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Point de presse de Mme Véronique Hivon, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour la famille

Version finale

Le mercredi 22 septembre 2021, 8 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

La Modératrice : Alors, bonjour et bienvenue à ce point de presse du Parti québécois. S'adressera à vous aujourd'hui Mme Véronique Hivon, porte-parole en matière de famille. Elle sera accompagnée de Mme Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ, et suivie de notre chef, Paul St-Pierre Plamondon.

Mme Hivon : Merci beaucoup, Anne-Sophie. Alors, oui, je suis accompagnée aujourd'hui de Mme Valérie Grenon, qui, avec sa fédération, est à l'origine d'une pétition de près de 5 000 éducatrices, que je vais déposer aujourd'hui, 5 000 éducatrices qui, après, vous le savez, des milliers de parents, se mobilisent à leur tour pour l'avenir de nos services de garde éducatifs au Québec, pour que nous ayons des places en nombre suffisant pour ne pas perdre nos acquis pour la place des femmes sur le marché du travail, pour la conciliation famille-travail, pour notre développement économique. Et, bien sûr, tout ça passe, comme c'est bien inscrit dans la pétition, par des conditions de travail décentes, respectueuses de la complexité et de la lourdeur des tâches qui sont demandées aux éducatrices au quotidien.

Alors, je suis très fière de porter cette pétition et de la déposer aujourd'hui. C'est l'occasion de dire au gouvernement qu'il doit agir de toute urgence, que son laisser-aller, que son manque de proactivité, alors que nous l'alertons depuis plus de trois ans qu'il est au pouvoir, sur l'urgence de s'occuper de la rémunération et de la valorisation des éducatrices, eh bien, aujourd'hui, ça doit prendre fin, cette nonchalance, et le gouvernement doit enfin être présent pour les éducatrices du Québec parce que c'est d'être présent pour nos tout-petits et c'est d'être présent pour les parents du Québec.

Alors, on le sait, on voit, dans le réseau de la santé, à quel point la pénurie d'infirmières nous amène dans un chaos avec des ruptures de services qui nous mettent au bord du précipice. Eh bien, on se dirige tout droit vers la même situation, si des gestes de toute urgence ne sont pas posés par le gouvernement. Déjà, à chaque semaine, il y a des bris de service dans nos CPE, dans nos services de garde. Des parents se font appeler toutes les semaines pour se faire dire qu'ils doivent garder leur enfant à la maison faute d'éducatrice pour pouvoir l'accueillir le matin dans leur service de garde éducatif. On a même vu un CPE, en Abitibi, il y a quelques semaines, carrément fermer ses portes, laissant plus de 80 familles en plan.

Alors, aujourd'hui, nous demandons formellement au gouvernement de s'engager pour un rattrapage salarial massif pour les éducatrices et nous demandons formellement au premier ministre et à la présidente du Conseil du trésor d'aujourd'hui même déclencher un blitz de négociation de toute urgence, avec le plus grand sérieux, avec les éducatrices du Québec, qui sont sans convention collective depuis 18 mois. Et là-dessus je vais céder la parole à Mme Grenon, qui va être suivie de notre chef, Paul St-Pierre Plamondon.

Mme Grenon (Valérie) : Bonjour, tout le monde. Merci beaucoup. Merci, Véronique. Merci beaucoup de me permettre de m'adresser à vous ce matin.

Oui, on avait une pétition, mais, au-delà de la pétition, depuis des années, les intervenantes en petite enfance tiennent le réseau à bout de bras. On aime notre métier. C'est le plus beau métier du monde. On s'occupe du développement du 0-5 ans, on s'occupe de l'avenir du Québec, on permet à des milliers de femmes, depuis la création des CPE par le Parti québécois, voilà bientôt 25 ans, de travailler et de s'épanouir professionnellement. Mais il ne faut pas oublier que nos professionnels à nous ont été oubliés d'année en année.

