(Neuf heures trente-deux minutes)
M. Dubé : Alors, bonjour, tout
le monde. Alors, premièrement, je voulais juste faire un petit peu le plan sur
notre bilan RH, parce que ça, je pense que c'est important pour voir comment ça
avance. Et, deuxièmement, je parlerai un petit peu du plan de contingence, là,
qui est en préparation.
Alors, juste peut-être dire que, depuis qu'on
a fait notre annonce pour, en fait, retenir puis recruter des gens, je vous
dirais que les P.D.G. des différents CISSS et des CIUSSS ont multiplié les
actions pour être capables d'encourager des gens à revenir. Puis je dois vous
dire que, ce matin, je suis excessivement encouragé comment ça a porté fruit
puis je vais vous donner quelques statistiques, là, d'un premier bilan tout
juste après même pas deux semaines, là.
On a 1 007 personnes à temps complet
qui arrivent en renfort. On se rappelle qu'on cherche 4 000 personnes. Et
ces 1 007 personnes là, donc, un petit peu plus que 1 000, là, puis
ça augmente à toutes les heures, on a embauché… Ça se détaille comme suit. On a
embauché 56 retraités. On a eu 231 embauches, là, qui nous viennent soit de main-d'oeuvre
indépendante ou de personnes comme ça. Mais la très bonne nouvelle, puis ça, ça
faisait partie de la convention collective qui, d'ailleurs, a été signée hier
avec la FIQ, comme vous savez, il y a 720 rehaussements à temps complet
qui ont été faits. Ça fait que, quand on regarde tous les rehaussements, bien,
ça nous donne l'équivalent de 720 personnes de plus. Donc, le 1 000 personnes,
il est déjà là.
Puis la deuxième bonne nouvelle, c'est
qu'il y a 1 900 candidats qui sont intéressés puis qui sont toujours
en négociation. Ça fait que, déjà, là, 1 000 personnes dont on est
certains puis à peu près 2 000 qui sont en négociation. Ça, c'est en date
d'aujourd'hui, et ça, l'arrêté n'est même pas publié. Alors, vous me dites :
Pourquoi il y a tant de personnes qui sont en négociation? Puis, moi, c'est ça
qui m'encourage, c'est que ces gens-là ont besoin de voir le fin détail de
qu'est-ce que c'est, des primes, puis comment ça va s'organiser. Puis, en plus,
bien, il faut afficher les postes, puis ça, il y a des discussions qui vont…
avec, entre autres, les syndicats sur une base locale.
Donc, moi, ce que je vous dirais ce matin :
Je suis excessivement encouragé. Puis je vous dirais que c'est un début, parce
que, vous savez, on l'avait dit, ça prend un mouvement positif pour que les
gens se disent : Bien, moi, je reviens. Puis, vous savez, vous me
connaissez, là, je suis dans un hôpital à peu près à tous les deux jours.
Je vais voir sur le terrain comment ça se passe puis je pose des questions.
Mais ce que j'entends des infirmières, puis je l'ai dit un petit peu plus tôt
cette semaine au salon bleu, elles nous disent : Mon Dieu, ça a l'air de
marcher, merci de le faire.
Alors, les nouvelles que je vous annonce
ce matin, pour moi, sont très encourageantes. Puis ça, ça ne tient pas compte
de toutes les autres initiatives. Regardez ce qu'on a annoncé cette semaine
avec les paramédics, bien là c'étaient 20 personnes, en Montérégie,
maintenant, qui viennent aider les infirmières au Suroît ou Anna-Laberge. Donc,
moi, je pense que la… Ce que je dirais au réseau, là, je leur parle ce matin,
là : Les renforts s'en viennent, puis c'est parti, alors… et, on le voit,
le changement de culture, il est commencé, puis on va avoir des gens qui vont
être à temps plein. On va enlever le temps supplémentaire obligatoire. La
machine est partie.
