis de voir est-ce qu'on chemine dans la bonne direction. Puis d'avoir des personnes responsables aussi. Rappelons-nous ce qui est arrivé dans la première vague, dans beaucoup de CHSLD, il n'y avait pas de patron pour s'assurer qu'on porte le matériel de protection. Les CHSLD puis les RPA privées, ce n'était pas clair que les CISSS puis les CIUSSS avaient une responsabilité.

Donc, rendre le monde imputable, d'en haut jusqu'en bas, puis de suivre les résultats avec des indicateurs de performance, ça a l'air simple, là, mais d'abord il faut aussi améliorer le système... les systèmes d'information. Parce que c'est bien beau de suivre les résultats, mais, s'il n'y a pas un bon système d'information... Puis il y a beaucoup de travail à faire, dans le réseau de la santé, du côté du système d'information, mais je pense qu'on a la personne idéale pour faire ces virages-là.

Maintenant, pour ce qui est des priorités, bien, avoir une première ligne forte. Tous les rapports qui ont été faits, là, à partir du rapport Clair jusqu'aux rapports qui ont été faits, même, dans d'autres provinces, disent la même chose, il faut avoir une première ligne forte. Ça veut dire quoi, ça? Un médecin de famille qui prend en charge un certain nombre de patients, avoir des soins puis des services à domicile de qualité, donc avoir moins de personnes qui sont obligées d'aller en deuxième ligne, à l'hôpital, pour aller chercher des services. Donc, il faut… Puis, ce n'est pas facile de négocier avec, entre autres, la FMOQ, je vous le dis, là, ce n'est pas facile.

M. Samson (Alexis) : Mais c'est un thème qui est revenu souvent à travers les cinq priorités, là, en santé, en économie, en éducation, le mot «syndicat». Est-ce que les syndicats ont pris trop de place dans le débat?

M. Legault : Bien, il faut d'abord qu'on ait une bonne gestion. Il faut d'abord qu'on dise clairement qui est responsable de quoi, qui est imputable. Ça, c'est la première chose. Ensuite, suivent les résultats, donc avoir un système d'information qui nous dit est-ce qu'on est en ligne avec nos indicateurs de performance. Une fois qu'on aura fait ça, s'il y a des limites qui viennent des syndicats...

Moi, je pense que les syndicats, là, puis les employés, ils veulent que ça marche, tu sais? On a, par exemple, avec la FIQ, quand même un syndicat important, là, qui représente les infirmières, on a une entente sur les conditions de travail. Il reste juste le salarial à régler. Bien, quand on regarde ce qu'on a négocié avec eux autres, bien, on ajoute des postes, O.K., donc on va vers les projets ratios qui avaient été faits par Dr Barrette, deuxièmement, on augmente les primes là où il nous manque d'infirmières. Tu sais, c'est quand même spécial, là, quand j'ai fait la tournée, l'été passé, il y a des endroits où on me disait : Il me manque d'infirmières la nuit, il me manque d'infirmières la fin de semaine, mais j'en ai de trop en milieu de semaine, le jour, tu sais? Mais on a réussi à faire des ententes avec la FIQ pour dire : Bien, écoutez, on va mettre les incitatifs au bon endroit, là. Si on a besoin de mettre des incitatifs la nuit ou la fin de semaine, bien, on n'a pas besoin de donner la même augmentation de salaire à tout le monde.

Mais je pense qu'il y a une ouverture, du côté des syndicats, mais il y a du travail à faire du côté de l'organisation puis de la gestion du réseau de la santé.

Mme Prince (Véronique) : Mais, les indicateurs de performance, vous ne l'avez pas essayé, vous, quand vous étiez ministre de la Santé? Ça n'a pas marché?

M. Legault : Bien, d'abord, j'ai été là un an, hein? D'abord, rappelez-vous j'étais là trois ans à l'Éducation, puis on n'a mis des contrats de performance dans les universités, puis ça a marché. À la Santé, j'ai été là un an, on a commencé à mettre des contrats de performance puis, bon, malheureusement, on s'est retrouvés dans l'opposition. Ce n'est pas un travail qui se fait du jour au lendemain.