Actuellement, le D.E.C. en petite enfance est le D.E.C. le moins bien payé au Québec. Les bris de service que Mme Hivon parlait, bien, ça fait des années que les éducatrices les évitent, ces bris de service là, en doublant leurs heures, en ne comptant pas leur temps supplémentaire et surtout leur bénévolat qu'elles font dans le CPE pour soutenir l'équipe de travail. Donc, il est temps d'agir. On ne peut pas dire qu'au Québec, en ce moment, on n'a pas d'argent pour notre réseau, le fédéral nous envoie 6 milliards. Si on utilise juste le quart de ça pour notre réseau, on serait capables de donner le coup de barre nécessaire pour attirer de la relève, maintenir les intervenantes actuelles en place, favoriser le développement de tous les enfants du Québec, parce qu'encore aujourd'hui il y a des enfants qui n'ont pas de place dans notre réseau, et, si on veut créer des places dans le réseau, bien, ça prend des intervenantes avec de bonnes conditions de travail. Puis c'est grâce à l'appui de vous tous, de la pétition, mais de donner un coup de barre, actuellement, à la négociation qu'on va être capable de régler.

Puis il ne faut pas oublier également tous nos milieux familiaux régis subventionnés. Actuellement, il y a un comité rémunération pour augmenter les subventions parce qu'encore aujourd'hui, à tous les jours, il y a des places qui ferment. Donc, il faut donner le coup de barre nécessaire. Je vous remercie beaucoup.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Merci beaucoup, Mme Grenon. Merci, Véronique. Bonjour, tout le monde. Donc, ce matin, je reviens sur la position qui découle de l'élection fédérale parce que le sujet de notre motion aujourd'hui, c'est la volonté très claire du gouvernement du Canada d'empiéter sur un des champs de compétence important des provinces, la santé, cette volonté, donc, de réglementer ce qui se passe dans les CHSLD, dans les établissements de soins longue durée, donc une intrusion dans le domaine de santé alors même qu'on nous a refusé les transferts en santé. Là, est-ce que ce serait en échange d'un transfert partiel ou est-ce qu'on va tout simplement se mettre à réglementer dans le domaine de la santé? Moi, je pense que c'est ni plus ni moins que l'effondrement de l'idée fédérale dont il est question ici.        Quand, là, les deux gros champs de compétence du Québec et des autres provinces, éducation et santé, sont bafoués par le fédéral, qui fait ce qu'il veut, la seule réponse qui donne un peu de pouvoir de négociation au gouvernement du Québec, surtout dans le contexte actuel où François Legault s'est carrément peinturé dans le coin, là, il nous a placés dans un cul-de-sac en prenant position durant les élections fédérales, le seul levier qu'il nous reste, c'est de dire au reste du Canada : Si vous trichez à même nos impôts, si vous trichez les règles, on va quitter, on va fonder notre propre pays. Si on n'est pas capables de dire ça, quel pouvoir de négociation, quelle option nous reste-t-il? C'est comme se faire gifler puis dire : On en veut encore, on va rester, on ne bougera pas. Il faut pouvoir nommer la seule option pour le Québec devant un gouvernement fédéral qui ne respecte rien, n'écoute pas nos besoins. Et, dans un contexte d'un Canada qui ne s'est jamais excusé pour nous avoir insultés pendant ces élections fédérales là, je trouve que François Legault nous place dans une position de faiblesse vraiment, vraiment épouvantable en ne nommant pas la seule option qu'il nous reste dans les circonstances.

Je fais aussi un petit suivi sur le cas de la petite Madison. Il n'y a toujours pas de résultat. Aujourd'hui, je m'adresse directement au bureau de M. Dubé pour que ça bouge. Donc, je ferai un suivi, là, jusqu'à tant qu'on obtienne un résultat dans ce sens-là. Et là-dessus je vais prendre vos questions.