Maintenant, sur le plan de contingence, je
vais y aller rapidement, je veux être très clair, là… Puis j'étais un petit peu
mal à l'aise avec la sortie du… un petit peu… Je pense que la sortie du Parti
québécois, pour moi, hier, était irresponsable, je vais être très clair, et on
va garder le cap sur la vaccination obligatoire. Je rappelle que c'est une
recommandation formelle de la Santé publique, puis je veux être très, très
clair, là, on va être fermes sur le 15 octobre.
Alors, hier, pour vous dire… Je vous ai
dit que je rencontrais les P.D.G. sur une base régulière pour avoir un plan de
contingence autant pour le réseau public que le réseau privé. Alors, j'ai eu
une très, très longue rencontre hier avec eux. Ça avance. Ce n'est pas facile,
parce qu'il faut avoir une vue globale. Puis c'est sûr que certains P.D.G. dans
des régions qui sont moins touchées… qu'ils sont déjà prêts. Mais, globalement,
moi, je vous annonce qu'on va faire ça, là, début de la semaine prochaine. Je
vais le rendre public avant le 15 octobre, ça, c'est certain. Je pense qu'on se
doit de le donner à la population pour rassurer les gens que, peu importent les
scénarios qui vont être sur la table, on va le publier clairement.
Mais, en même temps, ce que je trouve
encourageant, c'est de voir comment les P.D.G. peuvent travailler ensemble,
parce que, s'il y a des régions qui sont moins touchées… comment ils peuvent
venir aider à d'autres régions. Alors, c'est pour ça que je pense qu'il faut absolument
qu'on ait cette vue d'ensemble là. Puis je vous demanderais d'être patients
jusqu'au début de la semaine prochaine.
Mais il y a une chose qui est certaine,
c'est que je dirais aux travailleurs de la santé, là : Si vous n'avez pas
encore votre première dose, là, je vous dirais, allez vous faire vacciner,
parce que plus vous allez attendre, plus votre pénalité va être grande. Puis je
pense que, dans certains cas, les employés n'ont peut-être pas réalisé
l'ampleur des pénalités que ça fait de prendre une absence. Il y a beaucoup de
pénalités qui sont liées à l'ancienneté, etc.
Ça fait que je dirais à ceux qui hésitent
encore… Parce que j'ai toujours dit que je voulais être compréhensif. Il y en a
que ça a été plus long à décider. J'ai beaucoup d'empathie pour ça. Mais là on
le voit avec ce qui se passe au fédéral, avec l'obligation du passeport dans
les transports, avec la sortie... Moi, je suis très content de voir la sortie
du gouvernement américain hier, avec M. Biden, qui, lui aussi, a mis un
échéancier avec une ligne dans le sable. Donc, moi, je dirais aux employés qui
sont non vaccinés en ce moment, particulièrement dans la santé : Essayez
de diminuer votre pénalité le plus possible puis allez vous faire vacciner.
Mme Plante (Caroline) :
Allez-vous accorder une exemption de vaccination dans ce dossier-là? Pour la vaccination
obligatoire des travailleurs de la santé, allez-vous accorder une exemption de vaccination
pour des motifs religieux comme il va se faire au fédéral?
M. Dubé : Non. Bien, écoutez,
je pense qu'on a été très clairs, on a été très clairs, c'est une recommandation
de la Santé publique. Ils ont dit que c'était une question de santé. Il n'y a
pas de question religieuse là-dedans. On peut comprendre la position du
fédéral. C'est leur choix.Mais nous, dans notre cas, il n'y a pas d'exception.
M. Lacroix (Louis) : ...les
statistiques, M. Dubé, sur... Est-ce qu'on pourrait avoir les statistiques à
jour sur le nombre d'infirmières, par exemple, de PAB, etc., qui ne seront pas
en poste le 16 octobre au matin parce qu'ils ne seront pas vaccinés? Est-ce
qu'on peut avoir des statistiques fraîches, là, où on en est rendus en ce
moment, et aussi l'impact que ça va avoir sur les services?
