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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, et M. André Fortin, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version finale

Le mardi 14 septembre 2021, 11 h 35

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures quarante minutes)

Mme Anglade : Alors, bonjour. Bonjour à tous et à toutes. Bien contente de vous retrouver pour cette rentrée parlementaire. Je suis accompagnée aujourd'hui de notre leader, André Fortin.

Alors, la rentrée parlementaire va s'effectuer sous le signe du renouveau pour notre formation politique avec un virage qui a déjà été entamé depuis les dernières semaines, les derniers mois, des positions qui sont fortes et qui sont assumées dans différents domaines, avec des priorités très clairement établies.     On va commencer en parlant, évidemment, de la question des familles. Vous avez vu notre sortie la semaine dernière pour le droit d'accès aux services de garde, l'importance de cette mesure par rapport à nos enfants, évidemment, mais par rapport également à toute l'économie, le retour des femmes sur le marché du travail, l'économie, la vitalité de nos régions. Ces mesures-là vont être essentielles.

D'autres thèmes qui vont être également abordés pour notre formation politique : la question des changements climatiques et de l'environnement. Vous avez vu comme moi tout ce qui s'est passé dans la dernière année, les rapports qui ont été produits. Alors, ça va faire l'objet de plusieurs propositions qui vont émaner de notre formation politique.

Et, évidemment, la question de l'économie, une économie d'avenir, une économie humaine où les individus, les gens se trouvent au coeur de notre développement économique. Et, lorsque l'on parle de développement économique, évidemment, on va parler de pénuries. Je pense à nos entrepreneurs présentement qui ont beaucoup de difficultés, mais je pense également aux secteurs d'activité comme celui de l'éducation, comme celui de la santé, où on vit des pénuries qui sont énormes. Et, encore là, on va vouloir amener des propositions fortes pour répondre à des besoins tangibles que l'on entend partout sur le terrain.

Au terme de cette année, parce qu'on est, à toutes fins pratiques, en année électorale, au terme de cette année, les Québécois auront deux options. Ils auront l'option d'un parti qui est la CAQ, avec un leadership paternaliste, avec un parti qui est dépassé, dépassé par les enjeux d'avenir, et une formation politique qui va vouloir présenter des mesures et des propositions et une vision en matière de progrès et de modernité.

Parallèlement à ça, on va également vouloir jouer notre rôle d'opposition officielle. Ça veut dire surveiller ce que fait le gouvernement. On a vu, dans les derniers jours seulement, ce qui se passe avec les tests rapides et le chaos que ça a provoqué dans des écoles alors que c'est un sujet qui a été abordé à maintes reprises durant la dernière session parlementaire et celle d'avant. Alors, ces questions-là, on se demande pourquoi est-ce qu'on n'a pas encore de plan dans ce domaine-là, au niveau des tests rapides, mais également la question de la vaccination obligatoire, qui est véritablement notre dernier droit vers la liberté. On est la seule formation politique à recommander qu'on aille de l'avant avec une vaccination obligatoire qui touche non seulement le secteur de l'éducation mais également celui de la santé, de l'ensemble des travailleurs qui relèvent directement du gouvernement, donc de la fonction publique.

M. Laforest (Alain) : Deux petites questions rapides, Mme Anglade, est-ce que avez-vous l'intention d'appuyer la motion du Parti québécois? Vous avez lancé une pétition demandant des excuses formelles du consortium.

Mme Anglade : On a été les premiers à sortir d'ailleurs, par rapport à ce qui s'est passé lors de débats, pour condamner vigoureusement ce qui s'était produit lors de ce débat-là. Pour nous, c'était très clair qu'on avait fait un amalgame gênant par rapport au Québec et qu'on allait condamner vigoureusement cette position-là. Nous aurons nous-mêmes notre motion. Et, comme vous savez, toutes les motions sont étudiées à l'intérieur de notre caucus, mais c'est clair que des excuses, ça va faire partie de ce que nous allons proposer.

M. Laforest (Alain) : Les manifestants qui vous ont accueillis ce matin, est-ce que ça vous a dérangés?

Mme Anglade : Alors, je suis arrivée un peu plus tôt avant de voir les manifestants, M. Laforest.

M. Laforest (Alain) : Mais il y a vos collègues qui ont été accueillis par les manifestants.

Mme Anglade : Bien sûr. On comprend la situation, mais encore une fois, on veut encourager tous les gens à pouvoir s'exprimer, mais il faut quand même que l'on se dise qu'il y a un seul moyen de parvenir à passer à travers la crise, c'est vraiment toute la question de la vaccination obligatoire.