M. Laforest (Alain) : …sur la loi spéciale, quelle est la position de votre caucus? Êtes-vous prêts à travailler avec le gouvernement…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : On ne peut pas mettre en danger nos enfants, là. Donc, clairement, ça prend un périmètre de sécurité puis un encadrement. On n'acceptera pas, comme société, que de manifestants s'en prennent à des enfants, intimident des enfants. Il n'en est pas question. On va collaborer. On veut un projet de loi, par contre. On ne veut pas une histoire de décrets, là. Sortons de la gouvernance de décrets, faisons les choses intelligemment. On veut un projet de loi, mais on va collaborer sur toute la ligne.

M. Larin (Vincent) : Mais est-ce que ça devrait concerner les CPE aussi?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, je pense qu'à date, là, il n'y a pas eu de cas devant des CPE.

M. Larin (Vincent) : Non, mais il pourrait y en avoir, éventuellement. Si on bloque l'accès aux écoles, par exemple, ça pourrait se déplacer vers les CPE.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je pense qu'on est plus dans une approche au cas par cas. Si jamais c'était une situation dans les CPE, nul doute qu'on protégerait les enfants de la même manière. Là, ce qu'on a de besoin, c'est un projet de loi, qu'on puisse en discuter, justement, regarder c'est quoi, l'étendue. Mais il faut intervenir, ça, il n'y a aucun doute.

M. Lacroix (Louis) : Mais vraisemblablement ce sera un projet de loi. Est-ce que vous êtes prêts à faire cheminer ce projet de loi très, très, très rapidement?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui. Oui, oui. Quand il est question de sécurité des enfants, il n'y a pas de compromis à faire. Le Parti québécois va donner toute sa collaboration pour être certain qu'on ne se retrouve pas dans une situation où les enfants ont peur d'aller à l'école.

M. Lavallée (Hugo) : Est-ce que ça doit concerner uniquement les manifestations qui sont contre les mesures sanitaires ou tout type de manifestation?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : C'est-à-dire que, pour certaines situations, je pense que ce que le gouvernement va proposer, c'est un périmètre de sécurité puis un droit d'intervention par la police qui doit user de son jugement. Donc, on a le droit de s'exprimer en société. Mais, si clairement, dans le cadre d'un sujet ou d'une manifestation, ça pose un problème de sécurité pour les citoyens — là, dans ce cas-ci, des enfants, c'est encore pire — il y a des leviers, là. Ça a déjà été fait dans d'autres contextes où est-ce qu'on dit : Bien, en dedans d'un certain périmètre, on ne vous laissera pas manifester.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que ça veut dire que, par exemple, des parents qui, dans le cadre de, je ne sais pas, moi, de négociations pour avoir davantage de services dans une école, décidaient de faire une chaîne humaine autour de l'école en se tenant la main, ils ne pourraient pas faire ça?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, c'est ça, ce n'est pas la même chose, parce que je pense que le critère, ça doit être : Est-ce que ça menace la sécurité des gens?

Donc, moi, ce que je vous dis, c'est : Il faut agir. Ça prend un projet de loi parce que les questions que vous posez, là, c'est-à-dire... on trace la ligne où, c'est un projet de loi qui permet de faire ça, puis ça prend des débats entre les partis pour être certains qu'on vise juste. Mais est-ce qu'on va laisser la situation aller? Absolument pas. Il faut agir.

M. Lacroix (Louis) : Alors, O.K. Mais, si je reprends votre logique, ça veut dire que des manifestants antivax et anti mesures sanitaires auraient le droit d'être dans ce périmètre de sécurité là tant et aussi longtemps qu'ils ne sont pas menaçants pour les enfants. C'est ça?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non. Ce que la loi serait, ce serait un périmètre en dedans duquel on ne peut pas manifester, avec un pouvoir d'intervention des policiers. Mais, comme je vous dis, il y a plusieurs façons d'intervenir. Il y a plusieurs manières de définir. C'est pour ça que je vous parle d'un projet de loi. Là, comme ça, là, je...