M. Dubé : Bien, écoutez, premièrement,
M. Lacroix, là, je sais que vous avez posé la question à ma collègue hier, là.
J'ai déjà donné ces statistiques-là en date d'hier. Donc, elles n'ont pas
changé depuis hier, là. Si je regarde les CHSLD… On a toutes ces
statistiques-là. Mais, ce que je vous dirais, la semaine prochaine, quand on va
faire le plan de contingence, on va être capables de les donner. Moi, je
pourrais vous les donner ce matin, mais, si je rentre dans ce détail-là... Mais
ce que je vous dis, c'est que je les vois baisser à tous les jours. Moi, ce que
je trouve, c'est qu'elles ne baissent pas assez vite, on s'entend, là.
Une voix
: …
M. Dubé : Juste terminer le
point. Ce que je veux dire à M. Lacroix : Les statistiques, on les a.
On les a de façon très granulaire, par établissement, on les a par infirmière,
on les a par type de poste, on les a par région. Moi, ce que je vois, c'est
qu'encore hier on a vacciné 300 personnes, première dose, dans le réseau de la
santé. Moi, je pense qu'on peut aller beaucoup plus vite. Puis c'est pour ça
que je rappelle aux employés d'aller se faire vacciner, parce que, si on était
plus dans la zone de 500, 600, 700, bien, le 15 octobre, on aurait au
moins une première dose avec...
Des voix : ...
M. Dubé : Alors, maintenant,
juste un petit instant, je vais aller à M. Laforest.
M. Laforest (Alain) : Où ça
va faire le plus mal? Parce qu'on le sait actuellement, là, on a des gens qui
nous disent que, dans certaines résidences pour personnes âgées, c'est
60 % du personnel qui n'est pas vacciné. Donc, tu sais, vous avez beau
dire réorganisation… à 60 % de personnel pas vacciné, on va parler de bris
de service le 16. Il y a des gens qui n'auront pas les services le 16 s'il y a
six personnes sur 10 qui ne sont pas dans l'établissement.
M. Dubé : Bien, premièrement,
c'est pour ça que je vous dis… M. Laforest, je m'excuse, là, mais il reste
encore une dizaine de jours pour que les gens aillent se faire vacciner. Ça,
là, c'est la première chose. Et c'est pour ça que j'ai dit que c'était
irresponsable de la part du PQ, puis particulièrement les syndicats… Moi, ce
que j'ai demandé aux syndicats, puis je leur demande tous les jours, de nous
aider à convaincre les employés. Donc, la première chose, c'est d'aller se
faire vacciner. Ça fait partie de la solution.
Deuxièmement, quand je vois le nombre
d'infirmières, c'est pour ça que je vous ai parlé de notre bilan de ressources
humaines, ça, c'est des gens qui commencent à rentrer maintenant, là. C'est des
gens qu'on n'avait pas il y a deux semaines, qui s'en viennent nous aider.
Puis, troisièmement, c'est pour ça qu'on a
demandé un plan de contingence, pour avoir l'ensemble des régions. On l'a vu,
là, on a été capables de faire des «SWAT teams» quand ça allait mal dans nos
CHSLD pour aller aider dans des régions ou dans des établissements privés qui
ne s'étaient pas préparés à temps ou qui avaient toutes sortes de problèmes.
Alors, je vous demande d'être patient
jusqu'à la semaine prochaine. Il y a une équipe... Juste terminer… Il y a une
équipe excessivement complète et complexe qui travaille sur ce dossier-là en ce
moment, puis, la semaine prochaine, je vous donnerai des chiffres.
M. Lacroix (Louis) : Vous
avez dit il y a deux semaines qu'il n'y aurait pas...
M. Dubé : Là, vous avez déjà
parlé. Je vais juste aller...
Mme Crête (Mylène) :
...est-ce que les PREM sont à ce point dysfonctionnels que vous devez
intervenir?