M. Lacroix (Louis) : Mme Anglade, M. Blanchet, ce matin… pas Blanchet, M. St-Pierre Plamondon, pardonnez-moi, invite ses militants à voter pour le Bloc, M. Legault invite les Québécois à voter pour les conservateurs, vous, vous invitez les gens à voter pour qui lundi?

Mme Anglade : Moi, je vais vous dire la chose suivante, M. Lacroix, on a sorti le crucifix du salon bleu, et je trouve ça étonnant d'avoir M. Legault qui joue au curé pour dire aux Québécois comment penser et comment voter. Alors, ma formation politique va être très claire, elle va être très claire dans la mesure où on va exprimer les demandes du Québec, que ce soit en matière de champ de compétence, que ce soit en matière de famille, mais je ne vais pas inviter les gens de ma formation politique à suivre…

Mme Lajoie (Geneviève) : Y a-t-il des risques à ce que le premier ministre François Legault ait incité les Québécois à voter conservateur? Quel risque y a-t-il?

Mme Anglade : Il y a clairement des risques à poser ce genre de geste là, premièrement, lorsque l'on parle des familles, le 6 milliards de dollars, dont on parle, qui est à risque justement. Le premier ministre a mis un genou à terre en faisant ça, en mettant à risque le 6 milliards. Et ça, ça a des conséquences réelles sur l'ensemble de nos familles, sur les personnes, les femmes, aujourd'hui, qui ne sont pas capables de retourner sur le marché du travail, sur la vitalité de nos régions. On a besoin de ce 6 milliards de dollars là, c'est une entente signée, on entend la préserver.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais y a-t-il des risques à voter pour le Parti libéral du Canada?

Mme Anglade : Écoutez, c'est aux Québécois, encore une fois, de décider. Ce qui va être important pour nous, c'est que les champs de compétence des Québécois soient préservés, que l'entente de 6 milliards soit vraiment préservée, également, et que l'on parle également de changements climatiques.

Mme Gamache (Valérie) : La lettre que M. O'Toole a envoyée aujourd'hui à M. Legault, ça ne vous a pas rassurée, là?

Mme Anglade : Pardon?

Mme Gamache (Valérie) : La lettre que M. O'Toole a envoyée aujourd'hui à M. Legault, ça ne vous a pas rassurée?

Mme Anglade : Aucunement. Aucunement, parce que clairement elle a été... clairement... il mentionne même que l'entente ne va pas être respectée pour le 6 milliards de dollars. Alors, je ne suis aucunement rassurée.

M. Robitaille (Antoine) : J'ai une question pour M. Fortin. M. Fortin, en 2019, vous avez aidé M. Trudeau à se préparer pour les débats. Votre épouse est une ancienne du cabinet de M. Trudeau. Vous, vous allez voter pour qui, M. Fortin?

M. Fortin : Bien, deux choses. D'abord, le vote, ça m'appartient, c'est un vote personnel, c'est la même chose pour l'ensemble des Québécois. Mais je me suis... disons que n'importe quelle formation politique qui me demande conseil, qui veut savoir ma perspective sur les Québécois, va pouvoir l'avoir. N'importe quelle formation politique.

M. Lacroix (Louis) : C'est quoi? C'est quoi, votre perspective? On vote libéral? C'est le Parti libéral?

M. Fortin : Non, mais n'importe quel chef de parti fédéral, n'importe quel élu municipal qui me demande ma perspective, qui me demande conseil sur la politique québécoise, ça va me faire plaisir de leur fournir. Mais ce n'est pas à moi, aujourd'hui, à dire aux Québécois comment voter. On ne va pas prendre une approche paternaliste comme celle de M. Legault pour dire aux Québécois comment voter.

M. Robitaille (Antoine) : Allez-vous participer à la préparation du débat des chefs pour Justin Trudeau en 2021?

M. Fortin : Bien, moi, je fais... je vous le dis, là, je vais conseiller n'importe chef de parti qui nous le demande.

M. Lacroix (Louis) : Mais je ne pense pas que c'est sa question.

M. Fortin : Non, c'est ça, mais j'y arrive, j'y arrive. Mais je vais conseiller n'importe quel chef de parti qui nous le demande. Ça a été le cas en 2019, ça a été le cas encore en 2021.