M. Lacroix (Louis) : Donc, on choisit les gens qui ont le droit de manifester. C'est ça.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non.

M. Lacroix (Louis) : Bien oui! Et vous dites qu'il faut protéger si la sécurité des enfants est menacée. Parfait.

Un antivax qui ne menace pas les enfants, il aurait-u le droit d'être dans le périmètre de sécurité? Des parents qui se tiennent par la main parce qu'ils disent que ça prend plus d'intervenants pour aider les enfants dans les écoles, eux autres, ils auraient le droit.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, c'est le critère d'est-ce que la personne en question menace la sécurité ou pas, puis ça, c'est le jugement du policier. Ça n'a rien à voir avec le sujet politique, ça a à voir avec le comportement et le risque évalué. Donc...

M. Lacroix (Louis) : C'est exactement ce que je vous dis. Donc, si un antivax qui est pacifique, qui arrive avec sa pancarte puis qui dit : Moi, je ne veux pas que les enfants soient vaccinés, s'il n'est pas menaçant, il a le droit d'être dans le périmètre. C'est ça?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, c'est ce que le projet de loi doit définir. C'est pour ça que je vous dis : Faisons-le pas par décret puis évaluons exactement les mots qui seront dans le projet de loi pour être certains que ce soit applicable, ce soit clair et que ça atteigne l'objectif, à savoir protéger les enfants.

M. Laforest (Alain) : ...ce serait une bonne façon de faire. On l'a fait puis il y a eu...

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, c'est un précédent. Est-ce que c'est la même situation? Non. Mais attendons le projet de loi pour justement faire les parallèles entre ce qui a déjà été fait. Mais entendons-nous juste sur l'objectif, puis ensuite on travaillera sur le projet de loi. L'objectif, il est clair, l'enfant veut se rendre à l'école sans se faire crier des injures.

M. Laforest (Alain) : Pour vous, c'est juste les écoles ou ça inclut les hôpitaux?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Ça peut inclure le système de santé également, dans la mesure où la sécurité des usagers devient en péril. Donc, c'est vraiment une question de sécurité, de s'assurer que des lieux publics comme ceux-là puissent être utilisés par les usagers en toute sécurité. Et travaillons sur un projet de loi où est-ce qu'on...

M. Larin (Vincent) : ...que c'est urgent, pourquoi le gouvernement ne devrait pas procéder par décret, dans ce cas-là, s'il peut le faire tout de suite, maintenant?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, on peut fonctionner très, très rapidement, en termes de projet de loi. Ce que je veux, c'est que les questions quand même pertinentes, là, qui se posent ce matin soient débattues intelligemment pour qu'on arrive avec quelque chose de solide.

Malheureusement, le problème des décrets, c'est que c'est fait rapidement, sans qu'il y ait de regard externe, puis on se retrouve, des fois, avec des solutions qui sont bancales.

M. Laforest (Alain) : Mais la députée du Parti conservateur Québec, elle, elle peut faire en sorte que ça va être long.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non.

M. Laforest (Alain) : Ça prend une personne à l'Assemblée qui s'oppose pour une adoption rapide.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui, oui, puis il y a toutes sortes de solutions, à ce moment-là, si vraiment ça bloque, pour contourner. Mais ce que je veux, finalement, c'est un débat préalable pour qu'on arrive avec un projet de loi qui est bien ficelé. Mais faisons-le très rapidement.

M. Laforest (Alain) : ...M. Duhaime et son parti à se rallier à votre position?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je demande à tous les partis de se rallier à notre position. L'intimidation n'a pas sa place dans notre société. Puis ce n'est pas la même chose que la liberté d'expression. On a tous des opinions, puis c'est important de pouvoir les exprimer. Mais, lorsqu'on est dans l'intimidation puis le blocage de fonctions fondamentales comme l'école, ça, ce n'est pas acceptable. Et j'invite tout le monde.