M. Dubé : Ah! aucunement. Je
pense que c'est justement notre rôle. Lorsqu'on a des PREM, là, pour que… la
prise en charge des médecins de famille, là… parce que, là, on est dans le
jargon, mais ce que c'est, à chaque année, on alloue un nombre de médecins de
famille par région, d'accord, les 450 nouveaux médecins qui deviennent
disponibles. Lorsque le ministère nous fait une suggestion, il nous fait une
suggestion basée sur un modèle assez complexe, là, pour dire… pour telle
raison. Mais, moi, ce que... Et donc il y avait une répartition qui était
suggérée. Moi, quand j'ai regardé ça puis j'en ai parlé avec mes collègues, on
regarde aussi des statistiques, par exemple, du nombre de patients par médecin,
etc., là, toutes les statistiques, puis ce qu'on a décidé de faire... Parce
qu'un facteur que les gens oublient, dans la grande région de Montréal, quand
je regarde l'île de Montréal versus toute la région périphérique qu'on appelle
le 450, il y a plus de 25 % des patients qui se faisaient soigner à
Montréal, où on a déjà un problème à Montréal.
Alors, il est tout à fait... Puis ce n'est
pas une question de partisanerie, là, c'est une question de gros bon sens de
dire... Puis il ne faut pas avoir peur de faire ces choix-là. Et moi, avec mon
équipe, on a fait un choix d'envoyer 30 médecins de plus dans le 450,
parce que c'était la bonne chose à faire. Et c'est...
Mme Crête (Mylène) :
...plus pratique pour eux d'aller à leur rendez-vous à Montréal, parce que tu
perds moins de temps de travail.
M. Dubé : Écoutez, on a vu
pendant la pandémie, là, qu'il y a beaucoup plus de gens maintenant qui vont
rester à la maison puis qui veulent être servis dans leur région. Donc, pour
terminer là-dessus, je vous dirais, ça, c'est ne pas avoir peur de faire les
changements. Puis, je vous dis, la négociation qui est en cours en ce moment
avec les médecins de famille va tenir compte de ces choix-là.
M. Gagnon (Marc-André) : Les
720 personnes, là, sur les 1 007, là, ça veut dire que le trois
quarts de ces gens-là, c'est des rehaussements. Donc, quoi, ça, c'étaient,
donc, des gens qui travaillaient à temps partiel puis qu'on a mis à temps
plein?
M. Dubé : C'est ça.
M. Gagnon (Marc-André) : Mais
c'étaient probablement des gens qui étaient à temps partiel, qui faisaient du
temps supplémentaire. Ce n'est pas nécessairement du nouveau monde de plus qui
arrive, là.
M. Dubé : Non, non, mais je
vous dis, c'est du rehaussement. Mais moi, ce que je veux...
M. Gagnon (Marc-André) : Oui,
mais ce n'est pas des renforts, ça.
M. Dubé : Attendez. Moi, je
pense que c'est des renforts parce que...
M. Gagnon (Marc-André) : Mais
ce n'est pas du monde de plus.
M. Dubé : Je vais juste
terminer.
M. Gagnon (Marc-André) :
Allez-y.
M. Dubé : Ce que je suis en
train de vous dire, rappelez-vous, là, quand vous nous dites : Bien, votre
programme, c'est juste du cash, ce n'est pas ça que les infirmières nous ont
demandé, elles veulent avoir de la prévisibilité, elles veulent avoir des
postes à temps plein pour arrêter de faire du temps supplémentaire obligatoire,
la première chose que Mme LeBel a réussi à signer avec la FIQ, qui est
dans la convention, c'est le rehaussement des postes à temps plein. Je viens de
vous dire, là, la convention a été signée hier. On a déjà, dans les deux
dernières semaines, 720 personnes.
M. Gagnon (Marc-André) : Pour
éviter des bris de service, ça prend des paires de bras de plus. Là, c'est des
gens à temps partiel qui ont une promotion, ils obtiennent un poste à temps
plein.