M. Robitaille (Antoine) : Ça a été le cas en 2021...

M. Fortin : Ça a été le cas encore cette année.

M. Robitaille (Antoine) : ...donc vous avez aidé M. Trudeau à se préparer.

M. Fortin : Ça a été le cas encore cette année.

M. Bélair-Cirino (Marco)> : Et est-ce qu'il a bien réagi lorsque la modératrice a posé sa question? Est-ce qu'il aurait dû intervenir, selon vos conseils, après Yves-François Blanchet?

M. Fortin : C'est vous, les analystes, ce n'est pas moi.

M. Robitaille (Antoine) : Non, mais là le premier ministre du Québec dit que le Parti libéral du Canada est extrêmement centralisateur, à l'excès. Est-ce que c'est votre position aussi?

Mme Anglade : Écoutez, moi, je peux très bien répondre à cette question-ci.

M. Robitaille (Antoine) : ...avoir M. Fortin.

Mme Anglade : Bien, vous allez pouvoir l'entendre si vous voulez. La question des champs de compétence est une question qui est fondamentale, qui est fondamentale, incluant le Parti libéral fédéral. Chaque fois que l'on dit qu'on va faire une promesse qui rentre dans les champs de compétence du Québec, on rentre dans un domaine où on ne veut pas voir le gouvernement fédéral, à moins qu'il y ait plein de compensations. C'est le cas, comme on a pu le voir, avec les garderies, et c'est la raison pour laquelle on estime que c'est une bonne proposition pour les Québécois. Mais en aucun cas on va être en faveur…  en aucun cas je ne serai en faveur comme cheffe de parti de soutenir l'intervention du fédéral dans les champs de compétence des provinces.

M. Robitaille (Antoine) : …leader parlementaire… votre leader parlementaire a participé à la préparation de M. Trudeau pour le débat. Sur la santé, quelle était sa réponse? Est-ce qu'il était pour une intervention massive dans le champ de compétence du Québec?

Mme Anglade : Encore une fois, encore une fois, la position de notre formation politique, elle est claire : On ne veut pas d'intervention dans les champs de compétence, et je pense que ça a été partagé largement au sein de notre caucus.

M. Carabin (François) : Mais quel parti fédéral en question… quel parti fédéral protège le mieux les champs de compétence québécois à ce moment-là...?

Mme Anglade : Je pense que c'est aux Québécois, ce n'est pas à moi… je ne veux pas faire le jeu de celui qui va dire à qui, pour qui voter, ce n'est pas mon rôle. Mon rôle, par contre, c'est de dire : Voici ce que vous devriez regarder lorsque vous allez prendre votre décision. On ne va pas aller dire aux Québécois comment voter. Voici les éléments que vous devriez considérer. Chaque fois qu'un gouvernement se prononce sur les questions du logement, chaque fois qu'un gouvernement se prononce sur la question de la santé et qu'il demande à intervenir dans un champ de compétence, nous, on veut avoir le droit entier d'être… de se retirer et d'avoir pleine compensation.

M. Lacroix (Louis) : M. Fortin, juste techniquement, ça c'est… comment ça s'est fait, votre… quel a été votre rôle précis dans la préparation de M. Trudeau pour le débat? Est-ce que vous pouvez nous expliquer ça, de quelle… combien de fois vous lui avez parlé, comment ça s'est passé? Est-ce qu'on peut avoir des détails là-dessus, s'il vous plaît?

M. Fortin : Bien, honnêtement, là, la préparation de n'importe quel chef de parti, ça leur appartient, ce n'est pas à moi à discuter de ces questions-là, mais je vous le dis honnêtement, là, je l'ai conseillé, j'ai participé à la préparation de débat, et je le répète encore une fois, si n'importe quel autre chef de parti me demande de le faire, ça va me faire grandement plaisir.

M. Robitaille (Antoine) : Souvent, dans une préparation, on joue un rôle. Vous jouiez le rôle de qui en l'occurrence?

M. Fortin : Mais chaque leader se prépare de façon différente, je n'entrerai pas dans les détails de préparation d'un leader ou un autre. Mais effectivement, là, je lui ai donné ma perspective, mes conseils sur la politique québécoise.

M. Denis (Maxime) : Mme Anglade… Mme Anglade, sur Péribonka, j'aimerais vous entendre sur Péribonka, sur le fait que… est-ce que Pierre Dufour, c'est encore le bon ministre, est-ce que c'est un ministère qui devrait être scindé en deux comme QS le recommande? Est-ce que… c'est quoi, votre réaction, justement, parce que là on dit pour cette année dans le communiqué, mais est-ce qu'à long terme on doit craindre pour les autres coupes, d'éventuelles coupes pour Péribonka?

