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Point de presse de M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Le jeudi 23 septembre 2021, 14 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Quatorze heures dix-sept minutes)

M. Marissal : Merci d'être là. Bon, on l'attendait, l'annonce, impatiemment, depuis quelques jours. Il faut dire que le gouvernement avait largement fait gonfler les attentes. Puis je dirais que ce que j'ai entendu, pour le moment, me laisse plutôt sur ma faim.

Pour être bon joueur, je vais vous dire honnêtement, les principes sont bons, sauf que l'application, encore une fois… Encore une fois, l'application est floue, et probablement même assez douteuse, et repose en partie sur une bonne couche de pensée magique. En fait, on revient aux mauvaises habitudes de la CAQ. On émet des idées puis, quand on veut les appliquer, on revient à «on verra».

Alors, on revient à «on verra». On verra pour les 900 millions, 950 millions. Ce n'est pas vraiment ventilé. On ne sait pas exactement où ira cet argent-là. Il n'y a pas de plan, d'échéance pour mettre fin au TSO, alors que le gouvernement avait dit qu'il mettrait fin au TSO, et même avant la pandémie. On est toujours en temps supplémentaire obligatoire. On souhaite que ça finisse, mais il n'y a pas de plan précis.

Même chose pour les agences de placement. On souhaiterait en finir avec les agences de placement. Il n'y a pas d'échéancier. Il n'y a pas de plan précis. Puis on n'a pas parlé aujourd'hui de quelque chose qui est fondamental aussi, c'est les fameux ratios infirmières-patients, qui semblent être toujours dans les limbes du projet du gouvernement.

En gros, ce que le premier ministre, et son ministre de la Santé, est venu dire aux infirmières en particulier aujourd'hui, c'est : Revenez, je vais changer. Mais il n'y a pas d'autre promesse que celle-ci. Il n'y a pas d'autre engagement très précis que celui-ci. Puis, en fait, ce qu'on dit surtout, c'est : Revenez, je vais changer, mais seulement si vous revenez, alors qu'on s'adresse à des infirmières qui ont quitté le réseau par dépit parce qu'elles en avaient marre d'être exploitées puis de travailler dans un réseau géré tout croche. Ça tient avec de la broche. Le cabinet comptable Legault Dubé nous est arrivé avec un chèque, alors que le premier ministre reconnaît lui-même que le principal problème, le principal enjeu dans cette situation, ce n'est pas l'argent, les infirmières le disent, c'est la réorganisation du travail. Mais on veut quand même arriver avec un chèque.

Et je termine en disant que le ministre Dubé, encore une fois, joue sur les mots en disant : Le fardeau de la preuve repose sur les P.D.G. du réseau, il n'y a pas de bris de services, le bris de services n'existe pas au Québec, c'est de la réorganisation. Alors, moi, je mets au défi le ministre de la Santé d'aller au chevet d'une femme qui vient d'accoucher à 120 kilomètres de chez elle parce que la natalité est fermée dans sa région. Je le mets au défi d'aller la voir et de lui dire : Vous savez, madame, vous n'avez pas subi un bris de services. Alors, on joue sur les mots, ici.

Quant au plan, je répète, les principes sont bons. C'est ce qu'on demande, nous, depuis longtemps, depuis très longtemps. Mais il n'y a pas d'échéancier. On revient au «on verra» et on dit essentiellement aux infirmières : Revenez, s'il vous plaît, je vais changer.

La Modératrice : Merci. On va prendre les questions.

Mme Senay (Cathy) : Like, you dislike the plan for this, the fact that, if nurses are not convinced, they don't come back, nothing will happen?

M. Marissal : Exactly. It depends only on the decision of the nurses to come back or to not come back. And don't forget that these nurses have quit the public network because they were fed up, because they were tired, because they were always forced to work overtime, shift, after shift, after shift. So, basically, the Government… Mr. Legault and Dubé are saying : Please, come back, I will change. But they don't say exactly how they will do it, and the only solution they got at this point is a check.

Mme Senay (Cathy) : What's missing, like, the important things that are missing? And this is what unions are saying, that there is no end to overtime.

M. Marissal : Exactly. We've been asking for this for years, even before the pandemic: We need a date, we need a plan to get rid of forced overtime and to get rid of staffing agencies, private staffing agencies. There is nothing like this in this plan that we have seen today.

Journaliste : I was going to ask you specifically… I mean, their plan is to bring people in, pay them more money, get them to come in, and then, all of a sudden, the forced… mandatory overtime is just going to disappear. You're not convinced that that's the right solution at all.

M. Marissal : No, because, again, Minister Dubé and Prime Minister… Premier Legault is saying basically : Please come back, and we will change, but, if you don't come back, I will not change, and, in order to have you coming back, I will give you some money, some extra money, when we all know… It's a well-known fact that nurses are not asking specifically for more money. They are asking for working conditions. And the fact is, at this point, if they don't come back massively, massively, nothing will change, because there's no specific plan to get rid of forced overtime. And that's why they left in the first place, because the working conditions were so bad that they had, at some point, to take the decision either to retire, either to go work somewhere else.

Journaliste : There's a risk of this… you know, potentially spending a good amount of money, and this not working at all if they don't attract the right amount of people, right? I mean, what if they only get 1,000 nurses? They're going to be spending quite a bit of money. Sure, it may improve something, but it's not going to have the full effect.

M. Marissal : That would be the worst of the two worlds. It would be a disaster coming after another disaster, because we need a plan to get rid of forced overtime. You see, they take it one step… They don't do it in order. I mean, get rid of forced overtime, make a commitment on that, and eventually they will come back.

Mme Senay (Cathy) : That will be my last clarification. What about the fact that the public sector nurses will have first choice for schedules than the ones coming to the public sector from private agencies, staffing agencies?

M. Marissal : As I said in French, the principles are good, it's the application. How do you do this: Please come back, we will eventually change? No, you need a plan to say : We will not hire private staffing agencies anymore, and then the nurses have no choice but to come back to the public sector.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Marissal : Ça me fait plaisir.

(Fin à 14 h 24)

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