M. Dubé : Quand on vous a
dit... C'est un vrai scrum, ce matin, là. Quand on vous a dit il y a deux
semaines qu'on cherchait 4 000 infirmières, ça incluait le
rehaussement des plans. On a été très clairs à ce moment-là. Alors, moi, à
chaque fois qu'une personne qui faisait deux jours passe à quatre ou cinq
jours, qui est l'équivalent d'un temps complet, bien, moi, c'est une personne
de plus. La différence entre les deux, on le calcule comme un ETC, un
équivalent à temps complet.
Alors, moi, j'ai 700 personnes de
plus qui, grâce au rehaussement, vont venir enlever la pression sur le temps
supplémentaire obligatoire. Moi, je trouve que c'est une excellente nouvelle.
Puis, je vous le dis, ça fait juste deux semaines, l'arrêté. Il n'est même
pas publié encore.
Mme Lévesque (Fanny) : Sur
votre réorganisation de services, M. Dubé, sur le tableau que vous avez
publié hier, pouvez-nous nous expliquer précisément quels sont les critères
pour qu'un établissement se retrouve là-dessus? Et pourquoi, par exemple, on ne
retrouve pas l'urgence de Senneterre, là, dans…
M. Dubé : Eh que c'est une
bonne question. Je suis tellement content, parce que, quand j'ai parlé du cas
de Senneterre, j'ai dit : Là, là, on parle du cas de Senneterre depuis…
savez-vous quoi, même pas fermée encore. Senneterre, là, elle peut possiblement
fermer à compter du 18 octobre. Là, ce qu'on va faire, là, c'est qu'on va
regarder la situation actuelle, puis mes P.D.G., ils travaillent très fort tous
les jours pour dire comment on peut éviter… Alors, moi, quand j'ai rencontré ma
P.D.G., Mme Caroline Roy, en Abitibi, j'ai dit : C'est correct, la
semaine prochaine, quand on va mettre ça à jour, malheureusement, peut-être que
Senneterre sera dessus, mais elle ne l'est pas en ce moment. Ce n'est pas
fermé.
Mme Lévesque (Fanny) : …les
critères pour qu'un établissement le soit?
M. Dubé : Bon, alors là, ce
qu'on a commencé à faire, parce que, là, on y est allés par ordre d'importance…
Vous allez voir que néonatalité, urgence et… C'est quoi, l'autre qui est…
Une voix
: …
M. Dubé : Obstétrique. Merci
beaucoup. Ça, c'est les trois, là, pour quoi on dit : Il y a vraiment un
enjeu où une personne qui veut soit aller à l'urgence ou qui veut aller
accoucher… On ne peut pas avoir plus important que ça. Là, ce que j'ai demandé
aux P.D.G… Puis c'est pour ça qu'on a juste cinq établissements qui sont
touchés, quatre régions qui sont touchées, dont cinq établissements.
Là, ce que je leur ai demandé, dans le plan, c'est de dire : Je veux les
voir venir d'avance. Puis on aura peut-être d'autres critères, parce que, là,
en ce moment, je n'ai pas les CHSLD là-dedans, je n'ai pas les autres
établissements. Alors, donnez-nous… Là, j'ai commencé à dire : Ceux qui
étaient… le quotidien, les gens vont à l'urgence ou ils vont accoucher, c'est
pour ça qu'on a nos établissements. Maintenant, pour les autres, on va les
mettre à jour dans les prochaines semaines.
Le Modérateur
: Hugo
Lavallée.
M. Lavallée (Hugo) : …dans le
cas des médecins, par exemple, l'ordre professionnel dit : On suspend
votre permis, là, si jamais vous ne vous faites pas vacciner. Est-ce que c'est
envisagé pour d'autres catégories de professionnels qui sont aussi soumis à des
ordres professionnels?