Mme Lévesque (Fanny) : Vous semblez moins ouvert aux hôpitaux, à l'interdire aux hôpitaux. Pourquoi? Est-ce qu'il y a une particularité différente?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Non, non, il n'y a pas de différence. Le critère, c'est celui de la sécurité des usagers.

M. Lavallée (Hugo) : ...on devrait recourir à la procédure d'exception?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je n'ai pas de position là-dessus. Moi, ce que je propose, c'est qu'on y aille par projet de loi puis qu'on définisse les balises d'intervention de l'État pour cette situation-là.

M. Lavallée (Hugo) : Mais un projet de loi doit être adopté de différente façon. On ne peut pas utiliser la procédure d'exception.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, on ne l'a pas étudié, mais je peux vous revenir sur cette possibilité-là.

M. Bossé (Olivier) : Est-ce que vous trouvez que François Legault est de la gauche efficace?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je n'ai pas d'opinion là-dessus. Je vais laisser François Legault s'autoattribuer ses… les qualificatifs politiques, là, qu'il veut bien utiliser.

M. Laforest (Alain) : Mais votre prédécesseur avait écrit dans un livre… François Legault était de la gauche…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Oui. François Lisée. Oui, c'est un livre de Jean-François Lisée. Vous demanderez à Jean-François Lisée s'il pense que François Legault est de la gauche efficace.

M. Lavallée (Hugo) : Est-ce que c'est un conservateur de droite, d'abord?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Je ne commenterai pas, là. Je pense que les gens n'ont pas vraiment aimé, là, la semaine durant laquelle on s'est lancé des épithètes. On peut débattre de questions comme le conservatisme, le «wokisme», moi, je pense que ce sont des vraies questions, mais il faut que ce soit débattu de manière intellectuelle. Ça ne me tente pas, ce matin, de commencer à moi-même lancer des épithètes à tout le monde. Ça ne me tente pas.

M. Larin (Vincent) : Est-ce que… s'excuser, M. Legault, M. Nadeau-Dubois, pour le…

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Bien, j'ai entendu, là, la demande de Patrick Huard. Je pense que ça témoigne d'une réelle irritation, là, d'un agacement senti dans la population pour ce genre de politique là dans salon bleu. Je pense que les politiciens ont entendu le message puis je m'attends à un changement de ton cette semaine.

M. Laforest (Alain) : …de consortium ou M. Legault est M. Legault?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Moi, je… Le consortium, je l'avale… je ne l'ai toujours pas digéré, là. Je ne comprends pas qu'avec l'unanimité des partis à Québec et à Ottawa ce consortium qui pose une question en plantant le constat, d'entrée de jeu, que le Québec est raciste, a des problèmes de racisme, qu'ensuite il n'y ait pas de suivi. Si vous voulez une preuve éclatante du fait qu'on ne compte pas au Canada et du fait que le mépris envers les Québécois est une norme acceptée et acceptable au Canada, il n'y a rien de plus éclatant que ça. Je trouve qu'on manque un peu de nerf. On devrait être capables de répliquer avec un peu plus…

M. Laforest (Alain) : …consortium.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Là, vous faites un gâteau ce matin, là. Vous prenez tous les ingrédients puis vous me mélangez ça.

M. Larin (Vincent) : …vous avez remarqué une écoeurantite des gens pour ce genre de politique là, les échanges entre M. Nadeau-Dubois et M. Legault. Qu'est-ce que vous définissez par ce genre de politique là? C'est de se lancer des noms au salon bleu?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : C'est ce que Véronique avait identifié très clairement, là, sur Twitter. C'est les insultes, les attaques personnelles, mais un ton… Parce que ça peut être des questions... moi, ça m'interpelle beaucoup, une tendance vers le duplessisme, ce que signifie le «wokisme» en termes de protection de la liberté d'expression, de capacité de dialoguer démocratiquement sans s'intimider, moi, c'est des questions qui m'interpellent vraiment. Mais, malheureusement, dans le ton, on se retrouve qu'on n'a même pas ces débats-là. J'ai écrit une longue publication, en fin de semaine, de 1 300 mots, là…