On se retrouve aussi avec des conventions collectives qui étaient déjà signées. Bon, là, je vous dis, on vient de s'entendre sur une nouvelle convention avec les infirmières, avec la FIQ, sur la partie conditions de travail. Mais on est pris avec des conventions qui ont été signées, jusqu'en 2023 avec les omni puis avec les spécialistes. Donc, c'est difficile, là, il faut comme les convaincre que, même s'il y a une convention signée, qu'on la déchire puis on fait d'autres choses. Donc, c'est lors des négociations de conventions collectives qu'on peut changer les choses.

M. Bélair-Cirino (Marco) : M. le premier ministre, en clair, quelles conditions doivent être réunies pour lever l'état d'urgence sanitaire?

M. Legault : Bien, je pense que M. Arruda l'a dit, là, ça prend deux doses à 75 % de la population, donc… Puis, bon, lui, il demande qu'il y en ait 75 % dans chaque groupe d'âge, donc c'est ça qui est visé. On pense être capables d'atteindre ça d'ici la fin août.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Donc, dès que cette condition-là est…

M. Legault : Oui .Mais je ne veux pas prendre rien pour acquis par contre. C'est pour ça, mon message à la fin, c'était de dire : Même si ça va mieux, là, allez chercher votre deuxième dose.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Est-ce que vous craignez une quatrième vague?

M. Legault : Bien, c'est certain qu'avec la vaccination ça pourrait… ça n'aurait rien à voir avec ce qu'on a connu dans les premières vagues. Mais il pourrait y avoir un sursaut, là, à l'automne.

M. Laforest (Alain) : La France puis la Belgique reculent, actuellement, sur le confinement, là. Est-ce que vous… Ça ne peut pas arriver ici?

M. Legault : Bien, écoutez, tout est une question de proportions, là. Quand on regarde la Belgique, la France, les pays en Europe, quand on regarde, là, moi, je regarde ça à chaque soir, ça n'a rien à voir avec quand on était dans la troisième vague, là. Oui, il y a des petits sursauts, là, mais ce n'est pas rien de majeur.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Vous avez mentionné, M. le premier ministre : On va continuer de bonifier le projet de loi n° 96. M. Jolin-Barrette, ministre responsable de la Langue française, comment? Puis qu'est-ce que vous souhaitez accomplir, d'ici la fin de votre mandat, pour accroître encore, pour doper la fierté des Québécois?

M. Legault : Bien, veux-tu commencer?

M. Jolin-Barrette : Bien, sur projet de loi n° 96, on va tenir les consultations à l'automne. Et il y a déjà des bonnes idées qui ont été formulées par les partis d'opposition, notamment, le Parti libéral propose qu'il y ait un minimum de trois cours de français au cégep dans le collégial anglophone. C'est une avenue à laquelle on est ouverts. Déjà, nous, on met l'épreuve uniforme de français pour tous les étudiants francophones et allophones, au cégep, pour être diplômé en anglais. Mais, si le Parti libéral nous suggère de rajouter, en plus, des cours de français, c'est une avenue qui est intéressante. Alors, on va être à l'écoute, puis on va tenir des consultations à l'automne, puis ensuite on va faire l'étude détaillée, puis on va se montrer ouverts comme on l'est toujours.

M. Legault : Je pense, c'est ça, là, c'est autour de la langue puis de la culture. Donc, il faut continuer d'aider nos gens en culture parce que c'est l'âme de notre peuple, là, notre culture, nos artistes, toutes les formes d'art et puis la langue. Donc, si effectivement il y a des bonnes idées pour bonifier le projet de loi, bien, on est ouverts.

Le Modérateur : Très bien. Question en anglais… Oh! pardon.

M. Bergeron (Patrice) : Eh! Eh! Eh! Un instant, M. le Président.

Le Modérateur : J'oubliais l'honorable représentant de LaPresse canadienne, Patrice Bergeron.

M. Bergeron (Patrice) : Bonjour à vous trois. J'ai passé proche de ne pas avoir…

M. Legault : Il faut avoir du front. Il faut avoir du front, hein?

M. Bergeron (Patrice) : L'effronté! Je vais m'en rappeler. M. Legault, vous avez parlé de vos plans pour cet été, vos vacances, mais quels sont vos plans politiques pour cet été? Parce qu'on entre dans une année électorale, puis est-ce que vous avez des plans, en tant que parti ou en tant que gouvernement, d'une tournée du Québec ou d'aller rencontrer vos militants ou des citoyens?