M. Dubé : Bonne question.
Écoutez, moi, je vais vous dire ce qui… Bon, je vais être très clair ce matin,
là. J'en ai parlé cette semaine. Quand les médecins nous ont avertis… Certains
médecins nous ont avertis qu'ils voulaient aller en télémédecine parce qu'ils
n'étaient pas vaccinés puis ils voulaient continuer à pratiquer. C'est l'ordre
professionnel des médecins, la corporation des médecins, appuyée par les deux
syndicats, qui a dit : Non, ça, ça n'a pas de bon sens, puis on va
suspendre votre permis de pratique tant que vous n'êtes pas vaccinés. Moi, je
pense que tous les ordres professionnels devraient faire la même chose au cours
des prochains jours.
M. Bossé (Olivier) : Sur la
vaccination obligatoire, M. Dubé, vous dites : La sortie d'hier était
irresponsable, autant les syndicats que le PQ, il faut les encourager à aller
se faire vacciner. Mais, le 16 octobre, quelqu'un qui va se faire vacciner
aujourd'hui, il ne sera pas là de toute façon. Ça ne règle pas votre problème.
M. Dubé : Bien, écoutez, on
verra le 16 octobre. Mais, moi, il y a des gens, là, qui, déjà… Rappelez-vous,
là, je vais revenir avec une statistique qui est simple, au 27 août, quand
on a fait la commission parlementaire, il y en avait... je ne me souviens pas
du chiffre exact, mettons, on va dire 30 000, là. Citez-moi pas, mais, il
me semble, il y en a quand même plus de la moitié qui sont allés chercher une première
dose. Et, quand je regarde les dates, entre autres, que le premier
ministre Trudeau a sorties hier, que M. Biden a sorties pour
novembre, moi, je dis aux gens, là : On est dans la pandémie encore pour un
certain temps. Un certain temps, je ne sais pas c'est quoi. Mais, si j'avais
une chose à dire aux non-vaccinés, particulièrement dans la santé : Si
vous voulez éviter les pénalités, commencez tout de suite, commencez tout de
suite. Puis c'est ça que je vous dis.
Mme Plante (Caroline) : Est-ce
que le Dr Arruda vous a exprimé des réticences, des inquiétudes, des
craintes par rapport à ça?
M. Dubé : Bien, c'est sûr
que... Puis j'ai entendu les débats puis je vais en reparler avec le
Dr Arruda, parce qu'on s'est toujours fiés à leur expertise, c'est de dire
le poids des bénéfices versus les désavantages. Mais, quand on regarde pourquoi
la Santé publique nous a fait cette recommandation-là, c'est qu'on a dit :
On ne peut pas accepter que des personnes qui travaillent dans la santé
puissent être en contact ou puissent travailler avec des gens qui sont
vulnérables ou qui pourraient être susceptibles...
Alors, je ne pense pas que cette
opinion-là a changé, et c'est pour ça qu'une des choses que le Dr Arruda
nous a demandées, c'est : Quand vous allez avoir terminé votre plan de
contingence, on pourra s'en reparler. Moi, je me dis : On avance très
bien, il y a beaucoup de travail qui est fait, puis, la semaine prochaine, on
va se rasseoir.
Le Modérateur
: On
passe à l'anglais. Cathy Senay, CBC.
Mme Senay (Cathy) : Mr. Dubé, in the previous days and weeks, you were talking about
4,300 nurses you needed as soon as possible, and now you're talking that
you recruited 1,007. So, basically, you have less than a quarter of what you
need.
M. Dubé :
But I have 1,900 in negotiation right now.
Mme Senay (Cathy) : So it's a victory.
M. Dubé :
Well, to me, it's... Well, victory, it will be when I have no TSO. That will be
my victory, OK?
Mme Senay (Cathy) : But, basically...
M. Dubé :
So what I'm saying is, right now, with the 1,000 that we have, that will start
in the next few days, and the 1,900 that we have in negotiation right now,
despite the fact that we don't have even the details to make sure... We don't
have… established the number of people by hospital that can be hired. I think
this is a very good sign that this change of culture, of mobility, and all
those things that we've been asked by the nurses to change, they're happening
right now. And the more people that we'll have that will enter, the more the
nurses on the floor will say : Well, it's happening. So I'm taking this as very good news today.