Mme Anglade : Bien, on a vu une absence, là, moi, j'ai été moi-même à même de constater l'absence du ministre sur le terrain dans mes tournées, notamment en Abitibi-Témiscamingue, et je pense qu'on a besoin que le ministre se ressaisisse par rapport à la situation. Est-ce que de scinder le ministère est la bonne option? Je ne suis pas certaine que ce soit l'avenue à entreprendre, mais on aimerait entendre le ministre sur la situation, on aimerait entendre sa voix de manière forte puis qu'elle soit portée, ce qu'on n'entend pas présentement.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Juste une précision, Mme Anglade, sur les débats, puis après on va passer à autre chose, mais est-ce que vous étiez au courant que votre leader avait conseillé une formation politique fédérale et est-ce que pour vous n'importe quel élu libéral, membre de votre groupe parlementaire, aurait pu conseiller n'importe quel chef de politique fédéral même ceux qui n'ont même pas participé au débat de la semaine dernière?

Mme Anglade : Bien, écoutez, moi, je vous dirais que n'importe quelle question qui vient, si c'est M.O'Toole qui m'appelle, si c'est M. Trudeau qui m'appelle, si c'est Yves-François Blanchet qui m'appelle, je vais lui donner mes perspectives par rapport à ça et je n'aurai aucune gêne à le faire, sans aucun problème.

Mme Plante (Caroline) : Mme Anglade, vos commentaires sur le déploiement des tests rapides dans les écoles. Ça se passe bien?

Mme Anglade : Bien, c'est un chaos. Le déploiement des tests rapides présentement est un chaos dans nos écoles. Ce qui est surprenant, étant donné que ça fait depuis déjà un an que nous avions demandé à ce qu'il y ait le déploiement des tests rapides, ils ont dormi sur des tablettes puis maintenant ils se retrouvent dans les écoles. C'est un enjeu, et on est deux semaines après la rentrée des classes. Ça aurait dû être déployé depuis longtemps et préparé durant le mois d'août, durant le mois de juillet. Donc, non, ça ne se passe pas très bien présentement.

Mme Plante (Caroline) : Et le fait que Daniel Parédonc, va diriger l'opération. C'est rassurant?

Mme Anglade : Là, c'est… Là, on est en réaction, en réaction par une situation qui ne fonctionne pas bien. Et donc c'est évident que c'est problématique aujourd'hui.

Mme Senay (Cathy) : Mrs. Anglade, Claire Samson and Éric Duhaime were just outside waving through the protesters. Is there a problem with this?

Mme Anglade : …you ask them whether they need to…

Mme Senay (Cathy) : …MNA…

Mme Anglade : I mean, I don't know who they wave to, I wasn't there. I didn't see, like, what they did. But…

Mme Senay (Cathy) : I got a picture, I can show you.

Mme Anglade : It's good that you have picture. But I think the key message for us is that we want to encourage people to get vaccinated. There is only one pass to get out of this situation, it's vaccination. We're the only political party saying that we should be… that we should get the public… the health care sector, the education sector, the… all the public servants vaccinated. That's the only way that we can get through what we're facing today.

Mme Senay (Cathy) : Daniel Paré being the… in charge of the operation for rapid testing. Is this a good thing?

Mme Anglade : It's a reaction. That's the thing. Like right now, we're reacting to a situation. So, I understand that they see that it's not going well and the want to react. Good, but it's late. How come we didn't have that plan back in July. Again, when we were saying that we were not ready to enter school, I think the message was pretty clear: We are getting ready to get into chaos. Again, that's what we're facing, because it was not planned ahead of time.

Mme Fletcher (Raquel) : Do you think calling for, I think it's been over a year already, to use rapid testing in certain circumstances, school being one of them. Why do you think that the Government has waited so long to take that in consideration and then...

Mme Anglade : I honestly believe that the Government never took this seriously despite the fact that other jurisdictions were going ahead with that. There were some testing here and there, but nothing that was serious to deploy millions of rapid testing in the schools or in other locations, for that matter. And right now, we're again back in a situation where school has started two weeks ago and now, we're entering the phase where we are going to do rapid testing because we see the cases going up. That is problematic.

Mme Fletcher (Raquel) : Do you feel like a reaction...

Mme Anglade : Completely in reaction, completely in reaction in comparison to... Had we done this a year ago, we would have been able to deploy, we would have been able to test, like, the validity, like, how the process is working, to improve the process, we would not have been in this situation, and probably preventing some of the éclosion, some of the spreading as well.

(Fin à 11 h 55)

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