M. Legault : Oui. À partir, bien, je l'espère, là, de la mi-août, quand ça va être permis, là, je veux repartir sur une tournée des régions du Québec comme je l'ai fait l'été passé. Donc, aller à la rencontre, là, des élus municipaux, entre autres. Je sais qu'ils sont en élection, là, c'est peut-être un peu plus délicat, mais il y a peut-être des endroits où il n'y a pas d'élections ou… Je rencontrerai les partis de l'opposition aussi. Mais je veux aller, effectivement, faire la tournée de certaines régions, là, d'aller dans le Nord-du-Québec puis d'aller faire la tournée, un peu, du Québec. Donc, à partir de la mi-août, à peu près, là, j'enligne ça.

M. Bergeron (Patrice) : Et, en fait, vous êtes revenu, souvent, sur les questions des médecins de famille, la FMOQ. Vous avez dit : Préparez-vous les médecins de famille, cet automne, ça s'en vient. Qu'est-ce que vous voulez dire? Qu'est-ce que vous voulez changer? Vous dites que c'est difficile de changer les choses avec eux, mais qu'est-ce que vous aimeriez changer avec eux? Puis qu'est-ce qui ne marche pas, là?

M. Legault : Bien, ce qui ne marche pas, c'est qu'il y a des médecins de famille qui ne prennent pas en charge un minimum de patients. Et il y a des Québécois qui n'ont pas de médecin de famille. Pourtant, le Québec, c'est la province, toutes proportions gardées, qui a le plus de médecins de famille. Donc, on a un problème. Il y a deux approches possibles. Il y a une approche qui est de changer le mode de rémunération pour la capitation, donc payer par patient. Donc, c'est un incitatif à déléguer plus d'actes aux infirmières puis à faire certains actes par télétravail ou même par téléphone. Puis il y a la deuxième approche, qui était l'approche de Gaétan Barrette, qui n'est pas nécessairement mauvaise, qui était le projet de loi n° 20, où là il y a des pénalités si un médecin de famille ne prend pas en charge un minimum de patients. Donc, on regarde ces deux approches-là, là, mais ce n'est pas acceptable, actuellement, qu'il y ait autant de Québécois qui n'aient pas de médecin de famille.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Donc, vous pourriez activer le projet de loi n° 20, les pénalités qui y sont...

M. Legault : Ce n'est pas exclu. Ce n'est pas exclu.

Le Modérateur : O.K. Merci. On passe maintenant en anglais. Oui, Philip Authier, The Gazette.

M. Authier (Philip) : You're sure now.

Le Modérateur : I'm sure.

M. Authier (Philip) : I don't want to get in trouble, you know. It has... Good day, Premier and Ministers.

M. Legault : Good day.

M. Authier (Philip) : It has nevertheless been a very difficult year. In Québec, we've been endured with a lot of death, a lot of tragedy. There are people that are still sick from COVID, there are people that have long-term, the long... they call them long-haulers, the long-term effect of COVID, because it's not quite out of their bodies. How do you think, psychologically, the Québec people will emerge from the pandemic? What's your assessment of the mood and the spirit of the people?

M. Legault : Yes. Of course, people are anxious to see their friends, their family, so I think this summer will be good for these people. But we have to be realistic. Many Quebeckers, a lot more than before the pandemic, have mental health problems. So we're trying to add professionals, right now, to help them. We'll continue to do so. We're working with people from the private sector. And I think it will be a challenge to give services to all these people, in the next few months, and it's really the priority of Lionel Carmant.

M. Authier (Philip) : But in general, though, are the people stronger? Weaker? Because we... there are many studies about the aftereffects of a pandemic. Are you worried about that?

M. Legault : I think that we needed a win and we had a win with the vaccination. And I think that people are proud, it's important to be proud, and I think it will help. When you said that it was tough during this year, it was tough in 2020. In 2021, we did better than anywhere else. So I think that there is more optimism.

M. Authier (Philip) : I'm talking more as in 15 months of pandemic, so...

M. Legault : O.K. Yes. O.K., but it's getting better. The second wave and the third wave was... had better results, or less worse results than the first one.

Le Modérateur : Cathy Senay, CBC.

Mme Senay (Cathy) : Good day. Mr. Legault, just a clarification. How would you translate «l'été des rapprochements», for you?