Mme Senay (Cathy) : So you're basically saying : Help is coming.
M. Dubé :
Oh! yes, I'm saying… How do we say «renforts»?
Mme Senay (Cathy) : Well, help, support.
M. Dubé :
That's it, that's what is coming, and they feel it. I will be in other
hospitals tomorrow morning in Montréal. I'm sensing it when I go to the
emergency, when I go within the hospital, and I go there by surprise. I don't
announce my visit there… a little bit surprised when they see my face at the
emergency. But what they are telling me, they're so happy that we are on the
ground with them and they see those measures. When I was in Anna-Laberge at the
beginning of the week, when they saw those paramedics that were there at the
press conference, you could see in the eyes of those nurses that, now, they
have help. They will not have to do those overtime hours.
Mme Senay (Cathy) : What's the length that you see between this help that is coming and
the contingency plan you have to put in place, with the mandatory vaccination, after October 15th?
M. Dubé : Yes, that's a very delicate work to do in parallel, because, if I
have my vaccination complete,
the job on the contingency plan will be a lot easier. But I'm working on both
in parallel. You understand? Right now, I'm telling you good news. As of today,
I have 1,000 people more than I had two weeks ago. That makes my life easier a
little bit, easier on the contingency plan. But the fact that I have 1,900 in negotiation, that tells me that maybe my
reorganization of services will be short, because the more people are getting
vaccinated, the more people that I hire, maybe what I called my modulation of
services will be very short, because I know it's increasing on the side of vaccination and on the hiring side. You see?
So I'm working on both in parallel.
Le Modérateur
: Matt Grillo, CTV.
M. Grillo (Matthew) : Mr. Dubé, what is the latest number that we have in terms of
employees who are not going to be fully vaccinated come October 15th?
M. Dubé : Yesterday, it was 25,000, but all… because, when you say
«adequately vaccinated», that number, say, was at 35,000, but what I'm looking
at is the ones that, at least, have a first dose versus the ones that didn't
have any dose. So, when I split this 25,000, I have about 12,000 that have a
first dose and 13,000 that have no dose.
The reason I'm making
this difference, as I explained before, it's because I know that maybe my
timing that… because the ones that went for a first dose, and they will go in
the next few days, they will have a second dose. So their penalty, outside the
system, would be very short, because… and that's the reason I'm telling them
today, I'm talking to them when I talk to you : Please go as soon as
possible to reduce… because the negative impact on seniority for holidays, on
pension plans, there are a lot of negatives that maybe people have not
considered before saying : Well, I'm taking a break.
And, especially with the
other question, I think, the professional association of nurses, we're asking them right now to
say why was that good for the doctors to say : We suspend your permit if
you're not vaccinated? Why don't they do the same thing for nurses and all
those people that deal with people? So this is not only to the union to do
their job with their members, contrary to what was said yesterday, but I think
it's for the professional orders to do the same thing to their members.
M. Grillo (Matthew) : How many are in direct contact with patients?
M. Dubé : Half of that. Half of the, say, 12,000 that have only a first dose.
Le Modérateur
:
J'ai une dernière question de Global, si vous permettez, alors une question de
notre collègue...
M. Dubé : Il faut respecter
notre horaire.
Le Modérateur
: The CISSS de Lanaudière and
the Attikamek Chief or Manawan are announcing changes later today. What are
those changes? And do you feel it will be enough to bridge the gap and improve
health care services for the people of Manawan?
M. Dubé : Well, I haven't seen that, so you'll allow me… I don't know what
it's about. Let me check that and I'll come back to you.
Le Modérateur
:
Bien, merci. C'est ce qui met fin à cette conférence de presse.
Journaliste
: ...
M. Dubé : Bien, je vous
donnerai le détail mardi. Puis je pense que, d'ici ce temps-là, le chiffre va
s'améliorer.
(Fin à 9 h 56)