Journaliste :

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : …mais où est-ce que j'expliquais, sur un plan plus intellectuel, pourquoi il faut trouver d'autres choses, puis que ce n'est pas vrai qu'on a à choisir entre le «wokisme» et le duplessisme, pourquoi c'est important que l'héritage de René Lévesque soit toujours vivant au Québec, une démocratie qui est constructive puis qui est capable de dialoguer. Pour moi, le climat social, là, il est important, puis je ne suis pas sûr que le climat social va très bien en ce moment. Il faut rappeler que la démocratie peut être très constructive si on incarne ça.

La Modératrice : On doit passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : ...go with English. Mr. St-Pierre Plamondon, Marwah Rizqy tabled a bill yesterday for antivaccine protestors and she said there is an emergency, we have to act now. And if there is a protest and we know about it, around a school, for example, like, the Government should get right away an injunction to basically prevent it, block it. What's your stand? She's already tabled a bill. What's the stand of the PQ? I have the impression that you're late in the debate.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : No, we're not late, we're just happy to take that bill and to work with other parties to make sur that we land this as soon as possible. So, we're very collaborative.

Mme Senay (Cathy) : Why is it so important to act now for you?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Because we will never tolerate that children feel threatened just because they're going to school. We'll never tolerate intimidation towards children and towards people that have done nothing. So, it's all right, it's OK, in a society, to express your disagreement, to express yourself, but now it's taking another form that is not acceptable, that is not socially acceptable.

Mme Senay (Cathy) : I feel that you're unsure about how far this bill should go. Is there a risk for you that the Government acts too quickly and prevents the people of their right to protest?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : There's always a risk when you act without consulting anyone, that's my point. So, I want to move quickly, cause that's a real urgent issue, but I want to make sure that, unlike several occasions lately, where the Government works by decree and doesn't consult anyone, and then we're stuck with problems that could have been prevented, I want to make sur that everybody's going to participate in the debate and that we land this as soon as possible, but without making any mistakes because there are things to balance, and there is jurisprudence about how we should do that. Let's do this correctly and swiftly.

Mme Greig (Kelly) : How will a law like that be enforced… individual… you're protesting too close, you're too far… you're not too far?

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : Of course, you need to give the police a certain power to intervene. If the police cannot do anything, that law has no meaning. So, of course, you need to give some interpretation, some power to intervene to the police.

Mme Senay (Cathy) : ...have already. Mrs. Guilbault said last week that they can intervene.

M. St-Pierre Plamondon (Paul) : They do. But then, when you define what the parameter is, in terms of where you should not be and where you're allowed to be, makes the police intervention much easier, much more clear.

Mme Senay (Cathy) : I have a question for you, Mrs. Hivon. It's regarding… You saw that three big unions got strike mandates in day-cares. I mean, what's your reaction regarding this? Because Mrs. LeBel said, a few weeks ago, that she was ready to negotiate, and now you have strike mandates. So, I mean, parents much be anxious about this.

Mme Hivon : Well, talk to parents, and what they want is day-cares spots and they want educators to be properly valued and have a decent salary. They are really behind the educators.

And really, Mrs. LeBel is saying many things, but the actions don't follow. Right now, the negotiations, there is about one session every two to three weeks. Is that something that is really taken seriously, when the convention is up… has been up for 18 months and there is still no blitz of negotiation? This is what we are asking today, an urgent blitz of negotiation so that, for example, of course, day-care centers don't have to close.

But, right now, day-care centers close every week, groups close every week because there is a lack of educators. So, as long as you don't give them proper remuneration, it's going to be an ongoing problem. And so, they need to take this seriously because they will face a chaos as big as the one we're facing in the hospitals right now.

La Modératrice : Ça va être tout. Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 23)

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