M. Legault : You should tell me.

Mme Senay (Cathy) : The summer of love?

M. Legault : It's not exactly that.

Mme Senay (Cathy) : No, not exactly that?

M. Legault : Getting closer? Ask…

M. Authier (Philip) :

Mme Senay (Cathy) : OK. So, let's call it…

M. Legault : What I like about «rapprochements», it has many meanings.

Mme Senay (Cathy) : So, the summer…

M. Legault : I don't know if we have the equivalent in English. I'm sorry, I'm not good enough in English.

M. Authier (Philip) : Summer of togetherness.

M. Legault : Togetherness. Togetherness.

M. Authier (Philip) : That will be $5, please.

M. Legault :Thank you, Phil.

Mme Senay (Cathy) : You explained yourself, justified yourself a lot, during the press conference, about, like, a few weeks ago, at question period, you lost your temper, you were short-fused, impatient. How important it is for you to ask Quebeckers forgiveness for this? You don't want Quebeckers to have this memory of you for the whole summer, being impatient.

M. Legault : Yes. I don't think that most of the Quebeckers saw that. I think that some people from the Oppositions saw that. I want to be more quiet with the Opposition, but I have to make sure I control my temper.

Mme Senay (Cathy) : And, last question, if we count the number of months you governed, since October 1st 2018, you had basically 16 months without a pandemic and then 15 months in a pandemic. How do you want to… Because you don't want to be considered just a Government governing in the pandemic. But people can maybe, sometimes, forget things. So, how are you going to make sure, starting this summer, that Quebeckers consider you a Government beyond the pandemic?

M. Legault : OK. First, I feel a bit like a duck : it looks quiet, but under the water, we go fast, and we advance fast. And I think I've showed, in giving you, in French, some examples... but I think in education, in economy, in environment, in culture, we made some progress. And I think that 90 % of our promises from 2018 will be respected. And part of that was done during the pandemic. So, it's not true that we only worked in the pandemic for the last 15 months.

Le Modérateur : Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good afternoon everyone. You mentioned a couple times, that you want to get back to Zen, that you want to recharge your batteries over this…

M. Legault : I answered a question. I'm not the one who brought this subject.

Mme Fletcher (Raquel) : But you mentioned it in question period as well that you want, for yourself, but also for everyone to recharge their batteries over the summer and to come back, in September, well rested. But we know that there is a chance that we could come back in September to a fourth of a fifth wave.

So, how are you preparing for the potential that the pandemic might not be over by September?

M. Legault :O.K. First, I think that with the vaccination we are in a very different situation than we were last summer regarding next fall. So, I think that, if there is a fourth wave, I don't expect that it would be a big one, right?

Second, regarding my zenitude, I've got emotion, I'm human, and sometimes it's not easy to listen to the Oppositions, but I have to stay quiet, even if they say something I don't like.

Mme Fletcher (Raquel) : To stay calm.

M. Legault : Stay calm.

Mme Fletcher (Raquel) : I also have a question about Bill 96. Going into the fall, you mentioned that there would be consultations. Can you elaborate a little bit on that, what the timeline is for the consultations, when you plan to adopt it, will you use closure to adopt it before next election? Can you tell us all those details?

M. Jolin-Barrette : Well, we are in negotiation right now with the Opposition parties to get all the groups and to have a common motion. It's regular way and we do that with all the bills before the consultation.

So, I think we will close that in the next few days or few weeks and, after that, we will call different groups to come at the National Assembly, so in September, probably. And after that, you know all the different steps to study the bill, so there will be a parliamentary commission and detailed study of each article. So it will be by the regular way, but one thing is really important, it's to adopt that bill because it will give the tools to improve French in Québec, and to protect the French language, and also it will be really the common language in different sectors of society, and we need to do that.

And also, as I said before when I tabled the bill, there is nothing in the bill that take off some rights about the English community... that bill, with having that in mind, to protect all the rights of the Aboriginal peoples and people from the English community, and I prove, in that, that I did that. Like you see, in the CEGEP, I gave priority in French lessons for English-speaking Quebeckers.

Le Modérateur : Merci. C'est ce qui met fin à cette conférence de presse.

M. Legault : Merci, tout le monde. Bon été, prenez des vacances, vous aussi, et merci.

(Fin à 12 h 33)